14 Traitre un jour....
L'ambiance était à présent détendue.
Les discutions allaient bon train.
Après le repas frugal, Sirius sortit sa guitare. James fit de même et ils improvisèrent un petit récital.
Tandis que Lily se mettait à chanter, très vite imitée par Remus et Peter, ce qui donnait une cacophonie assez drôle, Regulus sortit sur le porche du cottage, et alluma une cigarette.
Méredith le rejoignit. Elle enroula ses bras autour du sien.
- Ça va ? Demanda t'elle.
Il hocha la tête.
- Ça n'a pas du être facile pour toi de les affronter.
- Arrête de lire mes pensées, Mery.
- Désolée, je.. Je le fais sans réfléchir.
Il ne repondit pas. Le regard perdu vers les étoiles.
- Tout ça sera bientôt fini. Quand on aura détruit le dernier Horcruxe, Voldy sera vulnérable.
- Ce ne sera pas aussi simple Mèry. Il sera peut être mortel, mais il est intelligent, et puissant. Et il a une armée avec lui. Il y aura des morts. Beaucoup de morts.
Elle se rembrunit, dégagea ses bras.
- Je sais. Mais si on libère le monde de ce monstre, alors peu importe, on aura fait ce qu'il faut.
Machinalement elle posa ses mains sur son ventre.
Il suivit son geste, et écarquilla les yeux.
- Tu es enceinte ?
Elle retira ses mains brusquement.
- Tu lui as dit ?
Elle secoua la tête.
- Je lui dirais quand tout sera fini
- Tu devrais lui dire. S'il devait t'arriver quelque chose...
- C'est ça, pour qu'il m'oblige à rester au QG jusqu'à l'accouchement !
- Et bien...
- NON ! Je suis enceinte, pas malade. Je veux me battre !
- Bon sang Mèry, pense à ton bébé.
- Mon bébé va très bien.
- Pour le moment.
Elle lui adressa un regard noir.
Et il sourit.
- Tu n'as pas changé, toujours aussi combative.
- Je me bats pour survivre depuis ma naissance. C'est une question d'habitude.
Il Soupira.
- On rentre ? Demanda t'elle.
- Vas y toi, tes amis, n'apprécient pas trop ma présence.
- C'est eux ou toi qui ne les apprécies pas ?
Il sourit.
- Un peu des deux. Pour eux, je serais toujours un mangemort.
- Il finiront par l'oublier.
- J'en doute.
Elle déposa un baiser sur sa joue, et carressa la seconde
- Je t'aime petit frère.
Il lièrent leurs mains, quelques minutes, et elle s'éloigna, leurs doigts se détachèrent.
Regulus soupira, alluma, une autre cigarette. Quelque soit l'issue de cette guerre, il n'avait rien de bon à en attendre. Si Voldemort gagnait, il serait condamné à mort, s'il perdait, il irait à Azkaban.
Bien sûr, il pouvait fuir, mais comment pourrait il abandonner son frère et Mèry ? Les trahir, encore ? Il ne s'en sentait pas capable.
Sirius le rejoignit.
Il alluma une cigarette.
- Ça va frangin ? Demanda t'il.
Regulus sourit
- vous vous êtes donné le mot, tous les deux ?
- Que veux tu, on s'inquiéte pour toi.
- Il n'y a vraiment pas de quoi. Je vais bien.
- Demain, on ira chercher le dernier Horcruxe. Ce sera la fin de Voldy.
- Mais le plus dur est à venir. Rien ne prouve qu'il ne fuira pas à l'étranger, pour recréer des Horcruxes, et son armée ne sera pas facile à vaincre.
- Je sais, mais, pour la première fois, depuis longtemps, on a un espoir.
- Il ne viendra pas de lui même, il ne se montrera pas à découvert.
- On trouvera bien un moyen de l'attirer hors de son trou.
- Vous n'êtes pas assez nombreux, il vous écrasera.
- J'adore ton optimisme.
- Je suis lucide.
- Nous verrons, bien, peut être que si on arrive à couper la tête du serpent les autres abandonneront.
- Il ne participera pas à la bataille. Pas tout de suite, en tout cas. il enverra son armée, et se tiendra en arrière, à l'abris, avec une arrière garde, probablement les Lestrange.
- Tu en es sûr ?
- Et bien....C'est sa façon de faire, il envoie ses pions se battre à sa place.
- Si c'est vrai, alors on a une vraie chance de l'emporter.
Regulus arqua un sourcil.
- Comment ça ?
