Vous vous êtes toujours demandé ce qu'il était advenu de la famille Parr, nos super-héros favoris? Cette Fanfiction sur les Indestructibles est pour vous!

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez! :)

Le réveil fut douloureux. Jamais auparavant il n'avait vécu une telle douleur dans l'ensemble de son corps, et il se mit rapidement à avoir le souffle rauque. De violentes secousses l'anima, puis peu de temps après, il vomit un reflux acide à même le sol froid. Il s'essuya les lèvres maladroitement avant de se retourner sur le ventre.

Les carreaux polis aux couleurs ternes, alternant du blanc au noir, le narguaient tout en reflétant son visage défait par la fatigue. Enfin, le peu de visage que son masque laissait entrevoir dans la glace, puisque quand il le portait, on ne pouvait qu'apercevoir le bout de son menton, celui-ci étant recouvert de salive. Sa gorge était pâteuse, et son teint, anormalement pâle. Comment avait-il pu atterrir là, et surtout, dans cet état lamentable? Ce n'était pas digne du superhéros qu'il était!

Il se releva en titubant, aidé par la force que lui procurait son infatigable fierté, avant de jeter un coup d'œil aux alentours. La petite pièce, plongée dans une luminosité qui donnait mal au crâne, comportait quatre murs superposés de grands miroirs. Seule une table à thé luisante de propreté trônait en son centre. Un papier y était posé, bien en vue. Intrigué, l'homme s'y dirigea d'un pas prudent, tout en continuant de scruter les environs en quête d'un quelconque mouvement. Dieu seul savait ce qui se cachait derrière ce calme insupportable...

Arrivé devant cette lettre, il ne prit pas la peine de la manipuler entre ses gants bleu marins, par crainte de ce que ce simple geste pourrait engendrer. Il avait eu suffisamment d'années dans le métier pour être capable de distinguer un simple mémo d'une supercherie complexe. Ainsi, il lut simplement à haute voix ce qui y était inscrit :

- Bienvenue, Gazerbeam. Nous attendions votre arrivée avec impatience. Rendez-vous dans le grand salon; la sortie se trouve à votre gauche.

Ce style d'écriture, à la fois sophistiqué et mécanique, lui disait bien quelque chose, mais il n'aurait pas pu mettre le doigt dessus. Les formes des lettres avaient beau s'imprimer dans son esprit, il était trop confus et éreinté pour que sa mémoire collabore. Dès lors, il se tourna vers sa gauche, tout en se disant qu'il n'avait pas remarqué la sortie auparavant.

Il s'approcha, hésitant, en constatant, à première vue, qu'il n'y avait aucune porte. Toutefois, en examinant davantage le miroir, il distingua une infime reliure dessinant un portail rectangulaire. Toujours sur ses gardes, il passa un doigt caoutchouteux sur cette même trace. Soudainement, la porte clandestine s'ouvrit en coulissant et sans aucun bruit, laissant place à un long corridor tout aussi lumineux. Se repliant sur lui-même, envisageant une attaque ennemie, il attendit quelques secondes. Rien ne se produisit.

Puis, une voix masculine surgit de l'intercom au fond du couloir :

- Veuillez, s'il-vous-plait, vous rendre au grand salon.

- Dites-moi d'abord qui vous êtes!, objecta Gazerbeam, en plaçant une main qui en disait long sur son masque frontal. Ne m'obligez pas à utiliser la force!

- Oh oh oh, rigola la voix inconnue, d'un ton provocateur. Mais nous connaissons exactement votre pouvoir, nous ne voudrions pas qu'il y est ici quelques... accrochages. Rendez-vous impérativement au grand salon, et ce sera nous qui n'utiliserons pas la force afin de vous y contraindre.

Des élancements désagréables reprirent de plus bel leur cheminement dans le corps de Gazerbeam, qui lui se retint pour ne pas s'effondrer. Visiblement, ce n'était pas le moment de combattre qui que ce soit, et encore moins dans un environnement aussi nébuleux. S'il avait su avoir de tels soucis, il aurait sans doute contacté Mr Indestructible ou Frozone avant de se rendre là où il le souhaitait.

En y repensant, que lui était-il arrivé avant cette capture? Les souvenirs refusaient catégoriquement de parler, et cela ne lui disait rien de bon. Et s'il avait été kidnappé par une nouvelle confrérie ennemie, ou pire encore, empoisonné? Il déglutit difficilement en constatant qu'il était seul dans le noir total. Il devait choisir. Obéir, ou peut-être mourir. En tant que Leader de son groupe, il devait choisir l'option la plus sécuritaire et non la plus téméraire.

- Bien, reprit-il en serrant rageusement les poings. Je ferai ce que vous désirez, à une seule condition.

- Laquelle, Gazerbeam?

- Que vous me dites simplement où je me trouve.

La voix de l'intercom pouffa d'un rire tonitruant. Gazerbeam n'en était que plus perplexe.

- C'est bien le premier qui nous fait une telle scène d'oubli! Mon cher Gazerbeam, laissez-nous vous illuminer l'esprit quelque peu... Vous êtes dans l'Au-delà!

- Mais qu'est-ce que vous me racontez, bon sang?! Je vous ai demandé le nom de cet endroit, pas un mensonge dont je pourrai franchement me passer!

- Pour quelqu'un qui fonce toujours la tête première dans un conflit, ne vous étonnez pas de mourir si jeune!

Le héros cligna des yeux pendant un certain moment en se demandant s'il ne choisirait pas l'option du combat, finalement. Lui, mort? C'était de la folie, une absurdité pure et dure.

Soudain, un flash. Un éclair de compréhension le parcourut. La révélation.

C'était pile à ce moment que sa mémoire refit surface, comme l'entièreté de ses émotions. Il se glaça sur place, tandis que tous ses muscles se tendirent de manière synchronisée. Il se mordit les lèvres jusqu'au sang, avant d'hurler en balançant son masque sur le sol :

- MAUDIT SOIS-TU, SYNDROME !!!

Les lasers provenant de ses yeux commencèrent à décimer tous les murs environnements, et bientôt, le couloir ne fit plus qu'un champ de ruine méconnaissable. On ne pouvait plus qu'y entendre les puissantes exclamations de fureur et de rancœur de Gazerbeam qui s'éternisaient, toujours et encore, à travers le néant poussiéreux.

Il venait de se souvenir de sa propre mort.

Voilà qui conclue le prologue!

C'est une très vieille histoire qui doit dater de plusieurs années déjà. Je l'ai retrouvé sur des bouts de papiers dans le fond de mon pupitre! :') 

En espérant vous revoir pour la suite, 

- Zuzu-kun.