Chapitre 21 : Mon nom est ...
Sous leurs gardiens respectifs, les deux adolescents dévisageaient Kobura.
— Pourquoi donc es-tu intervenu ? demanda Hono, sa voix résonnant étrangement.
— Votre dernière attaque me semblait dangereuse alors j'ai préféré intervenir afin d'éviter que vous ne vous blessiez, répondit Kobura, qui avait déjà anticipé les questions.
— Certaines de nos attaques étaient aussi dangereuses et, pourtant, tu n'as pas réagi, indiqua Raiyo, son ton lui aussi particulier, comme si ses paroles grondaient.
— Je vous assure que ce n'était pas le cas, vous pouvez me faire confiance.
— Te faire confiance ? Comme lorsque tu nous as dit que tu étais fatigué après avoir montré tes pouvoirs deux fois dans la journée alors que, aujourd'hui, tu as maintenu tes pouvoirs de vent, feu et glace autour de toi pendant toute l'exploration ainsi que ta petite capacité cachée que tu viens d'utiliser, continua l'enfant divin de la foudre.
— Tu oublies qu'il a utilisé son pouvoir de terre pour "rattraper" Asura et Fubuki, répliqua son homologue du feu en mimant avec ses doigts les guillemets, et aussi qu'il a empêché la lave de continuer de monter.
— Je me suis mal exprimé la dernière fois. Je n'étais pas spécialement fatigué mais je voulais me réserver pour aujourd'hui, grommela Kobura qui sentait que les garçons commençaient à s'énerver. Désolé, je ne suis pas un très grand orateur.
— En effet, tu n'as jamais été un grand orateur. Les soirées en ta compagnie étaient particulièrement ennuyantes, commenta Hono, sa voix résonnante se faisant ironique. Et je peux l'affirmer, j'en ai passé des soirées à tes côtés.
— Attends, tu as recouvré la mémoire ? s'étonna l'homme maudit.
— Oui. Et je me souviens de tout.
— C'est merveilleux ! s'exclama l'ancien enfant divin, essayant de reprendre le contrôle de la conversation.
— Oui, je me souviens des soirées avec mes amis. Sélène, Fabrice, Falcus et les autres. Par contre, je suis certain de ne pas me souvenir de soirées en ta compagnie unique avant ma sortie de Pandore. Alors maintenant, fais tomber les masques, Kobura. Je sais tout.
Surpris, Raiyo tourna la tête dans la direction de son rival et fut surpris de lire de la colère dans ses yeux. Lorsqu'ils avaient croisé leurs armes lors du dernier assaut, le garçon avait entendu la voix caverneuse de Dragenfer lui expliquer que Hono était l'ancien enfant divin du feu et qu'il avait passé deux cents ans prisonniers de Pandore. Les paroles du dragon avaient alors perdu de leur intensité mais il lui avait indiqué qu'il allait devoir faire un choix. Donc, pour le moment, il attendait de comprendre les tenants et les aboutissants de la situation avant de prendre cette décision qui sonnait comme fatidique.
De son côté, Kobura avait baissé la tête, masquant l'expression de son visage. Heureusement, car sinon les deux garçons auraient vu sa grimace haineuse et l'auraient certainement attaqué avant qu'il n'ait eu le temps de répondre. Il avait préparé son plan depuis plus de cinq cents ans. Hono avait été le seul enfant divin attirant son intérêt parmi les cinq dernières générations. L'idée de le garder dans Pandore avait alors germé dans son esprit. Mais il avait espéré que le passage forcé dans la créature détruirait la mémoire du jeune homme. Visiblement, il s'était trompé.
— De quoi parles-tu ? finit-il par dire en affichant un sourire de façade.
Il n'y aucune raison pour qu'il sache qu'il avait été celui qui l'avait piégé dans le serpent électrique. Après tout, il avait utilisé son pouvoir de manière si discrète que personne ne l'avait détecté. Usant de la terre, il avait fait glisser Sélène et, avec la lumière, il avait attiré le regard de Hono dans sa direction. Ensuite, maniant la foudre, il avait alimenté Pandore pour que ce dernier soit plus rapide que les autres enfants divins et avait fini en poussant avec le vent le rouquin droit dans la gueule de Pandore. Enfin, il avait fait disparaître la bête après son méfait, laissant le groupe amputé d'un de ses membres dans le désarroi. Personne ne pouvait comprendre son plan, c'était impossible, pensait-il.
