Un amour de vacances ?
Je déteste la vie. En général, je crois que j'ai bien la vie. J'ai bien dit, en général. Je déteste les humains plus que tout. Parce que ce sont des crétins plus qu'autres choses. Et je hais mes parents. Je hais tout l'univers, pour être précise.
Mes yeux sont cernés. J'ai passé une mauvaise nuit. Et cela peut se lire sur mon visage. Je suis mal habillée, car je n'ai pas fait attention à cela ce matin. J'étais préoccupée. D'ailleurs, je le suis toujours.
Hier soir, mes parents se sont disputés et j'ai pensé à cette dispute toute la nuit. Évidemment, j'ai tout entendu. Comment ne peut-on pas entendre ? Ils criaient.
J'ai donc médité sur leurs paroles cette nuit et je n'ai pas pu trouver le sommeil. Ils ont dit qu'ils voulaient avaient hâte de divorcer.
Peut-être que je devais commencer par là, pour expliquer. Mes parents ont entamés une procédure de divorce il y a un an. Et ils ont enfin trouvé un terrain d'entente. Donc le divorce va se prononcer bientôt.
Pourquoi je déteste les humains ? Très bonne questions. Les humains, sont toujours présents partout autour de nous. Et j'avoue que c'est quelque chose qui m'énerve au plus au point. À force de les observer on peut découvrir qu'ils sont pour la plus part, hypocrites et égoïstes. Les seuls humains que j'ai observé et qui étaient remplis de gentillesses se faisaient marcher dessus. C'est pourquoi je hais les humains. Pour faire plus simple, je déteste ce qu'ils sont, ce qu'ils font et puis ce qu'ils deviendront.
J'ai un petit copain. Et je ne comprends pas pourquoi il reste avec moi. Puisque ce dernier me trompe avec une autre fille. Je suis restée avec lui. J'avais un espoir, un minime espoir que cette tromperie ne soit que passagère mais Non. Alors j'ai décidé d'y mettre fin aujourd'hui.
Justement, il arrive vers moi.
"Coucou mon cœur. Tu vas bien." Il sourit doucement et me dépose un bisou sur le front.
Je grimace légèrement.
"Qu'est-ce qu'il y a ?
-Je..Je dois te parler. " Dis simplement.
"Je t'écoute, dis moi princesse.
-Je sais, souris-je faiblement. Je sais absolument tout. Pour toi et Mia." Un larme roule lentement sur ma joue.
Il approche sa main de ma joue pour essayer la seule et unique larme qui roule mais je l'empêche.
"Ne me touche plus jamais." J'articule difficilement.
"Azy..Je peux t'expliquer.." Dit-il.
"Non, surtout pas. Tout sauf ça." Je m'exclame, les yeux remplis de dégoût.
Son point vient frapper un dès casier juste à côté de nous. Il est impulsif. Le casier est déformé maintenant.
"Depuis quand tu le sais ?" Demande t-il calmement.
"Depuis le départ...
-Pourquoi tu ne m'a pas quitté avant alors ?" S'exclame t-il.
"Parce que j'avais l'espoir que tu reviendrai. Maintenant j'ai décidé d'arrêter de souffrir." Dis-je en m'éloignant de lui.
La sonnerie retentit, je me dirige vers la première salle de cours. Vivement que les cours se terminent et que je puisse enfin être en vacances.
* * *
La journée s'achève en même temps que mon année scolaire. Pour la première fois, je réalise que je ne verrais plus ce collège. L'année prochaine j'affronte le lycée.
Je rentre chez moi en bus, quarante minutes plus tard je rentre dans la maison. Mes parents sont dans la cuisine. Je le sais car la porte est fermée, je le sais car je les entends et qu'encore une fois, ils se disputent.
Je claque la porte d'entrée pour signifier que je suis présente, que je les entends ou encore pour qu'ils arrêtent de crier.
Ma mère sort et me sourit doucement.
"Ça va ma chérie ?"
Je hausse un sourcil. Est-ce que je vais bien ? Hum, mon ex-petit ami me trompais, je l'ai quitté. Mes parents se disputent et ils sont sur le point de divorcer. Oh et, j'ai vraiment, vraiment passé une journée pourrie.
"Oui ça va." Dis-je simplement.
Je me retourne prends mon sac et commence à monter dans ma chambre.
"Ma puce." Demande mon père. "Ta mère et moi devons te parler. Tu veux bien venir t'asseoir un moment."
