Pardonne moi...
Écrit par #E
***
Je me lève, descend rapidement à la cuisine. Prends un bol et mets des céréales et du lait dedans.
Plus tard, c'est ma sœur qui descend. Ma jumelle. Cette fille c'est ma vie, je l'aime tellement ma sœur.
-Coucou Tarvin. Sourit-elle.
Je lui fait un signe de la main, pour dire bonjour.
-Bon t'es prêt pour aujourd'hui ?
-Comme d'habitude. Et toi ?
-Oui..Souffle t-elle.
-C'est plus simple pour toi monsieur populaire.
-Pas si simple que tu le penses. J'ai une responsabilité à tenir. Vis-à-vis vis du foot et tout ça.
-C'est vrai. Admit-elle.
Je monte me préparer. Je m'habille classe, un jean noir, des baskets, un tee-shirt blanc et un veste noir par dessus.
En redescendant je retrouve Alyssa, prête et avec un merveilleux sourire sur son visage.
-Je t'emmène ?
-Évidemment. Sourit-elle.
Je l'aime beaucoup, ma sœur.
On monte dans ma voiture puis on pars pour le lycée.
Arrivés là-bas je rejoins les amis. Et découvre avec amusement que je suis avec eux.
-Eh, Tarvin, t'es avec Émi'.
-Ça me dit rien.
Et c'est vrai, ça ne me dit vraiment rien.
***
Devinez quoi ? Je suis à côté de cette fameuse Émi, qui en fait s'appelle Émilie Waters.
-Émiliiie, petite Émi. Ça va ? Je demande.
-Ne me parles pas, Tarvin. Répliqua t-elle froidement. Sans lever les yeux de ses feuilles.
-Ouh, je t'ai fait quelque chose ?
-Non. S'empressa t-elle de répondre. Rien, tu ne m'as rien fait.
-Vraiment ? Alors pourquoi ce ton si dure avec le grand Tarvin ?
-Tu ne te souviens pas. Et tu n'es qu'un abrutis. Répliqua t-elle.
J'ai continué d'y parler, elle ne m'a pas répondu.
***
En sortant du lycée, je l'ai vue mettre ses écouteurs et se diriger vers chez elle. C'est dans la même direction que chez moi. Je me dépêche d'aller dans ma voiture, et je fonce dans la même direction qu'elle a emprunté.
Je la retrouve vite. Je me mets à sa vitesse et baisse la vitre, un sourire scotché aux lèvres.
-Bonjour princesse. Tu veux que je te dépose chez toi ?
Silence.
-Eh oh, tu pourrais au moins répondre. Répliquais-je, un peu moins gentil.
Toujours aucun mot.
Je gare ma voiture sur le trottoir. Et je sors. Je la rattrape.
-Émilie, je lis attrapé le bras et l'oblige à me faire face.
Elle évite tout contact avec moi et baisse les yeux vers le sol. Mais elle pleure ? Je l'entend à sa respiration.
-Qu'est ce qui y a ?
-Rien. Dit-elle avec le même ton glacial de ce matin.
Quelques gouttes se mirent à tomber.
-Si tu ne veux pas rentrer en voiture pour moi, d'accord. Mais fais-le au moins pour ne pas être trempée jusqu'au os. Dis-je avec douceur.
-Qu'est ce que ça peut te faire ! Répliqua t-elle.
Elle enleva son bras et sans même un regard pour moi, elle partie.
Je ne sais pas ce que je lui ai fait, mais j'ai dû lui faire du mal pour qu'elle réagisse comme ça.
Je remonte dans ma voiture, et rentre chez moi, plutôt vexé, agacé.
J'arrive et je claque la porte, je ne dis pas bonjour et monte directement dans ma chambre.
Je jette mon sac devant le bureau, enlève les chaussures et ma veste puis m'allonge sur mon lit, les mains derrière la tête.
Je prends mon portable et mets une musique au hasard.
