Chapitre 13. Ensemble, on va plus loin
« -Ramasse tout ce tu peux et on file de là immédiatement. Avec le boucan que vous avez fait, ça va rameuter toute personne en quête de combat d'ici quelques minutes ! »
Encore sonné par l'affrontement, Haymitch se soumet sans rechigner aux directives de Maysilee et s'agenouille par terre pour récupérer les armes et les sacs des carrières. Il voit la fille, devenue récemment son alliée, inspecter les corps – sans doute pour vérifier qu'ils sont bien morts. Comme pour lui répondre, trois coups de canon distincts résonnent dans les airs. Le garçon détourne le regard de ses adversaires jonchant dans leur propre sang, malade à l'idée de savoir qu'il en a tué deux de ses mains.
Ils partent vite à couvert, Haymitch ployant sous le poids des trois sacs qu'il porte, en plus de la lance et son propre couteau. Maysilee détient le reste entre ses mains et, ensemble, ils s'enfoncent dans la forêt, le plus rapidement que leur lourd butin leur permet. Ils marchent une dizaine de minutes, avant qu'Haymitch, à bout de force et assommé par la douleur, ne tombe littéralement de fatigue.
« -Ok, on va s'arrêter là, concède Maysilee en observant d'un air vif les alentours. »
Elle dépose les sacs et armes à ses pieds, ne gardant qu'un étrange bâton dans ses mains puis inspecte les lieux autour d'eux. Le garçon s'assoit difficilement, ravalant ses grognements de douleur et tâtant avec grimace sa joue enflée.
« -Tu peux encore marcher quelques mètres ? demande Maysilee en revenant vers lui. J'ai trouvé un bosquet qui pourra nous dissimuler des potentiels prédateurs qui viendraient par là. »
Haymitch acquiesce et se relève, soutenu par Maysilee. Elle les conduit jusqu'à la planque qu'elle a repéré, aide le garçon à s'asseoir puis retourne chercher les nombreux sacs.
« -On ne peut pas garder cinq sacs, fait remarquer Haymitch lorsque leur butin est entassé devant eux. Ça nous ralentirait.
-Je suis d'accord, on n'a qu'à faire un inventaire de tout ce qu'on a, puis on avisera ce dont on peut se séparer. »
Ils se mettent à l'œuvre, sans parler. Grâce aux affaires fournies des carrières, ils ont à leur disposition une véritable armada d'armes en tout genre : couteaux, canif, lance, hache, chalumeau et Maysilee lui explique enfin l'utilité de l'étrange bâton qu'elle garde constamment dans ses mains.
« -C'est une sarbacane. Je l'ai trouvé dans le sac que j'ai réussi à dérober à la Corne d'Abondance. Ça m'a d'ailleurs valu ce sale coup, de la part d'un des mecs du Deux. »
Elle montre une plaie en cours de cicatrisation juste au-dessus de son sourcil droit.
« -J'avais vingt-quatre dards au départ, il ne m'en reste plus que quinze. L'arène est une véritable bénédiction pour cette arme. Il y a du poison partout, je n'ai qu'à tremper les fléchettes dans le nectar d'une fleur pour en faire une arme parfaite. »
Haymitch est admiratif face à l'ingéniosité de la jeune fille. Ils passent ensuite aux provisions. En plus du reste de bœuf séché et des biscuits d'Haymitch, ils possèdent une bonne vingtaine de biscuits et barres énergétiques, en plus de viandes et fruits séchés récupérés dans les sacs des carrières qui, visiblement, ne mourraient pas de faim. Ils décident naturellement de séparer en deux parts égales leurs gains, afin que chacun ait une réserve honorable si jamais ils doivent se séparer pour x raison. Chaque carrière possédait une gourde pleine. Maysilee explique que n'ayant pas eu de gourde dans son sac, uniquement un petit bol, elle a dû rester éveillée toute la nuit lorsqu'il a plu pour utiliser le plus d'eau possible tant qu'elle était à disposition et qu'ensuite, elle avait passé les jours qui ont suivi à racler le sol pour récupérer de l'eau. Haymitch offre deux des trois gourdes à Maysilee et en prend une pour lui, plus celle presque vide qu'il avait déjà. Ils se partagent enfin les couvertures et gadgets de survie (allumettes, briquets, boussoles, etc.), ainsi que les quelques médicaments qu'ils dénichent. Haymitch raconte à Maysilee l'utilité de sa crème puante qu'il est le seul à posséder. Elle qui a passé ses journées à éviter oiseaux, écureuils, rats et papillons est plus qu'enchantée d'en découvrir l'existence.
