17 - Couronnes Royales -

Coucou !


Today is wednesday = nouveau chapitre


Sur c'est parole peu intéressantes et d'un anglais approximatif, je vous laisse avec la lecture du chapitre. 



Bonne lecture :)




Chapitre 17 : Couronnes Royales




L'ambiance à l'intérieur de la Grande Salle était agitée. A la lueur des bougies et des faibles lumières, tout les élèves de Poudlard était regroupé par petits groupes dans différents endroits.
Des matelas avaient été installés au sol et des professeurs surveillaient la totalité des élèves. Personne ne dormait pourtant les bruits étaient faibles, se limitant à des chuchotements indistinct et à quelques sanglots apeurés.



Dans un coin de la Grande Salle, Lily, Maïlys, Emily, Alice et Cassidy étaient allongées sur leurs matelas respectifs. Elles avaient été rejointes quelques minutes auparavant par les Maraudeurs qui étaient à présent allongés à leur côtés.


James débattait en chuchotant avec Remus pour établir si oui ou non l'enlèvement d'Haneylia les innocentaient.
Lily, Maïlys, Cassidy et Emily les écoutaient silencieusement sans prononcer le moindre mot ne parvenant pas à se fixer un avis sur la question.
A leurs droite, Sirius discutait d'un ton posé avec Alice qui paniquait et qui tentait d'exprimer son inquiétude d'une voix angoissée. Peter pour sa part écoutait toutes les conversations d'une oreille en tentant de ne pas trop se concentrer sur la peur que lui même ressentait.


Finalement, les conversations et les mouvements du petit groupe se tarirent. Tout le monde restaient profondément choqué par l'enlèvement de la jeune Gryffondor. Ce n'était pas tant le fait qu'une petite de leur maison soient enlevée qui terrifiait Lily, non ce qui l'horrifiait, c'était d'imaginer une petite de douze ans prisonnière des Mangemorts. Déjà que les enlèvements successifs d'Edward et de Lena était monstrueux... 


Dumbledore avait raison lorsqu'il disait que personne n'était à l'abri et l'enlèvement d'Haneylia rendait ce constat encore plus vrai.




- Je ne comprends pas, grommela soudainement James. Ils ont déjà fermés l'école pour des événements moins grave que ceux actuels. Ce n'est pas normal qu'on soit encore ici.




Lily devait bien admettre que le jeune homme avait raison. Pas qu'elle espérait que l'école ne ferme mais pour avoir lu l'Histoire de Poudlard de nombreuses fois, elle s'étonnait que l'école soit maintenue ouverte dans une telle situation. Elle observa James avec un regard légèrement curieux : elle connaissait l'adolescent blagueur et toujours énergique mais c'était l'une des premières fois qu'elle observait à quel point il lui arrivait de se sentir touché et concerné par autre chose que ses amis ou sa propre personne. 



- C'est vrai ça. Confirma t-elle à voix haute en sortant de ses pensées. Je veux dire, même lorsque la chambre des secrets avait été ouverte, ils avaient faillis renvoyer les élèves et là il n'en ai même pas question.



Maïlys se retourna sur son matelas pour faire face au groupe et se redressa, entourant ses genoux de ses mains avant de demander :



- Vous croyez qu'en trouvant la personne qui communique avec les Mangemorts et qui les aident, toute cette affaire sera vraiment terminé ?



Ils se consultèrent tous silencieusement du regard puis Sirius répondit fermement :




- Non ! Pour que tout soit terminé, il faudrait qu'on batte Voldemort.



Ils frissonnèrent d'un même mouvement, sachant tous pertinemment que c'était impossible pour des adolescents, et Alice interrogea d'une voix fébrile dans l'espoir de changer de sujet :



- A votre avis, ils en font quoi des élèves enlevés ?



Lily se mordilla la lèvre : elle avait une petite idée sur la question mais ne se voyait pas l'exposer à haute voix, pas avec la fragilité émotionnelle actuelle d'Emily. Visiblement Sirius n'eut pas ces considérations car il répondit avec franchise :




- Si on suppose que les Mangemorts nous ont dit la vérité, ils sont sûrement en train de torturer les élèves enlevés. Dans le meilleur des cas. Dans le pire, il nous ont mentis et sont en train de les tuer un par un. 



Lily le fusilla du regard pendant qu'Emily bredouilla faiblement :




- Dis pas ça !  Je suis sûre qu'ils sont encore en vie.




- Désolé de te décevoir Lawrence mais c'est peu probable. Lâcha cyniquement une voix féminine devant eux.



Ils levèrent tous la tête pour apercevoir sans grande surprise la splendide silhouette de Dorcas Meadowes qui se tenait debout dans le noir. Elle paraissait étonnamment droite et fière pour une fille dont la petite sœur venait de se faire enlever et Lily se demandait bien comment elle faisait pour garder le contrôle à ce point.




- Qu'est ce que tu fais ici ? S'étonna James. Tu devrais être avec les Serdaigles ou ton petit ami.




- Tu veux parler de la bande d'idiots qui se permettent de me faire des remarques comme quoi je méritais bien un peu de malheur dans ma vie parfaite ou qui me font des gestes compatissants alors que mon sort leur est égale ? Ou alors du garçon qui m'a clairement fait comprendre qu'il souhaitait que je ne lui fasse pas honte en pleurant sur le sort de ma sœur ? Désolé mais je préfère clairement m'incruster avec vous pour ce soir.




Lily en resta sans voix : Elle savait que Dorcas Meadowes avait mauvais caractère et qu'elle était peu appréciée des Serdaigle en général. Elle connaissait également la mauvaise réputation et les rumeurs qui circulaient sur la vie de la splendide et provocante jeune fille. Seulement jamais elle n'aurait imaginée que les Serdaigle connus pour leur intelligence pouvaient tenir de tels propos.


La jeune fille déposa d'un geste sec son matelas à la droite de celui de Maïlys et se laissa tomber dessus pendant que James visiblement étonné, ce qui était assez rare pour être souligné, lui demandait d'une voix hésitante :



- Et euh tu... Tu vas bien ?



- A ton avis Potter ? Cingla t-elle froidement. Ma petite sœur vient de se faire enlever par des psychopathes qui vont la tuer après lui avoir fait subir les pires tortures ! Mais tout vas très bien je te remercie.



- Meadowes... Tenta amicalement Remus.




- Te fatigues pas Lupin rien ne m'énerve davantage que la fausse compassion des gens. Continuez donc votre discussion je ne souhaitais pas vous interrompre, juste m'incruster.



Lily poussa un soupir : Dorcas Meadowes était compliquée et tout le monde le savait.
Elle avait du caractère et de la fougue à revendre et avec elle on avait toujours l'impression de marcher sur des œufs. La moindre parole de travers pouvait la mettre en rogne pour un bon bout de temps. En plus de ça, elle avait la réputation d'être le genre de fille allumeuse et provocante qui papillonnait à droite à gauche. Elle détenait sûrement le record de la fille ayant le plus de rumeurs sur elle circulant à Poudlard. 



Mais malgré tout, elle ne se voyait pas renvoyer la jeune fille d'où elle venait alors que cette dernière venait tout juste de se faire abandonner par sa maison et que sa sœur avait été enlevée. Tant pis si leur petit groupe la connaissait à peine.



- Donc, reprit Cassidy mal à l'aise. J'allais te dire Emily que je suis persuadée aussi qu'ils sont encore en vie.




