Chapitre 10

PDV Kyle :

Elle m'étais totalement sorti de la tête, durant le repas, trop occupé a reprendre des forces. J'avais oublié de jeter un coup d'œil discret sur Luana. Être baby-sitter était bien plus compliqué que prévu, car quand elle m'étais enfin revenu en tête et que je m'étais enpressé de la chercher dans la salle. Elle était encore tranquillement assise à la table du centre, la table des deux jumeaux.
Et il avait fallut que je baisse quelques instants le regard pour que quand je les relèves de nouveau, elle soit disparue. Je me suis tourné vers James :

- Dis tu aurais pas vu la nouvelle sortir ?

Il me regarda en mâchant lentement sa salade, sa bouche fini , il répondu enfin :

- Non je n'ai vu personne sortir. Pourquoi tu l'a perdu de vue ?

Je me suis levé pour mieux analyser la salle. Elle n'était assurément plus là. J'ai soupiré d'agacement.

- Pourquoi j'ai accepté de m'occuper d'elle ? Demandais-je à moi même agacé en attrapant mes affaires.

- Parceque on t'a pas demandé ton avis. Répondit James à la place de ma conscience.

Question bête, réponse bête.

Si j'avais su qu'il me faudrait materner des adolescents en pleine crise existentielle, j'aurais sûrement choisi un autre métier .

J'ai immédiatement abandonné mon repas. Pour partir à sa recherche, quelques choses me disais que la perdre des yeux seulement quelques  instants n'était pas une bonne idée. Heureusement il me suffit de naviguer dans les couloirs pour la voir sortir precipitement des toilettes. Toute cette inquiétude pour une simple envie présente ...

Discrètement je m'apprêtais à faire demi tour avant qu'elle ne me vois en retournant dans le réfectoire. Mais curieusement elle continua à marcher à l'opposé de celui-ci. Intrigué, je me suis arrêté en la regardant filer. Oscillant entre l'envie de la suivre et celle de m'occuper de mes affaires. Mais la curiosité toujours victorieuse, pris le dessus. Après tout j'étais un traqueur, suivre les gens c'etait un peu mon métier, rien de bizzare là dedans ...

J'ai attendu qu'elle disparaisse au bout du couloir avant d'empreinter  le même chemin . Elle se dirigeait vers la serre. L'endroit sûrement le plus vide de tout cet établissement. Il y faisait humide et horriblement froid. Quand les grandes portes en verres apparurent, Luana s'arrêta de marcher comme fascinée. Puis posa une main sur la porte comme pour en tester la résistance. La porte s'entrouvit immédiatement, de quelques centimètres. Surprise elle colla son œil à l'ouverture pour observer le contenu de la pièce. Chose faite elle regarda au allant tour à la recherche d'une présence. Je me suis collé un peu plus contre le mur , pour disparaître dans le paysage. Sans grand étonnement elle ne me remarqua pas et se faufila immédiatement à l'intérieur.
Je n'avais pas droit d'aller dans cette serre, c'était un des rares endroits où je n'avais pas accès. Quelques ragots circulaient, des bruits de couloirs, qu'on se chuchotait d'oreilles en oreilles. Et se qu'on disait de cet endroit n'était pas vraiment réjouissant. Le mot hanté revenait souvent dans les bouche, comme si un fantôme tyranisait quiconque tenterait de rentrer dans cette serre.
De simples légende dirait un humain, mais ici les légendes avaient toujours une part de vérité.

J'ai hésité, mais seulement quelques instants, car mon instants me soufflait de bouger mon cul de contre ce mur et d'aller dans cette serre. Bon ce n'est pas exactement ce qu'il avait dit, mais c'était à quelques mot près.

A un pas de la porte, celle ci se rouvrit immédiatement. À peine le temps de reculer. Que Luana se retrouva plantée devant moi. Prise la main dans le sac elle se figea , en articulant entre ses dents :

- Euh...Salut...

