Une atmosphère paisible et chaleureuse règne sur la capitale, après les temps moroses et durs de la guerre les esprits sont aux réjouissances.
La plupart des gens fêtent la victoire du pays sur l’ennemi. La plupart… “Y patrawld fergyn nes omn”, la guerre demande des sacrifices. Plusieurs familles pleurent leur proche disparu, cet être tant aimé parti combattre pour son pays.
Mais ce sont les lois de la guerre.
Il ne se mêle pas à la foule. Ne sourit pas. N’éprouve pas la moindre once de joie. À quoi bon ?
Il se sent vide, privé d'une partie de son âme, démuni. Il voudrait hurler. Évacuer sa peine et sa colère sur ses gens en bas qui profitent de cette paix nouvelle.
Colère car il s’en veut. Plus que tout. Il se hait encore plus qu’il exècre ces vermines dans les montagnes. Jamais au grand jamais il n’aurait dû l’inciter à partir. Tout est de sa faute…
Son prénom ne se trouve même pas sur le monument des personnes décèdées pour leur patrie.
Pour cause, elle n'est pas morte. Bien au contraire elle respire.
Rien que de penser à sa situation, il enrage…
“Elle ne se réveillera pas.”
Tels sont les propos du médecins.
Elle ne se réveillera pas.
Gwenhwyfar avait gagné la guerre, mais sa maladie l’avait vaincue. Maudits soit le “Goervre” ce virus autrefois répandu chez les métamorphes, mais aujourd'hui quasiment disparu. Plus sensible au froid, à la chaleur, les personnes atteintes entraient alors dans une phase de sommeil qui pouvait alors durer toute une vie.
Il ne la reverra plus jamais lui parler avec tant d'entrain. Il n’entendra plus son rire, ses yeux pétillants de joie à chacune de ses plaisanteries. Il ne l'a surprendra plus à lire à des heures impossibles…
Tout cela lui semble si loin… Il regrette… Regrette de ne pas avoir su profiter de son amie comme il fallait, de ne pas l'avoir traité à sa juste valeur, de ne pas lui avoir murmuré ces quelques mots qu’il se répétait pourtant chaque soir.
Il contemple le paysage qui s’étend devant lui, le monde qu'elle voulait découvrir…
Le vent, fort résonne à ses oreilles, se mêle aux clameurs de joie de la population. Une plume blanche atterrit à ses pieds, comme déposée par les dieux. Ses prunelles restent ancrées dessus tandis que la brise l’effleure, il lui semble presque qu'elle murmure des mots à son attention, une phrase…
Arlan, ce sont les lois de la guerre
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