- Ah oui ! S'exclama Dorcas. C'est à ce moment là que j'ai dit que tu te berçais d'illusions. Après tout, si personne ne les à retrouvés et qu'ils sont à la merci de ces salopards ont peut être sûrs qu'ils sont morts !




- Le tact Meadowes ! Protesta Remus.




- Je suis assez d'accord avec elle, approuva Sirius. C'est soit ils vivent leurs derniers instants, soit ils sont déjà morts.



- Ou alors, suggéra Emily d'un ton ou émergeait clairement une petite lueur d'espoir. Les Mangemorts ont des plans particuliers pour eux et ils ne souhaitent pas les tuer.



- Même si c'était le cas, je pense qu'être mort vaudrait mieux pour eux que de participer à je ne sais quel plan tordu de ces abrutis dans lesquels ils ont de fortes chances de mourir dans d'atroce souffrances. Fit remarquer Sirius.



Dorcas paraissait sur le point d'approuver lorsque une silhouette s'approcha d'eux et chuchota de façon à être seulement entendu par le petit groupe :



- Emily a raison.



Alice réagit aussitôt, se redressa sur son matelas et s'écria :




- Franck ! Tu as fini de surveiller la salle ?



Le jeune homme sortit de l'ombre pour s'approcher de sa petite amie et s'accroupi auprès d'elle la laissant se lover confortablement contre lui. Il parla d'une voix posée et basse mais suffisamment forte pour être entendue par la totalité du petit groupe :



- Les préfets doivent se reposer en alternance à partir de maintenant. J'ai une heure de pause avant de reprendre la surveillance. Je viens de parler avec le directeur et il m'a dit de vous transmettre ce que je m'apprête à vous dire.



Il s'interrompit, lança quelques Assurdiato autour d'eux tous et reprit :



- Ça concerne l'Ordre. Les Mangemorts ont, par une manière que nous ignorons, appris son existence et même si ils ne le montrent pas, ils nous craignent et Voldemort nous crains aussi car il sait que Dumbledore en est l'instigateur. C'est pour cela qu'ils enlèvent des élèves.




- Quoi ?




- Mais quel rapport ?



- Tu peux me parler de ça à moi aussi alors que je ne fais pas partie de l'Ordre ?



Franck leva les deux mains et répondit posément :



- Laissez moi vous expliquez. Voldemort ne sait presque rien concernant l'Ordre excepté le fait que Dumbledore est à son origine. Il ne l'avoue pas mais c'est une information qui suffit à lui faire peur : Dumbledore est un sorcier à la renommé internationale et de nombreux sorciers très puissants peuvent si il le faut lui venir en aide. Voldemort en est conscient aussi cherche t-il à contrer l'Ordre avant que l'organisation ne prenne plus d'ampleur qu'elle n'en à déjà... 



- Mais aucun des élèves enlevés ne fait partie de l'Ordre. Se troubla Emily.



Franck la fixa avant de répondre :



- En effet. Mais le but n'est pas particulièrement d'enlever des membres de l'Ordre, même si je suppose que ça les arrangeraient. Dumbledore pense qu'ils leur font passer un interrogatoire pour déterminer si oui ou non ils ont un lien avec l'Ordre, et si c'est le cas, ce qui n'est pas encore arrivé, ils doivent leur poser pas mal de questions. 



- Et ensuite ? Demanda Emily. Quand ils n'ont plus de questions à poser ou que l'élève enlevé n'a strictement rien à apprendre sur l'Ordre... qu'est ce qu'ils en font ? 



Lily put voir aux visages de ses amies qu'aucunes d'entre elles n'avaient vraiment envie de connaître la réponse. Mais le visage de Franck se tordit et il répondit :



- C'est là que c'est horrible. Selon les sources de du directeur qu'il s'est bien gardé de me préciser,  Voldemort aurait décidé de préparer une armée composée des élèves de Poudlard qu'il aura enlevé dans l'optique où les membres de l'Ordre seront moins à même de se battre contre eux étant donné que ce ne seront que des victimes ayant subis un lavage de cerveau. De très jeunes victimes.



Le silence tomba.



- C'est monstrueux. Souffla Lily en chassant d'un geste de la main les larmes qui lui montaient aux yeux.



- Non seulement c'est monstrueux, mais en plus c'est intelligent. Fit remarquer Remus songeur. Il sait que les membres de l'Ordre ne pourront pas se résoudre à tuer des innocents qui ont étés manipulés. Et pendant que les membres chercheront à éviter les attaque des élèves manipulés, les vrais Mangemorts eux auront le champ libre pour nous tuer. Et si quelques uns des élèves enlevés meurent et bien je suppose que pour Voldemort, ce ne sera que de la chair à canon en moins.



- De la chair à canon ? Répéta James sans comprendre. 



- Edward refusera c'est certain ! Déclara Emily rageusement. Il ne fera pour eux et même si ils arrivent à le manipuler, dès qu'il me reverra, il redeviendra le Edward que j'aime. 



Dorcas leva les yeux au ciel et Franck déclara en la regardant gravement :



- Je pense qu'il ne sera pas en mesure de se souvenir de toi si vraiment le projet de Voldemort arrive à terme. Selon moi, ils vont laver les cerveaux des élèves enlevés, leur faire croire que nous sommes une menace, les manipuler, les torturer.




- N'importe qui deviendrait fou, résuma Sirius. Et personne ne pourra vraiment leur en vouloir si un membre de l'Ordre se retrouve à les affronter. Ce ne sera pas vraiment eux.



Le silence tomba après cette dernière constatation. Emily s'empressa de s'allonger, prétextant être fatiguée, mais Lily put distinctement entendre les sanglots qu'elle tentait d'étouffer sous le minuscule oreille de son matelas. L'atmosphère était pesante et Lily ne savait pas quoi faire, elle restait allongée à fixer le magnifique plafond étoilé, exaspérée de ne pas pouvoir agir. Alice quand à elle profita du temps qu'il lui restait avec Franck avant que les devoirs de préfets ne rappelle celui ci pour se pelotonner contre lui et l'embrasser. 



- Au moins comme ça, vous êtes tous innocentés. Fit remarquer évasivement Cassidy d'une voix morne. Les Aurors vous surveillait quand Haneylia a été enlevée, ça ne peut être aucun de vous.



Mais même cette information ne parut réjouir personne. 





******





Maïlys se retourna sur son matelas pour la troisième fois au moins. Elle n'arrivait pas à dormir quand la Grande Salle était maintenant presque entièrement silencieuse. Son estomac gargouillait et elle avait envie d'aller aux toilettes. Et puis, elle n'arrivait pas à se sortir de la tête l'image d'une petite fille de douze ans à la merci des Mangemorts et de leurs folies. En fait, cette pensée lui en évoquait une autre bien plus douloureuse : trop douloureuse pour qu'elle puisse se permettre d'y penser. Elle se revoyait cette nuit là, dans leur grande maison de campagne, en train de rire avec ses parents et sa petite sœur. Quelques minutes avant que tout ça ne soit plus qu'un souvenir. Avant qu'elle ne devienne " la fille du massacre Siren " pour les autres élèves. Avant qu'elle ne s'effondre lentement dans un cauchemar interminable duquel elle ne parvenait que très rarement à sortir. Pourtant elle était vraiment fatiguée : elle ne voulait pas penser à tout ça, ni maintenant ni jamais, elle voulait seulement dormir. 




