Chapitre 9
[L'émerveillement l'emporte une nouvelle fois.]
-PDV MATHIAS-
Quelle soirée ! La pire que je n'ai jamais vécu. Entre les révélations, les cris et les pleurs, je ne m'en sortais plus. Qu'est ce que ça été dur de voir ma mère revivre l'enfer. Le mystérieux décès de Tyler avait toujours été pour la famille un sujet difficile et douloureux à aborder. Ils n'y croyaient pas mais ils ont bien fini par comprendre, elle l'avait tué. Justement, en parlant d'elle, on n'avait pas de nouvelles et on attendait patiemment son retour à la maison pur lui dire ses quatre vérités.
Ne la voyant toujours pas revenir, on décide de passer à table. A peine le repas terminé, on entend la serrure de la porte tournée.
Ne s'y attendant pas, elle arrivait toute souriante mais ne reçut qu'une bonne claque de la part de ma mère. Elle se tenait sa joue devenue rouge, choquée. Mon père se retenait de gueuler comme un dégénérer mais il ne put se retenir plus longtemps.
"MAIS COMMENT PEUX-TU ENCORE TE REGARDER DANS UN MIROIR ?! COMMENT AS-TU PU NOUS REGARDER DANS LES YEUX, TOUS LES JOURS ET NOUS FAIRE CROIRE QUE TU ETAIS ABATTUE ?! COMMENT AS-TU PU TUER TON FRERE ? TA FAMILLE BORDEL ! COMMENT PEUX-TU ENCORE PORTER LE NOM DE NOTRE FAMILLE APRES EN AVOIR TUE UN MEMBRE ?! TU N'ES QU'UN MONSTRE ET TOUT CE QUE TU MERITES C'EST LA PRISON !! C'EST D'AILLEURS LA-BAS QUE TU SERAS DANS MÊME PAS QUELQUES JOURS ! TU ES INDIGNE D'ETRE DE MA FAMILLE ET DE PORTER LE NOM DES COLD!!! hurle mon père, désemparé.
- Tu n'es plus notre fille, tu n'es plus une Cold. Désormais, il ne nous reste plus qu'un enfant, Mathias Taylor Cold, né le 15 janvier 1997. On te renie de notre famille et tu ne portes désormais plus le nom des Cold. Bien sûr, aux yeux de la loi tu es encore notre fille mais nous irons des demain déclarer le meurtre de ton frère afin que cette histoire soit enfin finie, annonce ma mère au bord des larmes. Mathias va l'enfermer dans sa chambre et bloque sa fenêtre, qu'elle ne s'enfuisse pas durant la nuit."
J'hoche simplement la tête et attrape Léa par le bras. Pendant note trajet jusqu'à sa chambre, je ne pu me retenir de lui dire, moi aussi, ce que je pensais d'elle.
"Tu n'es qu'une meurtrière et tout ce que tu mérites, c'est de vivre ce que Victoria a vécu à cause de ton mensonge. Tu mérites même pire ! Tu as tué l'avenir de cette famille qui n'est, désormais, plus la tienne." déclare-je durement.
Je la balance dans sa chambre et me précipite de partir après avoir bloqué sa fenêtre. Elle me répugne et c'est là que je me rappelle des mots de Victoria. Elle l'avait prédit.
~FLASHBACK~ (chapitre 2)
Je venais de crier sur Victoria pour avoir frapper ma sœur jusqu'au sang.
"Je t'avais bien dis de te méfier des apparences Mathias. Ta sœur n'est qu'un monstre et lorsque tu sauras la vérité, elle te répugnera du plus profond de ton être"
~FIN FLASHBACK~
Elle le savait, j'aurai du l'écouter. Je n'imagine pas toutes les choses qu'elle a vécu parce que Léa ne s'est pas dénoncé. Je ferai tout pour que désormais, plus rien ne lui arrive. Pour Tyler.
-PDV VICTORIA-
Le lendemain, Dylan et moi arrivons sur nos motos. Mathias, Jayden et leurs 3 amis discutent entre eux et ne nous ont pas encore remarqués. Je fais ronronner mon moteur, les interpellant. Jayden nous fait un signe de main. On gare nos deux bolides et nous partons les rejoindre, Dylan le bras sur mes épaules.
"Bonjour les gars ! dis-je souriante.
- Bonjour Victoria !" disent-ils à leur tour.
Dylan les tchèques tous tandis que je me contente de leur faire un hochement de tête. Aucun contact physique, pour l'instant.
On s'échange des banalités et nous entrons dans l'établissement. Tous nous regardent et tout ce que je peux répondre à ces regards inquisiteurs sont de magnifiques regards froids. Qu'ont-ils à nous observer ? Sommes-nous donc devenus des bêtes de foires ? Quelle bande de comères.
Les regards ne cessent et je suis prête à imploser. Prête à les engueuler, mais Jayden me devance.
