Chapitre 14

Lundi 8 mai 2034, 23h, au Qatar...

Il est tard. La nuit est déjà tombé depuis une bonne heure mais la ville du Qatar reste toujours aussi animée. On peut admirer le reflet de la lune sur l'eau sombre de la plage. Quelques personnes marchent toujours le long de celle-ci, devenue calme en ce début de la nuit. Le bruit des vagues caressait doucement le rivage, créant une mélodie apaisante qui contrastait avec l'agitation du jour. Vincent et Vanessa se sont installés un peu plus loin, pour être seuls. Assis sur le sable, près de l'eau, l'un à côté de l'autre, les deux discutent.

« J'ai eu un coup de mou... Tout ce qui se passe en ce moment m'a pas mal affecté je ne pensais même pas en pleurer. Je suis désolée. »

Vanessa évite volontairement le regard de Vincent qui tente de mieux la voir sous cette obscurité. Elle se sent terriblement gênée du fait que Vincent l'ait vu pleurer à un moment aussi inattendu. Elle se sent vulnérable, comme si elle se tient à découvert dans cette nuit étoilée. La présence de Vincent la réconforte malgré tout, mais l'idée de ne presque rien savoir de lui la hante.

« T'as pas besoin de t'excuser. Ça peut arriver à n'importe qui et puis c'est vrai que les conditions du moment ne sont pas non plus idéales pour tout le monde. »

Vincent esquisse un sourire, mais une ombre de tristesse passa dans ses yeux. Il essaie de rester le plus ouvert possible pour mettre à l'aise la jeune fille qu'il n'a pas vu depuis bien des années. Malgré le fait qu'il voulait l'oublier à l'époque, aujourd'hui il est obligé de se faire à l'idée que Vanessa lui manque.

« Merci d'être rester avec moi en tout cas. Ça fait beaucoup de bien d'en parler à quelqu'un. »

Pour la première fois depuis le début de la soirée, elle se tourne vers lui pour lui faire voir son léger sourire, rendant son visage plus lumineux. Vincent la regarde un moment, affichant un même sourire laissant apparaître de belles fossettes sur ses joues. Une douce brise passe sur leurs visages, soulevant délicatement leurs mèches, apportant avec elle une sensation de sérénité dans ce moment presque intime entre les deux jeunes. Le moment qui suit est silencieux, un silence rempli de douces paroles. Leurs regards partagent l'admiration qu'ils ont l'un pour l'autre. Peut-être parfois plus.

« Vincent ? »

Le regard de Vanessa reste braqué sur le jeune homme, essayant de capter le moindre détail sur le visage du garçon. Celui-ci n'a pas non plus quitter la fille du regard. Il revoit en elle la jeune fille qu'elle était à l'époque où ils étaient meilleurs amis.

« Dis moi. »

« Qui es tu vraiment ? »

Le visage du garçon semble devenir légèrement plus grave. Il détourne le regard. Après quelques secondes de silence pesant, il rit, détendant son visage.

« De quoi tu parles Vanessa ? Pourquoi tu parles comme s'il se passait un truc. Je suis Vincent, Vincent Bellamy tu sais bien ! »

Il se met à parler avec une légèreté, comme s'il racontait une blague. Il sait que Vanessa n'a que des souvenirs flous de lui. Elle n'aurait jamais posé une telle question avec autant de sérieux sinon. Elle cherche des réponses mais il essaie de passer à autre chose comme si la réponse importe peu. La dernière fois, lors de leur rencontre au restaurant avec leurs amis, elle n'avait pas beaucoup parlé. Elle semblait apprécier le moment mais elle n'avait pas relaté de moments qu'ils avaient partagé à l'époque. Elle acquiesçait juste aux phrases de Vincent sans aller dans les détails. C'est là qu'il avait compris que la jeune fille avait tout oublié de lui. Le seul souvenir qu'elle avait de lui, c'était son visage.

