12ème Chapitre Une nuit eprouvante

Meredith s'exorta au calme. Elle avait besoin de réfléchir. Comment Voldemort s'y était il pris pour parvenir à l'enfermer ainsi ? L'avait il  fait exprès, ou était ce une conséquence  imprévue ?
Et Comment en sortir ?

Son  esprit cartésien avait l'habitude de réagir vite  et d'analyser rapidement les situations les plus complexes, afin d'y apporter une réponse adéquate.
Aussi, évaluait elle toutes les possibilités, forte du dicton, il n'y a pas  de problèmes insolubles, il n'y a que des solutions. 
Cependant, elle avait beau chercher, elle ne trouvait pas d'issue à son problème.

Elle ne pouvait pas communiquer avec ses amis, et ne pouvait pas faire un  seul mouvement, à moins que..

Elle se concentra sur un seul point  sa main droite.
Toutes ses pensées convergèrent vers cet unique but, bouger sa main.
Elle n'était pas sûr que quelqu'un s'en apercevrait, mais elle devait essayer.

Elle jeta toute sa puissance psychique dans ce mouvement.
Lily lui tenait la main, celle ci se crispa soudain et serra la sienne.
- Mèry ?
- Lily ?
La voix de Méredith résonna dans la tête de Lily, si violemment qu'elle lui vrilla les tempes.

Méredith connaissait son pouvoir de Legillimens, elle le maîtrisait parfaitement, et jamais encore, elle n'était entrée avec une telle violence, dans l'esprit de quelqu'un, mais elle était désespérée.
C'était inespérée, qu'elle ait réussi un tel exploit.

C'était déstabilisant et douloureux de sentir cette présence intruse, dans son crâne.
Lily n'était pas sûre de comprendre ce qui se passait, mais la voix de Méredith sonnait clairement dans sa tête.
- Lily, écoute moi, je ne suis pas sûre  de pouvoir tenir longtemps, je n'avais pas prévu d'entrer dans ta tête. Je suis coincée dans mon esprit, il faut que tu m''aides.
- Ouuui, mais comment ?
- Il faut que tu me tues.

L'idée lui était venue brusquement, une idée folle, dangereuse, celle de la dernière chance.
- Je te demandes pardon ? Demanda Lily. Elle pensait avoir mal compris, à moins que Mèry soit trop confuse.
-  Il faut que tu arrêtes mon coeur.
- D'accord, tu es folle.
- Non, écoute moi, c'est le seul moyen il faut rebouter mon cerveau, et pour ça, il faut arrêter mon coeur.
- Je ne peux pas faire ça.
- Alors je vais rester coincée dans ma tête, ad vitam aeternam.
- Mais si je ne peux pas te ramener ?
- Et bien, je n'aurais plus à me demander comment je vais annoncer à Sirius que je suis enceinte.
- Tu quoi ?
- De deux mois, oui.  mais ce bébé ne verra jamais le jour, si tu n'arrêtes pas mon coeur
- Et qui te dis que ton bébé survivra ?
- Je n'en sais rien.
La voix de Méredith s'affaiblissait.
- Mais il faut que tu le fasses, je n'ai pas d'autres solution.
- Et si je peux pas te ramener ? Et si je te tue ? Tu ne peux pas me demander ça ! C'est trop dur  je n'y arriverais pas.
- Tu y arriveras, j'ai confiance en toi.

La voix de Méredith  se termina par un murmure, et s'éteignit.
Méredith avait jeté toutes ses forces, dans cette bataille, mais elle était épuisée. Elle rompit la connexion.
Lily tenta de la rappeler, en vain.
Elle soupira, et posa ses yeux sur Méredith.

Elle semblait paisible, à présent, ses yeux bruns, légèrement en amande  ombrés de longs cils noirs, grands ouverts, ses longs cheveux noirs, aureolaient son visage à l'ovale parfait, et aux traits fins et réguliers.
Sa poitrine généreuse, se soulevait régulièrement, sa taille fine, ses hanches étroites,  ses longues jambes galbées, elle était vraiment très belle.
Lily songea à Sirius, à sa douleur, s'il la perdait, à ce petit être sans défense, qui ne verrait peut être jamais le jour.

Une larme glissa sur sa joue. Elle l'essuya d'un geste vif, et se redressa.
Elle prit une profonde inspiration.
- Puisse Merlin me pardonner ce que je vais faire. Elle ne parvenait pas à croire qu'elle allait faire ça.

Elle tendit sa baguette d'une main tremblante et la posa sur la poitrine de Méredith.
Les larmes roulaient sur ses joues,

Et Peter apparut soudain.
Ses petits yeux fureteurs observèrent Lily, le visage ravagé par les larmes, penchée au dessus de Meredith, sa baguette pointée sur sa poitrine.
- Lily ? Qu'est ce qu'il se passe ?  
- Peter ? Démanda t'elle d'une voix blanche. Ou sont les autres ?
- On est tombé sur un groupe de mangemorts, ils ont fait diversion pour que je puisse ramener l'horcruxe. Mais.. Toi ? Qu'est ce que tu fais ?
- Ils sont en danger ? Tu devrais retourner les aider.
- C'est ce que je compte faire. Mais...C'est quoi ça ? Elle...elle va bien, hein ?
- Je...Je sais pas. Elle m'a demandé.. Elle veut que j'arrête son coeur.