- Si on arrive à le localiser, on pourra l'abattre.
- Ou vous faire tuer.
Sirius haussa les épaules.
- C'est un risque à courir, mais nous savons tous que ça peut arriver. Nous en avons accepter le risque en nous engageant.
Regulus songea à Meredith, au bébé, blottit dans son ventre.
Il poussa un soupir.
- Je sais que vous êtes tous prêt à mourir pour le vaincre, mais j'espère juste, que ce ne sera pas en vain.
Sirius lui donna une tape amicale dans le dos, et rentra.
Regulus resta encore un long moment dehors, perdu dans ses,pensées négatives.
Au petit matin, après un petit déjeuner tout aussi frugal,
Sirius et James se rendirent à Poudlard. Ils avaient avec eux les Horcruxes.
Dumbledore les détruisit à l'aide d'un feudeymon.
La chasse aux Horcruxes, était officiellement terminée.
Sirius lui fit part, de la collaboration de Régulus, mais, le directeur de Poudlard et de l'Ordre du Phoenix, lui demanda de garder cela pour lui, l'heure n'était pas encore venue, d'évoquer cette problématique.
Il lui fallait maintenant réfléchir à un moyen de faire sortir Lord Voldemort de sa cachette.
Sirius et James retournèrent auprès de leurs compagnons.
Lorsqu'ils évoquèrent le problème, Regulus secoua la tête.
- Il ne se montrera pas. Affirma t'il. Pas tant que Dumbledore sera en vie. Il est le seul qu'il craigne.
- Dans ce cas, dit James, tuons Dumbledore.
Tous tournèrent leurs tête vers lui.
- Pas vraiment, bien sûr, mais il suffit qu'ils le croit.
- Ça marchera pas, il a des espions partout. Il saura que c'est un piège. Assura Regulus.
- Alors à nous de faire en sorte qu'il y croit. Répliqua James.
Regulus soupira mais ne répondit pas.
A quoi bon ? Ils ne l'écouteraient pas.
Peut étre devrait il agir par lui même, même si les trahir de nouveau, ne l'enchantait pas.
La nuit était tombée, Albus Dumbledore marchait dans la ruelle sombre de l'allée des embrumes. Sa présence, en ces lieux mal famés, devait paraître incongrue, aux yeux des habitués.
Il avançait d'un pas vif, d'une démarche assurée, pour un vieil homme. Ses yeux perçant scrutaient l'obscurité de la rue étroite.
Des pas, derrière lui, attirèrent son attention. Il se retourna.
- Bonsoir professeur.
- Regulus ? C'est bien toi ?
- C'est moi.
- Ah, un un instant je t'ai pris pour ton frère.
- Je suis navré de vous décevoir.
- Ce n'est pas le cas. Alors, qu'avais tu donc à me dire de si urgent ?
- Je suis désolé, professeur, j'ai toujours eu beaucoup de respect pour vous.
- Tu ne m'as pas fait venir pour me parler, n'est ce pas ?
- Non, en effet.
Avant que le vieil homme, ait pu brandir sa baguette, Regulus lança :
- AVADA KEDAVRA.
Une expression de totale surprise sur le visage, Albus Dumbledore s'affaissa, et tomba lourdement sur le sol, ses yeux voilés, désormais sans vie.
- Je suis vraiment désolé, Professeur mais...Ils ne m'ont pas laissé le choix. Je devais vous tuer.
Regulus saisit le bras du vieux directeur de Poudlard, et transplana.
Il réapparut devant le portail en fer forgé du manoir Malefoy.
Il actionna la cloche gravée de deux serpents entrelacés, et attendit.
Quelques minutes plus tard, Bellatrix Lestrange apparut de l'autre côté.
- Regulus ! Gronda t'elle, d'un ton méprisant emprunt de colère.
- Salut Bella. Répondit Regulus avec un calme, qu'il était loin d'éprouver.
- Je te trouve bien téméraire de revenir ici après nous avoir trahi.
- Je ne vous ai pas trahi, Bella.
- Ah non ? C'est pourtant bien l'impression que ça donnait.
- Je devais le faire, pour atteindre mon but
- Vraiment ? Et quel est donc ce but ?
Regulus découvrir le corps,de Dumbledore qu'il avait recouvert d'une bâche sombre.
Bellatrix fronça les sourcils.
- Tu crois vraiment que je vais tomber dans le panneau ?
- Il est mort, Bella, Dumbledore est mort, je l'ai tué, il y a moins d'un quart d'heure.
- Et tu crois que je vais avaler ça ?
