Chapitre 6. Les interviews
La fille du District Un qu'Haymitch a défié dans le gymnase s'appelle Daphne. Son prénom s'affiche sur l'écran face auquel sont assis Haymitch, les trois autres tributs de son District, Darren, Salvina et leurs stylistes – Marilius et Priscilla. Juste en dessous s'affiche la note qu'elle a obtenue lors de l'entretien privé avec les Juges. Un neuf. Ses homonymes masculins ont obtenu respectivement un huit et un dix. Comme d'habitude, les carrières sont en tête du classement et cela se confirme lorsque la deuxième fille du Un obtient à son tour un neuf.
Haymitch regarde défiler les noms et les notes sans grand intérêt. Il ne compte pas baser sa stratégie sur ces notes qui, de toute façon, reflètent toutes les années les mêmes tendances. Les carrières ont en moyenne huit et les autres stagnent autour de cinq. Rien de bien excitant.
Quand enfin les quatre tributs du Onze ont reçu leurs résultats, il se redresse par pure curiosité. Il voit sa tête apparaître à l'écran et est satisfait de constater que son visage est inexpressif, presque froid. Son prénom émerge en bas de l'image, suivi de sa note.
Un huit.
Il croise le regard de Darren, qui lui adresse un sourire complice. Haymitch ne lui a pas raconté ce qu'il s'est passé durant son évaluation mais le garçon se doute que Darren a déjà compris la nature de sa prestation. Même en l'absence de bon-vouloir de la part d'Haymitch, une complicité naturelle est née entre les deux hommes et le tribut se surprend à apprécier son mentor duquel il ne voulait au départ ne tirer aucun conseil. Comme quoi.
Ses camarades ne s'en sortent pas trop mal : Flavie et Nash écopent d'un cinq et Maysilee se hisse devant avec un sept. Haymitch se demande le talent que chacun a pu présenter mais se garde bien de leur poser la question. Il n'a pas envie que son interrogation se retourne contre lui.
Salvina les félicite exagérément puis leur suggère d'aller se reposer car une journée chargée les attend demain : l'entraînement étant désormais terminé, il faut préparer les interviews qui auront lieu le surlendemain dans la soirée. Elle leur explique que la journée va être réservée au coaching, de la part de Darren et de la sienne (ce qui étonne Haymitch, qui a du mal à imaginer ce qu'elle peut bien leur apporter) afin que tous les quatre soient fins prêts pour affronter la tchatche exceptionnelle de Caesar Flickerman. Le surlendemain, les stylistes se démèneront d'arrache-pied – d'après les mots employés par Salvina – pour leur confectionner une tenue unique qui leur sierra à la perfection – toujours signée Salvina.
Haymitch se surprend à avoir hâte que toutes ces futilités se terminent, même si cela signifie qu'il devra alors affronter l'arène.
Le lendemain est donc consacré à la préparation des interviews. Darren et Salvina se montrent relativement enthousiastes et motivés pour perfectionner leur talent oratoire, ce qui n'est pourtant pas une mince affaire. Flavie est malade de stress, Nash parle vite et mâche ses mots et Haymitch aborde un visage maussade et peu avenant.
Seule Maysilee semble prédisposée à charmer le public : elle sourit, donne des réponses claires et concises et parvient à conserver une posture distinguée pendant que Darren et Salvina l'interrogent.
« C'est là qu'on distingue les habitants de la Veine des marchands, remarque aigrement Haymitch en écoutant Maysilee répondre habilement à Darren sans sourciller. »
Pourtant, même si la partie s'engage mal, les deux adultes ne se démontent pas et simulent pendant toute la journée des interviews où ils incarnent à tour de rôle Flickerman, Darren prenant un plaisir non dissimulé à imiter les mimiques et le sourire étincelant du présentateur. Leur mentor les reprend sur la façon de répondre aux questions, il leur demande d'être tantôt engageant, tantôt plus renfermé. Il joue sur les tonalités, les expressions du visage, les regards, les gestes. Salvina, pour sa part, leur parle posture, prestance et dignité. Elle leur montre comment adresser un sourire étincelant à la foule même si le cœur n'y est pas et à rigoler gaiement aux supposées remarques de Caesar même si elles n'ont rien de drôles. En somme, ils leur apprennent tous deux à se montrer hypocrites le temps d'une soirée.
