IV : Livres, alcool et décadence - Partie 2

Le balafré retira le haut de son uniforme de jonin, impatient de voir ce que Genma lui réservait. Bizarrement, il ne se sentait pas à mal à l'aise en dévoilant son corps à ses deux coéquipiers. Il était bien les seuls dont il ne craignait pas le regard.

Genma eut cependant un léger temps d'arrêt. Raido était de loin le plus pudique d'entre eux, et même s'ils se connaissaient depuis plus de dix ans, jamais il ne l'avait vu laisser apparaître la moindre parcelle de peau au grand jour. Il comprenait à présent pourquoi.

Tout le côté gauche de son corps était gravement brûlé, sûrement par les mêmes flammes qui l'avaient défiguré. Les chairs noircies, et les douleurs qui les accompagnaient sûrement, devaient être un véritable fardeau à porter au quotidien.

Il en regretta presque la position dans laquelle il se trouvait. Le contact de Naori était certes électrisant, mais il éprouvait le désir ardent de montrer à Raido à quel point il le trouvait désirable malgré ses cicatrices. 

— Entièrement, ajouta-t-il finalement.

Retenir ses élans était compliqué, mais il désirait avant tout choyer Naori du mieux qu'il le pouvait. Il était simplement incapable de délaisser la jeune femme.

Raido n'hésita que quelques secondes avant de lui obéir à nouveau. Genma possédait ce charisme si particulier qui captivait quiconque l'écoutait, et le balafré était loin de savoir y résister. À chaque fois que le jonin ouvrait la bouche pour s'exprimer, tout son corps réagissait, grisé par la puissance de sa voix.

Il souleva légèrement son bassin, retirant dans un même mouvement le reste de son uniforme et le caleçon qui compressait son sexe gonflé. Se retrouver nu devant ses deux amis était une véritable délivrance. Jamais il ne s'était autant senti à l'étroit dans ses vêtements qu'au moment où Genma avait pénétré violemment Naori.

Dans un élan de fierté purement masculine, le chef d'escouade ne put s'empêcher de lancer un regard à la virilité dressée de son meilleur ami, jugeant avec intérêt sa taille. Comme pour le reste de son physique, Raido avait été bien doté par la nature, et Genma se surprit à en admirer les veines saillantes qui se dessinaient fièrement, attestant du désir que le brun éprouvait.

Il se rendit compte qu'il avait presque cessé les va-et-vient qui faisait tant gémir Naori, trop occupée par sa contemplation de leur coéquipier. Celle-ci ne s'en formalisa pas. Après tout, elle aussi était captivée par le spectacle qui se jouait sous leurs yeux.

— Tu la veux ? demanda Genma à son amante.

Nul besoin de lui demander ce qu'il entendait par cette phrase sibylline. Naori le savait parfaitement. Après tout, la même lueur avide brillait dans leur regard... L'un comme l'autre n'avait qu'une idée en tête : celle de goûter enfin la saveur de leur ami. Genma était prêt à en laisser l'honneur à son amante. Il la déposa doucement sur le sol, l'approchant de l'objet de ses désirs, sans pour autant se retirer. Au contraire, ses coups de reins reprirent alors que la jeune femme découvrait de ses mains la puissance de ce que Raido ressentait.

Son sexe était bien plus dur que la pierre, brûlant aussi, mais surtout si sensible qu'il frémissait dès que Naori l'effleurait. Il n'était plus habitué à ce genre de contact, préférant les plaisirs solitaires au vide des relations sans lendemain.

Il eut un hoquet de surprise lorsqu'elle le prit en bouche. Réservait-elle le même traitement à Genma lors de leurs nuits d'amour ? Si c'était le cas, cet homme était sûrement le plus chanceux au monde. Sa langue formait un coussin humide et moelleux alors qu'il s'enfonçait dans sa gorge jusqu'à la garde. Il laissa s'échapper un râle de bonheur. Naori commençait une série de va-et-vient, au même rythme que ceux que lui imposait Genma. Lents, doux, mais surtout délicieusement savoureux.