Elle se retourna une nouvelle fois dans son lit et plaqua ses deux mains sur ses oreilles. Comme si tout ce qui l'empêchait de dormir n'était pas suffisant, il fallait qu'elle ajoute à cette liste les chuchotements parfaitement audibles pour elle de Black et Meadowes. Ils devaient croire que tout le monde dormait et elle pouvait entendre le jeune homme se montrer insupportablement agaçant et vantard comme il savait si bien le faire. Le plus étrange étant quand même que contre toute attente, Dorcas semblait apprécier de discuter avec lui, même si elle ne se départissait pas de son ton sarcastique. Maïlys supposait que c'était parce que trouver des réparties à chaque fois plus surprenantes et piquantes l'empêchait de trop penser à sa sœur et elle devait admettre que si Sirius faisait exprès de jouer au crétin pour qu'elle puisse le rembarrer comme ça, c'était vraiment brillant de sa part. Sauf qu'en attendant, elle ne parvenait toujours pas à s'endormir. 



Elle se retourna une fois de plus, elle avait finalement décidée d'arrêter de compter, puis n'y tenant plus, finit par se redresser sur son matelas. Sirius et Dorcas la dévisagèrent tous les deux du regard puis le jeune homme demanda :



- Tu as un problème ? 



Il n'était pas agressif, plutôt curieux et cela donna à la timide Maïlys assez de confiance pour qu'elle parvienne à balbutier :



- Est ce que vous pourriez juste... parler un tout petit peu moins fort ? 



Dorcas la dévisagea curieusement, comme si elle avait été un animal de foire. Sirius pour sa part en profita aussitôt et il s'empressa de s'exclamer d'un ton bien trop exagéré accompagné d'un grand sourire  :




- A ton service Princesse !




Dorcas tiqua immédiatement à l'entente du surnom et lui renvoya une pique sur son comportement macho que Maïlys n'entendit même pas : elle s'était déjà rallongée, priant pour que personne ne remarque que ses joues avaient rougies considérablement. 


Après ça, les deux adolescents semblèrent parler beaucoup moins fort, presque dans un souffle, aussi n'entendait elle plus leur conversation mais elle pouvait deviner que ça avait légèrement dérivé car Sirius avait l'air un peu plus sérieux et Dorcas semblait étonnamment triste, quand elle avait parue forte toute la journée malgré les circonstances tragiques. 




Elle se tourna encore de façon à être face à eux : ainsi, même si ils ne la regardaient pas, elle pouvait voir leurs lèvres bouger et les expressions de leur visage. Elle s'attarda un peu sur Sirius : il l'avait appelé " princesse ". Elle se souvenait d'une époque où elle aurait pu vendre son bras pour ça. L'époque avant que tout ne s'assombrisse dans sa vie, quand son plus gros tracas était de savoir si oui ou non il la remarquerait aujourd'hui, si il allait lui parler et même lui sourire. Il l'avait littéralement fasciné pendant ses trois premières années même si, trop timide, elle n'avait jamais pu se résoudre à lui adresser un mot étant donné que ce n'était pas n'importe qui. Puis tout avait changé, sa famille avait été assassinée et elle était revenue en cours anéantie et renfermée. Se préoccuper de Sirius Black ou de qui que ce soit excepté ses amies, n'avait plus eu aucune importance : elle avait simplement voulu en finir au plus vite avec sa scolarité à Poudlard, passant le plus clair de son temps seule. Aujourd'hui, elle se contentait de lui jeter un coup d'œil de temps à autre, en observant parfois ses comportements et en songeant à quel point il était beau. Elle avait heureusement pour tout le monde cessée d'être obnubilée par une histoire qui n'aurait jamais pu se réaliser.




Elle réalisa à ce moment là que perdue dans ses pensées, elle n'avait pas fait attention au silence qui entourait désormais le petit groupe. les deux adolescents avaient cessés de parler et elle pouvait distinguer d'où elle était les paupières closes de Dorcas. Sirius lui semblait s'être allongé sur son matelas et si il ne dormait pas encore nul doute que ce serait bientôt le cas. Si Maïlys fut d'abord ravie de ne plus les entendre, elle se rendit rapidement compte que le silence était pire. Son esprit ne cessait de lui rappeler  à quel point elle avait faim et sa vessie se faisait de plus en plus sentir. Environ une heure après, n'y tenant plus, elle finit par se lever en se dépêtrant de son duvet.




- Tu vas où ? Interrogea aussitôt Sirius la faisant sursauter.



Il s'était redressé sur son matelas et la fixait d'un air interrogateur. 



- Tu ne dors pas ? Demanda la jeune fille une fois la surprise passée d'une petite voix.



- Bien sûr que si, répondit il avec ironie. Mais je te parle quand même.



Elle se mordilla la lèvre inférieur : évidemment, à question idiote réponse idiote.  Pourquoi fallait il toujours qu'elle passe pour une imbécile dès qu'elle ouvrait la bouche ? 




- Donc où tu vas ? Redemanda le jeune garçon.




Elle le fixa : c'était tout de même hallucinant ce qu'il pouvait être beau. Il avait ce charme nonchalant et ce petit air insolent qui faisait craquer la plupart des filles.
Elle s'aperçut qu'il la fixait semblant attendre une réponse et elle se donna une gifle mentale. C'était stupide de sa part de penser à la beauté d'un garçon alors que la situation était aussi critique dans le château et qu'elle s'était jurée intérieurement de faire une croix sur ce béguin d'adolescente stupide. S'efforçant de reprendre contenance elle répondit d'une voix mal assurée :




- Je vais au toilette.




Elle eut aussitôt envie de se frapper.  Pourquoi avait il fallu qu'elle sorte ça devant le garçon le plus courtisé du château ? Il n'avait aucunement besoin de le savoir, elle aurait du se contenter d'une réponse plus vague ou un peu plus glamour. Mais elle était si peu habitué aux contacts avec les autres qu'elle se troublait trop facilement dès que quelqu'un lui adressait la parole. Encore plus quand c'était lui de toute évidence.




- Je vois. dit il un petit sourire au coin des lèvres. Je peux t'accompagner ?



Elle écarquilla les yeux et sentit ses joues rougir pendant qu'elle s'exclamait d'une voix qui même à ses propres oreilles sonnait trop aiguë : 




- Pardon ?



- Détends toi, sourit il l'air encore plus amusé. Je ne veux pas t'accompagner dans les toilettes. Je veux juste m'assurer que tu ne te fasses pas enlever en chemin.



- Oh... Balbutia t-elle alors que ses joues prenaient une teinte de couleur qu'elle ne pensait pas qu'il était possible d'atteindre. 



Pourquoi donc était elle si mal à l'aise de parler à quelqu'un quand lui avait l'air parfaitement détendue ? Elle se doutait que le fait qu'elle ait refusé d'adresser la parole à qui que ce soit, élèves ou professeurs, à l'exception de ses amies, pendant plus d'un an jouait beaucoup dans sa maladresse. Elle parlait un peu plus maintenant mais avait toujours des difficultés à communiquer avec les gens de son âge, se sentant toujours persuadée qu'ils la jugeaient tous sur la tragédie qu'elle avait vécue. 




- De toute façon je t'accompagne que tu le veuilles ou non ! Déclara t-il en se levant avec un sourire devant son absence de réponses.





