Chapitre 2: 20%

Prélude du crime

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  Les bagues brillaient sous la lumière des éclairages. Elle étaient toutes plus belles les unes que les autres et resplendissaient lorsque la jeune femme les essayait une par une. Son  fiancé arriva à sa hauteur, et se pencha pour observer le contenu de l'une des chics vitrines du magasin.

— Il y en a une qui te plait ? demanda-t-il doucement à son oreille.

— Toutes, répondit-elle avec un sourire malicieux collé sur ses lèvres. Je les veux toutes.

  Le jeune homme se laissa rire un peu, à la remarque de sa bien aimée.

— Tu sais, j'espère que je ne me marrirai qu'une seul fois. Et je ne suis pas sûr que tu es assez de place sur tes doigts pour toutes les porter.

— Dommage, dit-elle en affichant une mine déçue. Il ne me reste plus que la solution du divorce pour toutes les acquérir. Et pour la place sur mes doigts, il faudra que j'installe un système de roulement.

  Elle se mis à rire doucement à sa propre réponse, avant d'être rejointe par le jeune homme.

— Plus sérieusement, continua la jeune femme, il y en a une que j'aime plus que tout.

— Montre la moi, dit-il en lui baisant le front tendrement.

  Elle lui désigna un anneau plutôt minimaliste, ornée d'un diamant blanc assez petit en comparaison aux autres bagues qui entourait les deux tourtereaux.

— Tu ne la trouves pas un peu trop simple.

— Moi je la trouve parfaite.

— Si c'est elle qui te plait ...

  Le jeune homme parti en direction du joaillier qui commençait à ranger les étalages au fond de la boutique. Il le paya, et parti avec sa future fiancée, après avoir dit au revoir au vieil homme.

  La tour Eiffel se tenait devant eux, légèrement plus au loin. La jeune fille souffla légèrement, soupir d'émerveillement en s'emmitouflant dans son écharpe en laine. La nuit était tombée, et la Dame de fer devant commençait à illuminer les alentours de la capitale.

-Je t'aime, souffla le jeune homme en rangeant la boîte en velours dans sa poche avant de venir enlacer sa fiancée.

-Moi aussi.

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-Je suis désolée messieurs, mais n'espérez pas pouvoir monter avant plusieurs heures. Le nombre de personnes voulant grimper au sommet de la tour le soir est très important.

  Le cadet baissa la tête de déception. Lui qui voulait absolument voir la vue imprenable qu'offrait le monument. Le voilà à devoir y renoncer car il avait oublié de faire des réservations.

-Je comprends, peut-être une prochaine fois.

  Au moins, il pourrait flâner un peu dans les rues de la capitale avant de rentrer. Mais prendre du plaisir était cependant difficile avec une telle attitude imbuvable de la part de son frère.

-Tant mieux! s'écria celui-ci alors qu'ils étaient encore devant le guichet. Comme ça, on rentrera plus tôt chez nous.

  Il prit le plus jeune par le bras, et il le tira loin de son convoité édifice.

-Tu exagères, railla le plus jeune. Ce n'est pas une corvée non plus de monter en ascenseur, en haut d'un bâtiment qui est une véritable prouesse architecturale et une figure historique de la ville. Le tout, simplement pour profiter de la vue.

-Tu n'as cas t'émerveiller de celle que t'offre l'appartement.

-C'est totalement différent.

-En effet, c'est le concept des points de vue. C'est génial, tu verras.

-Mais c'est que tu fais dans l'humour ce soir ! Maintenant, lâche moi.

  L'aîné desserra son emprise sur la manche et le bras du garçon, puis soupira bruyamment pour prouver son mécontentement.

-Pas besoin de me le dire aussi froidement. De plus, ne me donne pas d'ordre. Je ne suis pas ton esclave.

-Et je suis encore moins ton chien.

  Le jeune homme commença à s'en aller vers le Trocadéro, lorsque son grand frère l'interpella.

-Où tu vas comme ça ? cria-t-il sur un ton plein de reproche. La maison c'est de l'autre côté !

-Je pars visiter les environs. Avec un peu de chance, je trouverai quelqu'un de meilleur compagnie que la tienne pour m'accompagner.

  Ils partirent chacun de leur côté, cultivant tout deux une certaine colère envers leur frangin.

__(🌔)__

-Papi ! Mamie ! s'écria la fillette. Vous m'avez tellement manqués !

  Elle sauta dans les bras de ses grands parents, qui l'enlassèrent tendrement dans leur bras.

-Ma chérie, lui dit gentiment son grand-père, je suis tellement heureux de vous voir tous réuni. Tu es notre magnifique rayon de soleil pour ta grand-mère et moi.