Comment était-il possible de ressentir de telles choses ? Raido n'en savait rien, il était simplement décidé à en profiter le plus longuement possible. Sa main se glissa d'elle-même dans les cheveux de la kunoichi, appréciant leur contact soyeux sur sa peau abîmée. Ses doigts s'agrippèrent à eux quand les lèvres de la jeune femme entrèrent dans la danse.

Elle se délectait de chaque centimètre carré de peau, ne lui laissant jamais le temps de se remettre de ses émotions. Son cœur battait à tout rompre, prêt à exploser au moment-même où il se relâcherait.

— Nao...

Il n'arriva pas à finir sa phrase, trop occupé à gémir. Naori s'était mise à jouer de sa langue, lapant son gland alors que sa main se refermait sur son sexe. Elle savait quoi faire pour le mener à une jouissance infinie, il n'en doutait pas une seule seconde, si bien qu'il dut faire appel à tout son self-control pour la stopper. Il se plia en deux pour lui arracher un baiser.

— Je te veux.

Cette fois-ci, il n'avait pas hésité à lui faire part de son désir de la faire sienne. Il n'en pouvait plus d'attendre. Son regard se leva vers Genma, le suppliant presque d'accepter. Celui-ci affichait son sourire taquin, faisant craindre le pire au balafré.

— Répète-le.

Se rendait-il compte d'à quel point il était séduisant ainsi ? Dégoulinant de sueur, les joues rouges, ses cheveux toujours plus en bataille, le regard comblé, les lèvres pincées par l'effort. En cet instant, Genma lui offrait un tableau bien trop érotique pour qu'il puisse songer à désobéir.

— Naori, je te veux.

Le capitaine d'escouade ne cessa pas ses coups de rein pour autant. Au contraire, il accéléra la cadence, s'insérant au plus profond de son amante. Très vite, il se sentit atteindre de nouveaux sommets de plaisir alors que la voix de Naori s'élevait dans le salon. C'était le signe qu'il attendait, ce moment où sa voix montait dans les aiguës et où elle abandonnait toute contenance. Il se retira d'un coup, fier de son manège et déjà prêt à recevoir ses foudres.

— Shiranui, t'es un homme mort, affirma-t-elle entre deux soubresauts.

Elle s'était écroulée dans les bras de Raido, incapable de tenir encore une seconde de plus sur ses jambes. Genma venait de la priver d'un orgasme salvateur et le sourire narquois qu'il arborait lui inspirait mille stratagèmes pour se venger.

— Qu'est-ce que tu comptes faire pour te venger, ma belle ?
— Te priver de sexe.

Joignant le geste à la parole, elle enjamba leur coéquipier, tournant le dos à Genma et vint s'empaler sur la verge dressée de Raido. Les nouveaux amants laissèrent le même soupir de contentement s'échapper de leurs lèvres avant de les lier avec ferveur. Raido n'en revenait pas, enfin Naori était sienne. Enfin, il pouvait se gaver de tout son être.
L'une de ses mains se posa par automatisme sur la hanche de la kunoichi, l'aidant à se mouvoir, tandis que ses lèvres se décidèrent enfin à quitter sa bouche. La seconde main attrapa, quant à elle, sa longue chevelure et l'invita à pencher sa tête en arrière. Maintenant que la gorge de la jeune femme lui était entièrement offerte, il y fit descendre ses lèvres, mordillant sa chair avec envie.  Il continua sa progression jusqu'à sa poitrine gonflée par le plaisir et s'empara une nouvelle fois de ses seins.
Complètement à sa merci, Naori ne pouvait plus rien faire si ce n'est savourer la multitude de nouvelles sensations qui s'emparait d'elle. Raido se montrait à la fois plus doux et plus avide que Genma. Elle pouvait percevoir son désir de la satisfaire du mieux qu'il le pouvait, de lui montrer qu'il valait le coup, lui aussi. Charmée, elle se laissa emporter alors qu'il s'enfonçait toujours plus profondément en elle.
Elle ne remarqua pas les regards que s'échangèrent ses deux coéquipiers, trop occupée à onduler sur le bassin du balafré. Soudain, Raido relâcha sa prise sur sa chevelure et l'attira contre lui.