Cette journée n'a rien d'une partie de plaisir pour Haymitch qui se plie avec difficulté à l'exercice. Il n'aime pas parler de lui et a horreur de feindre la sincérité. Il reste vague sur les réponses qu'il fournit, même face à l'insistance de Darren qui lui lance des regards qui se veulent pourtant engageants. En fait, le jeune Haymitch ne voit pas l'intérêt de subir un entraînement pour l'interview : personne ne s'attend donc à un minimum de spontanéité chez les jeunes ? Probablement pas. L'estime déjà quasiment inexistante qu'il porte pour les Jeux ne cesse de décroître, à mesure qu'il découvre les coulisses de l'évènement tant attendu chaque année par les habitants de Panem – du Capitole, du moins.
« -Haymitch, redresse les épaules ! le somme Salvina pour la quatrième fois consécutive. Tu as l'air d'un adulte de quarante ans, pas d'un adolescent en pleine force de l'âge.
-Une force que le Capitole va se faire un plaisir de me voler, rétorque Haymitch du tac-au-tac, agacé par les directives de ses pairs. »
Salvina hoquette de surprise et semble aux bords des larmes, comme si Haymitch vient de révéler un secret d'état. Pourtant, c'est loin d'être le cas : le Capitole va voler la jeunesse de quarante-huit enfants cette année, personne ne l'ignore.
« -Je pense qu'on a tous suffisamment travaillé aujourd'hui, intervient calmement Darren en posant une main sur l'épaule de Salvina. Demain, chacun d'entre vous sera pris à partie par son styliste et je profiterai des temps vacants pour faire un point avec vous, individuellement. »
Il adresse à Haymitch un long regard que le garçon ne sait interpréter. Est-il déçu de lui, de son manque de coopération ? Le tribut aimerait de tout son cœur prétendre que l'avis de son mentor ne l'atteint pas, mais il est forcé de constater que ce n'est désormais plus le cas.
*
« -Ces derniers jours sont les pires, hein ? »
Darren entre dans la chambre d'Haymitch alors que celui-ci attend patiemment que son styliste débarque pour lui falsifier l'apparence, comme il a su si bien le faire pendant la Parade. Il se redresse en constatant que c'est son mentor, et non Marilius, qui lui adresse la parole.
« -Marilius est occupé avec Nash, on a donc un petit moment devant nous pour discuter, si tu le veux bien. »
Haymitch hausse les épaules et Darren prend ce geste pour un oui. Il ferme la porte derrière lui et observe un moment le garçon qui fait mine de ne rien remarquer.
« -Tu sais, quand j'étais à ta place, je n'avais qu'une seule envie à cet instant : être dans l'arène. »
Le tribut lève la tête en direction de l'adulte. C'est exactement ce qu'il ressent au fond de lui. Même si l'idée d'être lâché dans l'arène le fait frémir de peur, il a hâte que l'attente se termine. C'est le pire, finalement : savoir que d'ici quelques jours, il va subir la pire expérience de toute sa vie et probablement ne pas en ressortir vivant mais devoir attendre. Attendre et sourire, redresser les épaules, se faire maquiller et glousser devant les blagues de Caesar. Les Jeux ont été créé par les pires sadiques de l'histoire – afin d'éviter un soulèvement au sein des Districts, ils auraient tout aussi bien pu, chaque année, désigner deux enfants de chaque District et les fusiller sur place, fin de l'histoire. Cela aurait évité bien des peines à certains gamins qui mourraient si déshydratés que leurs lèvres n'étaient qu'un enchevêtrement de peaux craquelées et sanguinolentes, ou d'autres encore qui se vidaient lentement de leur sang, victimes d'une blessure mortelle.
« -Tu as un grand potentiel, Haymitch. Et crois-moi, ce ne sont pas que des paroles en l'air. J'ai malheureusement rarement à faire à des tributs desquels je peux espérer tirer quelque chose. La plupart du temps, ce sont des gosses effrayés qui meurent au pied de la Corne d'Abondance, accrochés vainement à un sac dans lequel ils espéraient trouver un quelconque salut. Cette année, je suis surpris par deux d'entre vous.