"RETOURNEZ A VOS OCCUPATIONS, s'il vous plaît." déclare-t-il durement.
Je lui glisse un rapide "merci" auquel il me répond par un rougissement. Comme c'est mignon.
-PDV DYLAN-
Nous partons en classe, avec Jackson et Tommy. Ils sont dans notre classe tandis que Thomas est avec Mathias et Jayden. Nous nous retrouvons à 10h pour notre cours en commun, sport.
Je me place près de ma sœur qui jette de mauvais regards aux filles qui me scrutent un peu trop longtemps. Je lui embrasse le front avant d'écouter attentivement notre cours de géographie.
-PDV VICTORIA-
Après deux longues heures à écouter un professeur de géographie et une professeur de langue, je suis vraiment impatiente de faire du sport et pouvoir enfin bouger.
Je suis excitée comme une puce et ça ne manque pas de se faire remarquer auprès de mon frère.
"Qu'est-ce que tu as à t'agiter comme cela ? Il ne reste que 10 minutes de cours, ne te fais pas remarquer et tiens toi tranquille mon cœur." me dit-il calmement.
Je me contente de lui répondre par un long soupir qui le fait sourire discrètement. Je lui prends la main sous la table et je pose délicatement ma tête contre sa large épaule. Je me cale sur sa respiration et je suis à la limite de m'endormir, bercée par l'odeur de mon frère, lorsque la sonnerie retentit. Toujours au mauvais moment celle-là !
Mon frère range rapidement ses affaires tandis que je fais de même. Lorsque je me retourne pour partir en direction de la sortie, de grands et gros bras me soulèvent. Je ris et il me serre d'avantage dans ses bras.
"Tu sais que je peux marcher Dylan ? dis-je en me calant dans ses bras.
- Oui, je le sais, mais j'ai bien vu que tu étais sur le point de t'endormir. Ces derniers jours n'ont pas été des plus reposants et je ne tiens pas à ce que tu t'endormes en cours alors maintenant tais-toi et dors." dit-il d'un ton bienveillant.
Oh oui, ce qu'il est conciliant mon adorable frère.
-PDV JAYDEN-
Nous attendons patiemment les jumeaux pour monter dans le bus.
Lorsque Dylan arrive près de nous, Victoria est endormie dans ses bras. Elle ressemble à un vrai petit ange. Elle a ses jolies lèvres charnues entre-ouvertes, quelques mèches de cheveux lui tombent sur ses beaux yeux gris clos et les joues rougies par le froid.
Un énième coup de vent nous décide à nous engouffrer dans le bus qui nous amènera au stade à l'autre bout de la ville.
Lorsque notre professeur de sport arrive enfin, un trajet de 30 minutes nous attend. Assis dans le fond, Victoria dort toujours et reste collée à son frère. Nous mettons de la musique et discutons de football américain. On parle également des essais que passera Dylan demain dans mon équipe. Oui peut-être avez-vous oublié mais je suis le capitaine de cette équipe. La passion de ce sport m'a été transmise par mon oncle. Tous les week-ends il passait à la maison et nous jouions pendant des heures. Ce que cela me manque...
Nous arrivons dans quelques minutes lorsque Dylan décide de réveiller sa jumelle. Elle grogne et gigote mais refuse d'ouvrir ses yeux. Il rit et lui embrasse le visage. Un imperceptible sourire apparaît sur les lèvres de cette dernière. Elle ouvre doucement les yeux et se les frottent. Qu'elle est belle... Elle tourne alors la tête vers moi et me sourit chaleureusement. Je rougis à vu d'œil et je me renfrogne dans mon siège en déviant le regard. Son rire cristallin parvient jusqu'à mes oreilles et je rougis d'avantage. Mathias, assis à côté de moi, rit sans se retenir lorsqu'il remarque mes joues en feu. J'ai toujours détesté la réaction de mes joues lorsque je suis gêné ou énervé ou tous sentiments faisant réagir mes joues. Je lance un mauvais regard à Mathias qui lève les mains en signe d'innocence.
"Ne ris pas trop, demain tu riras moins quand tu feras 5 tours de terrains supplémentaire, dis-je narquoisement.
-Tu n'oserais pas ! dit-il indigné.
- On parie ?" demande-je sur un ton plein de défi.
Il ne répond pas et marmonne un "connard" dans sa barbe.
"Je t'ai entendu Mat' !" dis-je la sourire aux lèvres.
Pour toute réponse j'ai le droit à un doigt d'honneur et j'éclate de rire.
-PDV VICTORIA-
Je le voyais se chamailler avec son meilleur ami Mathias, les joues toujours rouges. Il est trop mignon, ça me donne envie de lui embrasser chacun de ses joues.
Enfin non... Oublions ce que je viens de dire !
Pas de contact physique Vic' !
