OS# 21 ( Leiftan n°10) : Je te déteste tant

PDV de Serena

J'en avais marre de lui ! Je ne voulais plus le voir ! Je voulais retourner sur Terre ! Je voulais être loin de Leiftan. Cela faisait trois mois que j'étais sa prisonnière. Je ne pouvais rien faire. Je ne pouvais plus sortir du QG pour aller me balader. Je ne pouvais plus aller dans la salle du cristal pour pouvoir discuter avec l'Oracle (NDA : j'imagine bien la situation avec une Miiko qui ne comprend rien et qui nous prend pour une folle.). Je ne pouvais pas aller m'entraîner, car j'étais considérée comme trop dangereuse pour l'homme masqué.

Et la cerise sur le gâteau était Leiftan. Je l'aimais bien avant la conquête de la cité, mais depuis, j'avais l'impression qu'il avait changée. Il était très doux et attentionné qu'avec moi et cela sonnait à mes oreilles. Tout me répugnait chez lui. Et je devais partager son lit !

Cela suffisait pour me mettre hors de moi. Je voulais qu'il meure. Il m'a fait beaucoup trop mal. Donc à mon tour de faire la même chose. Je me suis dirigée tranquillement vers la grande porte et j'ai sagement attendu que les gardes baissent leur vigilance.

Une fois que je fus sûre du moment, je me suis glissé par la petite ouverture avant de me cacher quelques instants. J'allais enfin pouvoir courir et être libre. Dès que la plaine ne fut plus surveillée, j'ai pris ma forme de renarde et je me suis mis à courir dans la direction de la forêt.

Je redécouvrais une sensation que j'avais oubliée depuis plus de trois semaines. J'étais enfin heureuse. Je pouvais sentir le vent caresser mes poils blancs et le soleil réchauffer mon corps, qui était comme endolori depuis bien longtemps.

Mais cet instant de joie fut vite balayé par un mauvais présage. Alors que je m'étais assise près d'un ruisseau pour me désaltérer, je sentis une odeur nauséabonde de mort. Il y avait un black dog dans le coin. Je me suis relevée et je me suis mis en position de combat de sorte à pouvoir me défendre.

Mais la bête noire fut plus rapide que moi et elle arriva à me mordre près du cou. J'ai jappé et je me suis défendu. Soudain, j'entendis une flèche voler dans ma direction. J'ai proposé le black dog vers la flèche, qu'il se prit dans le cou.

Je me suis relevée et je remarquai que l'immonde créature avait fait de même. J'ai frissonné un moment et la grosse bête s'effondra sur le sol d'un bruit lourd. Ma tête commença à tourné et je ne pus tenir ma forme de renard.

À mon tour, je me suis allongée violemment sur le sol et mon esprit a lutté pour rester éveillé. J'entendais des bruits de pas qui s'approchaient. J'ai grogné en reconnaissant le parfum de mon geôlier qui me cherchait. Faite que je meurs. Je ne veux plus de cette vie enfermée dans ce foutu QG.

Peu à peu, ma conscience se laissait emporter par le doux chant de la mort. Au moins, cela rimait avec la liberté et la délivrance. Serena fut le dernier mot que j'entendis avant de sombrer, un sourire narquois et triomphant sur les lèvres. 

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