Chapitre 4 : Le dernier jour
Comme chaque matin, un homme apporta le petit déjeuner aux prisonnières. Du pain avec une pointe de confiture et un verre d'eau.
La nourriture à leurs pieds, les filles, tremblantes, recroquevillées sur elles-mêmes au fond de la cellule n'osaient bouger. Seule Emilie, la faim la consumant, s'approchait du repas. Elle but une gorgée de son eau, tant la soif tiraillait sa gorge, puis s'attaqua au morceau de pain.
Quelques minutes après, le chef fit son entrée, seul. Toujours habillé de son costume bleu, il avança vers les fillettes.
Celles-ci ne bougèrent pas et se turent à son arrivée. Les yeux de l'assassin, d'une couleur bleue, paraissaient néanmoins plus sombres que l'habit. Il avait également un petit sourire au coin des lèvres qui ne présentait rien de bon.
Toute tremblante, Thaïs, restait au fond de sa cellule, mais réussit tout de même à sortir quelques mots en balbutiant :
- Vous pouvez... nous dire où on est... et... ce qu'il va... nous arriver... ?
Un silence parcourut la salle.
Alors qu'il n'avait pas encore décroché un mot devant les deux enfants, il répondit :
- Je suis le chef de la Mafia, et vous saurez bientôt ce qu'il va advenir de vous. Soyez patientes.
Son ton calme, serein les faisaient craindre plus encore leur futur. De plus, les amies venaient de découvrir où elles avaient échoué. Chez les mafieux. Ces organisations malfaisantes et leurs actions toutes illégales : trafics d'organes ou de drogues, vols, guerre de gangs, assassinats, recels de contrefaçon, prostitutions et bien d'autres.
Qu'avait-il en tête pour les jeunes filles parmi tout ceci ? Les envoyer jouer les filles de l'air sur le trottoir ? Leur prélever leurs organes ? Leur faire avaler de nouveaux produits afin de les tester avant de les envoyer sur le marché ?
Les fillettes ignoraient encore de nombreuses choses. Et s'ils avaient besoin d'organes ou de prostituées, sûrement qu'il y aurait plus de deux fillettes entre ces murs.
Le chef de la Mafia semblait pour l'instant vérifié leur état physique. Mais pour quelle raison ?
Cinq minutes passèrent avant que ce dernier ne fasse demi-tour et claque la porte en sortant.
Lorsqu'il sorti, les fillettes se rapprochèrent l'une de l'autre et se prirent les mains. Elles se regardaient dans les yeux. Emilie ressentait la peur de Thaïs, tout comme cette dernière. La peur de ne pas savoir ce qui va leur arriver. La peur de revoir du sang. Elles ne pouvaient réagir à l'intérieur de cette petite cage.
D'un côté, Emilie était perdue. De l'autre, Thaïs essayait de trouver une solution. Peut-être était-ce possible de s'en sortir ? Il devait y avoir un passage secret pour sortir, comme dans les livres et les films que Thaïs regardait à son père !
- Non Thaïs, il n'y a rien... aucune sortie possible... dit Emilie, alors que son amie n'en avait pas discuté à voix haute, mais seulement songé.
La petite tête blonde baissa la tête comme une résignée qui accepte son sort. Emilie lui serra plus fort ses mains, quoi qu'il arriverait, elles se protègeraient l'une et l'autre.
Un bruit envahissant la pièce les ramena à leur destin. Les mafieux débarquaient. Serait-ce déjà la fin ?
Ils ouvrirent les cages. Emilie lança un dernier regard à la tigresse, un regard inquiet, un regard d'adieu. L'animal, sembla lire la peur dans ses yeux. Il s'agitait d'un coup dans sa cage. Samara sortait ses griffes, grognant fort.
- Qu'est-ce qu'il lui prend ? cria un des hommes.
- C'est pas grave, elle va se calmer, dit un autre. Ne tardons pas à amener les gamines.
Un rugissement de la tigresse retentit lorsque les fillettes passèrent le pas de la porte. Mais, personne n'y fit attention, à part les jeunes filles qui se faisaient agripper le bras.
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