Chapitre 8. L'arène

« -Mesdames et messieurs, que les cinquantièmes Hunger Games commencent ! »

*

Il s'agit sans aucun doute de l'endroit le plus merveilleux qu'Haymitch n'ait jamais visité de sa courte vie. Il faut dire que, du haut de ses seize ans, il n'a jamais quitté son District, avant cette malheureuse Moisson qui l'a désigné tribut. Le District Douze est terne : les hivers sont vifs, les étés secs, le sol est noirci par la suie remontée chaque jour par les mineurs des tunnels crasseux dans lesquels ils sont condamnés à passer la journée et une grande majorité des habitants vit dans des bicoques fragiles et brinquebalantes.

Le paysage qui s'offre à ces yeux est en tout point différent des rues maussades dans lesquelles il a grandi. Une prairie luxuriante s'étend à perte de vue, généreusement garnie de fleurs colorées dans lesquelles viennent paître des insectes tout aussi bariolés. Une délicieuse odeur sucrée s'élève de cette flore riche et accueillante. L'herbe est verdoyante et paraît douce, si bien que le garçon a aussitôt envie de s'y promener, pied nu puis s'étendre sur ce matelas naturel pour observer le ciel. Le ciel. Un bleu azur qui contraste parfaitement avec le vert vif se dégageant de la végétation. Quelques nuages paisibles et cotonneux voyagent lentement, sans jamais dissimuler le soleil éclatant dont les rayons viennent lécher le visage du garçon. Au loin, semble s'étendre une forêt épaisse aux arbres majestueux et de laquelle semble parvenir un concert d'oiseaux chanteurs. A l'opposé du bois, s'élève une montagne imposante dont le sommet est parsemé d'une neige éternelle et étincelante. Un véritable paradis au panorama éblouissant, à la flore éclatante et la faune merveilleuse.

Un piège.

C'est la première chose à laquelle pense Haymitch, passé la surprise de découvrir un environnement aussi exceptionnel autour de lui. Le Capitole a voulu marquer le coup pour cet Expiation et l'arène en fait partie. Elle est là uniquement pour le spectacle et vu l'effort qu'ont fourni les concepteurs de cette beauté, des dizaines, si ce n'est des centaines de pièges doivent grouiller autour d'eux. Alors quoi ? Des mines planquées parmi l'herbe grasse et les parterres de fleurs ? Des collets dissimulés dans les buissons de baies juteuses et dodues ? Peut-être bien. Mais l'instinct du tribut lui souffle que ce n'est pas exactement ça. Que le résultat est plus... subtil.

Quittant presqu'à regret le paysage des yeux, Haymitch porte son attention sur la Corne d'Abondance, située à quelques dizaines de mètres de sa position. Le compte à rebours, déjà largement entamé, défile sur un écran géant placé à la vue de tous.

Quarante secondes.

Le tribut passe en revue ses adversaires qui semblent totalement abasourdis par l'arène. Il ne voit ni Flavie, ni Nash, ni Maysilee d'où il est.

Trente secondes.

Deux solutions s'offrent à lui, dès lors que le gong les libérera. Fuir ou se battre. Au pied de la Corne d'Abondance se trouve une quantité non négligeable de biens : des sacs, des armes, de la nourriture. Et il n'est pas très loin... ses jambes frémissent d'impatience, alors que son esprit pèse encore le pour et le contre. Son pouls s'accélère.

Vingt secondes.

Il a une furtive pensée pour Julia. Le regarde-t-elle en ce moment ? A-t-elle le cœur en trombe et les mains moites comme lui ? Et qu'en est-il de sa mère, de son petit frère ? Et s'ils sont témoins de sa mort, dans quelques minutes ? Et si...

Dix secondes.

Il est temps de prendre une décision. Ses yeux ne lâchent plus la Corne, il fixe un gros sac dans lequel doit se trouver foule de fournitures pratiques pour le combat qui l'attend. Il peut, il peut l'atteindre...

Cinq secondes.

Il bande ses muscles, prêt à courir de tout son soûl. Son regard n'a d'yeux plus que pour ce large sac. La luxuriante végétation autour n'a plus aucune importance.

Quatre secondes.

Jamais son cœur n'a battu aussi vite. L'adrénaline, la peur, la rage le transcendent. Ses doigts se referment contre ses paumes, prêts à frapper si nécessaire.