— Tu nous fais confiance ? lui demanda-t-il en captant son regard.

Naori hocha la tête, incapable d'ouvrir la bouche sans qu'un long gémissement ne s'en échappe. Elle avait confiance en eux, plus qu'en quiconque. Elle leur confiait sa vie sur le champ de bataille sans la moindre hésitation, alors leur confier son corps en cette soirée ne lui posait aucun problème.
Un sourire étira le visage du balafré, comme s'il lisait dans ses pensées sans la moindre difficulté. Il captura ses lèvres avant de titiller sa langue, entamant un ballet savoureux avec elle. Ses bras entourèrent son corps, ne lui laissant plus aucune échappatoire.
Genma comprit rapidement que Raido lui offrait l'occasion qu'il guettait depuis de longues minutes. Il s'approcha du couple d'un soir, avec une idée bien précise en tête. Il lubrifia ses doigts avec un peu de salive avant de les insérer dans son amante. Sa réaction ne se fit pas attendre : son corps se tendit comme la première fois, surpris par cette intrusion.
Raido ne lui laissa pas le loisir de réagir plus : il accéléra ses coups de reins, soucieux de la détourner de la douleur qu'elle pouvait ressentir. Surtout, il ne la laissa pas prononcer la moindre parole. Il voulait absolument qu'elle reste concentrée sur le plaisir que les deux hommes lui procuraient.
Sentant enfin la kunoichi prête, Genma retira ses doigts pour insérer son membre gonflé en elle. Un râle de douleur s'échappa de la gorge de la jeune femme alors que ses ongles se plantaient dans la chair du balafré.  Genma prenait pourtant toutes les précautions possibles, n'avançant que de quelques millimètres à la fois. Il fallut plusieurs minutes au jonin pour pénétrer totalement son amante. Puis, il attendit encore , souhaitant qu'elle s'habitue à sa présence avant de commencer de minuscules vas-et-viens.  

Un nouveau monde de sensation s'ouvrait au couple. Cette nuit torride les menait vers des découvertes dont ils ne se doutaient pas un seul instant. Naori savourait l'instant sans retenue alors que les deux hommes se mouvaient en elle, ne lui laissant aucun repos. Chaque respiration était rythmée par l'intrusion de verges brûlantes. La martelant toujours plus fort, ni Raido ni Genma ne semblaient se lasser de la manœuvre. Au contraire, un défi semblait s'être installé entre eux et chacun se démenait pour la faire s'envoler bien plus haut qu'au septième ciel.

Elle ne retenait plus ses cris à présent, ils résonnaient dans la pièce, parfois accompagnés des grognements de ses compagnons, concentrés sur leur effort. La jeune femme réalisa que Genma se laissait d'ailleurs bien plus aller qu'à son habitude. Il fallait dire que pour une fois, il ne craignait pas de réveiller son colocataire.

Le chef d'escouade prenait un plaisir fou à découvrir cette nouvelle partie de son intimité. Chaque mouvement de la jeune femme l'enfermait dans un cocon moelleux et humide dans lequel son sexe rêvait de se déverser.