— Comment as-tu osé te débarrasser de moi dans Pandore, il y a deux cents ans ? hurla Hono.
— Deux cents ans ? Tu es sûr que tu n'as pas reçu un coup sur la tête ? demanda l'homme maudit, dissimulant au mieux ses émotions derrière son masque souriant.
— Falcus m'a tout raconté après que Asura l'ait vaincu. Et Camolauss a expliqué à Dragenfer ce qu'il avait vu durant notre affrontement avec Pandore.
— Falcus, l'ancêtre de Alexeï ? Mais enfin, Hono, tu te rends compte de la folie que tu racontes ? Personne ne pourrait vivre aussi longtemps. Et il me semble t'avoir déjà dit de ne pas croire aveuglément ce que racontait les armes divines. Elles ne cherchent qu'à voler ton corps pour assouvir leurs instincts primaires, prisonniers des malédictions d'Astrid.
— C'est faux, intervint Raiyo. Tu m'as demandé de ne pas croire Camolauss aveuglément mais, jamais, il n'a essayé de prendre possession de moi. De plus, sa malédiction a été brisé lorsque tu l'as détruit, dans le temple de la foudre.
— Et Falcus était le gardien du temple, depuis deux cents ans, reprit l'enfant divin du feu. Mais je suppose que tu ne pouvais pas le savoir vu que, avec la précédente génération, tu n'es pas venu dans le temple du feu.
— Allons bon, qu'es-tu en train d'inventer ? le questionna Kobura.
— Tant que j'étais prisonnier de Pandore, aucun enfant divin du feu ne pouvait naître. La précédente génération d'enfants divins ne comportaient que sept individus et tu les as envoyé à l'abattoir en les menant à Astrid. Et saches que je connais ton petit plan pour Raiyo.
Sur ce coup, il réussit à désarçonner l'homme. Ce dernier perdit son sourire de façade et une grimace de surprise apparut sur son visage.
— Comment... Je veux dire, que sous-entends tu par là ?
— Asura m'a tout dit. Je sais que tu lui as demandé d'éloigner Raiyo de Fubuki à Asterlia, que tu lui as demandé de rendre fou furieux Genkaï à Glar de peur qu'il puisse détecter tes mensonges. Ah, et aussi, je sais que tu lui as demandé de rattraper Fubuki après l'avoir vidé de son énergie dans le temple, tout à l'heure.
Une violente décharge d'énergie retentit à côté de Hono, les faisant sursauter, lui et Kobura. Raiyo, nimbé d'une aura électrique, regardait l'homme maudit avec une expression qui fit faire un pas en arrière à ce dernier.
— Hono, tu peux m'expliquer ? demanda l'enfant divin de la foudre.
— Il a fait en sorte que Fubuki s'évanouisse dans le temple pour nous séparer. Il a demandé à Asura de se tenir prêt à l'attraper lorsqu'elle se sentirait mal dans la première salle du donjon. En échange de quoi, il ne nous révélait pas le secret de Asura. Mais je peux te dire que son secret, à Asura, je m'en moque. Je l'ai vu et je peux affirmer devant tout le monde que le premier qui le traitera de monstre devant moi, je le frapperai suffisamment pour que son visage ressemble à celui d'un véritable monstre.
Comprenant qu'il ne pourrait plus mentir, Kobura soupira.
— Je vois. Je ne pensais pas que ce crétin me trahirait ainsi. Et bien soit, pourquoi pas. Vous voulez jouer, alors jouons.
Il claqua des doigts et le corps inconscient de Asura apparut, lévitant sur un nuage. Les deux garçons se tendirent.
— Bien, je vois que vous n'êtes pas stupides. Maintenant, vous allez la fermer ou je tue ce pauvre garçon.
