Sirius Black venait de rentrer de mission et il était épuisé.
Il s'affala dans un fauteuil et ferma les yeux.
Il avait envie d'un verre de whisky, mais ne se sentait pas la force de le faire apparaître

L'éfluve d'un parfum boisé, vint flatter ses narines.
Avant même qu'elle entre, il sut que c'était elle.
Son ouïe d'animagus suivit le bruit feutré de ses pas, sur le carrelage.
Elle se déplaçait aussi silencieusement qu'un chat.
Il se força à demeurer impassible.
De longs cheveux noirs carressèrent sa joue, tandis qu'elle enroulait ses bras autour de ses épaules.
- Bonjour mon amour
Sa voix chaude sensuelle, l'electrisa.
- Bonjour Madame Black
- Pas encore à ce que je sache.
Il soupira.
- Mais très bientôt, hein ?
Elle fit mine de réfléchir.
- Je ne sais pas, il va falloir être très convaincant.
Il la fit basculer sur ses genoux.
- Convaincant comment ? lui demanda t'il.
- Très très convaincant.
Il l'embrassa passionnément et elle y répondit de même.
- Et la, demanda t'il, c'est assez convaincant ?
- Hum, disons que c'est un bon début.
Il se pencha pour l'embrasser de nouveau lorsque des éclats de voix retentirent.

- On ne va pas encore avoir  cette discution, Lily, tu ne viens pas sur le terrain c'est tout.
- Je sais me  battre aussi bien que toi ! Répliqua Lily Potter.
- Tu es médicomage Lily. Pas combattante
- Je peux très bien faire les deux ! Riposta t'elle.
- On a besoin de toi ici.
- On a déjà deux médicomage. laura et Marion. Moi je ne fais que des potions.
- C'est parce que tu es la meilleure dans ce domaine. Ma chérie.

- Oh non, soupira Sirius. C'est reparti
- C'est le moment d'effectuer un repli stratégique. Murmura sa compagne.
Ils se levèrent aussi discrètement que possible.
- Ah, Sirius, tu tombes bien, l'interpella James Potter. Dis à Lily, qu'elle ne peut pas aller sur le terrain s'il te plaît
Sirius soupira, et croisa le regard menaçant de la jolie rousse, qui le taisait, les bras croisés sur sa poitrine
- Désolé. James, t'es tout seul sur ce coup là.
- Traitre !
- Non, je dirais plutôt lache ! Coupa Méredith Lestrange.
- Et bien oui, admit Sirius, je ne prendrais pas parti, et tant pis si ça fait de moi un lache.
- Mais enfin, James pourquoi tu ne veux pas qu'elle se batte ? Elle en est tout à fait capable. Renchérit Méredith.
- Je dis pas le contraire, mais elle est médicomage.
- Oui et alors ? Je sais me défendre. James. Rappelle moi combien de fois je vous ai envoyé à l'infirmerie Sirius et toi ?
- Te défendre oui, affronter des mangemorts ? Non. On n'est plus à Poudlard. Figure toi.
- Je le sais ! Mais tu sais une femme peut faire autre chose que de soigner ou faire la cuisine.
- Je confirme. Intervint Sirius, trop heureux d'avoir trouvé un moyen d'interrompre cette discution houleuse qui se  déroulait presque tous les jours, depuis leur  mariage. D'ailleurs, pour notre sécurité à tous, il vaut mieux que Mèry ne soit pas derriere les fourneaux.

Ils éclatèrent de rire, et Méredith donna un coup de poing dans l'épaule de Sirius.
Ses essais culinaires  catastrophiques, avaient marqué les esprits, et tous les membres de l'Ordre, sans exception avaient voté pour que la jeune femme ne s'approchent de la cuisine que pour y manger.
- Bon, dit Lily. En parlant de cuisine, il est temps que je prépare le déjeuner, il ne vont pas tarder de descendre.
- Ils arrivent. Affirma Méredith, tandis que  la maison demeurait silencieuse.

Lily lui adressa un regard entendu.
Méredith était legillimens, mais elle ne se contentait pas de lire les pensées des gens qui l'entourait, elle voyait des événements proches ou lointains, qui ne s'etaient pas encore déroulés. Elle prévoyait des attaques, des missions qui se dérouleraient mal.
Ainsi elle avait prévu que Franc Londubat serait grièvement blessé, malheureusement, ils étaient arrivés trop tard et le jeune homme, victime d'un maléfice de  nécrose, était à l'hôpital pour sorcier de Ste Mangouste, depuis deux mois.