Elle voulut protester mais se retint de peur de paraître encore plus gauche. De toutes façons, elle savait que Sirius même si il était moins insistant que Potter ne la laisserait pas aller aux toilettes toute seule en pleine nuit. Résignée, elle lança avec un petit geste de la main qui tenait sa baguette :





- Lumos !





Un halo de lumière blanc jaillit de l'extrémité de sa baguette et Sirius l'observa avec un sourire satisfait en déclarant :



- Je te suis.




Elle songea vaguement que c'était bien ça le problème mais ne le prononça pas et marcha dans la Grande Salle le plus silencieusement possible pour ne réveiller personne. Elle espérait qu'il n'allait pas tenter de lui parler sur le chemin : elle ne voulait pas se ridiculiser d'avantage, mais elle avait passée suffisamment de temps à l'observer pour savoir qu'il y avait peu de chance qu'il la laisse tranquille. Peut être qu'il savait qu'elle avait fait partie de ses admiratrices et qu'il voulait en profiter... Non ça ne pouvait pas être ça. Elle avait toujours été très discrète et personne n'avait jamais rien su. il devait simplement la prendre pour la folle associable de service, un peu comme tout le monde d'ailleurs, et trouver ça intéressant ce qui serait bien son genre. 





- Où allez vous ? Les intercepta soudainement un préfet visiblement de Poufsouffle la sortant ainsi de ses pensées alors qu'ils étaient presque arrivés à la porte de la Grande Salle. Personne ne doit sortir d'ici. 



Maïlys allait marmonner des excuses et repartir en courant d'où elle venait mais Sirius répondit tranquillement :




- Elle veut aller au toilette et je l'accompagne pour ne pas qu'elle soit toute seule, question de sécurité. On sera revenu dans dix minutes. 




Le préfet leur jeta un regard soupçonneux et sembla sur le point de protester mais il se ravisa et fit demi tour laissant les deux jeunes gens seuls de nouveau. Maïlys s'empressa de quitter la Grande Salle toujours le plus silencieusement possible. Elle ne voyait Dumbledore et McGonagall nul part et supposait que les deux professeurs devaient être dans le bureau de Dumbledore à discuter de l'avenir de Poudlard. Lorsqu'ils furent dans le couloir, tout en continuant à marcher, Sirius qui semblait avoir suivi la même réflexion qu'elle et paraissait tenir à faire la conversation demanda curieusement :



- Tu penses qu'ils vont fermer Poudlard ? 




Elle ne voyait vraiment pas comment elle le saurait. Et elle ne se voyait pas non plus exprimer à voix haute qu'elle pensait que ce serait inévitable, ce qui la ferait pleurer à coup sûr étant donné qu'elle n'aurait nul part où aller si cela devait arriver. Maïlys se contenta donc d'hausser les épaules, espérant ainsi qu'il cesserait de faire la conversation. Elle ne voulait pas sociabiliser, ne voulait pas se rendre ridicule ou paraître idiote plus qu'elle ne le paraissait déjà. Seulement il n'était visiblement pas de son avis car il demanda :



- Toi, tu penses que les élèves enlevés sont encore en vie ? 



Qu'est ce qu'il avait à lui demander ce qu'elle pensait : elle ne pensait rien, ne voulait pas y penser. Pourquoi n'arrivait elle pas à s'exprimer simplement et normalement comme toutes les adolescentes au lieu de paraître plus maladroite à chaque fois. 



- Je ne sais pas... Marmonna t-elle timidement. 



Cette réponse était bien : pas trop ridicule et elle n'aurait pas à développer, il lui exposerait son avis et elle se contenterait de l'écouter. Peine perdue bien sûr, il semblait vraiment vouloir la faire parler car il interrogea :



- Comment ça ?



Elle sentit ses joues rougirent et se concentra pour répondre quelque chose d'intelligent. Elle inspira puis répondit le plus normalement possible :



- J'espère qu'ils sont encore en vie. Mais d'un autre côté, si ils sont torturés, je ne suis pas sûre que ce soit préférable. 



- Tu l'as vécu non ? Questionna sans le moindre tact le jeune garçon avec un naturel troublant. Je veux dire être torturée par les Mangemorts ? 




Maïlys ne s'y attendait tellement pas qu'elle se stoppa net manquant de trébucher.  Personne ne lui parlait jamais de ça : tout le monde évitait toujours d'aborder frontalement le sujet, se contentant parfois de quelques sous entendus. Lily et Emily avaient essayées une fois de lui dire qu'elle pouvait se confier à elles et Maïlys avait été tellement troublée qu'elle ne leur avait plus adressé la parole pendant près d'une semaine avant de s'excuser en affirmant qu'elle n'était pas prête. Personne à Poudlard à part le directeur ne savait avec exactitude ce qui c'était passé parce qu'elle n'en parlait jamais. A personne. Ce que tout le monde savait, c'était les grandes lignes : il y avait eu une attaque de Mangemorts durant la nuit, sa famille avait été brutalement assassinée, et elle était la seule survivante parce que curieusement les Mangemorts l'avait laissée s'enfuir après l'avoir torturée. C'était déjà atroce. La vérité était pire encore. Elle se força à regarder droit devant elle lorsqu'elle répondit d'une voix à peine audible en inspirant longuement :




- En quelque sorte. Seulement un Doloris.



Il la fixa d'un regard étrange, un peu curieux certes mais pas comme si elle avait été une bête de foire ou comme si il la prenait en pitié. 



- Tu n'en parles jamais ? Insista t-il toujours sans le moindre tact. 



Que voulait il qu'elle lui réponde : qu'elle racontait à qui voulait l'entendre la nuit la plus terrible de son existence ? Elle savait que ce n'était pas ce qu'il voulait dire et qu'elle l'intriguait tout simplement mais son esprit restait bloqué sur le manque de tact dont il faisait preuve. Maïlys ne se mettait pas en colère : jamais contre personne, elle était bien trop timide. Et elle cacha son agacement en accélérant le pas sans lui répondre  ni même le regarder. Peu être qu'il comprendrait par lui même qu'il était temps de changer de sujet.


Il la rattrapa en deux enjambés, forcément ses jambes devaient faire deux fois les siennes, elle ne pouvait pas vraiment le distancer, et lança :




- Eh attends moi ! 



- Ce n'est pas comme si je pouvais aller bien loin avec mes petites jambes. Marmonna t-elle sans le regarder. 



A sa grande surprise, il eut un sourire visiblement amusé et répondit :



- Bien vu ! Enfin ça va tu n'es pas si petite que ça, il y a pire.



Maïlys se força à considérer ce qu'il venait de dire comme un compliment. Pas qu'elle ait besoin de compliments sur son physique en temps normal : elle savait qu'elle était considérée comme très jolie, tout le monde lui répétait assez avant de s'apercevoir qu'elle n'était pas très intéressante.  Alice lui avait même avouée une fois qu'elle complexait quand elles se changeaient toutes les deux. C'était stupide, Alice était magnifique, naturelle et souriante. 


Toujours était il que Maïlys avait été suffisamment complimentée sur son physique pour ne pas développer de complexes trop sérieux. Mais étrangement, savoir que sa taille n'était pas un défaut pour Sirius Black lui importait. En fait il aurait même pu complimenter vaguement ses pieds qu'elle en aurait été satisfaite sans se l'expliquer. Pourtant elle avait bel et bien fait une croix mentale sur ce béguin stupide. 

