Mon cerveau n'allait pas très bien. Et ça depuis toujours. De l'extérieur rien ne paraissait différents, mais a l'intérieur c'est un vrai bordel. Les images défilaient sans cesse, se mélangaient et s'éparpillaient au quatre coins de ma boîte crânienne. Un foutoir qui m'enpechait de voir clairement, de me concentrer sur les paroles de quelqu'un. Je mémorise trop d'images, trop de visages si bien que mon cerveau n'est plus capable de faire un trie.
D'un coup d'œil les traits d'un paysage reste bloqués sous mes paupières, si bien que même en fermant les yeux la nuit. Je vois ses milliards d'images defiler.
Un médecin définirait ça comme une mémoire visuelle surdeveloppée. Mais moi j'appelle ça un cauchemar.
Je suis comme un appareil photo à la mémoire continuellement saturée. Les images sont là mais muette, les souvenirs là aussi, mais vides de sentiments.
Quand j'ai laissé Kyle seul, j'ai senti mon cerveau sur le point d'exploser. Et c'est à ce moment là, qu'il me faut dessiner, une véritable obsession, l'art est l'antidote le plus efficace que j'ai trouvé. Si je dessine les images de mon esprit, celle-ci semble presque s'effacer, et cessent enfin de me tourmenter.
Alors je dessine, trace, jusqu'à ne plus pouvoir m'arrêter. Il m'arrive d'y passer des semaines, des mois. Ou je laisse mon sommeil et ma faim de côté pour juste matérialiser tout ce qui se bousculent dans mon cerveau.
Je ne sera pas expliquer pourquoi, ou comment mais ça m'avait pris d'un coup. Il fallait que je le dessine, une pulsion, une envie presque douloureuse. Alors j'ai couru, traversée la cour, pris les long escaliers. Ignorant la douleur violente que m'envoyait mon corps à chaque fois qu'un de mes tibia claquait contre l'une des marche. Les dortoir étaient vide, et quand j'avais foncé dans la chambre. Je m'etais littéralement jetée sur mon bureau.
Du papier...il m'en fallait immédiatement !
Un crayon, un crayon ! C'était si urgent.
J'ai attrapée le premier crayon venu, et j'ai ratissé la feuille devant moi de coup de crayon brut. Violent, mon cerveau donne les ordres et ma main suis. Je ne dirige pas, je ne suis pas là. Et la sensation de disparaître sur le papier, me procure une impression de vide. Un vide si doux que je pourrais m'y perdre. Je ne dessine pas pour la beauté, je dessine pour .
Soudain ma main ce fige, œuvre terminé. Je ne vois pas ce que j'ai fait, je n'ai pas le temps pour ça. Je ne suis pas seule ici... Je l'ai senti dès que je suis entrée. Et elle n'avait pas dit un mot.
Ma camarade de chambre invisible, n'était enfin plus invisible.
Je me suis retournée, un peu essoufflée face à elle. Assisse sur son lit un casque sur les oreilles, je semblais l'avoir dérangée dans un moment de détente.
Son visage s'imprima au fer blanc sous mes paupières et mon cerveau n'eu pas besoin de plus de 5 seconde pour la reconnaître.
La fille qui par ma faute avait fini a l'infirmerie le premier jour, c'était elle. Elle me fixa stoïque et une honte soudaine me fit détourner le regard.
- Je suis désolé de t'avoir dérangée. M'exclamais-je doucement.
D'un mouvement parfaitement maîtrisé elle abaissa son casque et se mis sur le bord du lit.
- A l'avenir pourrais-tu faire de la peinture à l'extérieur, les vapeurs qui en émanent sont très mauvaises pour la santé.
Je suis resté figée bouche ouverte sans savoir quoi répondre . Un "Je suis très heureuse de faire ta connaissance " était-il trop demander ? Elle s'est levée et a prise un livre sur son bureau avant de sortir sans un mot de plus.
Je commençais vraiment à douter que je pourrais devenir un jour ami avec quelqu'un dans dans cette endroit. Mes fesses on claquées sur la chaise de bureau quand je me suis affalé sur celui ci. La tête posée sur mon dessin encore tout frais. J'ai fermé les yeux, respiré un bon coup avant de vraiment m'intéresser à ce que j'avais tracé sur le papier.
En relevant la tête pour prendre connaissance du résultat de ce croquis, je constatais sans grande surprise que c'était Kyle que j'avais représenté assez maladroitement. Curieusement son visage ne m'inspirait pas grand chose, ses traits étaient banal, presque trop bien tracé pour qu'il en devienne intéressant. Un visage qui manquait cruellement de caractère. Pourquoi l'avoir dessiné ça je ne savais pas.
On toqua violemment à ma porte et celle ci s'ouvrit immédiatement. Sans même que je lui en donne l'ordre.