Peter blémit.
- Elle t'a demandé ? Lily, elle est inconsciente, comment elle aurait pu..
- JE NE SAIS PAS, D'ACCORD ? Elle est entrée dans ma tête.
Peter se mordit la lèvre. Ou Lily était atteinte de folie passagère, ou elle était sous impérium, dans tous les cas,  il devait l'empêcher de tuer Méredith.
- Tu vas poser ta baguette, doucement  et on va discuter de tout ça tranquillement, d'accord  ?
- Non ! Je n'ai pas je temps pour ça, il faut que je le fasse.

Elle baissa sa baguette et la reposa contre la poitrine de Méredith.
- Non Lily !
Peter tenta de la désarmer, mais elle fut plus rapide, et le stupéfixa.
- Je suis désolée, murmura t'elle, mais il faut que je le fasse.
- Tu vas la tuer. Répliqua Peter, les yeux larmoyants.

Elle murmura l'incantation et ferma les yeux, tandis qu'une lueur rouge vif, jaillissait de sa baguette
Le corps de Méredith fit un soubressaut,
Sa poitrine cessa de se soulever.
Elle ne respirait plus.

Lily déglutit, et posa sa baguette contre son coeur et murmura une seconde incantation.
De nouveau, le corps de Méredith eut un soubressaut.
Mais son coeur ne répartit pas.
- Et merde ! Non, Mery, ne fait pas ça. Allez, reviens.
- C'est inutile,  murmura Peter. Elle est  morte, tu l'as tuée.
Elle recommença, mais rien ne se produisit.
- Aide moi bon sang. Pense à ton bébé !
Elle recommença de nouveau.

Lorsque le corps de Méredith retomba sur le canapé, son coeur répartit également.
Sa respiration reprit lentement.
- Merlin soit loué !

Elle l'examina, et vérifia l'état de santé du bébé. Tout semblait dans l'ordre.
- Pfff, tu es bien leur enfant, toi, pour avoir résisté à tout ça. Tu as de sacrés gènes.
- Tu as réussi ? Tu l'as ramènée ? Demanda Peter
Lily hocha la tête.

L'esprit de Méredith avait déjà sombré dans l'inconscience lorsque son coeur s'était arrêté.
Quelques minutes après qu'il fut reparti, sa conscience s'éveilla à son tour.
Elle remarqua aussitôt qu'elle était libre, toutes ses sensations, son corps, lui revenait, à son plus vif soulagement.
Elle chercha le bébé, et ses pensées effleurèrent le petit être. Son cerveau n'était pas encore assez  évolué, pour lui  permettre d'émettre une pensée cohérente, mais sa présence, là, bien au chaud, au creux de son ventre, la rassura. Elle écouta le coeur de son  enfant, battre, régulièrement.
Et ouvrit les yeux.

Lily l'observait, avec inquiétude.
Lorsque Meredith ouvrit les yeux, elle retint son souffle.
- Salut Lily. Murmura Méredith.
Lily ferma les yeux une brève seconde
- Merci Mon dieu ! Tu es vivante. Je t'ai pas tué !
Elle la serra contre elle.
- Bein non, tu vois, murmura Méredith d'une voix étouffée, mais peut être que t'y vas y arriver  si tu continues à me serrer comme ça.
Lily la lâcha aussitôt.
- Pardon ! Dit elle precipitemment. Mais j'ai eu tellement peur !
Puis, son ton changea, devint dur. Elle pointa un doigt rageur devant le visage de Méredith.
- Ne me demande plus jamais de refaire une chose pareille, tu entends ? J'aurais Très bien pu ne jamais te ramener ! Tu aurais pu mourir ! Et le bébé aussi ! Je...J'aurais été responsable de ta  mort. De votre mort à tous les deux
Elle s'affaissa, et sanglotta à grosses larmes.

Méredith soupira et la serra contre elle.
- Là, c'est rien. C'est fini, tout va bien. Je vais bien.
Elle posa ses mains sur son ventre, encore plat.
- Et lui aussi. Tu nous as sauvé la vie.
- Je vous ai sauvé ? C'est vrai. Je vous ai sauvé.
Elle resta quelques minutes dans les bras de Méredith.
- Euh, quand vous aurez fini de vous embrasser, l'une de vous aurait-elle l'obligeance de me délivrer ? Demanda Peter, allongé par terre.

Sirius et Regulus se trouvaient devant le manoir Malefoy.
- Tu as conscience qu'on ne sortira jamais d'ici vivants ? Dit Regulus en se tournant vers son frère.
Sirius soupira.
-  Oui, je le sais Reg.
- On n'a même pas de plan. On ignore qui est à l'intérieur. Ça doit regorger de mangemorts la dedans. Si ça se trouve, il est même là.
- Je sais. Murmura Sirius.
- Mais on va rentrer quand même.
- Avons nous d'autre choix ?
Regulus soupira.
- Non, en effet.

