23 - Shall we dance
Une chose incroyable était en train de se produire à Meonville, quelque chose qui défiait toutes les attentes et les réalités oppressantes du quotidien de sa communauté : un mariage. L'intendant, cette figure transparente et austère, s'apprêtait à épouser l'ouvrière coupable d'avoir volé son cœur. Chunja.
Accompagné de Yoongi, Billie et de quelques autres ouvriers, Jimin s'affairait dans les cuisines en effervescence. Mais un voile de scepticisme ternissait la splendeur apparente de la fête à venir. Il y avait une raison à cela : les chefs avaient annoncé la fermeture de l'abattoir, un ordre émanant de Jungkook et SeokJin. Présentée comme un cadeau pour les festivités, cette fermeture laissait Jimin perplexe.
Namjoon était reparti il y a moins de deux jours, et son départ avait été marqué par une baisse encore plus drastique du quota de vaches à abattre. Et maintenant, les portes de l'abattoir étaient closes. Coïncidence ? Jimin ne croyait plus au hasard.
L'intendant, bien que figure respectée de la ville, n'était pour lui qu'un pion aux mains des dirigeants. Ce mariage, cette... "fête", était une aubaine, une manière de masquer qu'il n'y avait plus de travail. Un pansement collé sur une plaie purulente. Jimin sentait la gangrène poindre.
Certains ouvriers se perdaient volontiers dans les préparatifs de la fête, désireux de croire en un repos bienvenu. D'autres étaient davantage sur la réserve. Entre les éclats d'enthousiasme ambiant et une incertitude corrosive, Jimin balançait comme un pendule méfiant.
— Tout ça me paraît trop beau pour être vrai, soupira Yoongi en épluchant une pomme de terre.
— Pareil. J'ai du mal à croire qu'ils nous offrent des congés par bonté de cœur, renchérit Billie, ses lèvres tordues en une grimace cynique.
Bien que ses pensées allaient dans le même sens, Jimin se contenta d'écouter silencieusement. Depuis qu'il cachait des choses à ses amis, il lui était de plus en plus difficile de leur rester ouvert.
소
Des guirlandes artisanales et des lanternes de papier pendaient au-dessus des têtes, projetant des ombres sur les façades dévorées par les derniers rayons du soleil couchant. Tous les travailleurs au chômage s'étaient démenés pour l'occasion.
La communauté au complet se réunit sur la place située au abord de l'accueil et de l'infirmerie pour assister à la cérémonie. Celle-ci n'avait rien de traditionnelle. Loin, très loin des églises et des unions civiles ordinaires. Jimin la trouvait à l'image de cette ville, sombre et étrange avec un soupçon d'espoir.
L'ajumma officiait le mariage. Vêtue de noir, elle se tenait au centre du cercle que formaient les habitants réunis. Elle récita des poèmes tirés d'un vieux livre poussiéreux qu'elle tenait entre ses mains noueuses puis fit un geste lent et gracieux avec ses doigts ridés, comme si elle tissait une toile invisible entre l'intendant et Chunja. Jimin trouva cela d'une beauté étonnante, comme un rêve égaré au milieu d'un cauchemar.
La fête se déroula en plein air, au même endroit que la cérémonie, à la nuit tombée. Les tables étaient dressées pour l'occasion. De la viande rôtie, son parfum braisé flottant dans l'air, servi avec une onctueuse purée de panais et de pomme de terre, tandis que le vin sombre et le whisky corsé complétaient ce festin. Les réserves et le potager de Meonville avaient été mis à rude contribution et, comme toujours, les vaches.
Les ouvriers mangeaient, chantaient des refrains joyeux, dansaient sous la lune, s'adonnaient au jeu du Clandestin, se perdaient dans des conversations animées tandis que l'intendant tapait sur son janggu. Une véritable fête de village.
Alors que la célébration battait son plein, Yoongi, le visage aussi rouge que le cœur de la viande servie, se plaça devant Billie.
— Tu... veux danser ?
Un éclat de surprise illumina les yeux de la jeune femme, suivit d'un sourire radieux.