Il la dévisageait toujours quand il lança avec un petit sourire :



- T'es plutôt gentille en fait.



Comment ça plutôt gentille ? Il pensait qu'elle était méchante ? Maïlys ne put s'empêcher de demander d'une petite voix timide :



- Tu pensais que j'étais méchante ?



Il haussa les épaules en répondant :



- Peut être je ne sais pas trop. En même temps tu n'adresse la parole à personne excepté les filles. C'est tout juste si tu réponds quand on te parle. 



- Je te réponds là. Fit elle justement remarquer d'une petite voix. 



Il eut un sourire et lança :



- Ne te bile pas je sais très bien que tu te force et que tu meurs d'envie de me dire de me taire parce que tu n'as pas envie de parler. C'est pour ça que je dis que tu es gentille. Si tu avais été une garce comme Meadowes, tu m'aurais dit distinctement de me la fermer et tu ne m'aurais pas répondu. 



- Meadowes n'est pas une garce ! Protesta timidement Maïlys. 



Sirius se mit à rire doucement et répondit :



- Bien sûr que si c'en est une, je l'aime bien mais il faut dire ce qui est. Même toi tu ne crois pas ce que tu dit quand tu affirmes le contraire. 



Il n'avait pas totalement tort aussi ne releva t-elle pas. 



- Et donc, reprit il. Pourquoi tu n'adresses la parole à personne ? 



Maïlys ne sut pas ce qu'il lui passa par la tête en cet instant, mais elle répondit sans réfléchir d'une voix toujours aussi timide :



- Parce que personne ne veut vraiment me parler.



Elle se maudit aussitôt : elle n'aurait pas du dire ça. Non seulement elle s'auto apitoyait sur son sort et se victimisait ce qu'il trouverait sûrement ridicule mais en plus, le connaissant un peu, il allait lui demander de développer. Et bien évidemment ce fut ce qu'il fit en l'interrogeant avec une curiosité visible :



- Comment ça ? 



Elle chercha un échappatoire et en trouva un excellent en lançant avec précipitation :



- On est arrivés aux toilettes ! Je dois vraiment y aller.



Et elle s'engouffra dans ceux des filles en s'empressant de refermer la porte derrière elle. Génial, maintenant il allait croire qu'elle ne pouvait pas se retenir. D'un autre côté cela valait mieux que de justifier sa réponse irréfléchie. Pourquoi fallait il toujours qu'elle soit aussi nigaude lorsqu'elle avait un contact humain ? Elle se sentait exactement comme les filles que Lily et Emily qualifiaient de ridicule : les groupies des Maraudeurs qui rougissaient et gloussaient dès que l'un d'eux leur adressait la parole. Elle n'allait pas pouvoir rester aux toilettes indéfiniment, il allait bien falloir qu'elle en sorte. Avec un peu de chance, il aurait oublié et ne voudrait pas continuer de lui parler. Non ça c'était impossible, pas qu'elle était intéressante mais lui était trop curieux. Merlin pourquoi avait il fallu qu'il soit réveillé lorsqu'elle s'était levée pour aller aux toilettes ? 



Dépitée, Maïlys alla aux toilettes puis en ressortit quelques minutes après. Elle contempla son visage fatigué dans le lavabo tout en se lavant les mains : la journée avait été riche en émotion. Elle se résigna finalement à rejoindre Sirius dans le couloir et ouvrit la porte puis songea à cet instant qu'elle était vraiment idiote : elle s'était enfuie aux toilettes avec sa baguette qui produisait la lumière le laissant dans le noir. Elle savait parfaitement que lui n'avait pas prix sa baguette donc il ne pouvait pas s'éclairer. Voyons voir si il la trouvait toujours gentille après ça.



- C'est bon ? Sourit il en apercevant la lumière. On peut retourner à la salle commune ? 



Visiblement il ne lui en voulait pas trop. Tant mieux... ou pas. Maïlys n'en savait rien. Elle se contenta d'opiner du chef et éclaira le chemin du retour en commençant à avancer. le jeune homme fut bientôt à ses côtés et interrogea toujours d'un ton insupportablement curieux :



- Pourquoi tu disais que personne ne voulait vraiment parler avec toi ? 



Ses joues s'empourprèrent et elle murmura :



- Par Merlin tu ne pouvais pas oublier ça ?



Il parut amusé et répondit :



- Visiblement non, tu m'intrigues. Surtout vu la façon dont tu t'es sauvée pour aller aux toilettes.



Il avait remarqué. Bon certes elle n'avait pas été très discrète mais il faisait quand même preuve d'un certain sens de l'observation. Et il la fixait alors il allait falloir qu'elle réponde, même si elle allait sûrement passer pour une folle. De toutes façons, la plupart des élèves la trouvait déjà étrange, cela ne changerait pas grand chose.



- Parce que c'est vrai. Finit elle par répondre d'une petite voix. je veux dire, à part les filles qui étaient déjà mes amies avant, la plupart des personnes qui m'adressent la parole aujourd'hui ne cherchent qu'à savoir comment je vais. J'ai l'impression d'être un bête de foire, ou une petite chose fragile qu'il faut surveiller. Personne ne veut vraiment parler avec moi, j'intéresse les gens parce que je suis la " Fille du massacre Siren " et pas parce que je suis Maïlys. Je suis désolée ce n'est pas clair du tout.



Sirius laissa flotte un instant le silence avant de lancer :



- Et bien je crois que c'est la première fois que je t'entends parler aussi longtemps !



Malgré elle, un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Il eut l'air satisfait puis reprit avec légèreté :



- Je comprends ce que tu veux dire. Et je t'avoue que le fait que tu sois la " fille du massacre Siren" comme tu dis te rend intrigante.



Oui elle comprenait : elle était une sorte d'étude sociale compliquée que les gens cherchaient à résoudre. Ça ne l'étonnait pas non plus de savoir que Sirius trouvait ça intriguant : elle l'avait suffisamment observé pour savoir que lui comme James adoraient les personnes un peu étranges, même si en réalité elle soupçonnait que ce qu'ils adoraient encore plus c'était de les harceler jusqu'à ce qu'elles leurs parlent. Mais Sirius secoua la tête et déclara avec amusement :



- Enfin je crois que personnellement je préfère quand même Maïlys. Dis tu as conscience qu'on dirait un peu une bipolaire avec tes deux personnalités ?  



Elle eut un petit rire discret mais ne parvenait pas à se concentrer. Il avait dit qu'il l'aimait bien, elle n'avait pas rêvée. Elle avait beau ne pas comprendre ce qu'il pouvait trouver d'intéressant en elle excepté la tragédie dont elle avait été victime, ça lui plaisait. Ça lui plaisait et elle ne le croyait qu'à moitié. Excepté le massacre Siren, sa vie était stable, construite, ordonnée. Elle même n'était pas particulièrement drôle, piquante, mystérieuse ou mignonne. C'était la fille banal par excellence, que rien ne démarquait du lot à part le fait qu'elle était apparemment jolie. Elle avait beau y réfléchir, elle ne voyait pas bien ce qu'un garçon comme Sirius Black qui était tout de même connu pour aimer les défis et les choses extrême pouvait trouver d'intéressant en elle.



- On t'as perdu ? Interrogea t-il avec un léger sourire en passant un main devant ses yeux.



Elle cligna des paupières, rougis et sortit de ses pensées. Puis elle le fixa et marmonna :



- Je... Merci de préférer Maïlys. Toi aussi, tu es gentil finalement. 