Trois secondes.

Il s'autorise une dernière fois à penser à Julia. Son doux visage...

Deux secondes.

Haymitch est seul, maintenant. Plus de Darren pour le conseiller, plus de Salvina pour lui expliquer comment bien se comporter. Il est seul, jusqu'à la fin.

Une seconde.

Le temps semble se suspendre un ultime instant. L'écran qui affiche le compte à rebours disparaît.

Puis, enfin, le gong retentit.

Haymitch n'hésite pas une seule seconde. Son esprit a cessé d'analyser la situation pour se focaliser entièrement sur un seul objectif : récupérer le sac. Il s'élance à la seconde où le signal annonce le début des Jeux. Quittant d'un bond son piédestal, il atterrit dans la prairie avec souplesse, son saut étant amorti par l'épaisse couche d'herbes qui se ploie sous son poids. Ses jambes fonctionnent sans qu'il ait besoin de fournir le moindre effort de concentration, c'est comme si elles ont toujours attendu cet instant, ce moment où la vitesse va faire toute la différence. Ce moment où sa hardiesse va lui sauver la vie ou la lui coûter.

Il atteint la Corne d'Abondance en premier, sans encombre. Certains candidats doivent encore hésiter sur leur perchoir, d'autres s'élancent peut-être dans sa direction. Il n'en sait rien et il s'en fiche. Il saute par-dessus un empilement de lances dont il n'aurait aucune utilité et s'empare de la lanière du sac que ses yeux n'ont pas quitté de toute la course. Le bagage est lourd et le ralentit. Il prend le temps de le placer sur une de ses épaules et son regard tombe sur le manche d'un couteau, à un mètre de lui. Il fait un bond pour le récupérer, puis détale aussi vite qu'il est arrivé. Il attend des cris et le sol vibre sous ses pieds. Le bain de sang a commencé.

Ses jambes accélèrent la cadence, si bien qu'il accède à une vitesse de course que jamais, durant ses cours de sport, il n'a jamais atteinte. Il court tout droit, en direction de la forêt. Un gamin, qui a quitté son repère il y a à peine quelques secondes, vient dans sa direction. Haymitch ne ralentit pas.

Derrière lui, des hurlements de rage et de douleur viennent ternir l'image doucereuse et paisible que l'arène leur a offert à leur arrivée. Un enfer aux allures de paradis.

Le gosse arrive à son niveau et Haymitch n'hésite pas une seule seconde : il le pousse violemment sur le côté, l'envoyant valdinguer hors de sa ligne de course. Il l'entend glapir de surprise (et de douleur ?) mais il ne se retourne pas. Un carrière ne tardera pas à s'occuper de lui, de toute manière.

L'orée de la forêt n'est plus qu'à une dizaine de mètres de lui. Ses muscles le brûlent mais l'adrénaline qui coule à flot dans ses veines l'indemnise contre la douleur, contre la fatigue et contre toute forme de faiblesse qui ferait faiblir sa cadence. Pour le moment, du moins. Il ne compte pas s'arrêter tant qu'il n'est pas forcé de le faire. Plus il met de distance entre les autres tributs et lui, plus il a de chances de passer la nuit. Et plus il s'approchera de la supposée limite de l'arène.

La tumulte du début des Jeux ne lui a pas fait perdre son objectif de vue. Il est clair dans son esprit et lorsque le garçon atteint la bordure des bois, il ne ralentit pas, il ne se retourne pas. Il continue de courir, encore et encore.

Haymitch ne ralentit pas avant d'entendre le premier coup de canon, annonçant la fin du bain de sang au pied de la Corne d'Abondance. Lorsque résonne le bruit sinistre, il continue de dévaler la pente dans laquelle il est engagé à une allure rythmée mais tend l'oreille. Combien de tributs sont tombés au combat durant cette première heure passée dans l'arène ? Une douzaine ? Une quinzaine ? Plus ?

Depuis qu'il a quitté la prairie au centre de laquelle trône la Corne d'Abondance, Haymitch ne s'est pas une seule fois arrêté de courir. Il a taché de mettre le plus de distance entre ses adversaires et lui. Muni d'un couteau qu'il tient fermement dans sa main, prêt à l'usage, et d'un gros sac qu'il n'a pas encore pris le temps de fouiller, il s'enfonce toujours plus profondément dans la forêt, gardant un cap plus ou moins précis.