Une fois leurs sacs remplis, ils entreprennent de creuser un trou pour dissimuler sous terre tout ce qu'ils ne prennent pas avec eux. Trop encombrant pour eux, trop utile pour tout autre tribut, mieux vaut que ce soit bien gardé. Ils boivent, mangent un peu puis repartent. Ils ne parlent pas beaucoup. Maysilee lui apprend le nombre exact de morts qu'elle a pris soin de retenir : trente-huit tributs sont décédés depuis le début des Jeux. Ils ne sont donc plus que dix encore en lice.
Pour la première fois depuis cinq jours, Haymitch bénéficie de la présence de quelqu'un et, bien que Maysilee ne représente rien pour lui – si ce n'est la fille qui lui a sauvé la vie ce qui, en soit, est déjà beaucoup – il ne peut que constater avec soulagement à quel point son instinct grégaire a été mis à rude épreuve. Malgré la douleur, malgré la faim et la soif qui ne le quittent jamais vraiment, malgré l'insécurité, malgré la peur, il se sent apaisé de savoir qu'un autre être humain est à ses côtés, un autre être humain dont le but premier n'est pas de le tuer. Bien évidemment, une part de lui se méfie mais il ne voit aucune raison qui pousserait Maysilee à le trahir maintenant, alors qu'il aurait été plus judicieux de le faire quand il était aux prises avec les carrières. Néanmoins, il reste sur ses gardes, c'est comme un réflexe désormais, après avoir passé cinq jours avec pour seule compagnie sa propre conscience.
Lorsque la nuit tombe, ils s'arrêtent dans le creux d'un arbre, au plus grand plaisir d'Haymitch qui est à bout de force. La plupart des blessures qu'il a écopées lors de son combat sont parfaitement bénignes et laissent simplement une douleur diffuse qui se propage par vague dans ses muscles, mais cela suffit pour l'affaiblir considérablement. Parmi les médicaments trouvés sur les carrières, il n'y a pas d'anti-douleur alors le garçon sert les dents et ravale sa peine. Ils s'accordent un nouvel en-cas, puis s'atttribuent des tours de garde. Maysilee prend le premier et, assommé de fatigue, Haymitch se glisse dans son sac de couchage dans un soupir de soulagement. Malheureusement, la douleur l'empêche de fermer l'œil alors, grognant sous l'effort, il se redresse sur les coudes.
« -Pourquoi ne pas avoir attendu que colosse numéro trois me tranche la gorge avant de l'abattre ? »
Maysilee ne répond pas sur l'instant et Haymitch croit qu'elle ne l'a pas entendu. Il observe la silhouette de la jeune fille dans la pénombre. Elle est adossée contre un tronc et garde sa main droite collée à la sarbacane. Elle finit par se tourner vers lui, le garçon ne peut apercevoir l'expression de son visage à cause de l'obscurité qui les entoure.
« -Pour la même raison qui t'empêche de prendre une lame et me tuer dès que tu en as l'occasion. »
Haymitch ricane.
« -De quoi aurais-je l'air si je tue de sang froid celle qui m'a sauvé la vie auparavant ?
-Je ne l'ai pas fait par bonté d'âme, rectifie sans détour Maysilee. Je l'ai fait pour survivre. Et tu aurais fait de même. »
Le garçon apprécie la sincérité de cet échange et, au moins, cela lui donne une bonne occasion pour penser à autre chose qu'au tiraillement sourd de ses muscles.
« -Pourquoi voulais-tu faire une alliance avec moi ? demande-t-il en se rappelant de leur conversation dans le train. »
Une nouvelle fois, la fille met plusieurs minutes à répondre.