Non, j'ai vraiment pas envie. Mais je suppose que j'ai pas le choix, hein ? Je ne dis rien et je vais m'asseoir sur le canapé.
"Comme tu es en vacances et que l'on ne partira pas tous ensembles cette année, ton père et moi avons décidé de..." commence ma mère, elle cherche ses mots.
Je hausse un sourcil, oui, qu'est ce que tu as décidé maman ?
"De t'emmener dans un camp de vacances. Ils font plein d'activités et il n'y a que des jeunes de ton âge."
Bon, Alors je vais vous traduire ceci. Mes parents sont sur le point de divorcer, donc ils veulent tout simplement se débarrasser de moi. Je ne dois pas être dans leurs pattes quand ils signeront toute la paperasse. Évidemment.
"Trop génial !" Je m'exclame ironiquement.
"Ma chérie..."
Elle va me dire qu'elle fait ça pour mon bien :
"Ton père et moi faisons cela pour ton bien, tu sais."
Bingo ! C'est toujours la même disquette, de toute façon.
Je m'enferme dans ma chambre et glisse contre la porte. Pff...
Les jours suivants se sont déroulés bien trop lentement. J'écoutais de parler à mes parents. Je passais le plus clair de mon temps dans ma chambre.
Aujourd'hui, c'est le grand départ. D'après la brochure, nous allons rejoindre le petit groupe à la gare, c'est prévu ainsi.
Et mes parents pourront enfin régler leurs affaires, sans que je sois présente.
Oui, je déteste les gens.
Une vingtaine de minutes plus tard, mes musiques défilent dans mes oreilles et nous arrivons à la gare.
"On t'accompagne." Sourit ma mère.
Je peux bien trouver seule. Évidemment. Mais encore une fois, je ne dis rien. Je suis une machine qui ne fait qu'obéir aux ordres qu'on lui lance.
"Ah ! On n'attendais plus que toi !"
Je souris faussement puis enfonce mes écouteurs dans mes oreilles. L'animatrice ne semble pas du tout impressionnée mais mes parents eux, sont mal à l'aise.
"Désolée pour elle. J'espère que ça se passera bien." Dit mon père.
"Je ne m'en inquiète pas. Nous avons prévus un bon nombre d'activités ! Et puis, ils sont libre de choisir ce qu'ils veulent faire !" Elle leur sourit gentiment.
"À dans un mois, ma chérie." Me lance ma mère.
Mmh c'est ça.
"Ouais." Dis-je simplement.
Pas d'étreintes. Juste une profonde déception. À Qui la faute hein ? Je me le demande.
L'animatrice m'ammène jusqu'au groupe d'adolescents qui sont plus ou moins pressés. J'entends certaines filles être surexcitées, parler de garçon et des activités qu'elles vont faire. C'est ennuyeux. Vraiment.
Je m'adosse à un mur, ma valise près de moi. Les autres adolescents sont en groupes. Moi, je suis en tête à tête avec mon téléphone et cela me va très bien !
"Bon, c'est quoi la raison pour laquelle tu es venue toi ?" Me demande l'animatrice de tout à l'heure.
"Aucune." Je réponds.
"Ça ne te dérange pas si je te tutoie ?
-J'ai pas vraiment le choix, hein. Mais non, tant que ça va dans les deux sens, bien sur." Souris-je faussement.
"Évidemment. Ce petit séjour risque d'être amusant.
-Et pourquoi ? Cela va être barbant ! La plus part des adolescents d'ici sont surexcités à l'idée de partir mais rien ne va changer. Vous êtes là pour nous surveiller, On va devoir faire des activités pourris. Mais oui, On va bien s'amuser.
-Oui, j'ai raison. Cela fait combien de temps que tu n'as pas passé un bon moment hein ? Que tu as eu de bon cœur ? Que tu as souris honnêtement ? Moi, je suis sûre que, même si tu n'as pas envie d'être ici, tu vas pouvoir recommencer à vivre normalement. C'est une occasion pour toi de repartir à zéro.
-Si on veut. Il va falloir m'en mettre plein les yeux, princesse."
Elle rit. Finalement, peut-être que cela risque d'être amusant, avec elle.
Dans le train, l'animatrice de tout à l'heure se met à mes côtés.
"Ça ne te dérange pas si l'on est ensembles ?"
Je hausse les épaules et remet mes écouteurs, indifférente.
"Au fait, moi c'est Lilou, mais tout le monde m'appelle Lou.