Maintenant que le danger est plus éloigné, l'adrénaline qui l'a porté jusqu'ici se tarit et il sent ses muscles flageoler. Il ne s'arrête pas pour autant mais ralentit l'allure pour espérer tenir le plus longtemps possible.

Il compte dix-huit coups de canon. Peut-être même dix-neuf, il n'est plus tout à fait sûr. En même temps, avec deux fois plus de carrières que d'ordinaire, le spectacle a dû être particulièrement sanglant. Haymitch se surprend à penser à ses compères du Douze. Maysilee, Nash et Flavie. Sont-ils encore en vie à l'heure qu'il est ? Haymitch parie que Maysilee a su s'en tirer, elle n'est pas assez stupide pour se lancer la tête baissée dans les griffes des tributs qui font trois fois sa taille et elle a suffisamment de jugeote pour filer dans la forêt pour échapper aux violences. Quant à Nash et Flavie... il repense à Darren qui lui a expliqué sans détour qu'ils ne gagneront pas les Jeux. C'est finalement peut-être mieux pour eux que leur calvaire s'arrête ici.

Il arrête de penser aux autres tributs et se concentrent sur l'environnement qui l'entoure. Il n'a jamais vu pareille forêt : les arbres sont hauts et verts, les buissons nombreux et remplis de baies juteuses, il entend les piaillements des oiseaux au-dessus de sa tête et des caquètements d'animaux non identifiés parmi les feuillages. Il s'y sent presque bien, finalement, dans cette verdure florissante, colorée et aux allures paisibles... sauf qu'il sait que quelque chose cloche. Quelque chose lui échappe encore à propos de cette arène à couper le souffle.

Il marque une pause une vingtaine de minutes après avoir entendu le dernier canon claquer dans les airs. Son souffle est court, son cœur bat furieusement dans sa poitrine et il voit trouble. Il ne s'assoit pas, en revanche, de peur de ne pas réussir à se relever si un danger approche. Il s'efforce de marcher à petites enjambées sur quelques mètres, pendant que son corps reprend possession de lui- même. Il n'entend pas de bruit suspect, du moins pas d'autres bruits que ceux émis par la forêt elle- même, mais il s'efforce de maintenir ses sens en éveil. Si les carrières ont fini de tuer les proies les plus faibles, ils vont certainement commencer à traquer ceux qui se sont enfuis et Haymitch sait qu'il fait partie de adversaires à éliminer de toute urgence.

Il déniche un coin à l'abris d'épais buissons et, après s'être assuré qu'il n'y a personne aux alentours, il dénoue les lanières de son sac pour en inspecter le contenu. Une couverture thermique, une corde épaisse, des lanières de porc séchées, des biscuits énergétiques, une gourde vide, un pot de crème à la texture étrange et à l'odeur répugnante dont il ne connaît pas l'utilité et un canif. Il n'est pas si mal loti, se console-t-il en lorgnant tout de même avec déception sur sa gourde vide. Sa gorge est en feu après avoir fourni tant d'effort de respiration et il rêve de sentir de l'eau fraîche couler sur sa langue rêche mais il fallait s'attendre à ce genre d'inconvénients : rares sont les Jeux durant lesquels les candidats ont directement accès à de l'eau. Cela rajoute une touche de suspens, pour les fervents spectateurs du Capitole : qui sera assez malin pour dénicher un point d'eau ? qui sera assez populaire pour recevoir un coup de pouce des sponsors ?

Après avoir rassemblé ses affaires, Haymitch se relève. Il lui faut trouver un point d'eau avant la nuit. Il n'a aucune idée de l'heure qu'il est et comme les branchements épais au-dessus de lui lui dissimule le ciel, il ne peut pas espérer tirer des informations du soleil. Alors qu'il quitte sa cachette pour poursuivre sa progression dans la même direction que précédemment, il entend un coup de canon. Il se raidit et tend l'oreille. Les carrières ont-ils décidé d'explorer la forêt pour éliminer ceux qui s'y cacheraient ? Possible. En revanche, si c'est le cas, ils doivent être suffisamment loin pour ne pas qu'Haymitch ait entendu de quelconques bruits de lutte.

