Cher personne,
Voilà, Noël est passé. La dernière fois que je t'ai écrit, c'était dans le train pour rentrer chez papa. Je t'ai parlé de ce que je ferais dans la journée. Et tu sais quoi ? J'ai passé de très bons moments ce jour là ! Je vais te raconter un peu tout ça...
Pour commencer, mon père avait une surprise quand je suis arrivée à la ferme. Ce n'était pas vraiment un cadeau de Noël, mais plutôt une chose à laquelle je ne m'attendais pas. Mon père a pris un deuxième chien ! Il y avait donc, en plus d'Oslo, une petite boule de poil très mignonne. C'est une petite femelle nommée Opale. Avec ses petites oreilles tombantes, sa bouille de fripouille et sa petite taille, elle m'a tout de suite fait craquer. Je cite papa : "Oslo se sentait seul sans toi, alors je lui ai trouver une camarade de jeu pour qu'il s'ennuie moins de toi." Et en effet, Oslo a l'air de beaucoup aimer la petite, ça fait plaisir à voir.
On a passé du temps avec papa à table, à parler de beaucoup de choses tous les deux, je lui ai raconter mon Noël avec maman et mes grands-parents. Papa était content pour moi que j'apprenne à mieux les connaître, et de voir que c'était des bons moments pour moi.
Ensuite, on a donc été voir mon grand-père. Comme je m'en doutais, il n'était pas lucide quand nous sommes arrivés. Il ne m'a pas reconnu. Il nous a raconté les mêmes broutilles qui s'étaient passé avec une aide-soignante plusieurs fois, il a posé la question de savoir qui j'étais plusieurs fois aussi. Je n'aime pas le voir comme ça. C'est triste. Mais quand on est parti, il m'a dit qu'il était triste de ne pas se souvenir de moi parce que j'avais l'air d'être une gentille fille et de tenir à lui, pour venir voir le vieux sénile qu'il était. Ses paroles m'ont laissée une impression étrange.
En rentrant, le trajet a été calme. Je ne voulais pas parler de ces mots avec mon père, je voulais juste les garder intacts rien que pour moi.
Ensuite, c'était le Noël des potes. La soirée s'est bien passée. Mes amis sont arrivés, chacun avec leurs trucs à boire et à manger, et les cadeaux à offrir. On a commencé la soirée par prendre un apéro ensemble, par trinquer à Noël et à beaucoup d'autres choses, parfois assez stupides. Marion m'a fait rire quand elle nous a fait lever un verre, je cite "Au nouvel an à venir avec les nouvelles amies de Cassandre, pourvu qu'elles soient dignes de l'être !". Une fois que chacun d'entre nous a eu porter son toast, on est passé à l'ouverture des cadeaux. C'est tout un cérémonial à chaque fois. On s'installe en cercle, et l'un de nous tire dans une boîte deux noms. La première personne tirée offre son cadeau à la deuxième. On tire un autre nom, et celle qui vient de recevoir un cadeau en offre à son tour un à la troisième personne. Et ainsi de suite. Et quand on finit par retomber sur des cadeaux déjà offert, ce sont des câlins que l'on doit offrir. Ce qui finit toujours par tourner au câlin général, et c'est un beau moment d'amitié que l'on partage tous ensemble.
Je suis contente de moi, mes cadeaux ont tous plu à leur destinataire. Et mes amis ont fait mouche pour moi aussi, livre marque page, bracelet, une pair de chaussettes rigolote et quelques trucs de papeterie mignons comme tout. Ils savent tous que je remplie mes carnets assez rapidement, alors ils adorent m'en offrir des jolis parce qu'ils savent que ça me fait toujours plaisir et que ça me sera utile. Et comme je les garde tous une fois qu'ils sont pleins, parce que j'écris ou je dessine des choses qui me font du bien en fonction des événements, chacun représente clairement une période de ma vie, comme une journal intime un peu particulier, et j'y tiens beaucoup.
On a passé le reste de la soirée ensemble, on a beaucoup rit, on a chanté (parfois très faux) sur des chansons de Disney et on a passé un super moment.
J'ai déjà dû te le dire, mais je me rends petit à petit compte que même en étant loin d'eux et en ne revenant qu'un week-end sur deux, on reste le groupe d'amis qu'on a toujours été, et que ça me soulage beaucoup. Je me dis que j'ai de la chance que ça se passe à notre époque, avec les portables, snapchat, facebook, messenger, skype et tout ce qui s'ensuit qui nous permettent de rester aussi proche qu'avant et de partager beaucoup de choses ensemble, même en vivant étant éloignée d'eux.
Voilà, depuis je profite de mes vacances, de la campagne, je fais du vélo (bien emmitouflée étant donné le froid de décembre) pour les voir tous les jours. Je profite de mon père, de la ferme, je l'aide pour le traite, je joue avec les chiens (Oslo et Opale sont très mignons ensemble), je vis ma vie. Je me fais l'impression d'un retour aux sources à ce que je connais depuis que je suis enfant, et ça me fait du bien de voir que tout ça est encore possible même si j'apprécie aussi ma vie en ville.
On va chercher Lyse, Alice et Angélique à la gare ce soir. Je suis pressée de les accueillir, et en même temps j'ai le trac. Qui sait ce qu'elles vont penser de tout ça, alors qu'elles n'ont jamais vécu en dehors de la ville ? Elles qui ont l'habitude d'être libre de leur déplacement avec les transport en commun, d'avoir tout à proximité, qui ne savent que ce que c'est que la traite et d'être réveillées par le tracteur tôt le matin ? J'espère que c'est vraiment une bonne idée de leur faire découvrir mon univers. Mais bon, elles me font bien découvrir le leur et font tout pour que j'y sois intégrée et m'y sente bien... Alors j'espère que ça va aller...
Sur ce, à la prochaine cher personne. Mon père m'appelle, et cette lettre est déjà longue.
Cassandre
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