Ma sœur arrive et ouvre la porte violemment. Elle entre,ferme la porte puis me lance un regard pas super sympa avant de croiser les bras sur sa poitrine.
-Tu ne m'aurais pas légèrement oublié ce soir ?
-J'avais d'autre chose à faire. Dis-je, pensif.
Elle ne répliqua rien, et s'arrêta un moment. Elle vient s'asseoir sur mon lit, n'oubliant pas de décaler mes jambes.
-Tu réfléchis à quoi ?
-À une fille.
-Elle s'appelle comment ? Et pourquoi tu penses à elle ?
-Émilie, je lui ai fait du mal apparemment.
-Laisse moi deviner, tu ne te rappel plus ce que tu lui as fait ?
-Exact.
-C'est simple, tu as fais un putain de Paris avec l'un de tes deux idiots de potes, et tu l'as réussis ce putain de paris. C'était quoi au juste ? La faire tomber amoureuse de toi, puis lui dire que toi tu l'aimais pas. Tu lui as brisé le cœur. C'est dégueulasse ce que tu lui as fait Tarvin.
Elle se releva, puis partit de la même façon qu'elle était arrivée : énervée.
Alors, j'ai gagné mon paris, mais j'ai brisé son cœur. Et elle ne s'en ai pas remise.
C'était il y a deux ans non ? Je ne m'en souviens plus très bien. Mais il faut que je me rattrape.
Son regard glacial, le son de sa voix froid et dure avec moi. Je n'ai pas aimé. Il fait que ce ton et ce regard change. Je vais être gentil avec elle.
***
-Bonjour princesse. Souris-je en venant l'aider pour ses cahiers.
-Aargh, encore toi ? Râla t-elle.
-Eh oui, on ne se débarrasse pas de moi comme ça.
Elle soupire puis souffle un «malheureusement».
Ça va va pas être facile. Tant mieux, il faut qu'elle me complique la vie après ce que je lui ai fait.
Je la rattrape.
-Écoute moi au moins 5 minutes.
-Très bien. Vas-y je t'écoute ? Quel autre Paris tu as trouvé cette fois ? Faut bien changer de disquette. Pas vrai ? Oh mais suis-je bête, tu t'y connais mieux que moi en paris. C'est toi qui les fait avec tes amis, et c'est toi le briseur de cœur dans l'histoire.
Quand elle parlait, elle me regardait, les yeux brillants. Allait-elle pleurer ? Elle avait cette colère, mais elle était triste.
-C'étaut il y a un peu plus de deux ans, Émi. Je sais, jt'ai fais beaucoup de mal mais j'étais un vrai connard à cette époque, on était au début du lycée. Je voulais juste m'amuser. Je ne pensais pas t'avoir faire autant de mal.
Elle rigola, mais pas comme si on riait à une blague, non un rire amer.
-Émi, je suis vraiment désolé de ce que je t'ai fait cette année là. Dis-je.
J'étais sincère, je regrette ce que j'ai fait. J'ai fais ça a tellement de fille. Ça ne m'a rien fait à chaque fois mais Émi..Avec elle c'était différent. Elle m'avait rendu différent et j'avais eu du mal à lui dire que je ne l'aimais pas. À ce moment là, j'avais une attirance pour elle.
Mais j'étais un con, j'étais un vrai connard et j'avais peur de perdre un putain de paris.
Au lieu de ça j'ai perdu une fille en or, qui m'aimait vraiment et qui maintenant, à toujours le cœur brisé. J'ai mal, je me sens mal de lui avoir fait tout ça.
-Tu peux me dire tout ce que tu veux, Tarvin. Tu ne pourras jamais changer les mot que tu m'as dis. T'étais un connard, certe, mais ça ne t'a pas empêché de me briser le cœur. Ça t'a rien fait, Tarvin. Rien du tout. Tu t'en foutais.