« -Ça me rassurait, sans doute. En vérité, je ne savais absolument pas de quoi je parlais. Tout comme toi, avec tes jolis discours de mourir seul plutôt qu'entouré d'hypocrites. »
Il n'y a aucune méchanceté dans sa voix, un simple constat dont Haymitch est contraint de reconnaître la véracité.
« -Personne ne peut se préparer à ce qui l'attend dans l'arène. Pas même les carrières et leurs gros muscles. Regarde les trois qu'on a tués cet après-midi, ils pensaient avoir leur chance, ils se sont peut-être même portés volontaires pour honorer leur District. Que va-t-il rester d'eux maintenant ? Un enregistrement sordide que les habitants du Capitole regarderont en boucle, en attendant le prochain spectacle. Un vague souvenir, un nom pour les plus chanceux, un pari malheureux. »
Maysilee marque une pause. Haymitch est pendu à ses lèvres. Elle le regarde.
« -Est-ce que tu regrettes de les avoir tués ? »
Sa voix ne tremble pas, comme si elle a posé une question simple à laquelle une brève réflexion suffit pour y répondre. Le garçon ne répond pas, son silence suffit.
« -Moi non plus, concède la jeune fille. Et je le referais, s'il le faut. Je tuerai un autre enfant ; qu'il soit désarmé, affamé, plus jeune ou plus lent, je le tuerai. C'est sans doute cela le pire : l'effroyable vitesse à laquelle ils nous transforment en assassin. »
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« -Haymitch ! Haymitch, réveille-toi ! Oh, bon sang, Haymitch ! »
La voix d'abord calme puis empressée de Maysilee tira le garçon d'un sommeil dans lequel il s'est laissé attraper sans opposer de résistance. Il cligne plusieurs fois des yeux, un instant déboussolé puis, comme à chaque fois qu'il se réveille, la réalité lui met une bonne claque qui finit par le tirer violemment de sa léthargie.
Il se redresse d'un coup, faisant choir sur le côté la couverture qui, jusque-là, le tenait au chaud. Son corps se raidit, sa main part automatiquement à la recherche de son couteau et son cœur se met à tambouriner dans sa poitrine. Les blessures accumulées de ces jours passées dans la nature le tiraillent un peu partout maintenant qu'il est parfaitement réveillé et son bas-ventre, martyrisé à de nombreuses reprises, lui fait vite parvenir son mécontentement.
Il se penche en avant tout en réprimant un grognement, lorsque la jeune fille lui explique :
« -Il pleut. »
Instantanément, Haymitch cesse de tâtonner le sol pour trouver sa lame et se tourne vers sa partenaire, qu'il découvre dans la faible lueur d'une allumette timide qui peine à éclairer le paysage. Elle est mouillée et grelottante, mais ses yeux brillent de soulagement. Elle fait signe à Haymitch de la suivre hors de leur planque vaguement imperméable qui lui a permis de rester plus ou moins au sec alors qu'en effet, une pluie ruisselle à l'extérieur.
« -J'aimerai récolter plus d'eau, mais la forêt est si dense que la majorité de la flotte reste agrippée aux feuillages, déplore Maysilee en observant, pragmatique, le couvert offert par la végétation. »
Effectivement, si les bruits d'une averse épaisse ne laissent aucun doute quant à la quantité non négligeable, et surtout vitale, d'eau qui tombe du ciel, les arbres en filtrent une très large partie, si bien que c'est une bruine fine qui vient mouiller le garçon lorsqu'il se met debout. À ce rythme-là, il leur faudra au moins une bonne demi-heure pour remplir leurs gourdes et Haymitch a tant soif qu'il sait qu'il lui faudra plusieurs litres pour espérer étancher, ne serait-ce qu'en partie, cette désagréable sensation qui lui colle au palais.
La première fois qu'il a plu, quelques jours plus tôt, Haymitch n'avait pas atteint la partie la plus éloignée de la forêt et où il était, l'eau coulait généreusement jusqu'à lui entre les embranchements épars.