De son côté, Raido paraissait être sur une autre planète. Ses coéquipiers lui offraient une vision des plus érotiques, à se laisser aller ainsi à la jouissance. Il se perdait alternativement dans le regard doré de Naori et celui noisette de Genma, et au fond de leurs pupilles, il parvenait à lire le même plaisir coupable qu'ils partageaient pendant leurs nombreuses nuits d'amour.
Il parvenait à peine à réaliser ce qu'il se jouait dans ce salon. Cette soirée d'ivresse n'avait plus rien de réel à ses yeux. Ce n'était  qu'un doux rêve dans lequel il se plongeait à corps perdu, terriblement conscient qu'une telle occasion ne se représenterait peut-être plus jamais.
Genma fut le premier à atteindre l'orgasme tant recherché. Ses muscles se crispèrent d'un coup alors qu'il se déversait enfin dans la femme qu'il aimait. Épuisé, il renversa sa tête en arrière, faisant voltiger sa chevelure en bataille, avant de reprendre un dernier va-et-vient destiné à mener Naori sur le même chemin que lui.
Cela n'y manqua pas. Incapable de résister plus longtemps au plaisir qui la submergeait, la kunoichi sombra dans une jouissance si violente que son corps l'abandonna sans prévenir. À peine Genma s'était-il retiré qu'elle s'écroula dans les bras de Raido, suivit de près par le Jonin qui s'effondra dans le canapé à leurs côtés. Le balafré stoppa alors tout mouvement, désireux de laisser le temps à la jeune femme de reprendre contenance.

— Alors comme ça, tu voulais me priver de sexe ? s'amusa Genma en volant à un baiser à sa belle.
— Ferme-là pour une fois, marmonna-t-elle, la voix usée.

Loin de s'émouvoir de sa vulgarité, son amant pris le temps de s'inquiéter pour elle :

— Je ne t'ai pas fait trop mal ?

Naori secoua la tête. Elle avait connu des douleurs bien pires que celle-ci et aucune n'avait précédé un tel moment de bonheur. Rassuré, Genma se tourna vers son meilleur ami dont le visage s'était éclairé par un sourire amusé.

— Ne rigole pas trop, ça sera bientôt ton tour, lui annonça-t-il de but en blanc.
— Laisse-moi savourer encore un peu, vieux.

Il était bien là, toujours inséré dans l'intimité de leur coéquipière. L'absence de mouvement était une sensation délicieuse qu'il se plaisait à prolonger, subissant uniquement les contractions dû à l'orgasme qui s'était emparé de la jeune femme.

— Je ne suis pas sûre d'avoir envie de te partager avec la brute qui nous sert de chef d'escouade, plaisanta la kunoichi.

Ce dernier leva les yeux au ciel, habitué à ses élans de possessivité qui ne la rendait que plus fascinante. La posséder, c'était se laisser posséder de la même manière : entièrement et sans concession.

— Même si je te dis que j'ai envie de lui ? lui demanda Raido.

Il n'arrivait toujours pas à détourner son regard de son amante. C'était l'un des effets que la jeune femme avait sur lui : lorsqu'elle se montrait sans le moindre artifice, il se retrouvait immédiatement captivée par sa beauté et son aura sauvage. Il n'en revenait pas de la chance qu'il avait.

— Si tu me supplies, je pourrais peut-être y songer, murmura-t-elle en faisant courir l'un de ses doigts sur la lèvre inférieure du balafré. 
— Tu crois pouvoir me faire plier si facilement ? la défia-t-il.
— Oui.

Tentatrice, elle ondula dangereusement sur son bassin, ravie de voir le brun se laisser submerger par sa nouvelle danse. Leurs vies étaient rythmées par les combats et Naori était bien décidé de remporter celui-ci. Affrontant le regard fasciné de son coéquipier, elle força l'entrée de ses lèvres et inséra son doigt dans la bouche du ninja.

— Tu sais ce qu'il te reste à faire, ordonna-t-elle.

Se soumettant sans même y songer, Raido s'activa à presser ses lèvres autour de son index. Par automatisme, sa langue reproduisit les mêmes mouvements qu'il avait ressenti lorsque Naori avait pris en bouche son sexe dressé. Ses yeux se fermèrent alors qu'il se concentrait sur son ouvrage : décevoir la kunoichi n'était pas une option.
Cette dernière échangea un regard avec Genma, fière de sa manœuvre. Raido se décrispait au fur et à mesure de leurs ébats, pour leur plus grand bonheur. Le couple voulait absolument qu'il profite et se sente le plus à l'aise possible avec eux. Et les bruits de succion semblaient leur prouver qu'ils avaient parfaitement réussi leur objectif.