-Non, j'étais juste un connard et j'avais juste peur de perdre un putain de paris. Admis-je.
-Tu veux me faire plaisir ? Sors de ma vie, oublie moi. Fait comme la première fois, t'es toujours ce même connard Tarvin.
Elle me lança un dernier regard, elle avait toujours cette tristesse dans ses yeux, mais elle avait pitié aussi, pitié pour moi. Je lui faisait pitié.
Oui, ça va vraiment être dur.
Je ne vais pas renoncer, ça me fait vraiment mal de la voir comme ça.
La journée se passe normalement, je n'ai pas essayé autre chose avec Émilie, même pour la voir sourire.
Je l'observait pendant les pauses, je suppose qu'elle savait que je la regardait mais elle faisait comme si elle s'en foutait totalement.
Le soir j'attendais tranquillement ma sœur, posé sur le capot de ma voiture.
-Ah, tu m'as attendue ce soir. Lance celle-ci, en levant un sourcil.
-Me saoule pas. J'ai une pars de gentillesse parfois.
Au même moment, Émilie passa, quand j'ai dis ça. Elle baissa encore plus le regard.
Je monte dans ma voiture et Alyssa fait de même. Elle regarde par la fenêtre, ne m'adresse aucun mot.
-J'ai besoin de toi. Commençais-je.
-Pour quoi ?
-Pour faire sourire une fille. Dis-je sans lui lancer un regard.
Je me sens gêné, mal. Je ne lui ai jamais demandé de conseil, mais Émilie et Alyssa se ressemblent, elles adorent les études, ne sont pas trop girly, c'est à dire que le shopping c'est pas leur dada même si elles aiment ça.
-C'est Émilie hein ? Demande t-elle.
Je ne réponds rien, elle le sait que c'est elle.
-J'ai un idée, dit-elle avec un sourire.
-C'est quoi ?
-On fera ça à la maison. Mais j'ai une question...
On venait d'arriver, je garantis la voiture. Elle me feront par le bras et je voyais dans son regard de l'inquiétude.
-Qu'est ce qui y a ?
-Tu ne lui refais pas de mal. Ce n'est pas un nouveau paris ?
-Tu sais bien que j'ai arrêté depuis, à cause d'elle. Je promets que je ne lui referais pas de mal, elle a assez souffert à cause de moi.
Elle fit un signe d'approbation, puis me prit dans ses bras.
On rentra dans la maison. Ma mère vient nous accueillir avec un énorme sourire.
-J'ai fais des crêpes, pour une fois que je ne rentre pas trop tôt du travaille.
Alyssa et moi nous nous regardons, et on crit «Yay !» en levant les points en l'air.
On va dans la cuisine pour prendre une crêpe et du Nutella. Évidemment.
Ayant terminé notre crêpe délicieuse, nous montons dans ma chambre.
Alyssa avait pris soin de s'équiper d'un stylo bleu et de son calpin.
-Mon très cher frère. Je suis heureuse d'apprendre que tu veuilles réparer tes bêtises, et en plus avec une fille qui en vaut la peine.
-Viens en au but Alyssa !
-Bon, d'accord. J'ai décidé que pour ton plan : Reconquérir Émilie.
-Non, c'est pas ça ! C'est : Faire sourire Émi.
-Oui roh, c'est bon. Bref, pour la faire sourire il faut que tu fasses plein de choses adorables qu'une fille est susceptible d'aimer.
-Je crois que j'ai compris l'idée. Mais lui faire quoi ?
-Un bouquet de roses, il faut que tu te débrouilles pour avoir son numéro...
-Je peux l'avoir, c'est pas un problème. J'irai demander à Jack, il le connait.
-Mmh. OK. Maintenant il faut que tu trouves quelque chose d'original pour elle.
-Bahoma va accoucher non ?
-Oui et ?
-Je n'aurais qu'à lui donner un petit chat ! Vous adorez les animaux !
