Saison des pluies, jour quarante-trois

Tel un esprit malin le froid se faufile dans mes vêtements, effleure ma peau, mord mes joues…  Je suis glacée… Nos soirées près de la cheminée à bavarder toutes les deux me semblent bien loin… Dans ce campement plein d’hommes je me sens bien seule,  tu me manques mon amie…

Je fatigue de plus en plus… Adopter ma forme animale me demande tant d’effort qu’il n'est pas rare qu'en revenant d'une mes promenades mes jambes cèdent sous mon poids. Visiblement Arlan a surestimé mes capacités.  Mais on ne change pas les gens obstinés comme lui, voilà où je me trouve à cause de sa force de persuasion... Je lui en veux de ne pas me comprendre, cela me blesse… Pour moi il représente bien plus qu’un ami, je ne sais pas comment décrire cette sensation, mais je dépends de lui… Visiblement, je doute que cela soit réciproque, enfants nous étions inséparables tels un grand frère et sa petite sœur,  en grandissant Arlan a changé… Il est devenu plus solitaire, silencieux, il voulait toujours plus, toujours mieux que ce qu’il possédait… C'est là que nos chemins se sont séparés, j’ai choisi ma voie et lui la sienne, je souhaitais profiter de ma jeunesse et parcourir le monde, tandis que lui convoitait une place de mage au conseil…

Nous savoir si différents m’insupporte, je m’en veux de ne pas parvenir à être sur la même longueur d’onde qu’Arlan…  

J’ai reçu une lettre de lui il y a peu, il y évoquait une tentative de meurtre dedans et la manière dont il l'avait stoppé. Il a peut être bien fait de rester finalement… Encore une fois, il aura servi le bien en sauvant deux personnes en détresse.

Quant à toi comment te portes-tu ? Ton père, Pėdrë va mieux ?

Dans l'attente de tes nouvelles,

Gwenhwyfar

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