Et, joignant le geste à la parole, il fit apparaître une lame d'eau dans sa main. D'un geste extrêmement lent, il entailla la joue du Saint du feu.
— Si vous bougez, il meurt. Si vous parlez, il meurt. Je ne vous autorise qu'à respirer et cligner des yeux. Deux clignements pour un oui, c'est la seule réponse que je vous permettrai. Est-ce clair ?
Les deux adolescents serrèrent leurs poings et clignèrent des yeux comme il l'avait demandé.
— Parfait. Ah, et faîtes disparaître vos petits amis élémentaires. Les voir me donne la nausée.
De nouveau, les garçons obéirent. Le loup de foudre et le dragon de feu disparurent aussitôt.
— Désormais, vous allez m'obéir. Vous ne raconterez rien aux autres de ce que vous avez appris dans ce donjon et vous ferez en sorte que les autres m'écoutent quand je dirais quelque chose. Je veux aussi...
Alors qu'il parlait, les deux enfants divins se sentirent plonger dans leur monde intérieur, convoqués par leurs animaux tutélaires respectifs.
Hono atterrit dans la caverne de Dragenfer, qui le regardait avec une expression étrange. Mais, dans la confusion de la situation, l'adolescent n'y prêta pas attention.
— Qu'est-ce qui te prend ? cria-t-il, en colère. Ce monstre peut tuer à n'importe quel moment Asura. S'il se rend compte que nous parlons, il va le...
— Il ne peut pas le savoir.
Les paroles du dragon firent taire immédiatement le garçon. Il regarda le dragon et remarqua alors que quelque chose avait changé chez lui.
— Pourquoi veux-tu me parler ? finit-il par demander.
— Je voulais savoir si tu étais digne de mon pouvoir, répondit l'esprit tutélaire.
— Quel pouvoir ?
— Celui qui te permettrait de vaincre tes adversaires, peu importe leur puissance.
— Tu as un tel pouvoir ? Que dois-je faire pour que tu me le donnes ?
— Cela, c'est à toi de voir.
La déclaration du dragon laissa le jeune homme interdit. Il avait besoin de ce pouvoir, peu importe les sacrifices qu'il devrait faire. Mais son coeur lui intimait autre chose. Comme une voix dans sa tête, il entendit des mots qui le firent sourire.
— Ecoute-moi bien, le lézard. Ici, je commande. Donc si je veux ton pouvoir, tu me le donnes !
Un silence suivit ses paroles. Puis, après une bonne minute où l'enfant et le dragon se regardèrent sans broncher, ils éclatèrent de rire tous les deux. Ce fut alors que Hono comprit ce qui le dérangeait. Il ne savait pas pourquoi mais il trouvait que le dragon était plus... réel que la première fois qu'il l'avait vu. Surpris, il se contenta d'écouter le reptile.
— Tu me plais vraiment, Aoi Hono. Tu désires ma force, la force qui te permettra de sauver les autres. Falcus avait finalement raison. Tu as toujours été digne de me posséder. Alors voici le pouvoir que tu m'as demandé. Il te suffira de m'appeler une fois dans ton monde. Mon nom est ...
Raiyo se réceptionna dans la plaine de son esprit et se tourna en direction de Camolauss. Il ne savait pas pourquoi mais il lui trouvait quelque chose de différent. Il allait ouvrir la bouche mais la créature le devança.
— Raiyo, je sais que tu cherches à tout prix à sauver Asura alors que tu ne connais pas grand-chose de lui. Et pour cela, j'ai décidé de t'accorder mon pouvoir.
Sa déclaration perdit le jeune homme qui ne s'y était pas attendu.
— Tu t'es montré digne de l'alpha que je recherchais. Tu es fait pour mener les enfants divins au combat.
— Non, Camolauss. Je préfère t'arrêter tout de suite. Je ne suis et ne serai jamais un chef, l'interrompit l'adolescent.
Un silence suivit sa phrase. Le garçon comprit que le loup attendait qu'il s'explique.