"Ok, Li. Qu'est ce que ça change ?" Je demande.
Elle soupire.
"Il faut vraiment tout t'apprendre toi, pas vrai ? Ou alors tu n'as jamais été sociable ? C'est quoi ton surnom hein ?"
"Je m'appelle Azylis, à toi d'être créative.
-Zy' ? C'est original ça !" S'exclame t-elle.
"Hum si tu le dis, honnêtement, tu as quel âge ?
-16 ans, j'ai été volontaire pour être animatrice !
-Donc on a le même âge, Oh presque j'ai bientôt 16 ans.
Je conclus.
Il y a un petit silence. Il n'est pas gênant, tout du moins, pas pour moi. Je le trouve apaisant.
"Zy ', quand tu disais que tu n'avais aucune raison, c'est que tu ne voulais pas venir hein ?
-T'es Sherlock ou c'est comment ? Je vais pas tout te dire maintenant, sinon ce serai ennuyeux !"
* * *
Le reste du trajet, l'animatrice à lutter pour s'endormir et les autres adultes lui ont dit qu'elle pouvait dormir. Ensuite je ne l'ai plus entendu de tout le trajet.
Alors j'ai divagué à mes pensées. Mais maintenant que nous sommes arrivés, il va falloir la réveiller...
"Allez marmotte ! Debout." Je chuchote près de son oreille.
J'attends. La manière douce ne fonctionne pas. Bon.
"Oh eh ! Réveille toi ma vielle !" Je la secoue.
J'attends un petit peu et elle finit par grogner. Ah, la manière fort ça marche !
"Tu sais pas réveiller les gens doucement toi hein.
-Ah si, j'ai essayé hein. Mais si t'es une tombe quand tu dors, je n'y suis pour rien moi !" Je m'exclame en levant les mains en l'air.
Elle hausse un sourcil et nous descendons tous du bus.
Les filles de tout à l'heure me semblent encore plus excitées qu'elles l'étaient avant la monté dans le train. Sérieusement. Elles ont quoi, 15 ans, 16 ans ? Et elles sont en extases pour un camp de vacances ! C'est rien, franchement.
Le trajet de la gare jusqu'au camp se fait par petit groupe. Nous avons cinq voitures et donc nous emmenons un petit groupe d'adolescent par voiture. Devinez qui est à mes côtés ? Lilou ? Non, c'est pire j'en ai bien peur. C'est une fille hystérique.
"Oh vous imaginez si il y a une plage ? Oh mon dieu c'est génial ! Ah j'ai trop hâte d'y être !!"
Trop de joie dans son ton, dans ses expressions. Dans tout son être, en fait. C'est impossible d'être optimiste à ce point. Enfin si, mais toute l'année ? J'en doute.
Une question me vient à l'esprit.
"Il y aura d'autres personnes dans le camp ? Euhm, Qui étaient là un peu avant nous ?
-Oui. Il y a d'autres filles et d'autres garçons. Vous apprendrez à vous connaître !" Me lance l'adulte au volant.
Non merci.
* * *
Woah. Le camp de vacances est juste énorme ! Gigantesque, même. Il y a une plage Qui s'étend à perte de vue. Et des activités s'étendent aussi. Certains garçons et filles jouent aux volley ball d'autrent se baignent. Les animateurs qui les surveille discutent aussi entre eux.
Ce n'est pas un camp Qui me semble ennuyeux.
Finalement je vais peut-être m'amuser ici. Enfin, quoique.
Je me dirige vers Lilou.
"Je te manque déjà ?" Me lance t-elle avec un petit sourire narquois.
Ça ne risque pas.
"Hum, très drôle. Je voulais juste savoir où se trouve les chambres.
-Suis moi."
Elle m'emmène vers de petits mobilhomes. Tous plus beaux les uns que les autres.
"Bon, jusqu'à ce que l'on te trouve une colocataire, tu es seule. Pas pour très longtemps rassure toi. Voici ton petit chez toi !" S'exclame t-elle.
Elle ouvre la porte et je découvre un espace plutôt grand, deux lits -un dans chaque coin-, une penderie et une décoration basique. C'est génial !
"Bon, je te laisse t'installer, tu nous retrouves après, pour le feu de camp ?" Sourit-elle.
"Pas de soucis. Il faut que je me change ou c'est bon ?
-Reste comme tu es ! C'est parfait."
Elle ferme la porte et je m'allonge dans mon lit.