J'ai pris ma voix la plus autoritaire pour répondre :

- Qu'est-ce tu fais ici ?

- Je me balade, pourquoi c'est interdit de se balader au Texas ? Répondit-elle très sèchement, en accentuant un peu trop sur le mot Texas.

J'avais oublié ce petit mensonge ... Je ne sais pas ce qui m'avait pris de dire ça ...
Je me sentis tout d'un coup un peu gêné, mais j'ai remballé cette gêne au placard. Il fallait que j'apprenne a me faire un minimum respecter.

- L'accès à la serre est interdit. Répondis-je aussi neutre que possible.

Elle me dévisagea de la tête au pied un instant en penchant la tête, l'air pensive.

- Tu me suis depuis tout a l'heure ne fait pas l'innocent. Je t'ai vu.

Elle m'avait vu... Ça c'était peu probable. Pourtant son petit sourire en coin semblait dire le contraire.

- Tu es sous ma surveillance, c'est donc normal que je te surveille tu ne crois pas.

- Oui tout a fait, tu devrais également me suivre au toilette ou quand je prends ma douche, on ne sait jamais si je casse quelque chose. Retorqua-t-elle en me fussilant d'un regard de braise.

- J'y compte bien ! Histoire que tu ne t'échappes pas par la cuvette des toilettes. 

Elle sourit presque. Mais ne se laissa pas aller à rire.

- J'opterais plutôt pour la fenêtre c'est un peu moins contraignant.

Un ange passa, ou son regard monstrueux me fixa intentivement. Comme si elle essayait de sonder mon âme.
J'ai voulu rapidement dissiper le malaise.

- Alors tu comptes intégrer  la spécialité MS.

Elle hocha la tête en claquant la porte de la serre derrière toi.

- Ça m'a l'air intéressant et en terme de sang je m'y connais un peu .

La seule évocation du sang me donnait un frisson de dégoût.

- Évite de trop en parler, c'est mal vu ici.

- De quoi ?

- De... sang. Il me fallut me faire violence pour que le mot sorte.

- Oh ne me dit pas qu'une petite poche de sang ne te fais pas envie ? Dit-elle en avançant à mes côtés.

- Plutôt mourir qu'en engloutir une poche.

- Ne ment pas, la dernière fois que je t'en ai donné tu bavais littéralement dessus.

Difficile de nier.

- Je reste un proche parent du vampire. Je ne dis pas que ça ne m'attire pas, mais c'est mauvais d'en boire. Tu t'en rendra bien assez vite compte. Tu en ai déjà à moitié droguée.

- Ce n'est pas une drogue, mais plutôt un antidote. Répondit-t-elle tout d'un coup très sérieuse.

La curiosité ma piqua la langue et je fus incapable de retenir mes paroles.

- Un antidote à quoi ?

Elle s'arrêta de marcher brusquement et se pencha vers moi, comme pour me chuchoter quelques choses. Je tentais l'oreille, curieux d'en savoir d'avantage.

- Un antidote à la connerie, tu devrais essayé. Murmura-t-elle à mon oreille avant de continuer à marcher. Me laissant là, comme un imbéciles.

Je me suis figé quelques instants un peu déçu de sa réponse, qui réussi a me faire esquisser l'ombre d'un sourire. Avant de la rattraper d'un pas pressé. Je n'avais pas fini cet discussion.

- Si tu es prise en MS, fais attention au personnes que tu fréquentes. C'est une classe assez spéciale. Declarais-je à sa hauteur .

- Qu'est ce que tu veux dire par là ? Ils sont du genre canibale dans cette classe ?

J'ai hoché les épaules dans une grimace peu rassurante.

- Non, mais ce n'est pas si différent. Disons qu'ils aiment bien taquiner les nouveaux.

- Un genre de bizutage ?

- Si on veut mais en un peu plus dangereux. Répondis-je en essayant de peser mes mots, je n'étais pas censé prévenir de se genre de truc. Ça ferait de la mauvaise pub a l'école.