Finalement arrivée au stade où nous allons faire du basket, je rentre dans les vestiaires et me place dans un endroit isolé. Je ne tiens pas à ce que l'on voit mes cicatrices et qu'une tonne de questions et rumeurs tournent dans l'établissement. Ce n'est pas leur passé ni leur histoire alors je préfère me cacher. Je me change et sors rapidement du vestiaire où je retrouve Dylan qui, comme à son habitude, m'attend patiemment à côté de la porte.
En entrant dans le gymnase, un frisson m'étreint et je me colle instinctivement à Dylan. Lui, ne semble même pas remarquer la fraîcheur de la salle tandis que moi je frissonne de la tête au pied, étant habillée qu'avec une brassière et un tee-shirt. Je tire doucement sur le tee-shirt de mon frère qui baisse la tête vers moi. Il m'interroge du regard.
"J'ai froid."
Il sourit et me prend dans ses bras.
"Je vais te chercher mon pull, je l'ai laissé dans mon sac."
J'hoche la tête mais au moment où il s'apprête à se lever, le professeur, Mr. Durat, rentre et nous demande de nous asseoir.
"Ce n'est pas grave Dy', lorsque nous courrons, ça ira mieux."
Il n'a pas l'air convaincu et me prend dans ses bras.
-PDV MATHIAS-
Si vous auriez vu la tête de Jayden dans le bus, vous auriez explosé de rire. On ne le reconnaissait même pas tellement il était rouge.
Le seul constat que l'on peut faire : elle lui fait de l'effet, même beaucoup.
Dans les vestiaires, Jayden a eu une sérieuse discussion avec Dylan. Lui aussi a remarqué à quel point il l'admire.
~FLASHBACK~
"Je sais que ma sœur te plaît. Elle plaît à beaucoup de garçon alors je te conseille, s'il se passe à l'avenir quelque chose entre vous, de ne pas faire de bêtises auquel cas je me ferai un malin plaisir de te refaire le portrait. Plus personne ne fera de mal à ma jumelle, j'estime qu'elle a déjà assez souffert et tu n'échapperas pas à la règle malgré que tu sois très sympa. Ma sœur, ma chaire, passera avant vous tous et ça, personne ne le changera. Alors je te le répète une dernière fois, fais les choses biens et ne lui fais pas de mal." déclare-t-il avant de sortir du vestiaire.
~FIN FLASHBACK~
Au moins, ça a le mérite d'être clair. Il n'a pas intérêt à faire de conneries s'il ne veut pas se retrouver dans un lit d'hôpital.
Présentement, il observe encore Victoria qui grelotte de froid. Son frère n'a pas de pull et est dans l'incapacité d'aller en chercher un. Je vois qu'il hésite à aller lui donner son pull.
Je lui balance un coup de coude qu'il le fait gémir de douleur.
"Mais c'est quoi ton problème à toi, espèce de con ! dit-il exaspéré.
- Va lui donner ! Fonce ! dis-je sans faire attention à son insulte.
- Mais de quoi tu parles ?
- Ne me prend pas pour un con Jay', tu vois très bien où je veux en venir alors maintenant lève-toi et dépêche-toi d'aller lui enfiler ton pull avant que je ne le fasse moi-même."
Il soupire et finit par se lever avec hésitation.
J'appelle Dylan pour leur laisser un peu d'intimité. Il me remercie du regard auquel je réponds par un sourire entendu.
-PDV VICTORIA-
Au loin, j'entends Mathias appeler mon frère qui me dit qu'il revenait rapidement. En passant, mon frère croise Jayden, qui à l'air de se diriger dans ma direction, et lui souhaite bonne chance. Bonne chance ? Pour faire quoi ?
Enfin bon, quelques secondes après le départ de mon frère, Jayden vient s'asseoir près de moi. Je le vois hésiter. Je pose ma main froide sur son avant-bras, ce qui le fait frissonner, l'incitant à parler. Wow ! J'ai touché quelqu'un, j'ai eu un contact physique avec quelqu'un d'autre que mon frère mais c'était tellement naturel !
"Oui ? demande-je impatiente.
- Euh... Je... Je voulais te passer mon pull vu que tu avais l'air d'avoir froid ? dit-il en rougissant.
- Oh ! Euh oui, je... je le veux bien." dis-je hésitante à mon tour.
Il paraît surpris que j'accepte mais finit par se presser de l'enlever et de me l'enfiler. Il est bien trop grand pour moi mais au moins, je n'aurai plus froid ! Je ne sais comment le remercier et tout ce que je trouve à faire c'est de lui embrasser la joue.
Encore effaré, lui comme moi, de mon geste, je me lève subitement et pars en courant rejoindre mon frère qui discute avec Mathias.
Ca me fait de la peine de le laisser en plan, seul mais lorsque je suis avec lui, je détruis les barrières et les règles que je m'étais fixées. D'abord, je leur confie mon histoire, je chante, je pleure devant lui (et eux), je le touche et je lui embrasse la joue ! Ca ne va plus !
J'ai envie de dire, qu'elle est la prochaine étape ?
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