-Pas bête, t'es génial Tarvin, j'espère que ça marchera.
-J'espère aussi.
***
-Merci Jack.
-De rien, mais tu le veux pour quoi au fait ?
-Je vais arranger les bêtises.
-Ah toi aussi.
-Ouais, il est temps que je murisse un peu et puis c'est pas cool d'avoir joué avec toutes ces filles
Le reste de la journée s'est passé. J'ai joué avec ce bout de papier ou son numéro était.
En attendant ma sœur contre ma voiture, j'ai continué de fixer ce bout de papier, et quand j'ai relevé la tête j'ai vu Emilie qui passait.
-Salut Emi.
-Tarvin. Dit-elle.
J'adore cette fille. Je vais m'amuser à ce petit jeu, et ça finira par marcher. Elle est déjà tombée sous mon charme, elle peut bien tomber une deuxième fois.
Mais, moi aussi je peux tomber. Encore une fois.
Alyssa est arrivée et nous sommes rentrés.
-J'ai son numéro. Dis-je une fois qu'elle est entrée dans la chambre.
-Bien, maintenant envoie lui un message une fois que tu es seul. Et écris comme bon te semble. Ensuite prévois ton plan, offre lui des fleurs, des peluches, des dessins, quitte à lui faire une vidéo de vos anciennes photos.
-Ouais. Merci.
-Mais de rien. Et.. Euhm, bonne chance !
-Merci.
Elle sourit puis referme la porte.
J'hésite encore. Dois-je vraiment lui envoyer un message ? Et si elle ne me répondait pas ? Et si, même après toutes ces tentatives, elle me rejetait ?
Ma sœur ouvra la porte et passa sa tête.
-Ne te pourrit pas la tête avec des questions Tarvin. Envoie lui un message et sois sincère.
-Hum, je vais essayer.
Elle avait lu dans mes pensées ? Peu importe. Elle m'a toujours impressionné.
Je me lançais.
«Salut Emi, (tu préfères Emi où Emily ?) Tu reconnaîtras sûrement qui sait et tu te poseras peut-être des questions sur le pourquoi et le comment. Je serai ravi de te l'expliquer, Émi. Il faudrait juste que tu m'accordes des secondes, peut-être des heures de ton emploi du temps. Tu n'as pas besoin de parler. Tu as juste besoin de me regarder, de m'écouter. Juste ça, Emily. S'il te plaît.
Tarvin.»
Il manquait quelque chose dans ce message. Dans un autre message j'ai écrit :
«Je sais que ce que j'ai fais ne peut être oublié, mais je peux le réparer. Laisse moi cette chance.»
Je soupirais. Et en attendant un réponse qui n'arrivera peut-être pas, je me questionnais.
Comment j'étais, avec elle ? Étais-je sincère ? Avais-je toujours la couverture du garçon populaire ? Et elle, comment était-elle avec moi ? Elle était au naturel ? Où aimait-elle se faire plus belle pour moi ?
Je me suis souvenu d'une journée où nous avions été au cinéma, pour un film triste.
Elle avait pleuré et pendant cet instant, je l'avais prise dans mes bras. Je ne me souviens plus exactement quel sentiment, quel sensation j'ai ressenti, mais je l'ai serré contre moi et je l'ai bercée au son de ma respiration pour la calmer.
En sortant du cinéma elle m'a refait un câlin, pour me remercier.
Je me souviens d'une de ses phrases :
-Tu aurais pu faire comme tes amis ; ne pas me consoler, mais non. Tu as été le vrai Tarvin, celui qui est gentil et qui ne traite pas les filles comme on traite un animal méchant. Merci pour ça.
Et dire que je lui ai brisé le cœur. Et qu'elle, elle était elle : sincère.
Contre toute mes attentes, elle m'a répondu.
