Partie 15
PDV : Thomas
Ada claque ses dents contre moi, elle est vraiment enragée. Oui, je comprends. J'ai été un stupide imbécile. Un gros con. Ma sœur plaque ses oreilles sur son crâne en me faisant signe d'avancer. Je n'aime pas recevoir des autres, surtout des membres inférieurs, mais c'est ma sœur et j'ai été un vrai connard. Je prends donc ma forme lupine et je me mets à courir vers la maison. Ada est derrière moi et me grogne après à chaque que je me tourne la tête pour la regarder.
Nous arrivons, je sens beaucoup de colère et je devine très vite à qui elle appartient. Je reprends forme humaine quand une immense masse noir me saute dessus. Je suis projeté par terre, j'ai le souffle coupé et je reçois des coups. J'ouvre mes yeux et je vois Oliver sur moi, les yeux rouges avec son aura mauvaise. Sa colère est grande, sa haine se lit bien sur son visage et dans ses coups de poing. J'essaie de regarder autour de moi, je vois la louve d'Ada qui me regarde avec un air satisfait. Bon dieu! Mon frère se redresse en disant :
- Espèce d'enfoiré! Comment oses-tu lui faire ça? Tu ne la mérites pas... Elle est trop bien pour toi.
Un coup de poing atterri sur mon visage.
- Je t'avais averti, si tu lui faisais du mal, que je te réglerais ton compte.
Un coup poing dans le ventre.
- Oui, je m'en souviens... dis-je dans un souffle coupé.
Il se recule et prend forme lupine. Non, je ne me battrais contre lui. Je ne suis pas stupide. Je connais sa force et il est encore plus noir sur sa forme de loup. Je me lève avec un peu de difficulté. Oliver ne m'a pas ménagé, mais d'une manière, je le comprends. Il me regarde ses yeux ont virés aux noirs, je suis vraiment dans la merde. Je pose mon regarde sur Adélaïde, elle remue sa queue... quoi? Elle est enthousiasmée par un éventuel combat. Je suis mal barrée. Oliver me montre ses crocs et bombe le torse. Je lui dis :
- Je ne me battrais pas avec toi.
Il grogne encore plus fort.
- Oliver, je reconnais ma faute.... Si, je lui ai fait du mal, saches que je ne l'ai pas fait intentionnellement.
Il fait un pas vers moi.
- Je t'ai dit que je ne battrais pas avec toi... Ce qui s'est passé, c'est une énorme erreur... Je me souviens même pas ce qui s'est passé. Je me souviens seulement d'être parti chercher des glaces pour Lana et moi... Puis, je suis revenu à moi quand Ada a plaqué Fanny.
Il grogne plus en plus sur moi.
- Regarde dans mes yeux... Regarde si je mens... Pour une fois, je dis la vérité. Je n'aurais pas pu lui faire du mal intentionnellement, en tombant à genoux. Je... Commence à ressentir des sentiments pour elle.
Sa tête tourne sur le côté.
- Je sais que je suis un vrai connard, que je me suis amusé avec pleins de filles... Mais je ne me suis pas amusé avec elle... Je change, j'ai commencé à changer. Oui, je fais des erreurs... Je te l'accorde... Mais je ne peux pas avec elle. Lana est douce et gentille.... Je veux, je crois être avec... Je veux qu'elle m'aime, non par égoïsme et vanité... Je veux l'aimer, comme personne ne l'a jamais fait. Je ne veux pas la faire souffrir... Je ne pourrais pas le supporter.
Oliver s'avance vers moi, puis s'assoit. Ses yeux n'ont toujours pas changé de couleur. Sa noirceur est toujours là. Nous n'avons jamais eu de lien... même avec le lien de meute, nous n'avons jamais réussi à parler. Nous sommes tellement différents, je le sais. Pas uniquement physiquement, mais mentalement. Soudain, j'entends la voix d'Ady par le lien :
- Malgré ton beau discours, il a toujours envie de t'égorgé.... Et crois-moi, il n'est pas tout seul.
Il passe par Ady... Je regarde Oliver.
- Je sais... Je le ressens.
- Tu n'es qu'un connard de première... Faire souffrir son âme-sœur, pour une garce qui ne mérite pas de vivre et que tu as déjà mise dans ton lit. Crois-moi, si je la croise autour de toi, elle ou ses sbires... Je te jure que je les égorge, les démembres et je refais ton parquet de chambre avec leurs corps. Je ne rigole pas. Grogne la voix d'Ady.
- Je sais que tu ne rigoles pas... Je vais tout faire pour racheter, je te jure.
- Ahahahah! Elle ne te pardonnera pas de sitôt...
- Je sais. Dis-je en baissant la tête.
Oliver s'éloigne avec Ady, puis me jette à nouveau un regard noir. Il aurait pu me tuer si celui-ci l'avait voulu. Mais je crois, que mon frère a pensé à Lana avant... En fait, je l'espère.