- Tu en as douté ? Fit il mine de se scandaliser.



En réalité non, pas une seule seconde. Même quand Lily avait maudit les Maraudeurs de toutes ses forces l'année précédente après la dispute au bord du lac, Maïlys n'avait rien dit mais elle n'avait pas réussie à détester Sirius. C'était peut être un idiot mais elle avait toujours été convaincue qu'il était gentil. Mais elle ne pouvait de toutes évidences pas lui avouer ça aussi haussa t-elle les épaules en répondant d'une voix incertaine :



- Je suis amie avec Lily... à part Remus, elle ne porte pas vraiment les Maraudeurs dans son cœur.



- Et encore c'est presque un euphémisme. Grimaça Sirius. 



Elle eut une fois encore un petit rire. L'adolescent la dévisagea et lança d'un ton joyeux :



- J'espère que tu ne vas pas de nouveau arrêter de me parler. Ça pourrait être pas mal qu'on soit amis vu qu'on est mutuellement gentils.



Le mot " ami " résonna dans sa tête : il paraissait étrange comme si il sonnait faux mais en même temps tellement tentant. Elle ne s'interrogea pas bien longtemps et répondit d'une petite voix :



- Je n'ai pas l'intention de ne pas t'adresser la parole. En fait j'aimerais bien essayer d'être ton amie. Mais je suis trop timide pour être comme toi. 



Elle avait l'impression d'avoir cinq ans mais c'était en même temps tellement naturel. 



- Oh pour ça ne t'en fais pas ! Répondit il en souriant. Contente toi d'être Maïlys et on deviendra amis très simplement. Sauf si ta bipolarité finit par reprendre le dessus.



Elle comprit aussitôt qu'il plaisantait et esquissa un sourire elle aussi, bien plus à l'aise que lorsqu'ils avaient quittés les Grande Salle, alors qu'ils s'apprêtaient à y retourner.






**********








Quand Lily ouvrit les yeux le lendemain matin, la première chose qu'elle vit fut le visage de James Potter à quelques centimètres d'elle. Après un instant de surprise, elle s'écarta brutalement pendant que le jeune garçon écarquillait les yeux en se réveillant.




- Salut Evans. Commença t-il d'une voix fatiguée.




- Merlin Potter qu'est ce que faisait ta tête à quelque centimètre de la mienne ?



Il fallut quelques minutes à James pour comprendre de quoi elle parlait puis il répondit avec un sourire bien trop énergique pour quelqu'un qui venait de se réveiller :




- Je n'ai pas bougé de la nuit Lily-Jolie regarde je suis toujours sur mon matelas. Toi par contre tu as légèrement dérivé du tien.



En regardant plus attentivement, Lily ne put que s'apercevoir qu'il avait raison et que c'était probablement sa tête à elle qui s'était, inconsciemment bien sûr, rapprochée de celle du jeune homme.




- Alors qui à raison ? Interrogea James un grand sourire aux lèvres.




- Je te hais ! Rétorqua t-elle les joues rougissantes.





- Mais pourtant tu t'es rapprochée de moi cette nuit !



- Contre ma volonté ! Râla Lily.



- Je te conseille de parler moins fort. Tout le monde dort encore étant donné que les cours de la journée ont été annulés.




Sa phrase rappela à Lily l'enlèvement d'Haneylia et elle tourna la tête vers Dorcas pas loin d'elle. Elle ne put s'empêcher d'imaginer comment elle même aurait réagi si ça avait été Pétunia qui s'était faîtes enlever et il fallait bien avouer qu'elle se serait sûrement effondrer. Mais étrangement, Dorcas ne s'était pas effondrée, elle s'était mise en colère et avait agressée beaucoup de monde verbalement mais elle n'avait pas versée une larme. Elle n'avait même par parut triste.


Au fur et à mesure, le plafond magique laissa passer les premières lueurs du jour et le petit groupe s'éveilla rapidement.




- Alors, interrogea James énergiquement ignorant les regards fatigués de ses camarades. Qu'est ce qu'on fait pour l'enquête maintenant ?




- Vous ne pouvez toujours pas mener l'enquête Potter ! Protesta Lily.




- Bien sûr qu'on peut. Nous nous sommes officiellement innocents, des Aurors nous surveillaient lors de l'enlèvement d'Haneylia. C'est une preuve visiblement suffisante.



- Je ne suis pas d'accord. Protesta Cassidy. Tu aurais très bien pu entrer en contact avec un Mangemort par un intermédiaire. 



- Oui enfin on ne va pas s'en plaindre. Fit remarquer Remus. 






- Je ne vois vraiment pas ce qu'on pourrait faire de toutes manières ! Soupira Cassidy fataliste. Pour avancer dans l'enquête je veux dire.





Alice qui dormait toujours entouré par les bras protecteur de Franck s'éveilla avec le bruit  et lança d'une voix endormie en réponse :





- On pourrait faire des gâteaux aux citrons.





Lily vit James la dévisager avec  amusement avant de reprendre un air sérieux qui ne lui allait qu'à moitié et de se tourner vers les personnes capables d'émettre de véritables idées. 



- On pourrait commencer par savoir si les dix personnes suspectés par Maugrey sont innocentes ou non ? Proposa Cassidy en haussant les épaules.



- Tu penses qu'on est coupable ? Demanda vivement Dorcas réagissant au quart de tour.



- Calme Meadowes elle n'a pas dit ça. Souffla Sirius en levant les yeux au ciel. Développe Cassidy.



Lily vit son amie fusiller Sirius du regard : elle ne supportait pas de recevoir des ordres, avant de lancer :





- Je ne pense pas que ce soit les Maraudeurs et toi Dorcas encore moins étant donné que c'était ta sœur. ! Mais en ce qui concerne Rookcwood, Mulciber, Rosier ou les jumeaux Zabini vous devez admettre qu'on n'en sait rien. Les Aurors ont pu affaiblir leur vigilance en les observant et ils en auraient profités.



Il y eut un instant de silence avant que Sirius ne contre :



- On peut commencer par éliminer les jumeaux. On a croisé Dyspan l'autre nuit et il ne faisait que promener son chat. 



- C'était peut être une excuse. Suggéra Lily. J'ai entendu dire qu'il sortait très souvent tout seul et quelque fois avec sa sœur. C'est peut être l'un d'eux.  




- Non, affirma une nouvelle fois Sirius. Je connaissais assez bien Wystéria et elle n'est pas méchante, seulement conservatrice. Elle désapprouve toutes formes de violence. Et son frère est complètement lunatique et obsédé par son horrible chat mais il ne ferait pas de mal à qui que ce soit. 





- Tu es sûr ? Demanda Maïlys d'une petite voix.



A la grande surprise de Lily, Sirius lui renvoya un grand sourire en lui répondant par l'affirmatif :



- Certain !



- Très bien, décida James.  On élimine aussi les jumeaux.  Mais Cassidy à raison, il faudrait vérifier que les trois autres on un alibi solide, on trouverait peut être quelque chose de compromettant. A moins que Dorcas ne puisse se porter garante de son petit ami ?



Lily grimaça à l'entente du mot : pas qu'elle n'aimait pas Rockwood, elle n'avait rien contre lui et il était toujours poli quand il la croisait. Mais il fallait admettre que son couple avec Dorcas était de son point de vue l'une des pires choses à faire et elle avait l'impression d'être la seule dans tout Poudlard à souligner le fait que cette relation était toxique au possible pour les deux. Mais elle n'était pas assez proche d'eux pour s'immiscer dans leur couple aussi ne fit elle pas de remarque à voix haute. 