- Que tu me crois ou non, je m'en fiche. Mais le corps du vieux j'en fais quoi ?
Elle parut hésiter une seconde.
Puis, elle le stupéfixa. Aidé de son époux, Rodolophus, elle descendit les deux corps au sous sol, après avoir vérifié que Albus était bel et bien mort.
Puis après avoir vérifié l'identité de Dumbledore, elle tapota son poignet du bout de sa baguette, prévenant Lord Voldemort.
L'ambiance était tendue.
Lucius Malefoy faisait les cent pas, nerveusement dans sa salle à manger.
Bella était assise dans un fauteuil mais son pied battait la mesure.
Rodolphus était assis près d'elle et buvait un verre de whisky, le regard dans le vague. Rabastan se tenait debout, près de la cheminée, et Narcissa était dans sa cuisine. Assise derrière la table, la tête dans ses mains.
Dobby, l'elfe de maison entra dans la salle pour les prévenir que le Seigneur des Ténèbres, était arrivé.
Ce dernier entra derrière lui.
- Je suis extrêmement occupé, Bella, j'espère que,tu ne m'as pas fait venir pour rien
- Vous verrez maître, le morveux nous a apporté le cadavre de Dumbledore.
- C'est vraiment lui ?
- Oui maître.
- Amène les moi
Bellatrix claqua des doigts et Dobby disparut pour réapparaître un instant plus tard, avec Regulus qu'il laissa tomber par terre et le corps de Dumbledore
- Alors il est vraiment mort. Mon vieil ennemi. Quel ironie, tué par un morveux il faut toujours se méfier des traîtres, on ne peut jamais savoir à quel moment ils vont vous trahir à votre tour
- Je ne suis pas un traitre ! Affirma Regulus.
- Vraiment ? Demanda Voldemort, pourtant tu m'as trahi.
- Non. Répliqua le jeune sorcier. J'ai fait ce qu'il fallait pour qu'il me fasse confiance. Je voulais pouvoir l'approcher sans qu'il se méfie pour le tuer pour vous, et c'est ce que j'ai fait.
- Et pourquoi tu ne nous en as pas parlé plus tôt, hein ? Demanda Bellatrix.
- Parce que j'étais sûr que vous refuseriez.
- Rends moi ce que tu m'as pris, et on verra, s'il.y à moyen de te faire de nouveau confiance. Reprit Voldemort.
- Je ne peux pas Dumbledore l'a détruit.
Regulus le fixait, sentant la colère de son maître, monter d'un cran.
Mais, Voldemort, resta maître de lui même.
Regulus avait suffisemment fréquenté Méredith pour reconnaître, l'
Intrusion d'un autre esprit dans ke sien..
Voldemort était legillimens, et vérifiait la véracité de ses dires.
- J'ai vérifié le dernier sort de sa baguette, il a bien jeté un Avada, ajouta Bellatrix.
- Bien sûr que je l'ai fait gronda Regulus.
- Hum, la mort du vieux fou change beaucoup de chose. Lucius enferme le au sous sol. Et..met le cadavre au frais, il pourrait nous servir.
Dobby ramena Regulus et le corps de Dumbledore au sous sol, et les enferma ensemble.
- Bella, il est temps de rassembler nos troupes. Personne n'est au courant de la mort du vieux débris, ils ne s'attendent donc pas à une attaque massive. Nous investissons le ministère ce soir.
- Vous.voulez que je dirige la bataille maître ? Demanda Bellatrix.
- Non, Dolohov s'en chargera. Toi tu resteras là, à mes côtés. Ainsi que vous, Rodolphus et Rabastan.
- En quoi puis je vous,être utile maître ? Demanda Lucius.
- Toi aussi tu resteras là. Je préfère m'entourer d'hommes de confiance. On ne sait jamais.
Dans les minutes qui suivirent, des mangemorts encapuchonnés et masqués surgirent.
Voldemort les arranguèrent, et ils transplanèrent devant le ministère.
Ils n'eurent aucun mal à y entrer. I' bénéficiaient de l'aide d'un complice à l'intérieur.
A cette heure tardive, le ministère était vide, en dehors des veilleurs de nuit, qui furent rapidement neutralisés.
Ils s'aprétèrent alors à gagner les appartements du ministre, au dernier étage.
Jusque là, ils semblaient avoir réussi, et rien ne pouvait plus, désormais les arrêter. Le ministère était tombé, dans la plus grande discrétion.
Voldemort semblait bel et bien, d'ores et déjà gagné la guerre.
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