«Tarvin. Tu voudrais que je t'écoutes ? Que je te regarde quand tu me dis de nouveau des beaux mensonges pour un nouveau paris ? Je ne serais pas naïve une seconde fois. Tu te soucis de mon existence ? Tu penses pouvoir réparer le cœur que tu as laissé, en le brisant ? Tu penses pouvoir oublier les larmes que j'ai versés ? Tu penses pouvoir effacer tout ça comme si le connard que tu as été et que tu es n'existe pas ? Eh bien. Tu es naïf, tu te trompes. Sur toute la ligne, Tarvin. Tu l'as dit toi-même : ce que tu as fait ne peut être oublié. C'est bien de te réveiller, en marque. Mieux vaut tard que jamais. Mais c'est trop tard Tarvin, ça fait deux ans. Deux ans que j'attende que tu vienne me dire que tu aurais, ne serait-ce qu'une putain d'attirance pour moi. Mais rien. Donc c'est trop tard.
Emily.»
Je ne savais pas comment réagir. Je me suis allongé sur mon lit, la tête enfouit dans mes bras.
Je ne sais pas ce que je dois faire...
Elle m'en veut tellement. En même temps, comment ne pas en vouloir à un type comme moi ? Je lui ai fait du mal.
Et puis, j'ai dit que ce serait difficile.
Ne pas abandonner. Je ne vais pas abandonner.
«C'est pas toi un jour qui m'a dit de ne pas Abandonner, Emi ? Tarvin.»
Je suis sur qu'elle a sourit.
«Si c'est bien moi. Au moins tu te rappel de quelques petites choses. Mais dans certains cas, il vaut mieux ne pas pousser les choses trop loin. Et toi, Tarvin, justement tu as été trop loin dans tes actes. Emily.»
En fait non, elle semble plus que déterminée pour m'oublier. Bon, je sais au moins dans quoi je m'embarque.
«C'était il y a deux ans. Emi. Tu n'as toujours pas oublié, c'est donc que tu ressens toujours les mêmes sentiments pour moi ? Tarvin.»
Je sais comment m'y prendre. Je suis sur qu'au fond d'elle, elle m'aime toujours. Où du moins il lui reste les sentiments qu'elle a éprouvés.
«On ne parle pas de ça Tarvin. Je ne vois même pas pourquoi je continus à te parler. C'est totalement inutile.»
«Non ça ne l'est pas. J'ai réveillé un point sensible ? Admet le, ce sera plus simple pour moi. Pour nous deux Emi.»
Elle ne m'a plus répondu après ça. Effectivement, j'ai réveillé ce point sensible. J'ai une chance, même minime soit-elle, et je ne compte pas la gâcher !
Prépare toi Emi, on va en passer des moments à deux.
***
La semaine est vite passée. J'ai même eu des conversations avec Emily. Certaine fois elle a rit, elle ne s'imaginait peut-être pas retomber dans mes bras.
Mais plus les jours passé lis je sens que sa haine envers moi descend. Je change de sujet, je lui dit des blagues, je la prends dans mes bras. J'ai mille et une intention pour elle.
Ce petit jeu l'amuse. Je pense même que parfois elle en abuse. Après une grande discussion, elle a enfin accepté un rendez-vous. Enfin, je passe la prendre et on voit ce qu'on fait.
Je m'approche de chez elle et son père m'ouvre.
Ouh la, j'avais pas prévu ça moi.
Je déglutis et son père hausse les sourcils.
-Tu veux voir Emily non ? Demande t-il en me détaillant.
-Oui, j'aimerai en tout cas monsieur. J'étais censé passer la prendre...
-Bah..Va voir dans sa chambre. Mais euh, fait pas de bêtises avec elle, compris. Sinon moi je t'arrache la tête, capiche le nain ?
-OK OK monsieur !
Je me précipite vers les escaliers et monte jusque dans sa chambre.
Je toque une fois, puis deux fois et j'entends un ‹‹entre›› à moitié étouffé par des reniflements.
