T R E N T E - C I N Q (3/3)
- Et je t'aime.
Dans ses veines, Louis sent son sang s'échauffer. Son corps se fige brutalement et le temps semble l'assommer, l'oppressant dans l'instant. Les mots du bouclé le sidèrent, l'empêchent de bouger. Harry... l'aime. C'est tellement risible et putain, pourtant c'est délicieux. Terrifié, mais heureux, et sans vraiment s'en rendre compte, Louis pose ses yeux sur les lèvres d'Harry.
Depuis toutes ces semaines, il rêve de connaître leur goût et celui de sa peau. Il rêve de toucher chaque centimètre de ce corps comme si c'était ce pour quoi il est né, et de lui être dévoué - bien qu'au fond de lui, il l'est déjà. Avec Harry, il est parti vivre dans un autre monde. Guidé par son irrépressible envie, il avance ses lèvres, désespéré à l'idée d'enfin rencontrer celles du brun. Ce dernier sourit, légèrement, mais appose son index sur les lèvres de Louis, l'empêchant de continuer.
Louis le regarde d'un air intrigué, presque effrayé à l'idée d'avoir mal compris ce qu'Harry vient de lui avouer. Le grand bouclé sourit davantage, ses yeux plongés dans ses iris claires et brillantes. Il tend son autre main vers le bar, attrapant un verre d'alcool posé juste là. Il prend un malin plaisir à effleurer longuement la lèvre inférieure du blond et à voir ses yeux se voiler, et faiblir.
- Qu'est-ce que tu fais ? murmure Louis, la voix brisée.
- Shh...
Alors Louis se laisse faire, il ne peut que succomber à ce foutu bouclé, chaque seconde un peu plus. Le bouclé amène le verre juste dans le creux du cou de Louis. Le contact froid du verre fait frissonner le blond et Harry arbore un sourire carnassier. Il se penche vers lui, ses lèvres sur le haut du torse de Louis, et fait couler l'alcool sur sa peau. Le blond échappe un gémissement et ferme les yeux sous le plaisir dés lors qu'il sent la langue du bouclé caresser sa peau, léchant le liquide alcoolisé. Lentement. Savoureusement. Remontant jusqu'à son cou.
- Harry, gémit Louis, empoignant les longues boucles du brun.
Ce dernier ne s'arrête jamais, suçant, léchant, embrassant la peau du blond. Ses lèvres sur sa mâchoire, il laisse tomber le verre dans un fracas sur le sol. Louis sursaute à peine, et quand les grandes mains d'Harry l'attrapent par les hanches, glissant progressivement sur son cul, il ne pense qu'à une chose. Lui appartenir, à lui et lui seul.
La musique tourne encore, la décadence s'estompe peu à peu dans la villa. Mais Harry et Louis sont au Pays des Merveilles, la tequila et le désir éveillent leurs sens, tout en embrouillant leurs cerveaux. Mais le corps de l'un semble être la perte de l'autre - ou sa plus grande bénédiction. C'est alors que la main droite d'Harry se plaque sur le torse de Louis, durement. Le blond en a le souffle coupé contre le mur, et jamais il n'a ressenti un si grand bonheur.
Harry vient de lui rendre son coeur là, à sa juste place. Et jamais il n'a battu avec tant de force et de volonté.
Louis se met à rire, après tout, il n'a jamais été si heureux.
- Garde le, souffle-t-il alors que le bouclé embrasse avidement son cou. Il t'appartient... Putain, Harry, embrasse-moi. Maintenant.
Et le bouclé ne se fait pas prier. Sa langue trace une ligne brûlante jusqu'à la bouche du blond, et il s'empare de ses lèvres, son corps explosant. L'un contre l'autre, ils s'embrassent tout en enlaçant le brasier qui les nourrit. Le ciel peut disparaître, et le sol s'effondrer, ils n'en souffriront pas. Ils se respirent, et vivent dans une même assonance, celle du rythme effréné de leurs coeurs.
Quand ils se détachent enfin, leurs lèvres passionnées et leurs souffles perdus sont témoins de la fièvre qui les assaille.
- Comment ça va se finir ? se désespère Louis, sa main glissant sur la joue du brun.
- Et si ça ne finissait pas ? murmure Harry, à bout de souffle.
- Tout a une fin, sourit le blond. Même ce que l'on espère ne jamais voir se terminer.
- Et parfois les choses finissent pour mieux recommencer.
- Pourquoi j'ai envie de te croire, tout en n'y parvenant pas ? sourit tristement Louis.
- Parce que tu as peur de ce que tu ne connais pas. Tu as englouti ton âme dans la dégradation de ton corps, et ton coeur s'est fané. Tu mérites d'être heureux, comme n'importe qui, Louis. Plus que n'importe qui.
- Tu ne seras pas toujours là pour veiller sur moi.
- Tu n'as pas besoin de moi, Louis. Tu peux être heureux sans moi.
- Je n'imagine pas ça...
Le sourire du bouclé connaît cependant la vérité. Et ne souhaitant pas y penser trop longtemps, il lie de nouveau ses lèvres à celles de Louis.
Qu'ils s'embrassent, et vivent l'instant : Réussi. ✔
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Nan nan, mais je vais y arriver à publier la fin de cette fiction. Je suis tellement désolée, encore et encore, comme à chaque fois, mais le jour où je me suis déconnectée de cette appli, je me suis retrouvée et je suis devenue beaucoup plus heureuse. Je dois juste réussir à trouver un bon équilibre ici, et je vais y arriver ! En attendant, je vais vous publier la suite illico presto ! Gros bisous, je vais vraiment revenir-revenir un de ces jours et vous bombarder d'histoires. C'est juste... qu'il me faut du temps.
- Lu.
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