— Awww, Yoongi !
Elle le traîna elle-même vers la piste improvisée. Jimin se trouva alors seul à leur table, mais, très vite, Tae se glissa à côté de lui, empruntant la chaise libre de Yoongi. Jimin était véritablement content de voir son collègue au sourire un peu timide. Ils échangèrent des banalités sur la fête, sur les étranges décorations et les mets délicieux. Puis Chunja grimpa debout sur une caisse en bois que son mari venait de déposer près d'elle. Jimin fronça les sourcils, intrigué.
— C'était ta collègue, non ? Celle avec qui tu poussais le chariot, demanda-t-il, et alors que Tae opinait, il enchaîna. Qu'est-ce qu'elle fait ?
— Elle va chanter, je suppose, lui répondit le jeune homme. Elle est célèbre et remplit des salles entières. Enfin, avant, dans le monde extérieur, de ce qu'elle m'a dit.
Le contraste entre la renommée passée de cette femme et sa vie actuelle frappa Jimin comme un poing sur une table. Il se demanda combien d'autres histoires comme celle-ci se dissimulaient derrière les visages des ouvriers qu'il côtoyait depuis des mois. Il avait tendance à oublier qu'ils n'avaient pas toujours été des travailleurs de l'abattoir.
— Tu sais, j'aimerais bien revenir au dortoir avec vous, annonça Tae de manière gênée, rompant le fil des pensées de Jimin.
L'attention de Jimin revint à Tae, lisant dans son regard une certaine hésitation, comme s'il avait peur d'être un fardeau ou de déranger. Il n'eut pas le temps d'accepter que Tae se justifiait déjà :
– Yubo, il n'est vraiment pas bien en ce moment. Je suis sûr qu'il ne va pas tarder à... enfin, tu vois. Et j'ai vraiment pas envie de me réveiller à côté d'un cadavre un jour. En plus, il laisse la télé allumée toute la journée. Ma tête va exploser, et je vais devenir fou !
Jimin ressentit de la compassion pour Tae. Il n'avait pas imaginé que la situation était aussi difficile pour lui. En fait, peut-être bien que si. Mais il n'y avait pas porté d'intérêt. Maintenant, il s'en voulait. Il posa une main rassurante sur l'épaule de Tae.
— Ce serait vraiment super que tu reviennes, lui dit-il avec un sourire chaleureux.
Un silence empli de compréhension passa entre eux, puis la voix de Chunja s'éleva dans l'air. Des vocalises merveilleuses, envoûtantes et puissantes. Les notes semblaient flotter comme une caresse dans la nuit, et Jimin sentit une vague de mélancolie douce l'envahir.
Il observa autour de lui : les lumières des lanternes qui vacillaient comme des étoiles mourantes, le sourire de ses amis sur la piste, la ville sombre en arrière-plan. Il se perdit dans l'instant, un mélange de nostalgie et de bien-être l'enveloppant. Il se surprit à se demander si le bonheur pouvait réellement se trouver à Meonville. Pour lors, il s'estimait heureux de juste être ici, au milieu de ces fragments éphémères de joie, sans savoir pour autant si cela lui suffisait.
Quand la chanson de la mariée se termina, il laissa échapper un souffle émerveillé :
— Elle devait vraiment être célèbre...
Tae acquiesça, tout aussi ébahi, puis partit faire son sac pour changer de dortoir dès ce soir. Comme Yoongi et Billie dansaient toujours, Jimin resta assis à écouter cette femme chanter, debout sur sa caisse, accompagnée par la musique que jouait son mari. Puis il remarqua du coin de l'œil la silhouette de Jungkook.
Le dirigeant se tenait légèrement à l'écart de la foule, adossé au mur de l'infirmerie. Quand leurs regards se croisèrent, un sourire en coin étira ses lèvres, l'invitant silencieusement à relever le défi implicite qu'il incarnait.
Ils ne s'étaient pas vus depuis la cour de déchargement. Alors, avec une assurance feinte, Jimin s'approcha de Jungkook dont le sourire s'élargit de manière séduisante à mesure que la distance entre eux s'amenuisait.
