XII- Fuite ou trou noir

Bonjour !

1) je suis tellement tellement désolée du temps que ça a pris et je sais que c'est nul de ma part mais j'ai eu une démotivation, une putain de flemme et plein d'idée pour une autre histoire, "almost Dead" que je posterais bientôt.

2) Cette histoire aussi participe aux Wattys2017 ! (D'ailleurs si vous aussi en faites partie dites le moi que je passe faire un tour)

3) vu que ça fait au moins deux mois, je vous met un petit résumé du chapitre d'avant, que vous n'aillez pas à le relire pour le remémorer : Victor et Meilin sont donc arrivés à Portland dans le bâtiment de la BBC pour écouter ce fameux message qui prouverais l'existence d'un plan d'évacuation. Pendant que Meilin s'en occupe, Victor a entendu un bruit quelques étages plus bas et va voir. Il aperçoit alors Alexandre qui se bat contre une A nommée Clara et qui paraît la connaître. Hadrian l'aide et Alexandre finit par pousser violemment la jeune fille contre un mur. Celle ci s'écroule sur le sol, immobile.

***

Un silence pesant s'était abattu sur la pièce. La respiration hachée d'Alexandre semblait être la seule source de bruit. Tout était figé : moi, collé à mon mur, qui observait la scène avec des yeux écarquillés d'horreur ; Hadrian, dont le sang commençait à coaguler sur sa tempe ; Alexandre, qui fixait le corps immobile de Clara et dont les mains s'étaient mises à trembler. La blonde était allongée sur le coté, ses cheveux cachant la moitié de son visage. Sa poitrine ne se soulevait plus au rythme de sa respiration et son crâne était bizarrement enfoncé sur le côté. Une tache de sang s'élargissait doucement sur le sol.

- Je l'ai tué, souffla alors Alexandre d'une voix blanche.

Il prit une inspiration tremblante.

- Toute ma famille, il sont tous...c'est de ma faute...

Ses yeux étaient brillants, comme si il se retenait de fondre en sanglots. Son visage était blafard et il avait l'air d'être sur le point de vomir. La main d'Hadrian se glissa alors doucement dans la sienne.

- Tu n'aurait rien pu faire, lui murmura-t-iI. Les radiations l'avaient déjà tuée.

Le pouce d'Hadrian décrivait de petits cercles sur le dos de la main d'Alexandre. Les épaules de ce dernier se détendirent imperceptiblement et sa respiration hachée se calma peu à peu. Je fis un pas en arrière pour remonter les escaliers. J'avais cette impression de m'immiscer dans quelque chose de trop personnel. Il fallait que je retrouve Meilin et qu'on se casse d'ici.

Soudainement, une alarme stridente se déclencha dans le bâtiment. Bon cœur fit un bon dans ma poitrine et je sursautais violemment. Je plaquais mes deux mains contre mes oreilles et regardais vivement autour de moi, mon cœur battant la chamade. Hadrien et Alexandre venaient de remarquer ma présence. Une main secoua mon épaule et je faillis faire une crise cardiaque en le retournant. Heureusement, c'était Meilin qui se tenait derrière moi, un air paniqué sur le visage. J'enlevais mes mains de mes oreilles, réprimant une grimace lorsque le son de l'alarme percuta mes tympans.

- Les A, ils ont activé l'alarme, il y en a plein partout dans le bâtiment !

Elle parlait fort pour que sa voix couvre le son strident.

- T'as écouté le message ? demandais-je sur le même ton.

Hadrien releva soudainement la tête vers nous. Meilin acquiesça, s'adressant à nous deux.

- L'évacuation se passe les jours impairs a l'Aéroport d'Olympia et nous emmène dans des camps au Canada.