Une fois mes affaires rangées, je ressors et la nuit commence à tomber. Les personnes du camp s'activent pour former un rond avec des bancs autour du feu.
"Besoin d'aide ?" Je demande doucement.
"Pourquoi pas ?" Répond ce garçon.
Mon ex. Comment se fait-il qu'il soit ici ?! On devait être à des kilomètres l'un de l'autre ! Je devais pouvoir me remettre à vivre ici et voilà qu'il est là ! Il va tout gâcher. Comme à chaque fois.
"Hey." Me dit-il.
Il se rapproche de moi et je reste comme..paralysée. Pétrifiée sur place.
"Tyler... Ne m'approche pas." Suppliai-je.
"Azylis.. Tu es belle." Dit-il finalement.
Je me souviens de ce qu'il m'a fait. Je me souviens que je voulais tourner la page.
"Mia va bien ?" Je demande un goût amer dans la bouche.
Je ne crois pas que je l'ai oublié. Je crois même que je l'aime encore. C'est justement le problème.
Quand la personne que vous aimez vous trahis, comment pouvez vous lui pardonner cette erreur ? Comment puis-je encore l'aimer après ça ?
"Tu viens Tyler ?" S'exclame une belle blonde sortie de nulle part.
"Ah Leïa. Je te présente Azylis.
-On se voit plus tard hein. Je vais aller aider les autres." Dis-je en m'eclipsant le plus vite possible.
Oh mon dieu. Croiser son ex petit-ami tout les jours risquent de me gâcher le séjour. Il faut que je trouve une parade.
J'aide quelques personnes pour installer les derniers banc et je fais un petit tour du camp.
La plage me semble être l'un des meilleurs endroits pour réfléchir au calme. Le contact du sable chaud sur mes pieds me fait un bien fou. J'aime cette sensation. Et le bruit des vagues est apaisant. Il y a un petit pont qui s'arrête en plein milieu. Par chance il n'y a personne sur ce dernier. J'en profite et m'assois quelques secondes pour enfin être tranquille.
Enfin, c'est ce que je croyais.
"Salut." La voix rauque et terriblement sexy appartient à un sexe masculin.
Ce dernier s'assoit à mes côtés sans même demander la permission. Sympa.
"J'aime cette endroit. Il est apaisant.
-Il le serait encore plus si tu te taisais." Dis-je sèchement en fermant les yeux.
"Il l'est sans même que mes paroles soient dérangeantes. Tu connais Tyler ?" Demande y-il curieux, tout d'un coup.
"Tu ne me connais pas. Je ne te connais pas et tu veux déjà savoir ce qu'il se passe dans ma vie. La tienne est triste à ce point ?" Je demande, moqueuse.
"Rho, j'ai juste entendu quand il t'a parlé. J'ai deviné que vous aviez été proches.
-Ça ne te regardes pas." Répondis-je sur la défensive.
"Tu comptes être comme ça durant tout le séjour ?
-Comme quoi ?" Je l'interroge.
"Froide, glaciale même. Impassible et sèche. Isolée et sérieuse. Bref, comme tu es quoi.
-Ma personne n'est pas faite pour plaire à tout le monde.
-On peut toujours essayer, Non ?
-Non. J'ai pas de temps à perdre.
-Qu'est ce que tu viens faire ici, alors ?
-Gros malin, j'ai pas eu le choix figures toi.
-L'heure est au confidence." Me taquine y-il.
Je roule des yeux et tourne la tête. Je ne connais ni son prénom, ni d'où il vient et ni qui il est mais il m'énerve déjà grandement.
"Si tu viens pour te moquer de moi, tu peux repartir." Dis-je agacée.
"Si tu continue d'être comme ça, personne ne verra qui tu es vraiment. Alors réfléchis aux Miré que tu utilises, princesse." Le surnom n'est pas affectif, il sonne plutôt comme un reproche.
Il se lève puis pars en direction de l'autre côté de la plage, là où le feu de camp commence à brûler haut dans le ciel.
Je soupire durement. Ai-je été trop dure avec lui ? Oui je me renferme mais si je ne laisse personne rentrer dans ma bulle, comme vais-je faire.
"Attends moi !"
Je me relève et lui cours après.
"Désolée. Je suis plutôt du genre fermée. Je ne voulais pas être méchante.." Dis-je doucement.
"T'inquiète, il fallait juste que tu lèves tes fesses pour venir au feu de camp. Il me fallait une excuse."
Quand mon cerveau assimile les nouvelles informations qu'il vient de me dire. Je lui donne un coup dans l'épaule.