D'un ton moqueur, le dirigeant lança la première salve :
— Tu es venu m'inviter à danser ?
Une brève pause ponctua l'approche de Jimin, comme une respiration suspendue. Il répondit néanmoins d'une voix égale, cherchant à garder l'ascendant :
— Je suis venu parce que vous me fixiez.
— N'est-il pas normal d'observer ce qui nous intrigue ? rétorqua le dirigeant d'un ton qui oscillait entre l'amusement et l'aveu.
Jimin ne put ni s'empêcher de le contredire mentalement, ni de le détailler du regard. Ses épaules larges et sa posture décontractée respiraient une confiance inébranlable, une aura d'autorité qui le faisait se sentir protégé, en alerte et vulnérable. Cet homme était un cocktail plus corsé que le Whisky de Meonville.
Face à l'air satisfait du dirigeant, Jimin s'enhardit à avancer :
— Vous vouliez que je vous rejoigne.
Jungkook opina d'un simple mouvement de tête. Il dégageait une force tranquille qui semblait prête à éclater à tout moment. Jimin voulait la bercer pour qu'elle reste latente, mais désirait aussi la provoquer pour qu'elle vole en éclat.
— Et maintenant que je suis ici, qu'est-ce que vous comptez faire ?
— Danser, bien sûr.
L'intendant se mit à jouer une mélodie plus rythmée, attirant l'attention de Jimin vers le centre de la place. Il y aperçut Yoongi et Billie en train de se trémousser maladroitement, leurs rires se mêlant harmonieusement.
Jungkook poussa un soupir théâtral, feignant une profonde lassitude.
— Bon, eh bien, je suppose que je vais devoir me contenter de danser avec mes responsabilités.
Toutefois, l'audace grandissante de Jimin prit le dessus, et il répliqua avec impertinence en l'observant à nouveau :
— Peut-être que je n'ai pas envie de danser avec vous, simplement parce que ce n'est pas une vraie fête.
Un sourcil relevé, Jungkook afficha un air amusé, comme s'il savourait cette joute verbale.
— Donc, si c'en était une... ? insinua-t-il, laissant sa phrase en suspens.
Jimin fronça les sourcils.
— Vous admettez que c'en est pas une ? le questionna-t-il.
Jungkook, loin d'être déstabilisé par la question, sembla en tirer satisfaction. Son sourire s'orna d'une nuance subtile de triomphe.
— Tu admets donc que tu danserais avec moi si c'en était une ? riposta-t-il.
Pendant un bref instant, Jimin chercha désespérément les mots appropriés pour répondre à la provocation de Jungkook. Ce dernier sembla déguster ce silence, son sourire se parant à nouveau des lauriers du succès silencieux. Jungkook reprit la conversation d'un ton léger mais perspicace :
— La célébration est réelle, puisqu'elle se passe juste sous nos yeux.
Jimin se sentit piégé par la tournure qu'avait prise cette conversation. Et plus encore quand Jungkook tendit sa main vers lui. Un geste aussi inattendu qu'un mariage à Meonville. Le temps lui parut ralentir, sa conscience capturée par cette paume tendue qui tentait autant sa prudence que sa curiosité.
— Danse avec moi, murmura Jungkook.
Jimin demeura figé, incapable de prendre une décision.
— Tu ne devrais pas autant hésiter.
Les yeux de Jimin remontèrent jusqu'aux siens.
— Si j'accepte, vous répondrez à mes questions ? marchanda-t-il, sa voix débordant de détermination mêlée à un soupçon de méfiance.
Jungkook répondit d'un ton taquin, les coins de ses lèvres se relevant subtilement :
— Tu continues de poser des questions alors que la mienne est toujours en suspens, souligna-t-il en agitant légèrement sa main pour symboliser l'attente qui planait.
