Saison des pluies, jour quarante et un

Tu as dû entendre parler de la tentative d'assassinat sur deux des membres du conseil : Lloïd Vlys, Pėdrë Esnh. Je suis intervenu juste à temps pour stopper les deux criminels, des gars venus des bas fonds sûrement, manipulés par ces abominations de démons. Il ne faut pas que cela se reproduise, le conseil des six ne peut pas se permettre de perdre d'autres membres… Tout s'est passé si vite… Plus vigilant que d’habitude à cause du dernier billet de Gwenhwyfar j’accompagnai les deux conseillers dans leur annuelle visite de l’Académie d’Histoire. En arrivant dans la salle des archives, j’ai immédiatement compris que quelque chose clochait. Vois-tu, mon travail de mage m’oblige souvent à me rendre aux archives afin de pousser mes recherches plus loin, je commence donc à connaître cette salle comme ma poche. Avec son habituel et très aimable bibliothécaire, qui prend à chaque fois le temps de me saluer, ces deux portes l’une au Nord, l'autre au Sud, évitant un long détour aux personnes qui viennent de l’autre côté du bâtiment j’ai pris instinctivement mes marques. Ce jour là, Anthöne ne se trouvait pas à son bureau, bien que inquiet à l’idée que cet homme habituellement en pleine forme ait pu prendre un jour de congé pour un problème de santé, je ne m’attardai pas sur le sujet. Mais la sensation d’un courant d'air froid, provenant de l’opposé de la salle a tout de suite ranimé mes soupçons. Alors, tout c'est enchaîné très vite… Poignard brandit, un des hommes a bondit sur  Lloïd Vlys tandis qu'un second se chargeait de Pėdrë Esnh. Ma magie heureusement, les maîtrisa bien vite et ces deux malotrus furent vites mis hors de portée des conseillers.

Je ne te décrirai pas la foule de remerciements qui ont suivi cet événement, ni les acclamations de la population, ce serait paraître vantard. Mais je suis fier, d'avoir pu à moi seul éviter un grand malheur.

Je me lasse de toi mon bel aimé… Vivement que tu reviennes sain et sauf de cette bataille. Dirige tes hommes comme il le faut, sois digne de ton rang Capitaine. Extermine cette vermine jusqu'au dernier, ces démons, ces monstres que l’on nomme “Humains”. Alors le monde libéré de ce fléau, nous créatures vivrons en paix.

Prends garde à toi et reviens-moi en vie.

Ton bien aimé,

Arlan

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