« Je sais que tu t'appelles pas Vincent... Victor. »

La réaction est immédiate. Les mots de Vanessa résonnent comme un coup de tonnerre. Vincent devient tout blême, son visage se figeant dans une expression de surprise mêlée de peur. Comment peut-elle connaître son véritable nom ? Ce nom resté secret depuis déjà cinq longues années. Quand Vanessa remarque la réaction de son ami, elle a su. Son rêve n'était pas un simple rêve. Cette nuit-là, elle avait vu son passé oublié. Il lui a paru évident que quelque chose ou quelqu'un dans cette compétition lui ravive la mémoire qu'elle pensait ne jamais retrouver.

« Comment tu m'as appelé ? »

« C'est ça ton vrai nom hein ? Je veux savoir ce que je ne sais plus... Dis moi ce qui s'est passé entre nous ? Raconte moi mon passé. »

Vincent lui fait face, son regard s'est assombri. Il a les sourcils froncés et la mâchoire toujours aussi contracté par la colère que lui procure la mention de son ancien nom.

« Tu devrais vraiment oublier ça, Vanessa. J'ai pas envie d'en parler. Restons en là. »

C'est alors qu'il se lève sans plus attendre, tournant déjà les talons pour quitter la plage. Cependant, il ne peut se résoudre à partir sans elle. Il l'a emmené ici en premier lieu pour la consoler alors que, lui, son meilleur ami est introuvable. Et maintenant, il ne peut pas la laisser toute seule.

« Je suis désolée Vincent... J'ai juste besoin de savoir... Dis moi juste ce que tu sais, même le minimum. Parle moi de nous au moins. Ça pourrait m'aider ! »

Elle s'est levée en même temps pour attraper le bras du garçon et l'empêcher de partir. Ses yeux commencent à s'humidifier. Elle a vraiment besoin de connaître son passé. Ça lui devient lassant de ne rien savoir, elle n'avait jamais vraiment accepté le fait de tout avoir oublier sans explication. Et surtout le fait que personne ne lui raconte rien à propos de son passé. Vincent la regarde, et ses traits s'adoucissent petit à petit en la voyant dans un tel état. Il comprend sa détresse, il ne supporte pas de la voir comme ça.

« Assis toi. »

Il s'avance à sa place initiale et se réinstalle sur le sable. Vanessa a lâché son bras entre-temps et prend place à ses côtés, devenant un peu plus nerveuse qu'au départ.

« Je vais te raconter. Mais après cette discussion... Tout ce que je dirai ici, restera ici. Tu n'en parleras pas même à tes proches et amis. C'est important. »

« C'est promis. »

Tel un enfant, elle tend sa main vers celle de Vincent pour enlacer leurs petits doigts, et ainsi sceller sa promesse. Un sourire inconscient apparaît sur le visage du jeune homme.

« C'est comme ça que notre histoire a commencé, en 2020. »

11 janvier 2020, à Séville en Espagne...

C'était un jour d'hiver. Il faisait froid ce jour-là. Plus froid que les autres jours. La neige n'était pas présente mais tout le monde racontait qu'elle n'allait pas tarder à venir. C'était le week-end. Il y avait tellement de bruits dans la maison de Victor Hernandez. Ses parents, son petit frère, sa petite sœur et la petite dernière qui était né il y a à peine quelques semaines. Ce n'était pas des disputes ou une mauvaise ambiance, ils s'amusaient tous. La maison de Victor, pleine de rires et de cris d'enfants, était un refuge chaleureux au milieu d'un hiver glacial. Ils jouaient ensemble à un jeu de société, pendant que la mère s'occupait de sa dernière. Mais Victor ne pouvait pas se résoudre à rester dans la maison toute la journée malgré le froid. Il était fougueux, il avait besoin de bouger. Du haut de ses presque 6 ans, il commençait à se trouver une passion pour le sport. Il adorait aller à gauche, à droite et dans tous le sens. Le jeu commençait à le lasser.