Lorsque la voix de Chunja résonna, la main de Jimin, tremblotante mais résolue, se joignit à celle de Jungkook. Un vertige délicieusement troublant le parcourut alors que ses doigts s'enroulaient autour de la paume du dirigeant comme des racines cherchant désespérément la terre. Sa peau était aussi fraîche que la nuit.
En raffermissant sa prise, Jungkook afficha un sourire énigmatique mêlant triomphe et approbation.
— Enfin un peu de courage, se réjouit-il.
Il attira Jimin contre lui, et le cœur de celui-ci répondit en tambourinant plus fort, se calquant sur le rythme du tambour de l'intendant.
— Ne vous méprenez pas, je veux juste mes réponses, se défendit-il, tentant de garder un semblant de défi dans sa voix.
— Et moi, juste une danse, répliqua Jungkook avec un regard innocent et un sourire ravageur.
Ils commencèrent à danser. Le monde autour de Jimin se rétrécit alors, ne laissant place qu'à leurs deux corps, à la musique presque ancestrale qui les entourait et à ces yeux noirs, que les siens ne pouvaient quitter et qui le laissaient désarmé. Dans les bras l'un de l'autre, la différence de taille entre eux était flagrante ; Jimin devait lever le menton pour ne pas perdre ces prunelles noires de vue.
La fluidité de la danse était quasi surnaturelle, les muscles de Jungkook se tendant et se relâchant contre lui. Chaque fibre de son être lui criait de se méfier, de ne pas se laisser envoûter par ce visage séduisant et ces mouvements enivrant. Mais son corps, traître, répondait tout autrement en créant une chaleur qui se diffusait lentement dans tout son être. Jimin l'admettait, il se faisait guider avec une sensualité qui brouillait ses pensées comme de l'encre dans l'eau.
— Tu danses bien, murmura Jungkook, sa voix douce et basse, presque un murmure contre l'oreille de Jimin.
Jimin rougit. Il voulait dire quelque chose de spirituel, de pertinent – de cassant même – mais tout ce qui lui vint fut une timide vérité :
— C'est grâce à vous...
Jungkook rit doucement, en harmonie avec le chant de la mariée. Il se rapprocha encore, leurs fronts séparés uniquement par l'air du soir. Leurs visages étaient si proches que Jimin pouvait presque sentir les pensées de Jungkook effleurer les siennes.
— Je crois surtout que tu avais ça en toi depuis toujours.
Jimin sentit ses réserves et sa méfiance fondre comme neige au soleil, remplacées par un désir profond de se perdre dans l'instant. Il secoua ses cheveux pour s'empêcher de réfléchir. Il fallait qu'il danse avec son corps avant que ça n'atteigne sa tête.
Jungkook le fit tourner une fois, deux fois, trois fois, à lui en faire tourner la tête, à lui en faire perdre la raison, puis le reprit contre lui, ses doigts frais comme la nuit effleurant sa nuque. Il en ferma les yeux, se laissant emporter par la sensation de ce contact, mais les rouvrit aussitôt en songeant à qui appartenait les bras entre lesquels il se laissait aller.
Les yeux brillants de Jungkook, eux, ne le quittaient pas, avide de ses réactions à chaque pas, à chaque frôlement. Et il souriait, un sourire mystérieux et rassurant, comme si tout était parfaitement à sa place et que rien ne l'avait jamais autant été qu'en cet instant précis. Jimin en était presque convaincu, lui aussi.
En fait, il était grandement perturbé. Il ne connaissait pas cet entre-deux étrange que cet homme lui faisait vivre, où le monde reprenait ses couleurs et où son corps était habité par quelque chose de bien plus fort que la peur et la haine.
— Vous êtes... troublant, souffla-t-il, incapable de détourner son regard de celui du dirigeant.
— Je pourrais dire la même chose de toi, répliqua Jungkook.
Leurs doigts se resserrèrent entre eux, imperceptiblement. C'était comme s'ils avaient trouvé un équilibre fragile entre deux mondes que tout semblait séparer.