Marion Déspres était une jeune médicomage française. Âgée de vingt ans à peine, elle était venue aider les Britanniques contre le mage noir et ses sbires.
Elle se rendait à la cuisine lorsqu'elle croisa les deux couples.
- Méredith ? Tu devrais, pas être couchée toi ? S'exclama t'elle
Metedith lui fit signe  de se taire. Mais il était trop tard.
Sirius se tourna vers sa compagne.
- Mèry ? Tu es blessée.
Méredith adressa un regard noir à Marion qui baissa la tête.
- Non, juste une égratignure.
- Une égratignure ? Qui t'oblige à rester coucher ?
- C'est rien je t'assure, tu connais Marion. Il faut toujours qu'elle exagére.
- Marion ? Demanda Sirius, inquiet.
- Je heu. Je vais préparer le déjeuner
Et elle se rua dans la cuisine.
- Mèry ?  reprit Sirius.
- Je vais bien. Le rassura elle.
- Donc tu as annulé ta mission de ce matin ?
- Quoi ? Non.! Bien sûr que non.
- MEREDITH ELISABETH LESTRANGE ! Gronda Sirius.
- SIRIUS ORION BLACK ! Répondit elle sur le même ton.

- Bon. Dit James en prenant le bras de sa femme. Tu devais pas aider Marion à préparer le petit  déjeuner ?
- Si, j'y vais d'ailleurs.
Ils quittèrent le salon, précipitamment,  soucieux d'éviter d'assister à une énième dispute du couple.

La maison résonnait du remue ménage de ses occupants qui se rendaient dans la cuisine.
Quelques un d'entre eux dormaient encore. Ils étaient rentrés tard dans la nuit, et ne se levèraient pas avant l'heure du déjeuner. C'était notamment le cas de Dorcas Maedowes et Emmeline Vance.
Mais Gideon et Fabian Prewett ainsi que Benjy Fenwick. Peter Pettigrew, Remus Lupin, Laura Hamilton, et Remus Lupin se rendaient déjà dans la cuisine. Lorsque James et Lily les rejoignirent, Remus se tourna vers ses amis.
- C'est pourquoi cette fois ? Demanda t'il ?
James soupira.
- Mèry à été blessée cette nuit, et elle veut quand même partir en mission.
- Cette fille est complètement folle ! Assura Péter. Elle s'imagine qu'elle peut battre tous les mangemorts à elle toute seule.
- Apparemment, tu n'as toujours pas digéré ta dernière mission avec elle. S'exclama Benjy.
- Bein non, confirma Péter. Ils étaient cinq contre nous. Tu crois qu'elle aurait appelé des renforts ? Bein non. Elle a foncé tête baissée. Un jour, elle se fera tuer et celui qui aura le malheur de l'accompagner aussi.
- C'est sûr que toi, tu préfères t'enfuir. Répliqua Benjy.
- Tu me traites de lâche ?

James fronça les sourcils.
Peter. Remus, Sirius et lui, étaient amis, depuis leur première année à Poudlard, Ils se faisaient alors appelé les Maraudeurs. Ils étaient aussi étroitement liés, que les cinq doigts de la main, s'en prendre à l'un d'eux, c'était s'en prendre à tous.
Mais avant qu'il ait pu répondre,
Benjy, renchérit.
- J'irais pas jusque là. Mais il faut reconnaître que tu es un sacré trouillard !
-  Ce n'est pas de la peur ! C'est de la prudence ! Répliqua Péter. Ma mort ne servirait pas l'Ordre. Surtout si c'est pour rien.
- On sait tous qu'on peut mourir à tout moment. Renchérit Gideon.
- Évidemment, mais c'est pas une raison pour rechercher les problèmes. Ajouta Péter.
- Il a raison. Admit Remus. Méredith est une redoutable combattante, mais sa haine des mangemorts et surtout des Lestrange, la rend..
- Ingérable  ? Tenta Fabian.
- Irresponsable ? Reprit Péter.
- Imprudente ? Dit Fabian.
- Hum oui. Admit Remus.
- Bah, elle est impétueuse, et impressionnante. S'exclama James.
- Tu veux dire effrayante ! Répondit Péter.
- C'est clair admit Benjy. C'est pas une Lestrange pour rien
- Bah, c'est qu'un nom. Répliqua Fabian. On juge pas quelqu'un d'après son nom, sinon, on aurait jeté Black à Azkaban depuis longtemps.
- Bein...renchérit Benjy.
- Attention à ce que tu dis Fenwick ! Gronda James.
- Fabian  a raison. Méredith est peut  être une Lestrange, mais elle n'est pas comme eux. Pas plus que Sirius. Affirma Remus.
- N'empêche qu'ils ont tous les deux un sale caractère. Assura Benjy.

