Chapitre 5
S'asseyant sur un tabouret d'un côté de la table, l'homme chauve invita Gabriel à faire de même.
-Tout d'abord, je tiens à me présenter, je me nomme Edward Bennet et je suis le doyen de cet endroit.
-Justement, on est où là ? Demanda le jeune homme en observant la pièce dans laquelle il se trouvait.
Il n'avait pas remarqué au premier abord, mais Gabriel se fit la réflection
que certains objets de la pièce ou il se trouvait étaient plutôt intrigants.
Alors que l'adolescent commencait à regarder d'un oeil intrigué un blazon étrange présent sur un des murs, il fut coupé dans son observation par la voix de Edward.
-Nous nous trouvons en ce moment à Toulouse, répondit le vieil homme, en France, et plus précisément dans une zone industrielle désafectée.
-Attendez un peu, s'insurgea le garçon, vous voulez dire que je me suis fait kidnapper par des squateurs ?
Se mordant les lèvres, le roux pensa à sa réputation qui serait complétement détruite lorsque le quartier saurait qu'il s'était fait avoir par un groupe de criminel aussi minable.
Il secoua la tête, non ça ne se passerait pas comme ça ! Il allait reagir !
-Hé bien pour tout te dire nous ne t'avons pas kidnapper, rétorqua le chauve en coupant l'adolescent dans ses pensées, il se trouve que nous avions décidé de ne pas le faire mais qu'Alice n'a pas respecté notre décision.
Froncant les sourcils, Gabriel se gratta la tête, signe d'incompréhension. Il y avait des choses vraiment pas claires dans cette histoire.
-Heu premièrement, demanda le jeune homme d'un air troublé, pourquoi auriez vous voulu me kidnapper ? Et secondement, vous avez dit "nous", il y a d'autres personnes ici ?
Le doyen secoua les mains en prenant un air géné.
-Non non, s'expliqua t'il rapidement, nous ne voulions pas te kidnapper...disons juste qu'on nous avait demandé de le faire ! Et pour ta seconde question il n'y a que nous quatre, mais quand je disais "nous" je parlais du comité de direction de ce groupe.
-Qui vous a demandé de faire ça ?continua le roux d'un air frustré, et quel est ce comité de direction ?
Edward passa une dizaine de minutes à lui expliquer que c'était un groupe dont il ne pouvait rien révéler qui avait commandité cet enlèvement, ce qui provoqua évidemment de fortes protestations de la part de son interlocuteur.
Néanmoins, pour éviter que la fillette se trouvant à côté du doyen fut aspergé du sang de celui-ci au terme d'un interrogatoire plus efficace, Gabriel décida de reporter celui-ci à plus tard et laissa son interlocuteur répondre à sa seconde question.
Ce dernier lui expliqua alors que le comité de direction de son petit groupe était composé de toute les personnes majeures et qu'il prenait les décisions démocratiquement afin que ça soit le plus juste possible.
-Mais attendez, remarqua l'adolescent d'un air interloqué, vous êtes le seul adulte ici, non ? Il me semble que Alice doit avoir à peut près 17 ans comme moi non ?
Le vieil homme hocha la tête en souriant.
- Oui effectivement elle a eu 17 ans cette année, répondit il joyeusement, mais pourquoi cette question ?
-Ben du coup vous êtes le seul décisionnaire, fit remarquer le jeune homme, un léger sourire aux lèvres, c'est absolument pas de la démocratie.
-Mais si enfin ! Le rassura l'homme au crâne dégarni, les membres mineurs ont le droit de s'exprimer ! Mais bref passons, au lieu de parler politique e voudrais tu pas qu'on te ramène chez toi ?
Clignant des yeux de surprise, Gabriel se fit la remarque qu'il aurait du demander ça dès le moment ou l'autre lui avait affirmé que son enlèvement était une erreur, mais bon après tout il avait l'excuse de la perte de sang qui l'affaiblissait et l'empêcher de réfléchir.
Après s'être fait cette réflexion, le blessé fixa quelques secondes ses poignets sanguinolants avant de se mettre à crier des jurons tous plus imaginatifs les uns que les autres.
Saisissant les poignets du jeune homme, le chauve entreprit de les bander avec un tissu blanc qu'il sortait de nul part. Ce faisant, il dévisagea le roux d'un oeil expert, cherchant visiblement à déceler d'autres blessures que Alice lui aurait infligé.
Finalement satisfait, le doyen lâcha les poignets du garçon, maintenant parfaitement bandés, et recula pour prendre la petite fille dans ses bras, tandis que celle-ci, ravie qu'on s'intéresse enfin à elle, ne pouvait s'empêcher de rigoler.
-Attends moi ici une demi-heure, lui intima le vieil homme par dessus son épaule, je prépare ma voiture pour te ramener chez toi. Repose toi pendant ce temps.
Bien décidé à prendre cet ordre au pied de la lettre, l'adolescent se laissa couler dans une chaise afin d'y être le mieux possible.
Néanmoins, son repos fut de courte durée car lorsque l'homme au crâne rutilant posa la main sur la poignée de la porte, le battant en bois fut projeté de ses gonds et il se le prit en plein visage, n'arrivant que de justesse à écarter la petite fille et la tortue servant de chapeau à celle-ci de la trajectoire.
Marchant sur la porte dégondée, et par la même occasion sur Edward qui était assomé dessous, deux hommes habillés de la même longue cape violette entrèrent dans la pièce d'un pas lourd.
-Gabriel Norian, s'exclama un des deux hommes d'une voix autoritaire, vous allez nous suivre, de gré ou de force.
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Salut à ceux qui prennent le temps de me lire ! Merci de lire mon histoire et j'espère que cette partie vous plaira.
Comme d'hab si vous voyez une faute faites la moi remonter que je la corrige et surtout n'hésitez pas à commenter, ça me donne l'envie de continuer.
Tchous et 🐢
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