- Non, répliqua Dorcas sûre d'elle. Je pense qu'il n'a rien fait, je le connais et il n' aucun problème avec les nés moldus, mais je ne veux pas exclure la possibilité et passer à côté de quelque chose. Je ne me porte pas garante. 



Lily vit James opiner du chef vigoureusement et réalisa qu'inconsciemment, c'était vers lui que tout le monde se tournait pour savoir ce qu'il fallait faire. Elle ne doutait pas qu'il avait les qualités d'un meneur mais elle en avait la preuve sous les yeux et c'était étrange de constater que cette influence s'exerçait également sur elle car étrangement elle ne pouvait s'empêcher d'écouter ce qu'il disait lorsqu'il parlait de l'enquête. Il sembla s'apercevoir qu'elle le fixait, lui adressa un clin d'œil la faisant rougir et lança avec détermination :




-  Pour l'instant on vérifie les alibis des trois autres ! Si on remarque quelque chose d'étrange, on en fait part aux autres. Je suis persuadé qu'à nous tous il nous faudra quelques semaines tout au plus pour résoudre cette enquête.




Lily constata à ce moment là que James avait beau être un meneur né, il n'e restait pas moins un éternel optimiste. Pour sa part, elle n'était pas certaine qu'ils aient quelques semaines devant eux avant que Poudlard ne ferme ou que l'un des leurs soit enlevé. 




*******






Deux jours s'étaient passés depuis l'enlèvement de la petite Meadowes. Les vacances de Noël n'était ainsi plus qu'à la fin de la semaine. Actuellement, Regulus Black se demandait si les élèves seraient autorisés par leurs parents à revenir à Poudlard avec tout ce qu'il s'y passait. Certains parents considéreraient sûrement la situation comme trop dangereuse. Lui ne se faisait pas vraiment de soucis : il n'y avait aucune chance qu'il soit enlevé et donc aucune raison l'empêchant de revenir à Poudlard une fois que les vacances de Noël seraient passées. 


Actuellement, dans le vent froid du mois de décembre, le jeune homme se trouvait dehors au beau milieu du terrain de Quidditch, son balais à la main. La capitaine des Serpentards, Emmeline Vance avait organisé une séance d'entraînement obligatoire étant donné qu'ils jouaient leur premier match de la saison à la rentrée des vacances de Noêl et qu'ils leurs seraient impossible de tous se voir pour s'entraîner durant ces dernières. 


De toutes façons, Regulus était peut être terriblement présomptueux mais il ne se faisait pas de souci : ça allait bientôt faire deux ans, depuis que la Poufsouffle Jessica Johnson avait quittée l'école, que Serpentard raflait la coupe loin devant ses adversaires. Sans vouloir paraître narcissique, l'adolescent était conscient que c'était en grande partie grâce à lui qui montait sur un balais depuis qu'il savait marcher et était réputé imbattable, et au trio offensif connu pour la dangerosité de leurs feintes, que sa maison gagnait depuis deux ans et il ne voyait pas bien ce qui pourrait mettre fin à cette belle lancée. 



Il n'avait pas vraiment de mérite si il devait être honnête : il faisait du Quidditch depuis pratiquement toujours. Il avait passé des heures enfants à voler et à perfectionner une technique déjà bien étudiée. Ainsi lorsqu'il s'était présenté aux essais pour le poste d'attrapeur, n'étant pas trop fait pour le travail d'équipe, il avait battu tout les autres candidats à plates coutures et Emmeline avait déclarée qu'elle ne passerait pas une année de plus sans l'avoir dans leurs rangs.




- Black ! L'apostropha justement sa capitaine. Arrête donc de fixer la pelouse comme si tu voulais la tondre du regard.




Regulus ne réagit pas, il avait appris à ne plus manifester d'étonnement devant les phrases étranges que lançait parfois Emmeline, et se contenta d'hausser un sourcil interrogateur.




- Tu attends quoi pour décoller ! Siffla t-elle. Je lâche le Vif d'Or dans trois secondes.



Il songea vaguement qu'elle pouvait être considérée comme tyrannique, surtout étant donné qu'elle ne lui avait pas dit de décoller ayant insisté sur le fait qu'il ne s'entraînerait pas aujourd'hui. Visiblement, elle avait encore changé d'avis mais ce n'était pas l'adolescent qui allait s'en plaindre. Sans plus attendre, le jeune homme enfourcha son balais et s'envola.



Au bout d'environ une heure, Emmeline lui fit signe de redescendre et il s'exécuta assez satisfait de sa séance d'entraînement et de lui même. Visiblement, sa capitaine était d'accord avec li car à peine eut il posé un pied à terre qu'elle le rejoignit en lui lançant joyeusement : 





- Tu as été excellent pour changer. On l'emportera sur Serdaigle haut la main avec toi, leur attrapeuse est une buse. 



Elle marqua un temps de pause visiblement songeuse puis reprit :



- Le plus dur ce sera Gryffondor. Je pense qu'on les affrontera en final. Mais quand ça viendra, on sera prêt. 



Regulus eut un rictus intérieur et fit remarquer d'une voix détachée :



- Enfin, avec la perte de leur capitaine, ça m'étonnerait que ces abrutis atteignent la finale. 



Emmeline le fusilla du regard et siffla :



- Ne sois pas mauvais Black, si on gagne parce qu'ils ont un joueurs en moins, ce n'est pas une vraie victoire. Et du reste pour ton information, ils ont déjà trouvés un gardien et Potter à prit la place de capitaine remplaçant.



- Forcément. Marmonna inaudiblement Regulus. 




Sa capitaine lui jeta un regard torve avant de lancer :



- Je reste là pour observer les autres. Tu me donnes ton avis ? 



L'adolescent savait ce que cela voulait dire : Emmeline Vance était en septième année, elle cherchait un remplaçant pour l'année suivante. Et il savait déjà qu'il était en bonne voix pour le devenir, même si il ne se voyait pas vraiment capitaine. Il savait repérer les points forts et les points faibles de chacun en jeu, mais il doutait de sa capacité à ordonner une équipe comme avait si bien su le faire Emmeline. 



Sa capitaine était également Poursuiveuse aussi lors des entraînements où elle les observaient, l'attaque était incomplète. 



- Mulciber est un idiot. Commenta t-il distraitement en voyant ce dernier envoyer un Cognard manquant de renverser de son balais le second batteur, Stephan Crabe. 



- Peut être mais il tire des cognards puissants. Répondit Emmeline. De toutes façons, ce n'est pas vraiment sur les batteurs que je veux que tu te concentres, ils savent ce qu'ils font. 



Il jeta un rapide coup d'œil à l'attaque incomplète de son équipe. Wystéria et Dyspan Zabini enchaînaient passe sur passes sans communiquer avec une facilité impressionnante. C'était en grande partie grâce à eux que s'était constituée la légende du trio offensif des Serpentards. Les jumeaux faisaient également du Quidditch depuis toujours et ils avaient la particularité de se comprendre sans même se regarder ni parler ce qui au Quidditch en tant que poursuiveur était un avantage non négociable. 



- Ils gèrent. Commenta t-il de nouveau. Comme d'habitude.



