Chapitre 2

Le vent frappait lourdement les vitres, prêtent à céder, avec des sifflements aigus. La pluie cognait les planches de la cabane avec la force de centaines de pierres. Des éclaires surgissaient de nul-part, leurs lumières blanches envahissaient la pièce quelques fractions de seconde puis elles disparaîssaient laissant place au fracas du tonnerre. Les vagues, qui semblaient s'être calmées quelques heures auparavant, s'étaient réveillées et de leurs violences elles brisaient la falaise. Toute la nature était en colère, une colère noir, déstructrice...

Immobile dans les dras sales qui lui servaient de lit, il ne hurlait même plus. Ses yeux étaient perdues dans le noir de la cabane. Ca avait commençé il y a peu près une heure et depuis ça n'avait fait que s'emplifier.

Il avait toujours eu peur de l'oarge, mais avant...avant elle était là, ils étaient tous là pour lui dire que ce n'était rien de grave, juste de la pluie.

Ca va passer...c'est bientôt finit...

La voix de sa mère c'était celle qui le calmait le mieux, elle venait, elle le prennait dans ses bras et elle lui murmurait des mots dans l'oreille. Leurs mains étaient enlassées, son pouce caressait doucement le haut de sa main. Quand un éclaire foudroyait le ciel, il se collait plus encore à sa mère, celle-ci posait délicatement ses lèvres contre son front et alors les doux battements de son coeur lui redonnait une respiration apaisée.

Maman ? Maman reviens, s'il te plaît, vous êtes partis il y a maintenant bien trop longtemps, je vous attends ! Maman...

Il avait beau chuchoter ces mots, personne ne lui repondait, personne, personne...personne sauf le bruit du vent et de la pluie, sur le sol, contre les murs, dans les arbres, sur la mer, sur le toit...Sa solitude était bien trop bruyante...bien trop bruyante.

Puis, comme si ce n'est plus la même personne, comme si le petit garçon avait disparut dans un coin sombre de la petite pièce. Il se leva, les pieds nus contre le sol froid, le dos trempé à cause de l'humidité présente ce soir là, dans la mains gauche un chiffon qui faisait office de peluche, les yeux écarquillés, fixant le néant, alors il décida de marcher. Il alla frénétiquement vers la porte. Il tendit le bras jusqu'à ce que sa main atteingne le petit bout de métal qui servait de poignée, il l'abaissa, et il la ramena vers lui. Celle-ci était désormais grande ouverte. La lumière d'un phare au dehors  illumina le visage de l'enfant pendant de brèves secondes, alors dès que celle-ci disparu face à l'eau, il se retrouva complètement aveugle, il se mit donc à marcher dans le noir le plus profond, mais pour aller où ? Lui même ne le savait pas, ses pieds marchaient contre sa volonté, tout son corps d'ailleurs n'obéissait plus à sa tête. Il avait envie de crier, de demander de l'aide, et si ses jambes le conduisaient tout droit vers la falaise ? Il ne pouvait rien faire, juste attendre de voir où son être le conduirait, avec une peur incalculable de ce qu'il attendait et de ce temps abominable ne jouait pas en sa faveur...

Au bout de minutes qui lui paraîssaient être des heures, il sentit que ses pieds était en contact avec du sable mouillé et froid, cela ressemblait d'ailleurs plus à une pâte, mais il n'eut aucun doute...la plage ! Il ne s'arrêta pas là, il continua de marcher jusqu'à la mer, elle était glacée, quand ces orteils rentrèrent pour la première fois dans l'eau il cru que des centaines d'aiguilles lui rentraient dans les pieds, mais malgré la douleur, il ne pouvait émettre aucun son...Quand l'eau lui arriva au genoux, il ne bougea plus. Chacune des vagues qui arrivait était un supplice, il ne voyait pas ses jambes...il ne voyait enfait absolument rien.

Il resta un long moment sans bouger quand tout à coup il tomba. Il s'écroula dans les bras de la mer, de fatigue probablement, mais le choque de la température ne le laissa pas longtemps dans l'eau, dès qu'il se rendit compte qu'il avait retrouvé le contrôle de ses mouvements il ne se fit pas prier pour courir vers le sable. Quand il y parvint, il se mit à genoux sur la plage. Il regarda le ciel, il aurait voulu remercier sa bonne étoile mais les nuages couvraient encore la voute celeste, alors il s'allongea. Il ne sentait plus ses jambes, il n'aurait jamais pu trouver la force de rentrer dans la ruine qu'il appelait sa "maison"...il s'endormit donc ici, dans le froid, l'eau, la violence de la nature et les larmes de la mer...

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