-Maysilee, devine Haymitch. »
Darren hoche la tête en signe d'approbation. Maysilee a, dès le départ, inspiré à Haymitch quelque chose que n'ont pas su provoquer Flavie et Nash. Un truc en plus. Une force, une détermination. Un ressenti qui pourrait faire d'elle une adversaire non négligeable pendant les Jeux. Apparemment, Darren a eu le même flair que lui.
« -Flavie et Nash ne gagneront pas les Jeux. »
Le ton de Darren n'est pas moqueur, ni même dédaigneux. Il sonne comme une constatation, rien de plus. Une vérité lourde mais indéniable. Et Haymitch sait qu'il a raison, même si c'est terrible de l'admettre. Les deux gamins sont certainement plein de bonne volonté et pas plus stupides que les autres, mais face à des carrières surentraînés et unis, ils ne feront pas long feu.
« -Lors de mes premières années en tant que mentor, je plaçais tous mes espoirs dans chacun des tributs du Douze qui s'engageait dans l'arène. Je les ai tous perdus, sans exception. Au bout de plusieurs années, j'ai pris le recul nécessaire qui me permettait de reconnaître ceux qui avaient leurs chances et ceux qui n'en avaient pas. Ça m'a pris du temps avant d'accepter que, pour la majorité des gamins qu'on m'envoyait, je ne pouvais rien faire pour les aider. J'étais juste là pour rendre leur départ moins difficile. »
Il marque une pause et Haymitch prend soudain conscience du poids que cet homme doit porter chaque jour sur ses épaules, chaque année toujours plus lourd. Le rôle de mentor lui paraît presque pire que l'arène, en somme.
« -La dernière fois que j'ai fondé mes espoirs sur un tribut, c'était il y a quatre ans et le garçon a fini parmi les cinq derniers gamins encore en vie. Les autres étaient tous des carrières et ils ont fini par l'acculer avant de s'entre-tuer. Cette année, je suis prêt à refaire le pari. Et même à le doubler. »
Darren semble confiant et, pour la première fois depuis que son nom est sorti de l'urne, Haymitch se demande s'il a des chances de gagner. De vivre. De retourner dans le Douze et revoir sa mère, son frère et Julia. Cette idée lui paraît si irréelle, si idyllique, qu'il n'ose à peine l'imaginer... mais l'espoir est bien là et il ne s'éteindra pas tant qu'il n'aura pas lâché son dernier souffle.
« -Qu'est-ce que vous suggérez que je fasse ce soir ? demande alors le tribut, se sentant un peu coupable d'avoir montré si peu de bonne volonté lors de la journée de coaching alors même que Darren commençait à fonder de réels espoirs de le voir gagner. Que je feigne l'admiration face à Flickerman ? Ou face au Capitole ? Ou les deux ? »
A cet instant précis, la porte de sa chambre s'ouvre en grand et Marilius émerge, un sourire étincelant scotché sur son visage. Il porte aujourd'hui une perruque bouclée et rose, assortie avec son costume trois-pièces violet. Haymitch ne peut retenir une grimace lorsque le styliste déclare, en faisant de grands gestes extravagants avec ses bras :
« -A ton tour, mon mignon ! Je t'ai préparé une ribambelle de costumes dont tu diras des nouvelles. Nous allons tâcher de trouver celui qui t'ira à MER-VEILLE pour ce soir... ça va être une soirée FA-BU- LEUSE ! »
Le « mon mignon » reste en travers de la gorge d'Haymitch, qui aurait tout donné pour bénéficier de quelques instants supplémentaires avec son mentor. Ce dernier retient un rire, probablement en avisant le visage déconfit de son élève et, alors que Marilius déballe ses piles de tissus et froufrous, il s'approche du garçon pour lui glisser un dernier conseil :
« -Ne réfléchis pas trop. C'est dans la spontanéité que tu seras le plus toi-même. »
Il salut poliment le styliste puis quitte la pièce en lançant un dernier regard empathique envers Haymitch.
« -Bien, bien, bien ! s'exclame Marilius. Allez, enlève-moi tout cet attirail, mon garçon ! Je ne veux plus rien voir d'autres sur ton corps que ta peau ! »
Haymitch s'exécute, faisant aucun effort pour dissimuler son manque d'enthousiasme. La journée promet d'être longue.
