Lettre 6
Mark, mon amour, je t'en supplie n'agit pas de façon déraisonnée. Depuis que j'ai lu ta lettre, une vive douleur s'est logée dans mon ventre. C'est les mains tremblantes et la tête pleine d'inquiétude que je t'écris. Je n'ai point peur de ton mariage, je sais que nous ne pouvons aller contre la volonté de ta famille. Ce qui bouleverse mon calme en revanche est ton désir de t'enfuir. Reste là où tu es. Je viendrai te chercher lorsque j'en aurai la possibilité. Souviens-toi qu'on se reverra cet été. Chaque été jusqu'à ce que seule la mort puisse nous séparer. Je serais tien et tu seras mien pour toujours, même si cela n'est point visible aux yeux du monde et de l'Église. Mon cœur entier est rempli d'amour pour toi, mon corps tremble de terreur à la simple idée de te perdre et de te voir marier. Cependant, je tente de me raisonner. Cette femme, qui ne t'aime guère et qui a la chance de t'avoir comme époux se prive elle aussi d'un amour sincère. Elle n'est point à blâmer, elle est aussi la victime de cette société. Je te prie de te conduire amicalement avec elle, aime la comme une amie et honore la comme une épouse. Nous aurons l'éternité pour nous retrouver et nous aimer. Je ne doute point de notre amour, je sais qu'il durera aussi longtemps que nos souvenirs d'été. Sois obéissant, ne tente rien qui pourrait engendrer la colère de ta famille et nous nous retrouverons cette été.
Dans l'attente de te lire et de te revoir, mes pensées seront toujours tournées vers toi.
Je t'aime bien plus que tu ne le penses.
Jackson Wang
19 octobre 1828
PS : en réponse à ta lettre du 12 octobre, tu hantes toutes mes nuits et mes pensées les plus intimes.
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