- Je verrais bien, mais ça ne m'inquiète pas trop. De toute façon je ne reste pas longtemps, alors autant prendre le risque. Me rassura-t-elle, sans même écouter mon avertissement.

Et bien au moins elle aura été prévenue.

- Si tu le dit, mais ne t'approche pas trop de Astrid. Ça en vaudrait mieux pour toi.

- Astrid ? Oh  ta petite copine ? C'est vrai qu'elle n'a pas l'air commode.

Petite copine ? Astrid ? Ça je ne savais pas.

- Ma petite copine, c'est Astrid qui a dit ça ?

Luana ouvrit la bouche avant de la refermer. Concentrée, puis elle l'a rouvrit :

- Désolé j'ai totalement oublié de faire un truc faut absolument que j'y aille.

Et elle disparut immédiatement. Si rapidement que j'eu a peine le temps d'ouvrir la bouche.

Une fascination étrange pour cet fille, commençait à se mettre en place dans  mon cerveau. C'était difficile a expliqué, mais quelques choses chez elle ne semblait ne pas aller. Et j'avais beau me tordre l'esprit je ne trouvais pas quoi.

L'esprit fulminant, pour décrypter ce mystère. Je laissais mes pas me guider jusqu'à dehors. Normalement j'aurais dû aller vérifier si on n'avait pas besoin de moi, pour une prochaine traque mais j'étais lasser de courir un peu partout. Juste une petite pause ne me ferais pas de mal. La pénombre avait quelque chose d'incroyablement relaxant. Et cet nuit particulièrement la lune étant absente, le noir total engloutisait ma peau.

Je me suis assis le perron, le temps de fermer les yeux quelques instants, pour respirer l'odeur si pur de la nuit. Et quand je les avais rouvert je n'étais plus seul. Une petite gamine m'avais rejoint, le regard elle aussi aspiré dans l'horizon couleur pétrole.

- Tu es perdu ? Demandais-je en brisant le silence.

L'enfant pencha la tête sans même se tourner vers moi. Trop plongée dans sa contemplation. Ses traits m'étaient familiés, pourtant ce n'était pas une élève que je connaissais. Une nouvelle peut-être...

- Tu es nouvelle ?

Toujours aucune réponse, mais elle sembla fouiller dans la poche de son pantalon. D'où elle en sorti une feuille de papier froissée, sans croiser mon regard elle fourra la papier sur mes genoux. Se leva et retourna à l'intérieur du bâtiment.

J'ai regardé septique la feuille posée sur mes genoux. Avant de tenter de la défroisser, un portrait avait été tracé à l'encre sépia, la personne qui avait fait cela avait un coup de crayon incroyable. Le visage semblait presque bouger sur le papier. Mais ce n'était pas ça qui m'avait le plus marqué. Une seconde personne semblait avoir repris le portrait, cette fois au feutre noir, des coups brutaux, presque violent, avait rempli les iris du modèle d'un noir de charbon. Un frisson me traversa la colonne vertébrale, tandis que le froid glacial m'avertisait de l'arrivé du givre. Je me suis immédiatement relevé, la météo ici était totalement détraqué, si bien que les saisons n'existaient plus. C'était les nuages qui décidaient à leurs guise de laisser le soleil pointer le bout de son nez , ou bien de l'empêcher de briller.

Je me suis hâté pour retourner jusqu'à mes apparemment du côté de la résidence des professeurs.

La porte claqua dans mon dos, en tremblant de froid sous le vent qu'il l'a maltraitée. Et les rideaux se refermèrent immédiatement dans un sifflement presque douleureux. Eux aussi n'aimaient pas beaucoup le froid apparemment.

Arrivé devant la porte de chez moi, celle ci était entre ouverte. Un petit signe que l'appartement n'était pas vide . J'ai laissé un sourire naître sur mes lèvres. Peut-être que je pourrais prendre une plus grande pause finalement.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top