Un vacarme furtif fait frémir les arbres et il lève les yeux vers le haut, juste à temps pour voir une vive fourrure orange se dissimuler dans les branchages. Un écureuil ? Il observe les arbres qui l'entourent et entraperçoit la queue touffue d'un autre rongeur à quelques mètres du précédent. Haymitch se sent soudain mal à l'aise. Ce ne sont que des écureuils mais... pourquoi a-t-il ce drôle de sentiments qu'un danger le guette ? Gardant son regard rivé sur le feuillage, il s'avance prudemment entre les arbres, en tachant de faire le moins de bruit possible. Il se déplace ainsi pendant dix bonnes minutes, pendant lesquelles il décompte au moins sept écureuils au-dessus de lui. Il a dû tomber sur la partie de la forêt où l'espèce en question a été implantée.

Bon, pas de panique. Ce ne sont que des rongeurs. Ils pourront peut-être même lui remplir l'estomac s'il arrive à en attraper un. Il a appris à tendre des collets en plus... de quoi a-t-il besoin déjà ?

Il n'a pas le temps de réfléchir à la question qu'une masse touffue fond sur lui. Il perd l'équilibre et tombe par terre avant même de comprendre ce qui lui arrive. La tête dans la terre, il se retrouve nez-à-nez avec un écureuil.

Sauf que c'en est pas un. Pas exactement.

Il a la même morphologie qu'un écureuil lambda, mais il est plus gros et son pelage est doré. Et puis...

Et puis ses yeux luisent d'un éclat malveillant et ses incisives à l'avant sont remplacées par des crocs pointus et ensanglantés.

Haymitch dégaine son couteau mais le petit animal, pas si petit finalement, est plus rapide et lui mord sauvagement l'avant-bras, lui arrachant un morceau de chair au passage. Le garçon retient de justesse un cri de douleur et l'effort lui fait refermer violemment les dents sur sa langue. Un goût métallique envahit sa bouche mais il l'ignore. Il abat sa lame sur l'animal – le mutant – qui l'esquive outrageusement et se hisse sur son épaule. Il émet un cri suraigu et tente de mordre une nouvelle fois le tribut. Ce dernier se redresse d'un bond et le rongeur saute sur un arbre voisin pour ne pas chuter.

Il revient aussitôt à la charge, sauf que cette fois-ci, il est accompagné de deux coéquipiers. Haymitch bataille pour se remettre debout alors que deux écureuils grimpent sur ses jambes et que le troisième enfonce ses dents dans sa nuque. Le garçon grogne et parvient à arracher ce dernier en l'envoyant valser dans un buisson épineux. Il profite de cette brève victoire pour se laisser tomber au sol et rouler sur lui-même, déstabilisant les deux sangsues collées à ses tibias. Si lui s'efforce de ne pas faire de bruit, les animaux lâchent des glapissements sonores qui risquent à tout moment d'alerter quiconque se trouve dans les parages.

Avant que les parasites ne reviennent sur lui, Haymitch parvient à se remettre sur pied et, sans plus attendre, s'enfuit à travers les bois. Il a néanmoins la présence d'esprit de poursuivre dans la direction qu'il suit depuis le début de son aventure. Derrière lui, il entend les grincements des écureuils carnivores qui le poursuivent, n'ayant qu'une seule envie : planter leurs dents pointues dans sa chair déjà meurtrie. En se balançant d'arbre en arbre avec agilité, ils sont malheureusement plus rapides que lui et, alors qu'il esquive une racine émergeant du sol, un nouvel animal bondit sur ses épaules. Cette fois, il ne perd pas l'équilibre et se rue contre un tronc, frappant avec véhémence son dos contre l'écorce. Le coup lui arrache une grimace mais il a au moins la satisfaction d'entendre les os de la bête se briser contre sa peau. Il ne prend pas la peine de regarder le massacre et reprend sa course. Son corps endolori et blessé proteste mais la nouvelle montée d'adrénaline lui procure suffisamment de forces pour qu'il tienne une cadence de course plus rythmée.

