Chapitre 3
Gabriel se réveilla en sursaut lorsqu'il sentit la légère odeur de pankakes flottant dans l'air. Ouvrant les yeux précipitamment, il mit quelques secondes avant de s'habituer à l'obscurité régnant dans la pièce. Lorsque ce fut fait, il se rendit compte que quelque chose n'allait pas. Le jeune homme avait les poignets et les chevilles attachés avec du ruban adhésif.
Mettant cette triste information sur le côté pour le moment, l'adolescent balaya l'espace dans lequelle il se trouvait du regard, constatant rapidement que cela ressemblait franchement à un placard à balais.
La cavité devait faire environ un mètre de long et pareil de large, étant donné que le captif avait du mal à se tenir droit, ses épaules touchant presque les côtés.
Après s'être retourné tant bien que mal, le jeune homme constata que d'un côté du placard les murs, couverts d'une tapisserie décrépit, laissaient place à une porte en bois un peu abîmé, d'où filtrait une douce lumière.
Réfléchissant rapidement à un moyen de se sortir de ce mauvais pas, Gabriel finit par imaginer un plan digne des plus grands James Bond lorsque qu'il se lacéra accidentellement le bras contre un clou rouillé dépassant d'un mur.
En passant, il semblerait que cela soit extrêmement douloureux au vu des jurons à l'encontre de sa geôliere que le jeune homme a hurlé pendant une bonne dizaine de minutes.
Lorsque la douleur se fit un petit peu moindre, l'adolescent blessé mit en route son plan pour retrouver sa liberté. Le plan consistant essentiellement à essayer de couper les liens de ses poignets avec un clou rouillé, il passa plus d'une heure à taillader le morceau de ruban adhésif avec des petits coups de pointe tout en essayant de ne pas se trancher les veines au passage.
Lorsque sa tâche fut terminé, du sang poisseux coulait des poignets du jeune homme et imbibait les manches de son tee-shirt tandis que ses liens, maintenant déchiquetés, gisait au sol, constellés de petites taches rouges.
Arrachant violemment la bande adhésive entravant ses chevilles, Gabriel profita du maigre espace dont il disposait pour faire jouer ses articulations endoloris. Tout fonctionnait parfaitement malgré ses blessures, les affaires allaient pouvoir reprendre.
Visiblement heureux de pouvoir agir de nouveau, le captif sourit d'un air carnassier tandis qu'il pensait à sa future vengeance.
Levant la jambe au niveau du milieu du battant en bois, Gabriel propulsa son pied en avant, arrachant la porte en bois vermoulu de ses gonds dans un craquement magistral.
Littéralement ébloui par la lumière de l'endroit dans lequel il était arrivé avec force et fracas, le jeune homme papillona des yeux pendant quelques secondes avant de retrouver l'usage de la vue. La pièce dans laquelle il se trouvait à présent ressemblait à un mix entre une chambre de fille et un dépôt de technologie militaire.
D'un côté un lit avec des draps rose bonbon recouverts de peluche était bordé de piles de matériaux électronique sophistiqué, tandis que de l'autre, une table de bricolage avec chalumeau et masque de soudure intégré était décorée de quelques bibelots bien "girly" sur les côtés.
N'étant que peu intéressé par les occupations de sa geôliere lors de son temps libre, l'attention de Gabriel fut vite focalisé sur autre chose : l'odeur de pankakes qui venait de réapparaître de façon très insistante.
Défonçant la porte de la chambre d'un coup de pied sans même vérifier qu'elle était fermée, Gabriel partit d'un pas rapide en direction de là où venait cette délicieuse odeur.
Traversant diverses couloirs décrépits sans même y faire attention, le jeune homme finit par suivre son odorat jusqu'à une petite salle dont la porte était déjà ouverte. Dans cette petite pièce à l'allure sommaire, mais néanmoins plus agréable que le reste du bâtiment , une petite table où trônait une énorme pile de pankakes était posée juste à côté d'une petite cheminé éteinte.
Ne prenant même pas la peine de se soucier de son hygiène, Gabriel se jeta sur le plat, la faim au ventre, et commença à dévorer les gâteaux les uns après les autres.
Alors qu'il avait englouti une dizaine de pankakes et que sa faim s'était un peu calmé, il sentit un regard pénétrant sur sa nuque.
Se retournant lentement, les mains encore pleines de sucre et des miettes sur la bouche, Gabriel constata deux choses : premièrement, il n'y avait pas qu'un seul regard fixé sur lui, il y en avait plutôt quatre.
Et deuxièmement, alors que trois personnes inconnus le fixaient d'un air totalement abasourdi, la quatrième, qu'il reconnut du premier coup d'oeil, avait un regard flamboyant de colère.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top