J'entre et la découvre en pyjama sur son lit, une boîte de mouchoirs à côté d'elle et sa tête planqué dans un coussin.
-C'est qui ? Ose t-elle demander d'une petite voix.
-Qu'est ce qui y a ? Je demande sans relever la question qu'elle a posé.
-Oh rien, ça c'est rien.
Elle s'essuya vivement les yeux et se força à me faire un sourire.
-Raconte tout à tonton Tarvin ! Dis-je en ouvrant grand les bras pour qu'elle vienne s'y loger.
Elle pouffe puis ne se fait pas prier. Elle vient se loger dans mes bras et j'en profite pour la serrer fort contre moi.
-Euhm...J'ai pas trop trop envie d'en parler. Tu ne me prendrais pas au sérieux...Dit-elle, cachant sa tête dans mon cou.
Je pouvait sentir son souffle chaud contre mon cou et quelques petites larmes. Je me demande ce qu'il lui ait arrivé pour qu'elle se mette dans un état pareil.
-Quand on pleure, c'est du sérieux. Peu importe la raison. Dit moi, je te jure que je ne moquerai pas.
-Bon..Très bien..Mon chat est mort. Il s'est fait écrasé. Le voisin l'a découvert et nous l'a ramené ce matin même, et il était désolé. Raconte t-elle brièvement.
-Il s'appelait comment ton chat ?
Je ne vais pas me confondre en excuse, elle le sait que je suis triste pour elle. Je ne me rappelais jamais de son prénom quand je venais la voir, elle me le rappelait à chaque fois, en rigolant.
-Il s'appelait Félix ! Tu sais, le chat de la pub...
Elle se remet à pleurer. Je la serre un peu plus contre moi.
-Ça va aller, Emi. Tu sais, ton chat il a peut-être trouver la paix et il va mieux aujourd'hui. Enfin, il veille sur toi, tu peux te dire que c'est un ange gardien qui mange des croquettes et qui regarde toujours la télé sur un bon lit moelleux et qu'il t'attends pour refaire ça parce que vous le faisiez tout les deux.
-Oui. Peut-être.. Elle renifle.
Je lui frotte le dos.
-Je l'aimais bien moi Félix. Il était tout doux..dis-je en me souvenant de son chat.
-Il t'aimait bien aussi, tu lui caressais toujours la tête et lui il ronronnait tout le temps. C'était drôle.
Je hoche la tête.
-Tu veux que je reparte ? Dis-je quelques minutes plus tard.
-Non reste. S'il te plaît, Tarvin.
Je ne réponds rien mais reste en place. Elle se remet droite et demande :
-On fait quoi du coup, maintenant ?
-On vas changer de programme et opté pour quelque chose de plus...Détente.
-Explique ? Demande t-elle.
-Après-midi film, serré dans le lit.
-Ça me va ! Dit-elle.
-Tant mieux. Bon, on regarde quoi ?
-Euh...Des dessins animés ? Demande t-elle avec une moue.
Grand passionné de dessins animés, levez les mains.
-On a le choix ; Volt, les 101 dalmatiens...
-Volt ! S'exclama t-elle.
C'est son film préféré, le dessin animé de son enfance, tu sais elle connaît chaque replique de ce film, c'est adorable !
En bref, nous avons passés l'après midi à regarder des films, mais maintenant il doit être environ 18 heures.
-Ça te dis d'aller faire un tour dans le jardin.
-Oui, pourquoi pas ! Dis-je.
Si je me souviens bien, elle a une énorme propriété.
Nous avons continué de parler, elle a ri, souris et au moment où je m'y attendais le moins, elle se jette dans mes bras.
-Merci, mille fois merci.
-Mais de quoi ?
-D'être revenue. De ne pas avoir abandonner même si j'essayais de te tenir à l'écart et merci de m'avoir presque remonter le moral.