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« -Bienvenue, bienvenue, BIENVENUE ! »
Caesar Flickerman surgit sur le plateau en quelques bonds dynamiques et atterrit devant son micro, un sourire à s'en arracher la bouche illuminant son visage. Il porte son indémodable costume bleu nuit et cette année, a opté pour une couleur vert foncé pour accompagner sa tenue, qu'il arbore au travers de sa perruque et son maquillage.
« -J'espère qu'où que vous soyez, vous êtes bien installés car cette année particulièrement, les interviews vont être riches en information et en tributs ahaaah ! »
Il part d'un grand éclat de rire, bien vite suivi par la foule qui assiste en direct à l'émission. Le Grand Cirque est bondé, peut-être plus encore que pendant la Parade. D'où Haymitch est assis, un peu en retrait de la scène et avec les autres candidats, il n'a pas une vue globale de l'événement mais devine les milliers de personnes entassées dans les gradins pour les plus prestigieux invités et dans les rues pour les autres pour ne rien manquer au spectacle.
« -Deux fois plus de tributs pour deux fois plus de plaisir, qu'en dîtes-vous les amis ? »
La foule hurle son bonheur et c'en est si malsain qu'Haymitch en a la nausée. Comment ces gens peuvent-ils autant apprécier un tel événement ? Le sentiment de sécurité aide, certainement. L'habitude, aussi. Ils ne voient pas les deuils et les familles éplorées derrière, ils voient simplement le suspens, l'action et la gloire de celui ou celle qui l'emporte.
Caesar continue d'exciter le public pendant quelques minutes puis les interviews démarrent. Haymitch passe en avant-dernier, il a donc largement le temps de piquer un petit somme avant qu'on ne l'appelle sur scène. Ce qu'il manque de faire, par moments. Au début, il reste concentré et profite de quelques questions pertinentes (mais malheureusement rares) de Caesar pour apprendre à mieux cerner ses ennemis. Les huit premiers tributs sont à l'aise, ils rient à gorge déployée aux blagues du présentateur et montrent sans détour leur détermination. Sans surprise, ils plaisent au public en délire. Un des garçons du Un s'amuse au bras de fer avec Caesar pour démontrer sa force, tandis que la fameuse Daphne raconte avec fierté que tous les membres de sa famille se sont portés volontaires avant elle et ont gagné les Jeux. Haymitch n'ose pas même imaginer le montant de leur richesse. La dernière fille du Deux propose à Flickerman quelques pas de danse, qu'il accepte volontiers. Elle charme tout le monde, dans sa magnifique robe pourpre rehaussée de talons vertigineux.
Ensuite, les tributs s'enchaînent et se ressemblent. Certains ne sont pas à l'aise du tout, malgré la bonne disposition de Caesar qui les aide à se livrer. D'autres sont simplement ailleurs, comme effacés. Déjà morts. Quelques-uns, en revanche, tirent leurs épingles du jeu par des réponses habiles ou des comportements malicieux. Dans le Cinq, une fille chantonne une cantique de sa région et sa voix envoûte la foule qui, pour la première fois depuis le début de l'émission, se tait. Les larmes de Caesar sont fausses, mais la fille – une dénommée Hyacinthe – a marqué son coup. Dans le Sept, un des garçons possède un fort accent et s'en sert pour faire rire Caesar à la moindre occasion. Dans le Dix, deux tributs se sont vraisemblablement passé le mot et raconte chacun à leur tour une version différente d'une même anecdote qui semble inintéressante aux yeux d'Haymitch, mais incroyable aux yeux de Flickerman.
Vient enfin le tour du Douze. Flavie passe en premier et parvient à répondre tant bien que mal au présentateur sans trop bafouiller. Puis, Maysilee s'avance, dans sa longue robe argentée qui épouse parfaitement ses formes. Tout comme face à Darren et Salvina, elle mène l'interview avec brio. Elle n'en fait ni trop, ni pas assez. Elle sourit poliment sans s'esclaffer à la moindre remarque de Caesar. Elle répond de façon claire en s'adressant tantôt au public, tantôt au présentateur sans étoffer son discours de trop de détails, trop de superflus. Elle rejoint sa place au signal annonçant la fin des trois minutes qui lui sont consacrées, puis on appelle Haymitch.