"C'est méchant et pas digne d'un garçon comme toi ! T'es censé être gentil !" Je m'exclame.
"Tu ne connais pas mon côté sombre. Petite.
-Dit celui qui a la taille d'un escargot." Je ris.
Nous nous installons côté à côte et On nous propose des machmallows chaud, c'est tellement bon !
La soirée se passe bien. Les machmallows sont bons. Finalement Lilou est venu s'assoir près de nous.
"Comment tu vas Noah ?" S'edresse t-elle au garçon assis à mes côtés.
C'est donc comme ça que s'appelle l'escargot.
Depuis le début de la soirée, Tyler et sa nouvelle copine sont entrain de littéralement se manger la bouche. C'est super sympa comme spectacle, je vous le conseil. Ça devient vraiment gênant, je vous jure.
Noah décidé d'intervenir, avant que je ne puisse l'arrêter.
"Oh eh ! Tu peux pas aller faire ça dans ta chambre Tyler ?" Le provoque t-il, agacé de les voir s'embrasser depuis tout à l'heure.
"Excuse moi, Monsieur j'ai-pas-de-copine." Ricane Ty, avec son sourire suffisant.
Je le déteste.
"Oh que si j'en ai une. Et tu ne pourrais jamais l'avoir, elle ne te mériterai pas." Répond t-il nonchalant.
"Alors embrassé là."
Quand je comprends enfin qu'il parlait de moi. Ses douces et délicates lèvres sont posées sur les siennes. Je ferme les yeux.
Quand j'ouvre à nouveau les yeux, les lèvres de Noah ne sont plus sur les miennes. Et Tyler à la bouche grande ouverte.
Je le hais. Je le hais d'embrasser diaboliquement bien. Je le hais aussi. Je me déteste d'avoir aimé ça.
"Ça te suffit comme preuve ?" Dit Noah, un sourire scotché aux lèvres.
Je reste sans voix, encore sous le choque du fait que Noah vient de m'embrasser. Était-ce seulement pour la preuve ? Pour que Tyler ne se moque pas de lui ? Est-ce seulement car j'étais la plus proche de lui ? Je n'en ai aucune idée, mais cela doit être ça.
On ne se connaît pas. Il m'embrasse quelques minutes plus tard. Ce n'est pas logique. Enfin, c'est une situation délicate, il faut l'avouer.
"C'est mon ex petite-amie. Quand je le veux, je la récupère." Ricane t-il.
Tyler l'utilise comme un objet. Mais c'est adorable, j'ai la soudaine envie que mon poing vienne caresser sa belle mâchoire. Serait-ce injuste ? Je n'en sais rien mais pour ma défense, il l'aurait bien mérité.
"Je suis prise maintenant Tyler, et toi aussi. Tu ferais mieux de tourner la page comme je l'ai fais." Dis-je, un petit sourire naissant sur mes lèvres.
Pour donner un sens à mes paroles, j'entremêle mes doigts à ceux de Noah. Son sourire s'agrandit, même si la surprise que je lis dans ses yeux et magique. Il ne s'attendait visiblement pas à ce que je me prenne au jeu.
Tyler et sa copine sont partis ailleurs. J'enlève ma main de celle de Noah.
"Déjà, On te prends pour petite amie." Ricane Lilou.
J'avais oublié qu'elle est là. Mes joues de teintent de rose.
"C'était pour lui faire fermer son clapet." Je me défends.
"N'empêche, tout le monde y a cru." Me chuchote t-elle.
"T'es vraiment sortie avec cet ordure ?" Me demande Noah.
Je hoche doucement la tête.
"J'arrive pas à croire qu'il ait pu sortir avec toi." Souffle y-il.
"C'est terminé avec lui. J'ai tourné la page, et plutôt rapidement." Souris-je.
Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai eu les lèvres de Noah sur les miennes. J'ai encore la sensation de chaleur de ses lèvres. Mon cœur se met à battre plus vite au souvenir de ce baiser. Et pourtant ce n'est rien.
Pour Noah, ce n'est rien. Mais pour moi ? Je ne sais pas.
C'est niais, je le sais. Mais j'aimerai qu'il recommence. Et je me déteste de penser ça.
La soirée se passe plutôt bien, nous profitons du feu pour nous réchauffer et observons la belle nuit étoilée qu'on nous offre.
Je commence tout de même à ête fatiguée. Alors je rentre dans le petit mobilhome que l'on m'a prêté.