  La petite fille ria, resserrant  d'avantage son étreinte. Mais elle finit par les quitter après quelques instants.

-Comment vont mon fils et ma belle-fille préférée? dit la vielle dame amusée.

-Tu sais bien que tu n'as qu'un fils maman, répondit désespéré le père de l'enfant. Je suis donc par défaut ton fils préféré.

-Peu importe, répondit la mère âgée. C'est tout de même plus positif et gratifiant de le dire de cette manière. Et puis, ma charmante belle-fille n'en reste pas moins extraordinaire.

-Vous être bien trop gentil madame, répondit immédiatement la concernée.

-Et toi bien trop modeste. Et puis, je te le répète à chaque fois, appelle moi donc par mon prénom et cesse donc de me vouvoyer.

  La grand-mère avait beau avoir de l'âge, cela ne l'empêchait pas de bouger dans ton les sens, tout en faisant grands mouvements. La petite la suivait pour imiter chacun de ses gestes pour se divertir, sous les regards amusés du reste de sa famille.

-Bon, conclu la vielle dame. C'est pas tout, mais mon ventre crie famine. Je vote pour qu'on commence à se diriger vers le restaurant.

__(🌔)__

  La jeune femme, appuyée depuis déjà une dizaine de minutes contre les barrières du Trocadéro, fixait au loin la tour Eiffel. Celle-ci avait fait son travail lorsque son patron c'était permis de lui crier dessus. Elle laissait donc à présent ses larmes librement couler sur ses joues en silence, avant qu'elle ne viennent heurter le sol pavée de la place.

  La demoiselle souffla bruyamment, désespérées de sa fin de journée.

  Demain, elle devrait assumer les conséquences de sa fuite de son lieu de travail, et c'était terrifiant. Mais demain était une autre histoire.

  Elle profita d'être à l'extérieur en ce froid d'hiver pour observer le monde autour d'elle.

  Ils marchaient tous dans un but bien précis. Certains le connaissant. Certains l'ignorant malgré les nombreux signes que leur avait sûrement envoyé le destin.

  Une partie d'entre eux se mouvait seul sur le vaste espace qu'offrait le Trocadéro. D'autres en couples, en familles, épanouis ou non dans leur situation actuelle. Ils se déplaçaient ignorants de ce que leur préparait le destin. Pourtant tout se changea en cri et panique lorsque tout explosa.

__(🌔)__

   Le son des touches du clavier raisonnait dans la grande salle vide. Le journaliste tentait tant bien que mal d'écrire son article quand une alerte retentit sur son téléphone.

  Il laissa de côté son travail quelques seconde pour répondre à son message.

«Tu rentres quand?»

«Je ne sais, sûrement très tard.»

  Il était sur le point de se remettre au travail lorsque son attention fut porte sur bien autre chose.

  Un lien venait de lui être envoyé.

«Regarde, tu risques de rentrer encore plus tard»

  Il cliqua sur le lien, et il fut envoyé sur un lien Instagram. Tout ce passait au niveau de la piste du Trocadéro. Malgré l'obscurité, on distinguait de la fumée s'élever du côté gauche. La foule était en panique alors que des inconscients filmaient la scène.

   Il n'en fallu pas plus au journaliste pour se lever de sa chaise et partir du bureau en courant sous les yeux étonnés de son patron.

«Mange sans moi.»

«Je m'en doute.
Fais attention à toi»

  Il claqua la porte.

__(🌔)__

  L'épouse était assise sur le divan dans les bras de son mari. Ils regardaient tranquillement la télévision alors que les jumeaux jouaient avec leurs cadeaux dans la chambre.

-Les cadeaux on l'air de leur avoir fait plaisir, dit-elle.

-C'est parce que ça vient de notre part.

  La jeune femme sourit. Elle se sentait bien à cet instant.

-De plus, continua le mari, leur mère était là pour leur anniversaire. Et ils savent combien c'est difficile pour toi avec l'hôpital et tes horaires.

-J'ai beau adorer ce métier, c'est vraiment contraignant par moment.

-Mais c'est ton rêve.

  Un sourire illumina le visage de la mère.

  Bien-sûr que ce travail était son rêve. Elle avait toujours espéré être médecin urgentiste. Sauvez des vies,  aidez les autres. Mais ça voulait également dire : horaire tardive, moral souvent bas à cause de la perte d'un patient, et des gardes certains jours important loin de ça famille. Les rêves ont toujours des désavantages. Mais sa famille était compréhensive et elle s'épanouissait dans son travail.

  Le programme télé fut soudainement interrompu. Priorité au direct était  noté à côté de flash info.

  Des images du Trocadéro étaient transmise en direct depuis un live sur les réseaux sociaux.

  Un regard de peur se transmit entre les deux amoureux.

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