« Mamá, papá, je veux jouer dehors ! »

« D'accord mi hijo. A condition que tu t'habilles bien pour sortir, il fait très froid aujourd'hui. Papá va t'accompagner avec tus hermanos. »

Sa mère lança un regard vers le père, à qui elle n'avait pas vraiment laisser le choix de sortir. Celui-ci la regarda d'un air faussement bredouille. En aucun cas ça ne lui dérangeait de faire sortir ses enfants mais il aurait bien aimer finir le jeu avant... En entendant leur mère, toute la fratrie s'arrêta au milieu du jeu et alla vite se vêtir pour profiter de leur après-midi dehors.

« Au moins on peut dire que j'ai gagné... »

Les parents rirent en voyant courir leurs enfants. Après une dizaine de minutes de préparation, les enfants et leur père étaient fin prêts. Ils saluèrent leur mère avant de sortir de leur maison sans plus attendre. La famille Hernandez vivaient dans un quartier pauvre de Séville. Une maison parmi tant d'autres pareils mais où tout le monde se connaissait. Ils n'avaient pas beaucoup d'argent, mais rien ne les empêchaient de vivre heureux. Son père était cordonnier ce qui leur valait un salaire modeste pour nourrir et faire vivre toute la famille et Victor était le seul à l'école. Le reste apprenait à la maison.

Le parc où ils se rendirent étaient à 5 minutes à pied. Il s'animait d'une douce mélancolie en cette froide journée d'hiver, un calme enveloppant les jeux habituellement pleins de rires et de mouvements. Sous un ciel gris et chargé, les structures de bois et de métal semblaient attendre.

Un toboggan bleu et rouge, glacé, luisait sous la lumière pâle ; des gouttelettes de rosée s'accrochaient à la rampe. La balançoire, elle, oscillait très doucement sous l'effet d'un vent discret, grinçant faiblement. Les bacs à sable, entourés de bordures de bois, étaient désertés, laissant le sable gris et lisse, parsemé seulement des traces d'oiseaux qui s'étaient hasardés à y marcher. Une petite table de pique-nique, située près de l'aire de jeux, accueillait un gobelet de café oublié, dernier témoin de la présence d'un parent attentif quelques minutes plus tôt.

Une jeune fille, emmitouflée dans une écharpe et un bonnet coloré, s'approchait, ses pas rapides laissant de petites empreintes dans les flaques et la terre froide. Elle grimpait avec énergie sur le pont suspendu de la structure, son rire réchauffant un peu l'atmosphère. La mère, les mains enfouies dans les poches de son manteau épais, la regardait d'un sourire tendre.

Les Hernandez arrivaient au même moment, les enfants s'étaient tout de suite précipités vers la balançoire pour se pousser chacun son tour. Seul Victor allait grimper au pont suspendu de la structure. La jeune fille déjà présente au même endroit le regardait faire. Le jeune garçon suspendu regardait la fille après avoir atteint sa hauteur.

« Attention de pas tomber, c'est haut ici. Une fois je me suis cassé le bras en tombant. »

La fille ne bougeait pas d'un pouce et une légère moue apparaît sur son visage.

« Je suis jamais tombé de ce truc. C'est pas tout de suite que ça va arriver. »

Victor la regardait parler. C'est la première fois qu'il la voyait ici mais il pouvait assurément pas croire à ce qu'elle venait de dire.

« Tu viens d'où petite fille ? »

« Je suis pas une petite fille d'abord ! Je vais bientôt avoir 6 ans ! Et puis je viens de venir dans ce pays, j'étais au Maroc avant. Ma maman-... »

Elle s'était interrompue toute seule au milieu de sa phrase. Elle détournait la tête pour éviter de regarder le garçon, toujours suspendu à côté d'elle.

« Ça te regarde pas en fait. »

Voilà d'où venait l'accent qui attisait la curiosité du jeune garçon. Il ne put s'empêcher de rire lorsque la fille semblait éviter son regard.