De mon bureau le battent de la porte me cachait l'identité de mon visiteurs. Qui lui ne se gêna pas pour rentrer. Quel surprise de tomber sur sourire d'horreur, enfin une personne qui semblait beaucoup lui ressembler du moins. Quelques choses avait changé chez lui, ou je ne l'avais pas encore remarqué. Mais il était incroyablement beau, le genre de mec qui me ferait fondre au moindre compliments. Enfin mon cerveau était bien trop perturbé par ce brusque changement, pour ce laisser charmer aussi facilement.
- On se connait ? Demandais-je, un peu sceptique sur sa véritable identité.
Il s'affala sur mon lit avant de répondre, presque troublé par ma question.
- C'est vrai que je ne me suis pas vraiment présenté au réfectoire tout à l'heure. Mon nom est Adrian. J'ai vu que tu n'allais pas très bien tout à l'heure et je me suis un peu inquiété. Ça va mieux ?
Adrian, je n'aurais pas pensé à ce nom. Un peu trop gentil garçon pour ce que j'avais vu de lui au réfectoire.
- Oui, ne t'inquiètes pas j'ai du mal avec l'odeur de la viande, ça m'a juste retourné l'estomac.
- Tant mieux. Répondit-il en analysant méticuleusement la pièce, ses yeux s'arrêtèrent sur des tubes de peinture étalés par terre et il sembla intrigué. Tu peins ?
La question me surpris, même sa voix semblait s'être radoucit. Et si jusqu'à là il semblait toujours être dans la séduction, il était maintenant plus amical qu'autre chose. Et cela réussi a me faire sourire, retrouver un peu de sympathie faisait du bien.
- Oui assez fréquemment. Répondis-je en ramassant un des tubes par terre.
J'eus à peine le temps de soulever l'objet que celui d'a côté ce mis a leviter étrangement. Surprise j'ai retiré ma main comme si quelques choses m'avais piqué. Et presque automatiquement les tubes de peinture se sont rangés d'eux même sur mon bureau. Pas de paillette, et d'étincelle, aucune fée n'était passé par là. Je suis resté là quelques instants, dans la totale incompréhension avant d'entendre mon invité boufferde rire.
- Désolé, je ne voulais pas te faire peur, mais tu verrais ta tête, c'est a mourir de rire. Pouffa-t-il d'avantage une main sur la bouche.
- Attend ... c'est toi qui à fait ça ?
Il à hocher la tête avec satisfaction est fierté, en faisant voler un autre tube de peinture d'un mouvement de la main.
Peut-être étions-nous vraiment a Poudlard finalement.
- Mais comment ? Ne puis-je m'enpecher de bafouiller en rattrapant le tube qu'il laissa retomber brusquement.
- Ma mère est une sorcière télékinésiste, j'en ai gardé quelques talent. Et toi ton truc à toi c'est quoi ?
À la seule évocation du mot mère, mon cerveau du ce faire violence pour ne pas se laisser submerger par un flot cruel d'images et de souvenirs et d'arriver à répondre à Adrian.
- Mon truc ? Qu'est-ce que tu veux dire par là.
- Ce que tu sais faire, ton talent si tu préfères.
J'ai réfléchi un instant avant de répondre :
- Je n'en ai pas je crois.
Il fronça les sourcils un peu déçu de ma réponse.
- Et ce que tu as fait à la petite prodiges, c'est rien ça ?
Apparemment tout le monde était déjà au courant de ce stupide accident.
- Pourquoi me poser la question si tu es déjà au courant ?
- J'espérais ainsi que tu m'en dirais un peu plus. Répondit-il en souriant d'un sourire bien franc et si rare de nos jours.
Je fus tenter de le chasser de ma chambre un instant, mais l'idée de m'en faire un ami, semblait assez réjouissante.
- Oh lieu de t'expliquer je pourrais te montrer?
Il sourit de plus belle.
- Avec plaisir.
Il me fallut quelques instants pour choisir ce que je décidais de lui montrer et ce que je décidais de garder pour moi.
- Je sais parler par la penser. Répondis-je mentalement.
Il ne sembla guère impressionné.Et répondit de la même manière, sans un bruit.
- Ça, nous sommes tous capable de le faire. Notre esprit est volatile et est capable de se connecter à d'autre esprit sans difficulté.
Je fut assez déçu de savoir que ce dont que j'avait toujours trouvé incroyable n'était qu'une banalité ici. Mais j' avait plus d'un tour dans mon sac.
Adrian gémis brusquement en se tenant la tête. Il hurla presque :
- Arrête ça, ça fait un mal de chien !
Elle stoppa son emprise immédiatement, pour le laisser reprendre ses esprits.
- Bon j'admets que tes attaques mentale sont légèrement piquante. Mais ça aussi c'est un talent que nous possédons tous.
