Chapitre 4: 80%
Les sifflements de la Mort
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Un torrent de larmes se déversait sur ses joues. Le fiancé regardait le corps de la jeune femme déchiré et ensanglanté. Son cerveau lui disait que c'était fini, mais son esprit semblait vouloir garder espoir.
-Pourquoi? fut les seules paroles qui sortirent de la bouche du jeune homme.
Ces mots sonnaient comme un reproche. Mais à qui? Le flot de ses paroles ne parvenait même pas à ses oreilles, emporté trop vite par celui des cris de terreur. Il était une personne de plus parmi ce vacarme, et ses dires ne représentaient rien parmi cette désolation.
Il était seul entre ces corps sans vie. La personne qu'il aimait le plus au monde l'avait quitté. Non, on lui avait arraché. À quoi cela servait-il de fuir à présent. À cet instant, plus rien ne comptait. Il tomba à genoux à côté du corps.
Il saisit d'une main celle de la jeune fille, et de l'autre, lui ferma doucement les yeux. Puis, il se pencha doucement et embrassa affectueusement son front.
-Dors mon ange, murmura-t-il entre ses sanglots.
C'est lorsqu'il se releva que la balle partie. Elle lui traversa la tête au niveau de la tempe, et il s'effrondra sous le choc. Le sang s'envola recouvrir les vêtements déjà salis des deux amoureux.
Elle n'était plus de ce monde. Lui non plus à présent.
Ils étaient de nouveau de amoureux réunis. Réunis à travers la mort. Réunis en laissant derrière eux une famille meurtrie par la perte de leurs enfants. Mais ils étaient ensemble. Main dans la main. À jamais l'un au près de l'autre, loin de cet enfer sur terre.
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«Où es-tu?» était la question qui trônait dans la tête de l'aîné.
Il l'avait abandonné, et rien qu'il ne puisse faire pourrait l'aider ou le sauvé. Il appelait et rappelait le téléphone de son cadet, priant pour qu'il ne lui soit rien arrivé. L'adrénaline l'avait submergé telle une vague dévastant tout sur son passage, sans laisser le moindre espoir au jeune homme anéanti. Chaque fois qu'il appuyait sur son téléphone, ce n'était pas seulement une larme qui était versé, mais son cœur que l'on explosait une fois de plus à coups de marteau.
-C'est de ma faute. C'est de ma faute. C'est de ma faute, répétait-il encore et encore à voix haute pour qui voulait l'entendre. C'est de ma faute.
Sa voix se brisait à chaque mot qu'il prononçait une fois de plus. Mais malgré la douleur que ça lui provoqué, il continuait à se l'infliger. Comme une drogue, il avait développé en quelques instants une dépendance en ses paroles et s'infligeait ce supplice telle une flagellation. Pourtant il le savait. Ce n'était des paroles en l'air qui lui offrirait la consolation, la rédemption, ou la vie saine et sauve de son frère.
Mais que pouvait-il faire d'autre. Il était perdu au plus profond de son cœur, et il ne savait pas quel rôle tenir à présent.
-Reprenait vous un peu jeune homme, lui lança une vielle dame d'un ton hautain. Vous faîtes pitié et vous finissez pas me crever les tympans avec vos désolations incessantes. Estimez-vous heureux qu'on ne vous ait pas jeter dehors en pâture aux fous qui rôdent pour vous faire taire.
Il releva la tête lentement. Une rage l'envahit soudainement. Qui était-elle pour juger son malheur et son droit de l'exprimer? D'où se permettait-t-elle de se plaindre de sa peine? Connaissait-elle un peu le principe de liberté?
-La génération d'aujourd'hui est vraiment une génération de décadents, continua-t-elle. Il suffit de voir quel est l'âge de ceux responsables de ces folies pour s'en rendre compte. Vous n'êtes que des bon à rien à peine capables de trouver du travaille et de bosser plus de deux heures par mois.
Tout les regards se tournait peu à peu vers cette vielle dame.
-Voyez le résultat de vos erreurs. Vous menez le monde à sa perte, et d'ici quelques années, nous ne serons plus sur cette Terre pour éviter au maximum les ravages de votre insouciance.
Ce fut trop pour le garçon. Il se leva, se posta devant la vielle dame, la giffla d'un coup sec sous le regard de l'assemblée qui observait la scène silencieusement.
-Vous me dégoutez encore plus que je ne me dégoute moi même, cracha-t-il. Personne ne mérite qu'on use de la violence contre lui, mais je me remettrais à respecter les bonnes manières demain.
La vielle était abasourdie.
-Que quelqu'un sorte ce taré d'ici, cria-t-elle. Ce gamin est fou!
Mais personne ne leva le petit doigt
-C'est vous qui êtes folle madame. De quel droit vous jugez vous apte à décider de la sécurité d'une personnes que vous ne connaissez pas. De quel droit vous permettez vous tout ces reproches vis à vis de ma génération. Que je sache, tout les problèmes présents sur terre était là avant nous. Ils sont présent car votre génération de hippies n'a pas su endosser la moindre responsabilité dont celle du travaille. Vous avez mené notre monde à la destruction et vous nous l'avez ensuite refilé sur nos épaules. Allez au diable vous et vos jugements. Le monde se portera à merveille sans vous à nos côtés, à taxer nos richesses et notre énergie, veille sorcière.
L'ambiance déjà morbide qui régnait sous la Tour Eiffel se renforça sous le pilier Est.
Puis un applaudissements retentit, puis un autre, et encore un. Toute l'assemblée qui l'avait écouté s'était mise à l'applaudir.
Pourquoi?