— Je ne veux pour rien au monde commander les autres. Mes amis sont, au même titre que moi, des individus avec leurs forces et leurs faiblesses. Nous sommes donc tous sur un pied d'égalité. Jamais il ne viendrait à l'esprit de leur ordonner quoi que ce soit, à moins que ce soit une question de vie ou de mort. Et encore, je ferai en sorte de les protéger avec ma propre force avant d'en venir à cette finalité. Alors, non, je ne mérite pas ton pouvoir si tu recherches un général.
Essoufflé, le jeune homme s'arrêta, essayant de reprendre le cours de sa respiration.
— Tu es incroyable...
Les mots résonnèrent dans la plaine. Surpris, Raiyo releva la tête et vit Camolauss sourire.
— D'ordinaire, tes prédécesseurs ne refusaient jamais ma proposition. Il souhaitait toujours obtenir mon pouvoir, quitte à devenir des chefs. C'est ce qui causa souvent leur perte. Mais toi... Tu n'as pas hésité une seule seconde à repousser mon aide pour rester fidèle à tes principes. Rien que pour ça, pour cette humilité, laisse-moi te prêter mon pouvoir. Non pas en tant que subordonné, mais en tant qu'ami.
Camolauss s'inclina, abaissant la tête. Mais la main de son détenteur l'obligea à se redresser.
— Un ami ne s'incline jamais devant un autre. Si nous sommes égaux, nous pouvons nous regarder dans les yeux, expliqua Raiyo.
— Très bien, mon ami. Voici donc mon pouvoir. Il te suffira de m'appeler une fois dans ton monde. Mon nom est...
Kobura continuait à donner ses ordres aux deux garçons lorsqu'une violente déferlante de pouvoir le repoussa en arrière. Il voulut utiliser ses pouvoirs sur Asura mais des flammes brûlèrent son énergie avant même qu'il n'ait le temps de réagir. Agacé, il tenta de bondir sur le corps inconscient mais une gueule de loup géante apparut dans son champ de vision. Il stoppa sa course, interrompue par la créature qui emporta le Saint du feu hors de sa portée. Au bord d'une crise de rage, l'homme maudit pivota en direction des deux garçons. Ces derniers avaient les yeux entièrement blancs et des éclairs pour Raiyo et des flammes pour Hono s'échappaient de l'entièreté de leurs corps. En même temps, leurs voix s'élevèrent dans le cratère, résonnant d'un même écho.
Rugis, Shandralon !
Hurle, Freki !
— Non ! rugit Kobura en lançant des pieux de glace dans leur direction.
Malheureusement pour lui, l'énergie qu'ils déployèrent brisa les projectiles avant même qu'ils ne les mettent en danger. Le souffle obligea l'ancien enfant divin à fermer les yeux et, lorsqu'il put enfin les ouvrir, il grogna. Là où se tenaient auparavant les deux adolescents, il y avait désormais deux tourbillons d'énergie.
Un immense loup regardait Kobura. Ce dernier déglutit, croyant que la bête allait de nouveau l'attaquer mais l'apparition se décala de profil. Il comprit que ce n'était pas un véritable animal qui lui faisait face. Une sphère de foudre englobait l'avant-bras de Raiyo et prenait la forme d'une tête de loup. Longue d'au moins un mètre, la mâchoire tenait entre ses crocs le sabre de l'adolescent. Ce dernier leva les yeux et l'immortel put apercevoir deux points dorés qui brillaient d'un éclat bleuté.
À ses côtés, un cocon de flammes se déploya, dévoilant Hono. La coquille flamboyante se plaça de part et d'autre des épaules de l'adolescent, remontant jusqu'aux gantelets draconiques que portait encore le jeune homme. L'élément destructeur prit la forme de deux ailes qui se replièrent docilement. Le rouquin pointa sa main devant lui et une sphère de feu apparut au niveau de la gueule du dragon métallique. Il la projeta sans rien dire et, se scindant comme l'attaque dévastatrice de Dragenfer, les multiples tirs vinrent s'écraser sur le mur de terre que Kobura avait eu le temps d'ériger. L'assaut détruisit la défense de l'homme maudit mais ne parvint pas à lui faire le moindre mal.