Le garçon n'est pas stressé, mais n'est pas pressé non plus de se retrouver sous le feu des projecteurs. Il s'avance néanmoins jusqu'au-devant de la scène, d'un pas mesuré. Caesar l'accueille avec son sourire intarissable et Haymitch ne peut qu'admirer son énergie inépuisable.
« -Bien, bien alors raconte-moi tout, Haymitch, que penses-tu de ton séjour au Capitole ? »
Le garçon s'assoit aux côtés du présentateur et tente d'ignorer l'inconfort de son costume trois pièces qui étincellent sous les projecteurs. Il repense à l'après-midi désagréable qu'il vient de passer et la réponse jaillit toute seule de ses lèvres.
« -Pour être honnête, j'ai l'impression d'avoir passé la plus grande partie de mon temps nu à me faire inspecter sous toutes les coutures par de parfaits inconnus. »
Caesar, fidèle à lui-même, part dans un grand éclat de rire et la foule le suit sans marquer la moindre hésitation. Haymitch entend même certains de ses adversaires ricaner derrière lui. Il se détend un peu sur son fauteuil et affiche un visage blasé, comme pour illustrer ses propos.
« -Et donc mise à part cette... nudité omniprésente (le public continue de glousser), quel temps fort t'a le plus marqué depuis ton arrivée ?
-Sans doute la Parade. Avez-vous déjà vu un aussi bel hommage rendu au District 12 ? »
Sa réponse est cynique et il ne prend pas la peine de dissimuler son ironie. Une nouvelle fois, l'audience l'acclame et leur hypocrisie donne mal à la tête à Haymitch qui s'efforce de rester de marbre. Flickerman, s'il a compris la moquerie dans la remarque de son invité, ne laisse rien paraître et dirige habilement la conversation vers la vie au District 12. Lorsqu'il demande au garçon si quelqu'un attend impatiemment son retour là-bas, Haymitch répond que mis à part son poisson rouge et ses navets, il n'en est pas sûr. Il déclenche à nouveau l'hilarité chez le public et cela lui permet d'esquiver ladite question.
La fin des trois minutes qui lui sont imparties arrive à grand pas et Caesar se tourne alors vers lui, arborant pour la première fois depuis le début de l'interview une mine sérieuse.
« -Dis-moi, Haymitch, que penses-tu de ces Jeux où tu vas devoir affronter deux fois plus de concurrents que d'habitude ? »
Haymitch hausse nonchalamment les épaules. La réponse lui vient toute seule, comme depuis le début de cet échange.
« -Je ne vois aucune différence. Ils ne vont pas être deux fois moins bêtes, alors je dirais que mes chances sont plus ou moins les mêmes. »
Nouvelle acclamation du public, accompagné du rire irritant de Caesar. Pour faire bonne figure, Haymitch laisse échapper un demi-sourire narquois sur son visage, même si au fond de lui, il n'a qu'une seule envie : quitter cette scène et s'éloigner de l'hypocrisie de cette population écœurante. Le buzzer résonne, délivrant Haymitch. La voix de Caesar s'élève une dernière fois alors qu'Haymitch se relève, gratifiant la foule d'un regard nonchalant.
« -Mesdames et messieurs, veuillez applaudir bien fort l'astucieux Haymitch Abernathy, qui nous vient tout droit du District 12 ! »
*
Hello, vous allez bien ?
Alors, qu'avez-vous pensé de cet interview ? J'avoue que ce n'était pas la partie la plus simple à écrire de cette fanfiction, il faut dire que Caesar est difficile à mettre en scène. J'espère pour autant avoir réussi à rendre le dialogue un minimum cohérent, n'hésitez pas à me donner votre avis !
On se rapproche de plus en plus des Jeux... le prochain chapitre risque d'être le dernier se passant hors de l'arène avant le début des Jeux... l'inévitable s'approche inexorablement, mais qu'est-ce qui attend Haymitch là-bas ? Une chose est sûre, il n'est pas au bout de ses surprises, ni de ses peines...
Hâte ?
Rdv la semaine prochaine, comme toujours ! Et prenez soin de vous ♡
PetitKoala
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