« Qu'est ce qui te fait rire ? »

« Bah je sais pas, tu es drôle. Je t'ai juste demandé d'où tu viens haha. »

La fille refait face à Victor avec une moue exprimant cette fois ci une frustration palpable à des kilomètres.

« Hum... Désolée. Je m'appelle Victor. Toi, c'est comment ? »

Il pensait que changer de sujet pouvait leur permettre de passer à autre chose pour que l'inconnue arrête de bouder.

« Ça te regarde pas. »

« Hum... Alors qu'est ce que tu aimes ? »

Cette fois il pensait que s'intéresser à la fille pouvait la rendre plus bavarde. A près une once d'hésitation la fille s'exclama :

« J'aime grimper, bouger et sauter partout ! Mon truc préféré c'est de grimper aux arbres ! »

« Haha ! T'es comme un singe, c'est pour ça que tu tombes jamais toi ! »

« Hé j'suis pas un singe ! »

La fille avait rapidement perdu son entrain et commençait à se balancer vers Victor pour le faire tomber.

« Mais tu fais quoi ?! »

Le jeune enfant manqua de perdre l'équilibre mais se décala sur le côté pour grimper sur une plateforme où il pouvait se rattraper. Le mouvement de Victor fit perdre l'équilibre à la petite fille qui avait fini par tomber au sol. Par terre, elle se releva avec une immense frustration apparente sur le visage. Elle n'était pas blessée, la hauteur du jeu ne dépassait pas 2 mètres et elle était assez couverte pour l'empêcher de se blesser.

« C'est ta faute si je suis tombée !! »

Elle leva les yeux vers Victor qui la regardait d'en haut. Son cœur se serra en voyant le visage de la fille se déformer sous la frustration. Il ne voulait pas qu'elle se blesse.

« Désolée petit singe ! »

Victor ria de bon cœur. Ce surnom allait bien à la petite brune qui tenait parfaitement sur la barre quelques secondes plus tôt. Mais soudainement la petite inconnue grommela plusieurs mots inaudibles entre ses dents puis tapa du pied. Sa mère observant la scène pas loin, alla rejoindre sa fille pour la rassurer.

« Tout va bien Vanessa. Inutile de s'énerver tu peux toujours réessayer de grimper. »

La voix douce de la mère de Vanessa et ses caresses sur le dos de la jeune fille semblait faire effet. Un bref instant...

« Je veux rentrer à la maison maintenant. »

« Tu veux pas continuer de jouer ? Le petit garçon s'est excusé, il voulait rire avec toi mi niña... »

Vanessa ignora les dires de sa mère et lança un dernier regard plein de rage au garçon perché en haut de la structure.

« J'espère qu'on ne se reverra plus jamais. T'es méchant ! »

« Je... Je suis désolé je t'ai dis ! »

« Tu m'as traité de singe et tu m'as fait tombé... ! Et je suis jamais tombée... »

« Mais tu as voulu me pousser ! »

Le père de Victor arriva à ce moment faisant signe à son fils de ne plus parler.

« Pardonnez mon fils madame. J'espère que votre petite ne s'est pas blessée. »

Il jeta un œil vers Vanessa pour voir si elle allait bien.

« Ce ne sont que des enfants. Après cette journée, elle passera à autre chose et tout ira bien. Ne vous en faites pas. »

Elle afficha un doux sourire à l'homme qui sembla plus rassuré de la réaction de la mère. Vanessa s'approcha de là où était suspendu Victor. Elle s'était senti insulté par celui-ci. Elle pensait qu'il avait fait exprès de la déséquilibrer. Elle avait très mal pris le geste de Victor. Elle s'était senti moquer par le petit garçon qui voulait juste jouer avec elle. Vanessa souhaitait sincèrement ne plus avoir à le revoir pour ne plus penser à cet affront et cette chute qu'elle avait mal prise. C'était une promesse qu'elle s'était faite à partir du moment où le garçon avait commencer à rire d'elle. Le garçon descendit de sa plateforme pour faire face à la fille. Le voyant devant lui, Vanessa fronça les sourcils, une expression de défi illuminant son visage. Les paroles de sa mère n'avaient rien apaisé ; elle était résolue. Le froid et l'humiliation qu'elle avait ressentis lui avaient laissé un goût amer.