Soudain, Raido ouvrit les yeux, sentant du mouvement à sa droite. Naori répondit par un sourire mutin devant son regard interrogateur. Elle avait retiré son doigt pour poser sa main sur son torse luisant de sueur. Il se décida finalement à tourner la tête vers Genma qui paraissait presque gêné.

— Déjà ? s'amusa le balafré en désignant du menton l'érection foudroyante de son meilleur ami.
— Tu n'as pas vu ce que j'ai vu, grogna le ninja au senbon.

Genma avait été subjugué par la vision de son meilleur ami totalement dominé par la femme qu'il aimait. Le voir accepter ses envies aussi simplement avait fait renaître en lui un désir encore plus ardent qu'avant. Et maintenant que sa bouche aux lèvres charnues était vide de toute présence, il n'avait plus qu'une idée en tête : venir la combler au plus vite.

— Vous allez vous décider ? s'impatienta Naori.
— Comment ça ? s'étonna le capitaine d'escouade.
— Vous en crevez d'envie tous les deux, alors par pitié, Gen' lève-toi et utilise sa bouche !

Les deux hommes rougirent de concert, gênés d'être percé ainsi à jour avec tant de facilité. Le plus jeune guetta avec inquiétude la réaction du balafré. Il redoutait plus que tout un rejet de sa part, surtout après s'être tant dévoilé devant lui.
Sûr de sa décision, Raido mordit sa lèvre inférieure, déjà ravi par ce qui allait suivre. Il rêvait de ce moment depuis trop longtemps. Laisser passer une telle occasion n'était pas au programme pour lui. Il n'avait certes jamais fait ce genre de chose auparavant, mais le désir qu'il éprouvait balayait toutes ses craintes en un instant. Il voulait Genma, il le convoitait ardemment.
Comprenant le signal, Genma se releva souplement, et grimpa entièrement sur le canapé. Le visage du balafré arrivait pile à la bonne hauteur pour qu'il puisse prendre en bouche le sexe gonflé de son supérieur. Pourtant, il hésita. Il n'avait aucune idée de comment s'y prendre pour le combler.

— Comme ça, lui montra Naori.
Elle posa ses doigts délicats sur le pénis de Genma avant d'approcher son visage. Après plusieurs coups de langue sur le gland, elle s'amusa à le recouvrir de ses lèvres tout en appliquant de légers vas-et-viens avec sa main. Fasciné, Raido la regarda faire avant de venir recouvrir sa main de la sienne.
Comprenant qu'il se sentait enfin prêt, Naori céda sa place. Elle l'observa prendre en bouche l'intimité de Genma, et y apposer ses lèvres timidement. La retenue dont il faisait preuve semblait charmé son partenaire puisque celui-ci laissa un soupir de contentement s'échapper.
Raido mit le peu de savoir-faire qu'il possédait dans cette fellation, suçotant et lapant le membre de son meilleur ami. À chaque nouvel essai, il se concentrait sur les réactions de ce dernier, se fiant à ses soupirs de plus audibles. Il se décida finalement à l'avaler jusqu'à la garde, et s'étouffa presque lorsque Genma posa sa main dans ses cheveux, l'incitant à aller toujours plus loin.
Il parvenait à peine à reprendre contenance que Naori se remit à onduler sur lui au risque de lui faire détourner son attention de sa tâche principale. Pourtant, il n'en fut rien. Au contraire, ses deux amis avaient pris les choses en main, le guidant sur un chemin qui lui était jusque-là inconnu. Il sentait le plaisir s'emparer de lui avec une fulgurance qu'il n'avait jamais connue auparavant. Se laisser emporter ainsi était quelque chose de nouveau pour lui qui aimait tant garder constamment le contrôle de sa vie.
Il ne put rien faire lorsque l'orgasme le cueillit. Genma s'était enfoncé jusqu'à sa gorge, subjugué par le plaisir, tandis que Naori avait accéléré ses mouvements, impétueusement belle. Complètement abandonné à leurs désirs, il se relâcha dans la jeune femme, incapable de résister plus longtemps à la danse endiablée dans laquelle elle l'avait entraîné.