Il réfléchit un moment, laissant sa peau parcheminée se gorger délicieusement d'eau.
« -Il faut récolter l'eau plus haut, fait-il remarquer d'une voix forte pour que Maysilee l'entende malgré le vacarme de l'orage.
-C'est ça ! s'exclame la jeune fille. Et si... »
Haymitch la regarde gesticuler un moment. Elle ramasse un morceau de bois qu'elle fait coulisser entre ses doigts humides puis le brandit comme un trophée devant le regard ébahi de son partenaire.
« -Et si on transforme cette branche en rigole, on peut ensuite la fixer en hauteur, et récupérer l'eau directement du ciel, avant que les arbres ne jouent en notre défaveur ! »
Elle lance à Haymitch un regard sûr d'elle et, n'attendant visiblement pas d'approbation de sa part, elle lui met la branche dans les bras.
« -Aide-moi à trouver du bois convenable. »
Une demi-heure plus tard, la pluie tombe toujours à verse et c'est à peine une demi-gourde que le tribut a réussi à arracher aux arbres gourmands. Il avale le contenu d'une traite, frustré d'arriver si vite au bout de sa réserve. Il lève les yeux et observe Maysilee, véritable source d'énergie, qui s'active, perchée sur une branche, à mettre en œuvre son système de récupération des eaux de pluie dont le garçon a du mal à concevoir la forme.
Mettant de côté son agacement d'avoir l'impression d'être légèrement mené à la baguette, il prend son mal en patience et enfonce son couteau dans une énième branche pour en creuser un sillon qui permettrait à l'eau de ruisseler à l'intérieur. Il est mouillé, il grelotte dans ses vêtements humides et son sommeil coupé court revient à la charge mais il lutte contre ces désagréments, la douleur des nombreuses échardes venant percer sa peau aidant certainement, et continue sa tâche, en lançant de temps à autre des regards en direction de Maysilee qui bataille avec sa corde pour fixer l'édifice.
Une heure plus tard, ils fixent avec appréhension la gourde qu'ils ont placé au sol juste en dessous du dernier rondin de bois censé entraîner l'eau jusque-là. Le système inventé par Maysilee prend appui sur un arbre épais et disparaît dans les hauts feuillages que la jeune fille a tenu de braver pour atteindre son but. Chaque morceau de bois, transformé par des coups éreintants de couteau en rigole est fixé avec un nœud de corde plus ou moins bancale, le tout tenant debout par un miracle allant presqu'à l'encontre de la gravité.
« -Ça marche, regarde ! »
Maysilee pointe du doigt le récipient, dans lequel s'engouffre une coulée d'eau plus ou moins régulière. Pour la première fois depuis le début des Jeux, Haymitch laisse échapper un sourire.
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Haymitch n'est pas de nature très sociable. Dans le District Douze, il peut compter sur les doigts d'une main les amis qu'il s'est fait à l'école et à qui il parle encore. Quand il n'est pas avec sa mère et son petit frère, il passe tout son temps avec Julia. Ils partent très souvent tous les deux, aussi loin que le long grillage électrifié délimitant leur District le leur permet. Ils s'assoient l'un contre l'autre, à l'ombre d'un orme ou d'un peuplier, ils parlent parfois, laissent le silence faire les choses souvent.
Aujourd'hui, alors qu'il bataille nuit et jour pour sa survie, il accueille avec un soulagement surprenant la compagnie de sa collègue de District. Lui qui s'est promis de ne faire aucune alliance pendant les Jeux (ayant très souvent été témoin, lors des visionnages obligatoires des précédentes éditions, de promesses tournant à la trahison et à un bain de sang) est bien forcé d'admettre les avantages colossales apportées par ce partenariat. Ils s'engagent rapidement dans une organisation minutieuse de leur temps sans qu'ils aient nécessairement besoin de communiquer des heures pour se mettre d'accord : la nuit, ils dorment à tour de rôle, la journée ils se partagent les sacs, restent à l'affût des bestioles et des autres tributs l'un après l'autre, et s'approvisionnent en eau beaucoup plus facilement grâce au système inventé par Maysilee. Ils parlent aussi, d'abord peu puis de plus en plus. Ils n'entrent jamais dans les détails de leur vie respective, ce sujet étant trop douloureux pour chacun d'eux, sachant pertinemment vers quelle fatalité ils se dirigeaient immanquablement. Ils évoquent tour-à-tour leur vision du Capitole, ce qui les a marqués lorsqu'ils sont arrivés, ce qu'ils ont pensé des autres candidats, ce qu'ils savent des autres Districts... tout, sauf eux.