« Sache que je te détesterai toujours, Victor ! Jusqu'au bout ! »

Elle le fixait droit dans les yeux, avec une grande détermination.

Victor fut surpris par la force de ses mots. Frustré, lui aussi, il répondit sans réfléchir, avec la même intensité qu'elle :

« Eh bien, moi aussi ! Je te détesterai toujours, Vanessa ! »

Ils se fusillèrent du regard, chaque mot devenant une promesse solennelle entre eux. Ils ignoraient, bien sûr, qu'un jour ces mots résonneraient avec un tout autre sens. Dans cet instant, il n'y avait que la froideur de leur querelle d'enfants. Ils se sentaient trahis, chacun persuadé que l'autre avait fait exprès de le blesser.

Victor ressentait une pointe de regret, bien dissimulée derrière sa moue de colère. Il n'avait pas voulu faire tomber Vanessa, mais sa réaction l'avait piqué au vif. Vanessa, quant à elle, ressentait une frustration immense, incapable de contenir l'humiliation de cette première chute. Elle avait l'impression qu'on l'avait enlevée de sa place, elle qui n'était jamais tombée, surtout pas sous le regard d'un inconnu.

Vanessa, les sourcils froncés, prit une grande inspiration avant de lever son petit doigt en direction de Victor. Son visage était sérieux, presque solennel, comme si ce geste revêtait une importance sacrée.

« C'est une promesse. »

Victor haussa un sourcil, surpris par son ton. Il la regarda, un peu hésitant, mais la colère et la fierté de leurs jeunes années le poussa à relever lui aussi son petit doigt. Son visage reflétait une détermination mêlée de frustration, sans vraiment mesurer l'importance de ce pacte.

« Très bien, alors ! Toi et moi, on se détestera pour toujours ! »

Leurs petits doigts se croisèrent, scellant une promesse enfantine qu'ils jugeaient infaillible. Leurs regards se défièrent avant qu'ils ne lâchent leurs doigts et se détournent, chacun emportant avec lui cette promesse comme un trésor précieux.

Vanessa lança un dernier regard rageur à Victor. Un sourire malicieux éclaira soudain son visage, et elle ajouta, pleine de rancune :

« Espèce de singe ! »

Victor écarquilla les yeux, surpris, s'arrêtant.

« Moi ? Mais... c'est toi qui grimpe partout ! »

Il protesta, mais le surnom l'agaçait malgré tout. Sa moue trahissait sa frustration, tandis que Vanessa affichait un air satisfait, savourant sa petite victoire.

Les parents observaient la scène, se demandant comment une querelle aussi simple pouvait avoir pris une telle ampleur.

Victor rejoignant son père en jetant un dernier regard en arrière, comme pour vérifier si Vanessa le regardait encore. Elle, de son côté, refusait de se retourner, serrant la main de sa mère avec détermination.

Alors qu'ils rejoignaient leurs parents respectifs, aucun des deux ne savait que ce pacte, apparemment éternel, serait le premier d'une série de liens qui allaient inévitablement les rapprocher.

Au moment où chacun décida de rentrer chez soi, les premiers flocons de neige de la saison commençaient à tomber.

A SUIVRE...

Les amis enfin un chapitre long ! Cette fois-ci on en apprend beaucoup plus sur le passé de nos 2 héros. Leur rencontre est des plus inattendus mais vous vous doutez bien que ce n'est que le début de leur révélation... Hâte d'en savoir plus sur nos héros ? On se retrouve mercredi à 16h30 ! En attendant n'hésitez pas à donner vos avis.

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