Le chant toucha à sa fin, laissant une résonance délicate dans la nuit. Les ouvriers acclamèrent la chanteuse et le musicien, leurs cris et leurs rires déchirant le voile de la mélodie, mais pour Jimin, le monde était encore centré sur une seule personne. Jungkook. Leurs regards, entrelacés dans une danse qui n'avait pas encore pris fin, semblaient éclipser le reste du monde.
— Ce n'était pas si terrible que ça, pas vrai ? murmura Jungkook, sa voix feutrée caressant l'air entre eux.
Il avait encore ce sourire, joueur et presque conquérant, comme s'il savait exactement l'effet qu'il avait sur Jimin, comme s'il prenait un plaisir subtil à brouiller les frontières entre le désir et la méfiance, à jouer avec ses émotions.
Jimin baissa brusquement les yeux, comme s'il avait été pris en flagrant délit d'une émotion trop intime. Il devait se forcer à s'éloigner, à quitter ces bras et cette main qui lui procuraient une sensation de sécurité qu'il n'aurait jamais pu imaginer. Il devait se reprendre, briser le charme. Il avait des questions à poser. Alors, sans préambule, il rompit tout contact en reculant d'un pas, faisant naître un sourire amer sur les lèvres du dirigeant.
— Est-ce que cette fête n'est qu'un prétexte pour la fermeture de l'abattoir ? Le départ de votre frère a laissé la ville sans approvisionnement, non ? Si c'est le cas, je me dis que... le manque de travail est la véritable cause de la fermeture.
Le sourire de Jungkook s'élargit alors qu'il écoutait son monologue journalistique. Jimin plissa les sourcils, sentant qu'il se moquait de lui d'une manière ou d'une autre.
— Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.
Jungkook secoua légèrement la tête, son sourire persistant, presque sculpté sur ses lèvres que Jimin observait plus que nécessaire.
— C'est simplement fascinant de voir à quel point tu as déjà tout compris. Tu possèdes les réponses, elles sont dans des questions. Et, malgré cela, tu as dansé avec moi. Assez révélateur, tu ne trouves pas ?
Déstabilisé, Jimin fixa Jungkook avec une colère naissante, mais alors que sa bouche formait une bien piètre défense, il se fit interrompre :
— Mais tu te trompes sur un point, Jimin.
L'ambiance se nécrosa brusquement. Le sourire arrogant de Jungkook s'effaça, remplacé par une gravité qui fit battre le cœur de Jimin plus vite.
— Cette célébration n'est pas simplement un moyen de détourner l'attention du manque de travail. Elle est tout ce que j'ai pu offrir aux ouvriers, compte tenu de ce qui les attend.
Alors que les yeux de Jungkook restaient rivés sur lui, plus profonds que jamais, Jimin lutta pour ne pas paniquer.
— Et... qu'est-ce qui nous attend ? demanda-t-il d'une voix aussi vacillante que les lanternes dans le vent.
Jungkook ignora sa question et alla au bout de sa pensée, comme si le message qu'il voulait délivrer n'était pas encore passé.
— Quand tout deviendra trop difficile pour eux, quand ils en viendront à haïr cette ville, et ceux qui la dirigent, peut-être se raccrocheront-ils au souvenir de cette soirée. Et peut-être que tu en feras tout autant, en songeant à nous deux en train de danser.
Jimin se figea face à cette révélation, cette intention particulière qui lui était accordée. Une part de lui voulait se sentir touchée par ce geste, reconnaître la beauté du moment qu'ils avaient partagé. Mais une autre part, plus grande et plus bruyante, était terrifiée par ce que cela signifiait réellement. Il chercha dans les yeux de Jungkook une lueur d'espoir, quelque chose qui pourrait contredire la noirceur de ses paroles. Mais il ne trouva rien de rassurant.
— Qu'est-ce qui nous attend ? répéta-t-il, sa voix plus ferme, déterminée à obtenir une réponse.
Jungkook prit un moment pour peser ses mots, pour choisir avec soin comment les révéler. Puis il s'approcha, et les révéla, d'une voix grave :
— Sans vache, sans sang, Meonville va être plongée dans une terrible obscurité.
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Bon week-end les loulous !
<3
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