Je me mets en pyjama et file sous la couette, bien décidée à dormir.
"Pas mal le monilhome." Sourit Noah.
Il est appuyé sur la porte et m'observe. Il fait sombre mais sans peine je distingue le sourire sur ces lèvres.
"Tu es là depuis combien de temps ?" Je demande en posant les mains sur mon visages, gênée.
"J'ai vu tout le spectacle, chérie. Es-tu seulement au courant que l'on partage ce mobilhome ?" Ricane t-il.
Je grogne et me retourne dans mon lit.
"Laisse moi dormir, grr !"
Ai-je besoin de dire que je suis terriblement crédible ? Et que ma crédibilité fait tellement rire Noah qu'il se tient le ventre ? Non ? Bon, merci.
* * *
"Aujourd'hui, c'est balade en bateau !" S'exclame un animateur. "Pour tout le monde." Précise t-il avec un sourire.
Je hoche la tête doucement. Puis mes yeux s'écarquillent. Comment ça ? Balade en bateau ? Pour tout le monde. Non, Non ça ira merci.
Voyant ma tête, Noah me demande si je vais bien.
"Ouais ! Ça roule comme sur des roulettes ! C'est cool, Raoul !" Je m'exclame en faisant des petits signe avec mes mains.
Bon, je ne sais pas mentir. Ça ne se voit pas, hein ?
Noah hausse les sourcils amusé, pour je soupire.
"T'es effrayée pas vrai ?
-Pff n'importe quoi !" Je ricane nerveusement.
Arrête de mentir, Azylis, tu ne sais pas faire !
Il croise les bras sur son torse. Il ne me croit absolument pas. Étonnant mais vrai.
"Bon ok, oui. T'as raison.."
Je m'habille sans vraiment faire attention à ce que je choisi, trop perturbée à l'idée de me rendre sur un bateau.
Non ce n'est pas possible. Je ne veux pas faire ça.
"Eh du calme, c'est qu'un tour de bateau. Et puis je suis là moi.
-Ça ne change rien." Je souffle.
"Oh allez, c'est rien."
Il prends ma main et sa chaleur m'envahit. Mon cœur s'accélère.
Reprends toi Azylis, tu ne le connais même pas ! Ce garçon est un inconnu pour toi !
"Je te hais d'avoir fait croire à Tyler qu'on était ensembles.
-Quoi tu n'a pas aimé le baiser ? Pourtant j'embrasse comme un Dieu." Sourit-il.
Il a ce sourire en coin si sexy, si attirant.
"Dans tes rêves. Tu aurais pu prendre quelqu'un d'autres que moi en plus." Je murmure doucement.
Son corps se colle un peu plus au mien. Il n'a pas besoin de jouer la comédie. Et pourtant...
Je sens son souffle sur mon cou. Ses yeux sont plantés dans les miens. Mon cœur bat tellement fort dans ma poitrine que j'ai peur qu'il en sorte.
Qu'est ce qu'il me prends.
Je me recule un peu.
"On va bientôt partir." Expliquai-je.
Je crois qu'on a tous compris que j'étais une mauvaise actrice.
Quelques personnes ne sont pas venus car elles étaient "malade". Hm, ils se sont dégonflés, oui !
Résultat des courses, Noah rit bien de moi. Et Lilou aussi d'ailleurs, hein. Sinon ce n'est pas drôle.
Ils ont loué un gros yacht, juste magnifique. On monté et le propriétaire nous fait la visite des lieux.
C'est juste énorme ! C'est un vrai bateau de luxe. Le propriétaire du bateau à même acheté de quoi grignoter un peu et à boire. C'est adorable de sa part !
"C'est parti les amis, nous allons quitter la terre et nous rendre sur la mer !" S'exclame y-il, joyeux comme tout.
Presque Automatiquement mon cœur bat plus vite. Je ne vais pas bien du tout.
"Tu veux qu'on reste un peu à l'intérieur ?" Demande Lilou.
Je hoche doucement la tête. Juste pour essayer de m'habituer à cette sensation. Quelques minutes plus tard, nous sortons toutes les deux.
Avec tout le courage dont je peux faire preuve, nous nous approchons du bord et je rejoins Noah.
"Hey." Il me sourit de toutes ses dents. "Tu es venue finalement."
Il entrelace ses doigts au mien. Instantanément cette peur présente dans mon ventre disparaît.
Il m'apaise et je ne comprends pas comment c'est possible.
À suivre...
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