Par désespoir. Pour avoir dit tout haut ce que certains pensent depuis longtemps tout bas. Pour avoir remise à sa place cette veille mégère qui n'avait cessé de lancer des reproches à tous depuis qu'ils étaient confinés entre ces vitres. Peu importait la raison, les applaudissements se propagèrent parmi toute l'espace de la cage de verre sans explication. Juste pour imiter et oublier quelques secondes.
L'espoir et le respect était mort aujourd'hui. On pouvait bien attendre demain avant de les réanimer.
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Le beau-père tirait la jeune femme loin du cadavre de son fils. Il voulait la sauver. Il n'avait rien pu pour son fils, il voulait au moins protéger sa belle fille, la mère de sa petite fille. La petite n'avait plus de père et elle l'apprendrait d'ici peu de temps. Il voulait au moins que ce soit sa mère qui lui dise de sa bouche.
Alors que la jeune continuait de se débattre de toute ses forces en déversant toute les larmes de son corps, elle se stoppa soudainement.
Un coup de feu avait retenti et semblait l'avoir comme sorti de sa trans. Elle se rendait enfin compte du danger qui l'entourait malgré les bras protecteur de son beau-père. Elle risquait sa vie en restant ici, et sa fille qu'elle avait quitté risquait la sienne.
Son beau père la lâcha une demie seconde, puis lui pris la main pour la traîner à un abri. Ils couraient maintenant sur la place du Trocadéro. Ils sautaient entre les cadavres déchiquetés pour certains.
Au loin sur leur droite, un homme avec une arme tirait sur les vivants restants. Il se dirigeait vers le bord de la balustrade qui surplombait la piste et les fontaines quelques mètres plus bas. Il avait raison. Il y avait plus de vivant en bas. Les rares qui restaient en haut erraient telle des fantômes parmi ce décor de désolation.
-Là-bas! cria finalement la mère par dessus les coups de feu.
Elle pointait désespérément dans sa course les colonnes gauches du doigts. Les même qu'elle avait montré à sa fille quelques minutes au par avant.
-Elle est là-bas, continua-t-elle.
Le grand-père sembla comprendre ses paroles et c'est dans cette direction qu'ils continuèrent leur course. Cette dernière, bien que courte, sembla durer des heures. Des heures à risquer sa vie à travers les balles qui fendaient l'air.
Quand est-ce que ce cauchemar allait cesser?
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Il ne restait de cette travailleuse que son corps sans vie étendu sur le sol. Bientôt, il serait piétiné par les derniers restant de la place qui tentaient de fuire comme elle l'a fait. Peut-être ne serait-elle pas morte, si elle avait tendue la main. Peut-être aurait-elle quitté ce monde plus tôt, si quelqu'un avait su la saisir.
L'expression était qu'avec des si, on mettrait Paris en bouteille. Le présent nous a montré qu'avec des si, on mettait Paris à feu et sang, dans une prison semblant hors du temps.
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À qui la faute?
À ces assassins qui avaient posé ces bombes?
À ces politiciens qui n'avaient pas su protéger la population avec leurs belles promesses?
À ces personnes qui se trouvaient là par hasard?
Personne n'est innocent après tout. Chaque homme à une chose à ce reprocher.
Ou bien aux journalistes comme celui qui pédale actuellement dans Paris pour être le premier à être sur place pour filmer son directe. Comment serait le monde si les gens comme eux ne cherchez pas l'horreur et ne propageait pas toutes ces tueries aux yeux de tous, même des plus jeunes, comme une maladie. Ces images de meurtre et de massacre s'imprégnaient dans le corps de tout les spectateurs et les endoctrinaient dans le péché.
Ils leurs provoquaient Colère pour le comportement de chacun que l'on voyait sur les écrans de télévision. Envie face au richesse des autres qu'ils considéraient mériter d'avantage. Avare face aux injustices envers leurs personnes. Luxure devant tout ces idéales irréels de beauté qu'on leur montrait continuellement. Orgueil lorsqu'il passaient derrière l'écran et Paresse lorsqu'ils restaient scotchés devant durant des heures.
C'est en tombant dans ces méandres du péché que les dérives les plus injustes, les plus vicieuses, et les plus cruelles se développent.
Alors, la faute à qui?
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Les images continuaient de défiler sur l'écran de la télévision. Seuls les commentaires des présentateurs variaient en fonction des chaînes. C'était comme si l'on voulait vous noyer sous ces images d'horreur humaine.
-Assez! s'énerva la mère. Je n'en peux plus de voir tout ça alors que je ne puisse rien faire pour aider.
Elle atteignit la télévision d'une simple pression sur la télécommande, et avant de se laisser tomber sur le divan elle lança rageusement l'engin sur le fauteuil un peu plus loin. Son mari vint la rejoindre immédiatement et l'entoura doucement de ses bras.
-Tu crois que tout ça cessera un jour? demanda la jeune femme.
-Je ne sais pas. Mais je l'espère pour les enfants. Ils ont beau être intelligents et comprendre la situation, je ne leur souhaite pas de vivre plus tard dans ce monde aussi pourri par quelques imbéciles. Ils méritent mieux que les erreurs de nos générations et celle qui les précédents.
-C'est beau de rêver à ce genre d'utopie.
-Parfois, c'est la seule chose qu'on puisse faire.
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NDA
Désolé!!!!
Je n'avais pas vu que j'avais oublié de poster ce chapitre lundi.
C'est dommage car je l'avais fini bien avant.😂
J'espère dans tout les cas qu'il vous a plus.
N'hésitez surtout pas à me donner vos retours, ça m'aide beaucoup.
Moi je vous souhaite une très bonne journée! (Ou plutôt soirée vu l'heure à laquelle je poste ce chapitre et ce message)
Pour suivre l'avancement de mes chapitres et découvrir de très bons livre Wattpad:
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