Une bête tente encore une fois de l'attaquer mais il la repousse d'un coup de couteau. Le rongeur s'agrippe furieusement à la lame puis saute sur son t-shirt, s'accrochant à la maille du tissu, heureusement épaisse, l'épargnant ainsi de méchantes lacérations qu'auraient pu occasionner les griffes acérées de l'animal. Le garçon attrape le mutant par la peau du cou et le lance à travers les bois.

Une diminution soudaine de l'altitude lui fait prendre de la vitesse et il manque à plusieurs reprises de se prendre les pieds dans la végétation abondante qui recouvre le sol. Par il ne sait quel miracle, il parvient à garder ses deux pieds sur l'amas noueux de feuilles et, quand la pente semble s'arrêter, les écureuils paraissent avoir abandonné la poursuite. Ce n'est pas pour autant qu'Haymitch s'avoue vainqueur. Il continue de trottiner pendant encore vingt minutes, avant que son corps ne crie au supplice et que ses jambes refusent complètement de faire un pas de plus.

Pour la première fois de sa vie, Haymitch a atteint ses limites sportives. Il parvient tant bien que mal à se trainer jusqu'à un recoin un peu plus abrité et se laisse tomber sur le sol, prudemment. Il a écopé de deux morsures, une à l'avant-bras et une dans le cou, ainsi que d'ecchymoses et d'écorchures qui ne sont pas sérieuses. Son dos, qu'il a rageusement frappé contre un arbre, lui fait mal mais il peut articuler ses mouvements sans trop de difficultés. Son avant-bras meurtri laisse dévoiler une vilaine plaie saignant abondamment et il devine qu'il en est de même pour son cou. Il enserre un bout de tissu issu de son équipement qu'il découpe à l'aide son canif sur sa blessure pour stopper le saignement au maximum et recouvre celle dans son cou, à défaut de pouvoir faire un garrot à cet endroit. Il reste un long moment dans cette position, le temps suffisant pour reprendre ses esprits et analyser la situation.

Il vient de se faire attaquer par des écureuils, génétiquement modifiés par le Capitole pour en faire des bêtes redoutables. Quel autre type de mutants se cache dans cette forêt aux allures paradisiaques ? Ainsi donc, cette arène merveilleuse leur réserve belle et bien des pièges mortels... quel sera le suivant ?

Il pose ses mains par terre et constate qu'elles s'enfoncent dans la terre qui paraît meuble et... humide. Il relève aussitôt la tête et tend l'oreille.

Un ruisseau.

C'est l'écoulement musical d'un ruisseau qu'il entend vaguement non loin de là !

Sa gorge réclame à boire et lui donne de la force pour se lever. Il titube sur quelques pas, reprend son sac et son couteau et se dirige à l'oreille jusqu'à la ressource tant convoitée.

L'eau paraît cristalline et pure. Elle s'écoule lentement parmi les broussailles en chantonnant, sillonnant son chemin à travers la végétation qui semble s'écarter pour la laisser passer. Haymitch tombe à genoux à quelques centimètres de l'eau et plonge ses mains dedans. Elle est fraîche ! Sa bouche pâteuse crie au désespoir alors le garçon place ses mains en coupe pour récupérer du nectar. Il porte ses mains à son visage...

Quand un nouveau coup de canon retentit. Haymitch dresse l'oreille. Pas de cris, pas de bruits de lutte. Est-ce un meurtre ? Ou une mort isolée ?

Il laisse vagabonder ses yeux autour de lui. Et alors il comprend.

Les buissons sont tapissés de baies dodues, le sol couvert de champignons appétissants. Les arbres regorgent de fruits et d'animaux tout en graisse. Les fleurs envoûtent le paysage de leur parfum entêtant, tandis que l'eau chantonne son refrain comme une sirène pour attirer sa victime.

L'arène est empoisonnée.  

*

Hello, j'espère que vous allez bien ! Moi ça vaaaa, je suis enfin en vacances et ça fait du bien de rentrer chez soi ^^

Ça y est, vous avez découvert l'arène et Haymitch s'est bien vite rendu compte que quelque chose clochait dans ce paradis... et pour cause ! Il semblerait que des pièges mortels se soient dissimulés un peu partout pour tuer les tributs pas vigilants... comment Haymitch va-t-il s'en sortir dans cet endroit ? Rdv la semaine prochaine pour en savoir plus !

Prenez soin de vous

PetitKoala

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