Haymitch se remet vite de ses blessures, la nourriture et l'eau en quantité raisonnable auxquelles il a accès aidant certainement, au même titre que les nuits plus ou moins paisibles qu'il accueille avec délectation. Il se sent plus fort, plus lucide, plus serein. Pourtant, il sait que tout peut voler en éclat d'un moment à l'autre, il sait que tout va voler en éclat d'un moment à l'autre. Ils n'y échapperont pas car, quand bien même ils arrivent à s'en tirer jusqu'à ce qu'ils ne restent qu'eux, il faudra bien se résoudre à s'affronter en temps voulu. Il n'y a jamais eu deux vainqueurs des Hunger Games et il n'y en aura jamais. Alors, malgré la confiance qui s'est installé entre les deux adolescents, Haymitch reste machinalement en retrait sur certains points. Il observe la jeune fille, sa façon de manier avec dextérité la sarbacane qu'elle ne lâche jamais, la force de ses bras, son énergie. Plusieurs fois, il imagine leur affrontement, il cherche un point faible, il cherche comment la tuer. A chaque fois, il coupe court à ses réflexions, horrifié. A chaque fois, il recommence à y penser, il continue de réfléchir à la meilleure façon de s'en tirer vivant.
Il refuse également de lui parler de son plan. Si la limite de l'arène peut lui apporter un avantage pour gagner (il ne sait pas comment, mais une sorte d'instinct le pousse à continuer sur sa voie), il ne veut pas le partager avec qui que ce soit, même Maysilee. Cette dernière s'est montrée réticente, lorsqu'Haymitch a mené la marche les premiers jours pendant lesquels ils ont cohabité.
« -Qu'est-ce que tu as en tête ? lui a-t-elle demandé plusieurs fois, sans obtenir de réponse. »
Puis, quelques minutes plus tard :
« -Ne me dis pas que tu as choisi une direction au hasard, je ne suis pas dupe. On s'éloigne de la Corne d'Abondance, n'est-ce pas ? Tu veux éviter les autres tributs ? »
Haymitch acquiesce à chaque fois vaguement, puis se reconcentre sur le chemin. Il prie à chaque instant pour qu'un enchevêtrement de ronces ne les oblige pas à revenir sur leurs pas, comme la dernière fois. Comme ils ne croisent personne, Maysilee approuve en silence le plan d'Haymitch bien qu'au fond, elle ne sache pas vraiment de quoi il en ressort. Elle lui fait confiance.
Pendant quatre jours, ils avancent sans encombre. Ils marchent toute la journée, trouvent un coin à l'abris le soir, dorment par intermittence la nuit. Ils rationnent avec précaution leurs réserves, car ils ne savent pas pendant combien temps leur errance va durer. Ils vivent de leur côté, comme déconnectés des Jeux.
Cette trêve prend fin à l'aube du neuvième jour.
*
Bonjour,
Comment allez-vous ce dimanche ?
Voici un petit chapitre plutôt calme après les turbulences de la semaine dernière. Haymitch et Maysilee apprennent à cohabiter et leur duo s'avère efficace ! Évidemment, vous vous doutez bien que ça ne va pas durer, comme semble l'indiquer la fin du chapitre...
Que va-t-il bien pouvoir se passer la semaine prochaine ? Petit indice : le prochain chapitre s'appelle "le bout du monde". Alors, des idées ?
Bref, je vous souhaite un bon dimanche et une bonne semaine on se retrouve dans sept jours !
D'ici là, prenez soin de vous ❤
PetitKoala
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