IX- Un tarré schyzo ou une Meilin défoncée

J'ouvris brusquement les yeux et faillit mourrir d'un infarctus en découvrant l'horrible chose qui venait de faire un bond en arrière, surprit par mon réveil brutal.

Il montra des dents, crachant comme un chat enragé. C'était un Irradié complètement au bout du rouleau. Sa peau à moitié arrachée sur les os, ses fines mèches de cheveux gras pendouillant de son crâne sanguinolent et ses grandes traces de griffures sur ses joues donnaient l'impression de me retrouver face a face avec le jumeau maléfique de Golum, avec moi dans le rôle du Hobbit (en un peu plus grand).

Je repoussais la nausée et la peur qui menaçaient de m'envahir et me redressai lentement, gardant les yeux fixé sur le A immobile. Je fis attention à ne pas faire de gestes brusques pour éviter qu'il me saute dessus et procédais à une rapide inspection de moi-même.

Mon sac avait été balancé par l'autre dingue à l'autre bout de la pièce. Mes vêtements et moi étions dans un triste état : maculés de terre et de cendres, constellés de trous pour mes habits, de brûlures pour ma peau...brûlures qui commençaient à me démanger horriblement. Je tâtait discrètement les poches (trouées) de ma veste dans l'espoir de trouver mon couteau et soupirais de soulagement en sentant mes doigts se refermer autour du manche de ma lame.

Une fois la surprise passée, l'Irradié pencha son horrible tête sur le côté comme pour mieux m'observer. Il avança d'un pas, toujours accroupis, et j'eu un mouvement de recul. Acculé contre le mur, je le regardais pencher la tête sur le côté comme pour m'observer.

- C'est vivant, fit remarquer méchant-zombie de sa voix rauque.

C'est qu'il a un sens de l'observation poussé celui-là !

Il pencha la tête de l'autre côté et sa main purulente se glissa discrètement dans un pli de son vêtement.

- Qu'est-ce c'est...? demanda normal-zombie en me regardant d'un air concentré. Est-ce que c'est comme nous ?

- Euh...non...je suis un humain..., lui répondis-je en fronçant les sourcils, la main toujours crispée sur mon couteau.

L'Irradié fit un bond en arrière, apeuré. Il écarquilla les yeux.

- Ça parle..., continua-t-il, sa fascination grandissant.

Il se rapprocha un peu.

- Est-ce que ça se mange ?

Je réagi au quart de tour.

- Non non non ! protestais-je. Absolument pas !

Les épaules de l'Irradié s'affaissèrent.

- Oh..., soupira-t-il en baissant la tête.

Je me relâchais un peu, commençant à entrevoir une possibilité de survivre sans me battre. J'avais de la chance que ce zombie soit incapable de réfléchir à lui seul.

Alors que je me faisais cette réflexion, l'Irradié releva la tête, un air de rage sur le visage.

- Ça ment..., grogna-t-il. On en a déjà goûté ! C'est bon et ça croustille sous les dents...

J'hésitais entre vomir de dégoût et hurler de peur lorsqu'il se jeta sur moi avec un cri rauque. Il tenait un objet rouillé non identifié sorti de dessous ses vêtements. Je j'eus pas vraiment eu le temps de faire un choix et par réflexe, je sortit mon couteau de ma poche en le brandissant devant moi. Emporté par son élan, l'Irradié ne put l'éviter et s'empala dessus avec un gargouillement étranglé. Je lâchais un cri de douleur lorsque l'objet qu'il tenait (qui était en fait une lame de ciseaux rouillée) m'entailla l'avant bras avant de tomber à terre en émettant un bruit métallique. L'Irradié fut saisit de spasmes avant de s'immobiliser enfin, mort.

Avec une grimace, je me dégageai de en dessous du cadavre du zombie. Mon T-Shirt était à présent éclaboussé de sang ainsi que mes bras et mon pantalon. Dégoûté, je réprimais la nausée qui menaçait de me submerger et dégageait d'un coup sec mon couteau de la poitrine de l'Irradié. Je soupirai et essuyais la lame tachée de sang sur mon pantalon. Ce nouveau monde me faisait vraiment flipper. Je ne pouvais pas dormir sans craindre une attaque surprise de zombies tous droit sortis d'un film d'horreur. Ça faisait quand même deux fois que je tombais sur un zombie cannibale qui me confondait avec un hamburger. Entre les morts-vivants et les pluies acides, j'avais été servi...
Je me relevais en glissant mon couteau dans ma poche. Mon sac était inutilisable, troué et déchiré et ma peau me brûlais de partout. Je me passais machinalement une main dans les cheveux et observais l'entaille sur mon poignet. Elle m'élançais douloureusement et du sang coulais le long de mon avant bras, mais elle ne semblait pas grave. (Heureusement j'avais fait mon vaccin contre le tétanos ! Enfin je crois...)
Je sentis une main se poser soudainement sur mon épaule.

- Aaaaah !

Mon estomac fit un saut périlleux dans mon ventre et je fit un bond en arrière. Je tirai mon couteau de ma poche avant d'écarquiller les yeux sous le coup de la surprise. La main que j'avais pris pour celle d'un zombie appartenait en fait à Meilin, qui me fixais d'un regard vitreux, les yeux bordés de rouge et les vêtements déchirés. J'abaissais mon couteau. Elle avait du mal à tenir debout, sa peau était
maculée de suie et de terre, et ses vêtements étaient dans un état encore pire que les miens. La jeune fille me souris d'un air béat fit un pas en ma direction en titubant. Elle parcourut la pièce des yeux et son regard tomba sur le cadavre du zombie. Elle fut soudainement secouée d'un fou rire silencieux et dû se retenir au mur pour ne pas tomber. Je haussais un sourcil. Vu son état, j'avais l'impression qu'avant de me trouver elle s'était roulé par terre, avait ensuite marché plusieurs jours sans dormir et puis s'était finalement fumé un joint et s'était enfilé une bouteille de Vodka.

C'est pas normal ça...

- Meilin ? l'appelais-je pour essayer de capter son attention.

La concernée arrêta doucement de rire et leva son regard sur moi. Il y eu quelques secondes de blanc où elle me regarda d'un air perdu, puis son visage s'éclaira d'un coup.

- Heeeeey..., me lança-t-elle, la voix éraillée et un grand sourire scotché sur le visage.

Puis elle s'écroula.

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Désolé du retard ! Je vais essayer de poster toutes les deux semaines !

Si vous aussi vous aimez le canabis, cliquez sur la petite étoile jaune qui vous sourit ;)

Hésitez pas à me laisser un review ça fait trop plaisir et ça motiv' de ouf (toi même tu sais frère ;))

Sur ce,

Tchüss !!

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