Tandis qu'il fixait la maison, une idée traversa l'esprit de Sirius.
- Je vais faire diversion.  Toi tu entres discrètement et tu trouves ce putain de journal.
- Tu vas te faire tuer.
- Si c'est le cas, dit à Mèry que je l'aime, plus que tout  et prend soin d'elle.
- Tu sais, il y a peu de chance que je revienne moi aussi.
- sois prudent.
- Te fais pas tuer.
Il se donnèrent une braève accolade.

Puis Regulus utilisa un sortilège de dissimulation.
Sirius lança un bombarda contre le portail du manoir.
Lorsque la fumée se dissipa, il hurla.
- Malefoy ! Sors de ton trou à rat ! Fumier.
Il continua à bombarder le portail.

- Sirius Black ! Lança une voix nasillarde.
- Bellatrix.  Quelle surprise. Tous les Aurors te recherchent, et toi tu es là, chez ta soeur.
- Et toi ? Tu es suicidaire maintenant ? Ou est la chienne qui t'accompagne partout ?
- Mèry ? Oh elle est un peu occupée en ce moment.
- Et tes copains ne sont pas avec toi ? C'est triste de mourir seul.
- Bah, si je peux t'emmener avec moi, je ne serais plus seul.
- Toujours aussi présomptueux.
- Et toi, toujours aussi folle ?

Le jet de lueur verte passa tout près de son oreille.
- Oula, je suppose que la réponse est oui.
- Tu t'amenes ici, tout seul, et c'est moi qui suis folle ?
- À vrai dire, je pensais trouver Malefoy, mais....j'aurais du me douter qu'il y avait plus d'un serpents, dans ce nid de vipères.
- Tu ne crois pas si bien dire.
Rodolophus Lestrange sortit alors de l'ombre.
- Evidemment, soupira Sirius. Le pantin qui te sert de mari est là aussi, et je suppose que cet abruti de Rabastan est là, aussi, quelque part, tu te cache Lestrange ?
- Pourquoi me cacherais je ? Ton ego n'a pas de limite Black, si tu crois m'impressionner.
Rabastan apparut alors, près de son frère.
- Et tu crois pouvoir nous tuer tous les trois ? Demanda Bellatrix d'un ton narquois.

Sirius savait qu'il ne tiendrait pas longtemps, face à eux. Déjà, réussir à faire face à l'un d'eux était une gageure, mais les trois ensemble ? Autant commander son linceul tout de suite.
La prudence lui conseillait de se tirer d'ici au plus vite, mais il ne pouvait pas abandonner son frère, il devait lui donner du temps.
Il songea à Méredith, inconsciente, morte, peut être  à ce moment, même.  Meredith, qu'il ne reverrait sans doute  jamais.

- Alors Black ? On fait moins le fier ? On commence à comprendre qu'on a aucune chance de s'en sortir vivant ? Demanda Bellatrix.
Sirius soupira 
- Bein.  Ça me fait bien chier, mais avant de mourir, j'espère bien emmener l'un de vous trois avec moi.

Ils éclatèrent de rire, et un sortilège passa de nouveau tout près de sa tête.
- Tu m'as raté Bella. Encore
Cette dernière sourit.
- Tu crois, vraiment ?
Sirius déploya un bouclier, et s'aprêta à se battre. Quitte à y laisser sa peau  il comptait la vendre très chère.

Regulus en profita pour se glisser à l'intérieur.
Il connaissait cette maison par coeur. Il y avait longtemps séjourné. Entre deux missions, pour l'Ordre, c'est ici  qu'il venait se ressourcer, avec Aiden 
Il ne voulait pas penser à lui. Pas maintenant.
Pourtant, il lui semblait entendre son rire, tandis qu'il traversait le salon.
Des souvenirs en forme de flash lui revenaient, comme pour retourner le couteau dans la plaie encore béante de son coeur.

Il se faufila au sous-sol. Combien de fois était il venu ici ? Il fit pivoter le buste de Serpentard  et le pan de mur s'effaça, découvrant une grande pièce secrète, le laboratoire des Malefoy, c'est la, qu'ils entreposaient leur matériel interdits, la, qu'ils  pratiquaient magie noire.
Combien de fois Aiden et lui s'y étaient ils réfugiés pour faire l'amour ?

Il secoua la tête, pour chasser ses idées importunes, et posa sa baguette contre le mur de briques rouges.
Cet idiot de Malefoy  lui avait montré son coffre, à plusieurs reprises, fier d'exposer ses richesses.
Pauvre idiot !
Il récita l'incantation  et le coffre s'ouvrit.
Il était rempli d'or, mais ce n'était pas ce que Regulus était venu chercher.
Il prit le  carnet noir. L'objet semblait banal, un journal intime, comme tant d'autres,  mais Regulus savait qu'il n'en était rien.
Il glissa le journal dans sa poche.

- Qui que tu sois, je te conseille vivement de remettre ce carnet dans le coffre !
Regulus se retourna, et fit face à sa cousine  Narcissa.

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