Les deux garçons se lancèrent un regard en coin et sourirent de concert.
— Tiens, moi qui pensait devoir t'expliquer comment faire pour invoquer le nom de ton arme, ricana Hono.
— Je te rappelle que je possède mon sabre depuis bien plus longtemps que toi. Mais je reconnais que j'avais pensé à la même chose que toi, lui répondit sarcastiquement son ami.
— Bon, c'est pas que je veux couper court à notre passionnante conversation mais si on s'occupait de ce traître ?
— Avec plaisir !
— Parce que vous pensez avoir la moindre chance contre moi ? demanda Kobura, un rictus haineux déformant son visage.
Aussitôt, une énergie néfaste s'échappa de son corps et les deux garçons sentirent leurs forces diminuer. Les flammes de Hono semblaient être attirées par l'homme millénaire, de même pour l'électricité de Raiyo. Ils voulurent affirmer leurs maîtrises sur leurs pouvoirs respectifs mais l'aspiration se fit plus forte, semblant attirer toute chose sur l'île. Le volcan trembla et la lave, jusque-là inerte depuis l'intervention de l'ancien enfant divin, se mit à remonter à toute vitesse.
Et, au centre de la convergence d'énergie, Kobura les regardait, arborant un sourire dément.
— Et dire que vous avez ruiné un plan vieux de plus de cinq cents ans. Quand je pense que j'ai même pensé que vous me mangeriez dans le creux de la main si je me montrais gentil à votre égard. Mais vous avez fait votre choix. Alors, vu que je ne peux pas vous tuer, je vais au moins m'emparer de vos pouvoirs.
— Nous ne te laisserons rien ! hurlèrent les deux garçons en lui sautant dessus, propulsés par leurs pouvoirs et la violente attraction qui émanait de leur ennemi.
— Comme si j'allais demander.
Tout en parant leurs assauts sans aucune difficulté, il éclata d'un rire hystérique.
— Vous savez, lorsque l'on possède tous les pouvoirs, on découvre une chose intéressante. Assemblés, ils ne forment qu'un vide total qui absorbe tout ce qui l'entoure. Cela signifie que l'amitié, la camaraderie, tout cela n'est rien d'autre que du néant.
— Foutaise ! Ensemble, nous sommes bien plus puissants que toi ! hurla Raiyo.
— Voyons cela tout de suite !
Prehabioprebol !
Une sphère incolore apparut entre ses doigts et toutes les énergies de l'île convergèrent vers elle, se faisant aspirer sans que qui que ce soit puisse lutter contre.
Sentant leurs pouvoirs disparaître, Raiyo et Hono se firent un signe et, comprenant que s'ils ne détruisaient pas la création de leur adversaire, ils risquaient gros. Ils bondirent à nouveau sur Kobura et, concentrant toute l'énergie qu'ils leur restaient, ils psalmodièrent.
Loup galopant dans les plaines du vallon, appelle ta meute. La chasse est ouverte. Toi qui a connu la faim et la mélancolie, tu n'es plus seul. Alpha en qui les autres ont placé leurs espoirs, dévore la source des ténèbres qui est face à toi. Morsure foudroyante de l'alpha !
Dragon avide de force, un étranger qui a osé te trahir dans le passé recommence. Il cherche à dévorer ta puissance. Envieux, il espère t'égaler par ce subterfuge. Déverse ta sentence dans le feu. Flamme draconique sans recul !
Les deux attaques percutèrent de plein fouet le vide créé par Kobura et débuta alors un véritable concours de pouvoir. Les enfants divins absorbaient en continu l'énergie naturelle qui les entourait tandis que leur ennemi se nourrissait de leur propre puissance. Malheureusement, les deux garçons sentirent qu'ils atteignaient leurs limites. Tandis que le voile de l'inconscience commençait à noircir leur vision, la technique de l'immortel se fissura. Son créateur en fut si surpris qu'il perdit sa concentration. Aussitôt, la sphère de vide se brisa et libéra la majeure partie de l'énergie qu'elle avait accumulée.
L'explosion souffla les trois combattants, faisant perdre conscience aux deux enfants divins.
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