Je ne réponds pas, pour réponse je la serre un peu plus contre moi.
Je chuchote :
-C'est normal ça.
Pas très longtemps après ça, je suis rentré chez moi.
Arrivé chez moi, j'ai direct pris Alyssa à part et je suis monté avec elle dans ma chambre.
-Qu'est ce que j'aime cette fille !
-Raconte moi tout alors ! S'exclame t-elle.
-Eh bien...J'essaie de faire durer le suspense.
-Allez allez allez !!! Elle me saute sur le dos pour m'obliger à lui dire.
-OK OK ! Je lève les bras en l'air.
Elle descend de mon dos et s'assoit tranquillement sur mon lit.
-Que s'est-il passé ?
-Il ne s'est rien passé d'extraordinaire mais elle est juste...Elle.
-Mais vous avez fait quoi ?
-Eh bah on est restés chez elle parce qu'elle ne se sentait pas de sortir alors on a fait une aprèm film. Après nous sommes sortis faire un tour dans son jardin. Et elle m'a remercier.
-Vous êtes trop chou ! Ça va être le retour de Emivin ou Tarvly : je n'ai jamais su me décider...
-T'emballe pas trop, d'accord ? Ris-je.
Elle est mignonne comme tout Aly, mais dès qu'il s'agissait de moi et d'Emi, c'était finit. La première fan de nous deux, suivit par tout le lycée.
-Je vais en parler à tout le monde du retour Emivin !!! Aaah ! Je vais même faire un sondage pour savoir quel nom de couple les gens préfère ! Aaah !!!!
Je mets mes mains sur ses épaules.
-Alyssa, calme toi. On est pas ensemble, d'accord. Donc calme.
-Oui....Tu me connais ! Rit-elle avant de disparaître de da chambre.
Je me masse les tempes. Qui sait ce qu'elle va encore faire.
Je décide de descendre dans la cuisine pour aider ma mère à faire la cuisine. Non sans avoir une idée derrière la tête, si ce n'est d'inviter une amie à la maison.
-Maman ! Besoin d'aide pour le repas de ce soir ?
-Qu'est ce que tu veux Tarvin ?
-Quoi ? N'ai-je pas le droit d'être un peu attentionné ?
Elle lève un sourcil.
-Bon okay, je peux inviter quelqu'un ce soir ?
-Mouais, mais dit à ta sœur d'inviter quelqu'un aussi, sinon elle va râler.
-Merci maman ! Je t'adore ! Je lui embrasse la joue et je vais voir Alyssa.
Je monte deux par deux les escaliers, parce que quatre par quatre j'ai failli y laisser ma jolie figure une fois : je ne préfère pas retenter.
-Alyssa ? Je demande avec un sourire dans l'encadrement de sa chambre.
-Qu'est ce qui y a ?
-Aurais-tu, par le plus simple des hasard un ou une ami(e) à inviter ce soir ? Parce qu'il se trouve que je suis un frère génial et que j'ai réussi à négocier que tu puisses toi aussi inviter quelqu'un !
!Menteur, j'ai entendu maman, c'est elle qui t'a dit que je devais inviter quelqu'un. Mais t'es quand même un frère génial.
Elle se lève est m' embrasse la joue.
-Bon, maintenant j'ai plus qu'à la prévenir. Soufflai-je pour moi.
Je rentre dans ma chambre et m'assis sur mon lit. Je lui envoie un message simple.
‹‹Dis moi, tu n'as rien de prévu ce soir ?››
La réponse ne tarde pas et arrive quasiment après.
‹‹Je crois que mes parents avaient invité ma grand mère pourquoi ?››
‹‹Ah mince...Tu l'aimes ta grand mère ? Où tu préfèrerais manger chez moi ?››
‹‹Euh Tarvin, qu'est ce qui t'arrive ? Je l'aime mais elle est assez spéciale..J'en sur que je préfère manger chez toi mais pourquoi ?››
‹‹Prépare toi alors,Emi. Parce que j'arrive d'ici 30 minutes.››
Elle ne répond pas à mon dernier message. Je suis tellement heureux de l'avoir retrouvée, ou presque.