Le soulagement se dessina sur le visage d'Hadrian et un poids jusqu'alors invisible parut se retirer de mes épaules. Ce foutu plan d'évacuation existait. On avait enfin une toute petite chance d'atteindre la fin de l'année sans mourir dans d'atroces souffrance. Dans une autre situation que celle-ci, j'aurais sûrement brandis mon poing en l'air en criant un "YES !" de victoire. La réalité me rattrapa bien vite cependant lorsqu'un cri rauque et des bruits de courses venus de l'étage retentirent par dessus l'alarme incendie. Meilin sortit son arme de sa poche (en l'occurrence un semi-automatique noir) et commença à descendre les escaliers de secours. Sans sure un mot de plus, Alexandre et Hadrian lui emboîtèrent le pas, toujours accrochés l'un à l'autre. Maladroitement, je sortis à mon tour mon semi-automatique de ma poche de jean et levai des yeux inquiets vers le quatrième étage avant de m'empresser de suivre les autres.

L'air chaud de la cage d'escalier était toujours remplie de poussière et aussi difficilement respirable. Seulement, cette fois ci, il était aussi chargé de peur et d'une tension presque insupportable. Le métal tiède de mon arme glissait de mes mains moites et je raffermis ma prise du mieux que je pu.

Tout va bien. Tout va bien. Tout va bien.

Non, tout n'allais pas bien ! J'étais bloqué dans une cage d'escalier sombre pour échapper à des Irradiés avec environ moins de 5% de chance de survie !

Je me pinçais les lèvres. Il fallait vraiment que j'arrête d'avoir ce genre de raisonnement défaitiste parce que ça ne m'aidait pas du tout à combattre le besoin de fuir en hurlant. La sirène continuait résolument à vouloir percer un trou dans mes tympans et ma gorge le grattait désagréablement. J'eu une vague vison de l'était dans lequel j'aurais été si j'avais été allergique à la poussière et frissonnait.

Apres quelques minutes tendues à descendre prudemment les marches, nous étions devant la porte de sortie. Meilin me fis un signe et je m'approchais. Elle commença à pousser le lourd battant et je braquais mon semi-automatique vers la sortie, le cœur battant, près à tirer sur un potentiel assaillant.

La porte s'ouvrit en grinçant désagréablement, laissant le soleil s'engouffrer dans la cage d'escalier et éclairer les particules de poussière en suspension dans l'air. La rue avait l'air plutôt déserte.

Meilin fit un pas prudent à l'extérieur, son pistolet braqué en face d'elle. Ne paraissant voir aucun danger, elle nous fit signe de la suivre. Alexandre et Hadrien passèrent devant moi et machinalement, je jetais un coup d'œil par dessus mon épaule pour vérifier que personne ne nous avait suivi. J'aperçu alors un visage émacié qui me souriait dans la pénombre a quelques pas. Mon cœur fit un bond et quelque chose qui ressemblait à un couinement de souris très héroïque s'échappa de ma bouche. Instinctivement, j'abatis la crosse de mon semi-automatique sur la tête de l'Irradié. Celle-ci percuta son crâne avec un craquement et il s'écroula à terre. Je levais mon regard vers les escaliers et écarquillais les yeux en voyant une dizaine d'Irradiés dévaler les dernières marches en se bousculant. Mes muscles refusèrent de bouger. Une main m'agrippa alors soudainement par le bras et me tira en arrière avec violence. Je trébuchais dans les gravats et m'étalais sur le dos par terre pour apercevoir Meilin claquer in extremis la porte et la bloquer avec une grosse pierre. Le bruit de la sirène fut presque instantanément étouffé. La jeune fille m'attrapa le bras et m'aida à me relever pour nous trouver face à une dizaine d'Irradies qui nous regardaient d'un air enragé. Mes mains se mirent à trembler et mon cœur battait à cent à l'heure dans ma poitrine. Meilin à côté de moi n'en menait pas large non plus. Un des monstres fit mine d'avancer vers nous, dents dehors et un grognement guttural émanant du fond de sa gorge. Je fis instinctivement un pas en arrière mais un autre zombie le retint par le bras et fit un signe de tête à quelqu'un vers moi. Je n'eus pas le temps de réagir qu'une violent douleur me traversa le crâne et je me sentir tomber.

Puis ce fut le noir.

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