Les disputes entre Sirius et Méredith étaient aussi régulières que celles entre James et Lily.
Lorsque le ton montait, personne ne s'inquiétait, mais lorsque Sirius était le seul à hurler, tout le monde savait que la dispute serait d'une rare violence.
Car Méredith était alors d'un calme glacial. Elle parlait doucement, d'un ton coupant comme le rasoir, ses mots étaient pesés, et faisaient plus mal que les coups, et elle avait la rancune tenace. Sirius lui avait un tempérament explosif. Il hurlait, cassait tout, et frappait contre les murs. A défaut de pouvoir la frapper elle, mais elle finissait toujours par avoir le dernier mot,

Depuis qu'elle avait rejoint l'ordre après avoir trahi sa famille, Meredith n'avait eu de cesse d'impressionner les membres de l'Ordre. Elle se battait comme une lionne, était chaleureuse, et joyeuse, et surtout, Sirius était de bien meilleur humeur depuis qu'ils étaient en couple.
Les Maraudeurs l'avaient très vite intégrée, tout comme ils avaient accepté Lily, depuis qu'elle sortait avec James.

Sirius et Méredith avaient cessé de se disputer et scellaient leur réconciliation, amoureusement blottit l'un contre dans un fauteuil.
Un crack sonore retentit soudain.
Méredith bondit aussitôt, sa baguette tendue. Sirius en fit autant.
Le transplanage etait impossible au sein du QG de  l'Ordre, afin d'éviter toute intrusion indésirable. Aussi, ce bruit etait plus que suspect.

Une étrange petite  créature apparut soudain.
Doté de grandes oreilles d'un nez crochu et de grands yeux, il était vêtu d'un torchon de vaisselle sale, qu'il avait noué comme une toge.
Il jeta à Sirius un regard mauvais.

Sirius lui adressa un regard haineux charge de colère.
- KREATTUR ! Gronda t'il. Si c'est la vieille folle qui t'envoie, tu peux lui  dire que je me fiche de ce qu'elle  a à me dire.
- Ce n'est pas ma maîtresse, qui m'envoie Monsieur Sirius, c'est Maître Regulus, Monsieur.

Méredith et Sirius s'echangèrent un regard surpris.
- Reg ? Mais..Pourquoi ?
Regulus Arcturus Black était le jeune frère de Sirius, il avait rejoint le rang des mangemorts, mettant un point final à une relation fraternelle déjà bien fragilisée, par de grosses dissensions.  Leurs relations respectives, leurs maisons à Poudlard, et leurs convictions, tout les séparait.

- Et qu'est ce qu'il me veut ?
Kreattur lui tendit une lettre
- Maître Regulus à dit à  Kreattur de la remettre à Monsieur Sirius en personne, Monsieur.
Sirius prit la lettre..

- Sirius,
Si tu lis cette lettre. C'est que je suis mort, ou sur le point de l'être.
Mais avant de disparaître, il me fallait t'avertir.
Des événements récents, ont fait flancher mes convictions, l'homme que je sers est un monstre, aujourd'hui je quitte son service.
Mais j'ai découvert quelque chose à son sujet. Quelque chose de terrifiant, dont je ne parlerais pas dans cette lettre.
Mais Kreattur,  envers qui j'ai toute confiance de par son attachement à notre famille, te l'expliquera lui même.
Je sais que tu ne l'aimes guère, mais il est loyal

Adieu mon frère,
Si tu savais ce que je regrette.
RAB

Sirius et Méredith s'echangèrent un regard entendu et se tournèrent vers l'elfe.
- Vas y Kreattur on t'écoute. Dit Sirius, à la fois inquiet et intrigué.

A cet instant,  Sirius et Méredith ignoraient que cette lettre, allaient les entraîner, leurs amis et eux mêmes, dans une incroyable et palpitante aventure.