Je me redresse donc et je vais dans la maison. J'entre dans l'infirmerie. L'âme-sœur de ma sœur est au chevet de la fille inconsciente... Je ne me tarde pas et je vais au chevet de Lana. Je la regarde... Son visage est bleui et son souffle est saccadé. Elle avait déjà les côtés cassées qui s'étaient ressoudées, mais je crois qu'ils sont recassés. Quelle garce! Je vais tout faire pour me faire pardonner. Je passe une main dans ses beaux cheveux et je lui souffle :
- Je ferais en sorte que tu me pardonnes... Saches, que ce n'était pas intentionnel de ma part. J'ai vraiment été stupide. Mais je te jure, que je vais me rattraper.
PDV : April
Je suis sur le dos Nathan, il a insisté que je monte pour ne pas m'éviter de marcher trop longtemps. Vraiment, je ne voyais pas l'utilité, mais bon pour lui faire plaisir, j'ai accepté. Ça fait tellement longtemps, que je n'ai pas passé du temps avec lui. Disons, que être le protecteur de ma mère et bêta, je ne le vois plus aussi souvent qu'avant.
Nous arrivons à la frontière de notre territoire, Nathan se stop et je descends. Il grogne vers un arbre et je vois James. Il est adossé à un arbre, celui-ci porte un jogging et un simple t-shirt. Il fait un pas dans ma direction et Nathan se met entre nous. Je passe ma main dans sa fourrure et je lui dis par le lien que tout va bien et qu'il ne me fera pas de mal. Il se recule et je fais un pas vers James.
Je le regarde, ses yeux sont doux, pas comme il a l'habitude de me regarder. Même si ma mère m'a bien affirmé, que James est mon âme-sœur, j'ai de la difficulté à y croire. Il m'a tellement dit que nous devrions être que des amis, que j'ai finis par y croire. Au fond de moi, je le voulais, je voulais qu'il le soit.... Mais je ne sais plus.
James s'avance et me prend la main, j'ai toujours ses petits frissons quand il me touche. Je ferme les yeux, je prends un grand respire, puis je le regarde. Il a ce petit sourire en coin. Je lui dis :
- James... Je...
- Non... C'est moi qui m'excuse April. J'ai vraiment été stupide. Je croyais que je pouvais faire passer mon mode de vie, avant mes sentiments. Je sais que je t'ai dit que je voulais être seulement ami avec toi... C'était le seul moyen que j'ai trouvé, pour que tu restes près de moi. J'ai été égoïste, je n'ai jamais passé une seconde à tes sentiments. Plus que je m'éloignais de toi, plus que je me sentais faible et mal. Je revenais toujours peu de temps après notre rencontre. Tu ne me voyais pas, mais il fallait que je te voie pour que je me sente mieux.
- ....
Il prend mon visage dans ses mains.
- Je sais que j'ai été imbécile, mais je ne peux pas tout oublier. Je ne peux pas arrêter de t'aimer. Il me reste qu'une seule chose à faire pour que tu comprennes mes sentiments.
Il me regarde droit dans les yeux, puis son regard se pose sur mes lèvres. J'ai envie de pleurer, comment lui dire, que je ne ressens pas ce lien. Que je ne ressens pas, parce que certaines parties de moi ont reniés mes sentiments.
À un moment, je sens ses lèvres sur les miennes. Elles sont douces... Il me demande l'accès à ma bouche avec sa langue. Je l'a lui offre... James m'embrasse avec passion et possessivité. J'ai des frissons sur tout le corps, mais je ne le ressens pas... Nos lèvres s'éloignent à bout de souffle et je le regarde. Son loup a pris place. Je lui fais un sourire et il me souffle :
- Mienne, me amor.
PDV : Adélaïde
J'entre dans la maison et je me transforme. Quelqu'un vient mettre un drap sur moi. Je me retourne et vois Tobias. Que fait-il là? N'était-il pas avec sa sœur? Il me prend dans ses bras en me disant :
- Que t'arrive-t-il ma louve, j'ai senti ta colère?
- Oh rien de grave! Seulement mon idiot de frère.
- Oliver? Fronçant les sourcils.
Je ris.
- Non... L'autre. Mais bon, c'est passé. Oliver lui a réglé son compte.
- Hmm...
- Ça va, je t'assure.
Il me serre dans ses bras, Tobias dégage une aura et une chaleur apaisante. Je me détends, j'adore ça. Mon loup se décolle de moi et me dit :
- J'ai prévu quelque chose....
- Ah oui?
- Oui... Toi et moi... Seul...
- Hmm....
- Tu ne veux pas? Ce n'est pas grave, je vais annuler. Dit-il avec un léger ton déçu.