J'ai lâché un soupir ennuyé avant de me laisser tomber sur le lit, pour réfléchir à ce que pourrait être ce truc. Puis je me suis relevée subitement, surprise par l'évidence même.
- Je ne dort pas.
- Comment ça tu ne dort pas ?
- Et bien je peux rester des mois éveillée sans ressentir la fatigue.
Adrian resta silencieux quelques instants un peu sceptique.
- C'est cool...mais je m'attendais a un truc plus impressionnant de ta part. Répondit-il un peu déçu.
J'ai hoché les épaules innocemment, comme si je n'avais plus rien d'autre à dévoiler.
- Désolé de te décevoir.
- Non tu ne me déçoit pas, c'est quand même un sacré pourvoir de ne pas dormir. Mais alors si tu ne dors pas, que fais tu l'a nuit ?
- J'ai pas mal de temps livre , donc je lis, je dessine, je me balade, il y à toujours pas mal de truc à faire.
- Tu en as parlé à ton référent ?
- Mon référent ? Je crois que je n'en ai pas encore.
Il sourit de plus belle.
- C'est bizzare Kyle aurait dû t'en attribuer un, pour que tu sois un peu moins perdu.
J'ai hoché les épaules.
- Ce n'est pas grave, et si tu veux mon avis ce Kyle ne m'apprécie pas beaucoup, il a du omettre de me parler de quelque truc.
- C'est curieux, Kyle est plutôt sympa avec tout le monde d'habitude. Peut-être ait-il jaloux... Chuchota-il, comme si c'était un secret.
- Jaloux ? Ne puis-je m'enpecher de demander curieuse.
- C'était un des plus doué de l'école, avant que Elia , celle que tu as envoyée à l'infirmerie n'arrive. C'est une vrai prodige et j'ai entendu dire que Kyle l'a toujours pris en grippe. Toi tu sembles puissante, peut-être même plus qu'Elia. Cela doit sûrement l'agacer.
Oui c'était vrai je semblait vraiment agacer Kyle, mais de la jalousie ça se n'était pas sur. La jalousie l'aurai déjà poussé à aller raconter au proviseur mon petit problème alimentaire. Mais il ne semblait pas l'avoir fait, du moins pas encore. Et plus Adrian parlait, plus ces paroles amicales semblait devenir piquante. J'ai préféré changé vide sujet.
- Peut-être, qui sait et toi ça te dirais pas d'être mon référent ?
Son sourire se fit encore plus large et une lumière s'alluma dans son regard avant de s'éteindre aussitôt. De la joie peut-être ?
- Oui ça serait avec plaisir, je peux aller prévenir Kyle si tu veux.
J'ai bondit aussitôt du lit :
- Euh non je préfère lui dire moi même, je vais y aller tout de suite d'ailleurs. J'ai quelques trucs à lui demander.
- Des trucs ? Demanda-t-il en me fixant les yeux plissés pour me percer à jour.
- Des trucs a propos de mon emploi du temps, rien d'important on se voit plus tard. Répondis-je en me rapprochant de la porte pour lui indiquer qu'il était tant qu'il parte.
Il se leva à contre cœur et resta planté sur le bas de la porte un peu trop longtemps à mon goût. Il semblait vraiment de plus en plus bizzare, mais je décidais de ne pas trop en prendre compte. Il avait été sympa avec moi, et les gens un peu bizzare n'étaient pas tous des manipulateur sans cœur.
- On mange ensemble ce soir ? Me demanda-t-il à quelques pas de la sortie.
- Oui bien sûr.
Ce n'est pas comme si j'avais beaucoup de personnes avec qui manger. Mais ma réponse sembla le satisfaire et il sortit enfin.
La porte claqua dans son dos d'elle-même, et bizzarement elle ferma son verrou comme pour éviter quiconque de rentrer ou de sortir. C'était la première fois qu'elle faisait cela. Et la panique me prit rapidement. J'avais une peur bleue de rester enfermée quelques part.
Et ce n'est que après avoir passé 10 min à forcer le verrou, avec mes ridicule muscles, qu'elle se deverouilla enfind'elle même. Manquant de me faire tomber de surprise en arrière.
Curieux comportement, peut-être ce moquait-elle encore de moi.
Mais le plus étrange fut, quand je m'étais retournée pour attraper ma veste, mon pied avait écrasé un des tubes de peinture rouge que j'avais pourtant ramassé quelques minutes avant. Que Adrian avait ramassé et fait voltiger jusqu'à mon bureau sans même les toucher. Je suis resté quelques instants figée, avant de reporter mon attention sur mon bureau, qui était vide.
Si les tubes de peintures n'y étaient plus, le dessin que je venais de faire avait lui aussi disparut ...
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