Ravis de la tournure qu'avaient prise les choses, ses deux amis le libérèrent de leurs assauts, se rasseyant à ses côtés. Le brun s'accorda le temps de reprendre son souffle avant de les dévisager tour à tour.

— Vous êtes incroyables tous les deux... leur avoua-t-il.
— On sait, lui répondit Naori en lui volant un baiser.
— Tu diras ça quand j'en aurai fini avec toi, ajouta Genma avec un sourire narquois.

Loin d'être rassasié, le chef d'escouade n'arrivait plus à contenir son désir. Il voulait que Raido soit sien. Entièrement. Il avait rêvé de ce moment depuis bien trop longtemps pour s'arrêter en si bon chemin. Connaître ses lèvres ne lui suffisait pas.
Comprenant où il voulait en venir, Raido lui adressa un regard empli d'appréhension. Genma était le premier homme qu'il fréquentait, le premier avec qui il osait se laisser aller. Désirer réaliser son fantasme était une chose. Le faire réellement était une autre. Et si ça ne lui plaisait pas ?

— Rai', on arrête là si tu me le demandes.

Soucieux d'avoir son accord, le chef d'escouade se devait de le rassurer. Jamais il ne le forcerait à aller plus loin, et ce, même si tout son être réclamait de le posséder au plus vite. Le balafré posa alors sa main sur le visage de son amant.

— Je suis tout à toi.

Son regard brillait d'une détermination nouvelle. Il en voulait plus lui aussi.

Sans attendre plus longtemps, Genma se releva, et fit signe à son coéquipier de faire de même. Sous ses ordres, Raido posa ses genoux sur le sol et vint placer ses mains sur les cuisses ouvertes de Naori qui était restée assise dans le canapé.
Surprise, celle-ci le laissa faire alors que ses lèvres s'emparaient de son bouton de chair. Bien plus sûr de son ouvrage, il se plut à jouer de sa langue, lapant avec ivresse la peau de la kunoichi. Elle plongea ses mains dans sa chevelure, et l'encouragea à continuer, gémissante.

De son côté, Genma répétait les mêmes gestes qu'il avait eu avec Naori, avec plus de précaution encore. Il connaissait la résistance de la jeune femme mieux que quiconque, mais celle de Raido lui était totalement inconnu. Il voulait absolument que cette expérience lui plaise... Après tout, peut-être voudrait-il recommencer par la suite ?

Il commença par insérer un unique doigt, n'osant faire plus. Il fallait que le balafré s'habitue à sa présence avant qu'il ne se mette à préparer son intimité. Par chance, son amant ne sembla pas s'émouvoir de cette intrusion, trop occupé à goûter au charme de Naori qui captivait toute son attention.

Rassuré, Genma remua son doigt avant d'en insérer un second, guettant la moindre réaction du brun. Celui-ci ne broncha pas, trop fier pour se plaindre de la douleur. Sauf que Genma pouvait sentir ses muscles se crisper à mesure qu'il découvrait son corps. Il devait à tout prix se détendre et pour ça, le chef d'escouade ne voyait qu'une seule solution. Il empoigna d'une main de fer sa virilité presque au garde-à-vous et lui appliqua les mêmes mouvements. Le résultat ne tarda pas à se faire sentir. Relâchant ses muscles, Raido se laissa aller une nouvelle fois aux affres de la luxure.

Genma le sentit fin prêt à le recevoir quelques minutes plus tard. Il retira ses doigts pour les remplacer par sa verge brûlante. Centimètre par centimètre, il s'empara de son meilleur ami qui avait stoppé tout mouvement.

— Vas-y doucement Gen', s'inquiéta Naori.