- Ah mais non! Je veux bien faire cette chose que tu as prévue avec toi.... Qu'est-ce que c'est?
- C'est une surprise... Mais c'est trois jours.... Seulement toi et moi, ta mère m'a dit oui.
- Oh.
- J'aimerais que tu te prépares... Emportes des vêtements chauds et une robe...
- Où va-t-on?
- À une place où il a de la neige.
Je frissonne. Je déteste la neige. Je n'ai jamais aimé le froid... D'accord, les loups ont le sang chaud, je l'accorde, mais je déteste quand même. Mon âme-sœur a prévu une sortie... Pour lui, je vais faire un effort. Je monte donc à ma chambre et prend une douche chaude. Je me demande bien où il veut m'emporter. Ma louve me dit :
- J'ai bien hâte de voir... Je veux être avec mon loup moi.
- Calmes-toi Ady... S'il-te-plait...
- Ada... ça fait un mois que nous sommes avec notre âme-sœur, il ne nous a pas encore marqué... Je suis impatiente... Je veux le marquer... Je veux qu'il me fasse sienne.... J'ai besoin qu'on s'unisse... J'ai besoin d'assouvir mes besoins... Je ne me retiendrais pas longtemps... Je sais que son loup aussi est impatient....
Je souffle.
- Je sais Ady... Mais j'ai besoin de plus...
- De plus? Mais de quoi? Ton humain est doux, attentionné et gentil, tout ce que tu ne pouvais pas rêver. Mon loup est... Je ne peux pas te le dire... Mais je l'aime.
- Je suis contente que son loup t'accepte.
- C'est mon âme-sœur.
- ....
- Bon allez! Tu dois te préparer.
Je sors de la salle de bain et me prépare. Une fois ma petite valise fait, je descends et je rejoins mon âme-sœur.
PDV : Oliver
Tobias m'a dit avoir prévu une surprise pour ma jumelle. Quelques jours ensemble. Oui, c'est vrai, que ça va lui faire du bien... Ils n'ont pas vraiment de moment ensemble. Je suis content pour eux. Je vois ma sœur descendre et je l'embrasse en disant de faire attention. Elle me sourit et il parte.
Je vais dans ma chambre et je m'allonge dans mon lit. Je repense aux paroles de la sorcière. Même si je trouvais mon âme-sœur, je ne la reconnaitrais pas, juste à cause de la flèche et du poison qui s'est logé un peu près de mon cœur. Je suis content pour les autres, mais je me sens seul. Je souffle.
Soudain, quelqu'un cogne à la porte. J'hume l'odeur... Mon père? Est de l'autre côté de la porte? Pourquoi? Je ne le sens pas. Il entre sans que je lui dise d'entrer. Je plisse les yeux, qu'est-ce qu'il me veut. Je n'ai pas envie de me prendre la tête avec lui, ce n'est pas le moment.
Je le stresser, mais pourquoi? Je me redresse pour mieux le regarder. Il s'avance tranquillement et prend place à ma fenêtre. Il regarde au dehors. Je roule les yeux, mon père ne m'a jamais aimé et ça été réciproque. Je l'entends me dire :
- Je crois qu'il faut qu'on parle.
- Ah oui? Et de quoi? Je ne crois pas que c'est nécessaire qu'on parle. Nous savons très bien, comment ça va finir.
- Je sais... Mais nous devons quand même, mon fils.
- Mon fils? Ai-je rêvé? Non, j'ai bien entendu... Qu'est-ce qui me vaut cet honneur?
Il se tourne vers moi les yeux plissés.
- Tu es mon fils, malgré tout...
- Non, seulement, lorsque ça vous arrange. Vous ne m'avez jamais aimé.... Et croyez-moi, c'est bien réciproque.
Il souffle.
- Tu lui ressemble tellement... Des souvenirs remontent à la surface, à chaque que je te regarde. Je ressens une telle haine, mais une impuissance certaine. À l'époque, je n'ai rien pu faire.
Je plisse les yeux.
- J'ai été battu et j'ai vécu plein de choses. Je n'ai jamais été capable de le dire à ta mère. Bien sûr, elle s'en doute... Mais les horreurs que j'ai vécu... autant physiquement et mentale m'ont détruit. J'ai essayé de faire abstraction à tout ça. Mais te voir... Me fait faire des cauchemars.
- J'en suis flattée.... Être l'objet de te cauchemars me réjouis totalement.(notez l'ironie.)
- Tu ne comprends pas... Il était fort, mais aussi un grand malade. Ils ont tous dit que c'était à cause de sa noirceur.... Mais je n'y ai jamais cru... Toi-même tu as une noirceur, mais tu n'agis pas comme lui... Tu es plus humain, plus censé.
- Que dois-je comprendre?
- Que je t'aime malgré tout.... Même si, je te le montre pas et que je suis fière de toi.
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