- Je ne te demande pas non plus de complimenter tes amis. Soupira  Emmeline l'air exaspérée. Mais tu as raison, c'est quand je vous vois, eux et toi, que je me dis que vous êtes vraiment une bonne génération. Ce sera encore une fois grâce à vous si on l'emporte cette année. 



Regulus ne répondit rien parce qu'il savait que c'était vrai et que c'était pour ça que l'année suivante, la place de capitaine se jouerait sûrement entre lui et Wystéria Zabini, Dyspan étant trop timide.



Emmeline regarda de nouveau dans les airs l'air pensive et marmonna :



- Le seul qui m'inquiète, c'est McLaggen... 



Effectivement, Daniel McLaggen, le gardien, paraissait incertain et encore bien trop hésitant pour contrer ne serait ce qu'une seule attaque des jumeaux. Il se débrouillait et était le meilleur de leur maison mais il était loin d'être exceptionnel ou d'avoir le niveau d'Edward Hood.


Soudainement, le jeune homme se désintéressa complètement du Quidditch pour fixer un point venant d'apparaître dans les gradins qu'il reconnut aussitôt sans avoir besoin de réfléchir : c'était Lyméria Greengrass. En même temps, personne à Serpentard n'avait des cheveux aussi blonds et des yeux aussi bleus. Sa capitaine parut capter son regard car elle leva les yeux au ciel et siffla :



- Va la voir. Et la prochaine fois dis à Boucle d'Or de ne pas venir perturber mes entraînements !



Regulus opina du chef même si il savait très bien qu'il ne risquait pas de lui dire ça.  Lyméria était sa voisine depuis l'enfance et il avait l'impression de la connaître depuis toujours. En fait, il pouvait même affirmer qu'il la connaissait par cœur, pouvait anticiper chacune de ses réaction, ses sourires, ses peurs. De la même façon, Lyméria savait absolument tout de lui ou presque et elle pouvait lire en lui comme personne d'autre ne le pouvait. D'aussi loin qu'il s'en souvienne, il y avait toujours eu une sorte de tension étrange entre eux. Ils ne mettaient pas de mots sur ça, parce que ça compliquerait tout et qu'ils le savaient très bien, mais ils avaient parfaitement conscience que ce n'était pas de l'amitié qui les liaient. Il était irrémédiablement attiré par elle, cherchant toujours son contact et sa proximité quand il détestait ça habituellement, et savait que l'inverse était vrai. 



Tout en se rapprochant, il se fit la réflexion que Lyméria si elle ne pouvait pas être vraiment qualifiée de jolie, était incroyablement lumineuse, particulièrement en cet instant avec ses lèvres presque rendues bleus par le froid, sa peau pâle et son mascara beaucoup trop sombre qui avait coulé sur ses joues. 




- Reg ! Le salua t-elle avec un enthousiasme exagérée lorsqu'il arriva à sa hauteur dans les gradins.




Il sut tout de suite que quelque chose n'allait pas, et pas seulement à cause du mascara qui avait coulé. Lyméria évitait son regard et tortillait nerveusement un pendentif argenté représentant une plume qu'il lui avait offert pour ses treize ans et qu'elle ne quittait jamais. 



- Qu'est ce qui se passe ? Interrogea t-il en sautant les salutations quotidiennes, surtout qu'ils avaient déjeuner ensemble. 



Elle sortit de sa poche un morceau de parchemin froissé, peut être une lettre ou un devoir, qu'elle lui tendit comme si son simple contact la brûlait.




- Lis ça ! Souffla t-elle dans un murmure en détournant le regard. 




Il déplia  le papier, curieux de savoir ce qui pouvait bien la mettre dans cet état et la paniqué au point qu'elle vienne le trouver sur le terrain de Quidditch malgré le froid glaçant et lut à voix haute :



Lyméria  ma fille ! J'espère que tu te portes bien. 


Ta mère et moi t'écrivons aujourd'hui pour t'annoncer une très heureuse nouvelle qui nous est parvenue hier. Comme tu le sais, nous avons depuis quelques temps des problèmes financiers qui s'avèrent assez dur à régler et qui ternissent le nom de notre famille. Nous n'avons plus qu'une prestance minime au sein du monde sorcier et nous avons souhaité redorer notre blason. 


Pour cette raison, nous avons conclu ta mère et moi  que tu pourrais te fiancer ( prochainement bien évidemment ) à un jeune homme de très bonne famille. Un sang pur que j'ai rencontré hier qui m'a l'air d'être un garçon tout à fait charmant, drôle et séduisant et qui est très intéressé par toi. Il n'a que deux ans de plus que toi et viens de France, où il a fait ses études. Sa famille à d'ors et déjà donné son accord pour votre union et il attends avec impatience de te rencontrer lors des vacances de Noël.


Je suis certain que tu seras très honorée de redorer de la sorte notre blason familiale, toi qui a toujours fait notre fierté. j'ai conscience que tu espérais un choix différent de notre part en ce qui concerne ton futur époux et je suis navré de t'annoncer que nous avons bien essayé mais qu'il est impossible de négocier avec cette famille. 


Mais je t'assure que tu vas l'adorer, c'est vraiment un garçon charmant. Il vient  passer chez nous les fêtes de Noël, ce sera pour vous une occasion de faire plus ample connaissance et je suis déjà convaincu que vous vous entendrez à merveille.


Ne nous déçois pas ma fille !


Ton père qui t'aime.



Incrédule, Regulus ne prêta aucune attention aux jumeaux qui arrivaient derrière lui et d'un geste rageur froissa le parchemin et l'envoya rouler tout en bas des gradins. Sa mâchoire se contracta et son regard se ferma lorsqu'il croisa les yeux de la jeune fille en face de lui. Cette dernière eut instantanément les larmes aux yeux, comme si elle le retenait, attendant de voir une réaction qu'elle avait déjà devinée et murmura :



- Reg...j'ai essayée de leur dire... 



Il avait toujours le regard fermé et fixait un point fixe derrière l'adolescente. Celle ci insista l'air désespérée :



- Reg ! Ce n'est pas de ma faute. Et le mariage ne sera pas pour tout de suite. Tu ne peux pas... enfin... c'est ta famille qui m'a refusé que je sache. Et... par Merlin regarde moi, s'il te plaît ne fait pas ça ! 



Elle l'avait retenu par le bras alors qu'il s'apprêtait à s'éloigner. Les larmes au coin de ses beaux yeux bleus menaçaient de couler à tout moment, mais égoïstement, Regulus s'en moquait. Sans réfléchir, il l'attrapa par la taille, l'attira à lui et posa ses lèvres sur les siennes. Elle eut à peine le temps de répondre à son baiser que déjà, le jeune homme s'était détaché et avait tourné les talons.



- Reg ! Entendit il appeler derrière lui d'une voix tremblante. Attends !



Il ne se retourna pas et accéléra le pas en direction du château plantant là l'entraînement de Quidditch, Lyméria et les jumeaux Zabini. C'était beaucoup trop tôt pour un mariage. Amèrement, il songe que de cette façon, ils auraient au moins essayé de s'embrasser une fois. Regulus avais conscience d'avoir ouvert à la volée une porte que tout les deux s'étaient toujours fait un devoir de ne laisser qu'entre ouverte  et il ne se retourna pas en entendant ses appels pour la simple et bonne raison qu'il n'avait aucune idée de comment refermer cette porte. Mieux, il n'était pas sûr d'en avoir envie. 


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