Le visage crispé de Raido la dévisageait avec appréhension. La douleur était bien plus forte qu'il ne l'avait pensé. Pourquoi avait-il fallu que son coéquipier soit aussi gâté par la nature ?

— Tu vas y arriver, lui murmura la jeune femme, confiante.

Et elle avait raison. Déjà, la douleur s'amoindrissait à mesure qu'il s'habituait à la présence de Genma. Ce dernier patienta un long moment avant que Naori ne lui fasse signe de continuer sa conquête.
Soulagé de voir que Raido se ressaisissait, il entama de lents vas-et-viens. Il savait qu'il ne parviendrait pas à tenir très longtemps, ses sens étaient déjà bien trop exaltés par la simple idée de posséder enfin l'homme qui l'attirait tant. Son intimité le compressait si bien que chaque mouvement le menaçait d'un orgasme prématuré.
Il se défia lui-même. Il était hors de question de se laisser aller avant que Raido ne connaisse ce nouveau plaisir. Concentré, Genma accéléra le rythme, s'enfonçant plus profondément.
Raido le sentait cogner sa prostate avec avidité. À chaque fois, un cri de plaisir retentissait dans la pièce. Il ne cherchait même plus à les retenir, ça lui était de toute façon impossible. Jamais on ne l'avait pris de cette façon, jamais on ne l'avait mené ainsi jusqu'au septième ciel. Il s'en voulait presque de délaisser Naori, trop occupé à recevoir les assauts de leur chef d'escouade. Pourtant celle-ci le couvait d'un regard attendri, ravie de le voir apprécier cette nouvelle expérience.
Lorsqu'il sentit son amant agripper ses hanches, il comprit qu'il n'avait encore rien vu de ce que Genma lui réservait. Son meilleur ami lui faisait l'amour de la même manière qu'il vivait : avec une passion dévorante et un flegme nonchalant qui s'entremêlaient.
Il le sentit ralentir le rythme. Il le connaissait trop bien et savait parfaitement ce qui allait suivre. Ces lents coups de rein, d'une violence à peine dissimulée, n'auguraient rien d'autre qu'une tempête à venir.
Leur peau claquait l'une contre l'autre, se teintant de rouge. Des années de frustration se retrouvaient dans les gestes, les cris et les grognements des deux hommes. Après avoir tant attendu, aucun d'eux n'était prêt à stopper cette marée de bonheur qui les emportait. Le courant était de toute façon bien trop fort pour qu'ils puissent y songer.

Finalement, Raido fut le premier à s'échouer sur le sol, incapable de calmer les tremblements qui s'étaient emparés de lui. Son corps et son esprit venaient de se noyer dans un orgasme dévastateur. Genma le suivit de peu, relâchant enfin le contrôle qu'il s'était évertué à garder. Il se retira au dernier moment, et son sexe se déversa sur son coéquipier. Satisfait, il se laissa tomber à ses côtés, non sans attirer Naori à lui au passage.

Allongés les uns contre les autres sur le tapis du salon, ils reprenaient leur souffle, à peine conscient de leurs actes. Seul comptait l'instant présent. Le sourire qui ornait leurs lèvres à tous les trois valait bien plus qu'une déclaration ou qu'une promesse.

Raido fut le premier à briser ce moment hors du temps. Il voulut se relever, mais Naori, intervint, le stoppant dans son mouvement :

— Dors avec nous, quémanda-t-elle en tenant sa main.

Sans la moindre hésitation, il accepta d'un signe de tête. Ils n'avaient pas besoin de parler plus pour comprendre que cette nuit d'ivresse était la première d'une longue série.

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Ça y est ! Après des mois de procrastination, je me suis enfin décidée à finir ce lemon, qui m'aura bien fait galérer. 

C'est la première fois que je m'adonne à un tel exercice et pour le coup, c'était bien plus fun que ce que j'avais pensé au départ. 

J'espère, en tout cas, qu'il vous plait tout autant qu'à moi !

À bientôt

(N'oubliez pas le vote où je vous en voudrais.) 


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