30 minutes sont passés, et je suis adossé à ma voiture, à attendre Alyssa.
Après de longues minutes d'attentes, elle apparaît enfin et surprise : elle est en robe.
-Tu t'es faite tout belle.
-Rêve pas trop, c'est pour ne pas que ta sœur soit seule ; je lui ai envoyé un message.
-Je comprends mieux.
Elle m'offrit un sourire. On monte dans la voiture et nous arrivons vite chez moi.
En arrivant chez moi, Emily et moi n'avions pas le temps d'enlever nos manteaux que ma mère arrivait déjà.
-Dis, Matthew mon ange, tu veux bien m'aider ? J'ai encore quelques petites choses à mettre sur la table.
-Ouais, dis moi quoi ?
-Eh bien, les verres et les petits fours. Ainsi que les gâteaux apéritifs. Souria t-elle.
Je faisais ce que ma mère me demandait et du coin de l'œil, je la voyais discuter avec Alyssa. Elles avaient l'air de bien s'entendre.
Cela me rassurait, Alyssa arrivait en compagnie d'un garçon.
Attends ! Ma sœur m'aurait cacher qu'elle voyait un garçon, qui plus est un de mes amis ? Eh bien, on va faire une petite vengeance !
-Aly j'ai besoin de toi ! Criais-je.
Elle arrive et m'aide directement.
-Au fait, tu ne m'avais pas dit que tu sortais avec Brad.
Je la vis rougir, discrètement.
-Euh, ce n'est pas mon petit ami...Dit-elle.
-Ouais, pas encore, tu veux dire. Je lui souffle avant que l'on rejoigne ma mère et nos invités, étant donné que nous avions terminé de mettre la table et de sortir le reste.
-On attend papa ? Demandais-je.
-Oui, ça serait sympa. Dit notre mère.
Donc, pendant trente minutes, on monte. Yay !
-Vous pouvez monter hein, j'ai un livre à terminer !
Elle rit, puis tout le monde se joignit à elle.
Nous montons tous dans nos chambre, moi avec Emily et ma sœur avec son futur petit copain !
Je ferme la porte et je la vois regarder la chambre. Elle voit que je n'ai pas enlever toute nos photos, et elle sourit.
-Alors, je vais être direct.
Elle se retourne vers moi, me questionnant du regard.
-Sors avec moi. Dis-je.
-Tu es sérieux ? Demanda t-elle, surprise.
-Oui, sors avec moi !
Elle se redresse, et un silence gênant s'installe entre nous deux. Et si elle ne me répondait pas ? Si elle disait non ? Où si elle me remettait cette histoire de paris ?
-Je ne sais pas si c'est une bonne idée...Commença t-elle.
-Mais pourquoi ?! Tu ne m'aimes plus ?
-Je...Tu pourrais très bien me refaire la même chose que la dernière fois, Matt.
-C'était il y a un peu plus d'un an. Maintenant j'ai des projets, je compte me trouver un travail, avoir un appart et une petite amie.
Elle soupire puis baisse les yeux. Je me rapproche d'elle, et lui soulève le menton.
-Je sais que j'ai fait des conneries, que j'étais le plus gros connard de la terre pour avoir joué avec toi, mais tu m'aimes toujours ? Si tu me dis non je te laisserai tranquille, si tu dis oui, c'est une autre histoire.
Elle me regarda, longuement, son regard passait parfois des mes lèvres à mon regard et puis elle ouvrit la bouche.
-Je..On ne peut pas oublier les sentiments que l'on a pour quelqu'un en un claquement de doigts, Matthew...
Ça voulait dire oui ? Ou elle ne sait pas ?
Voyant que je n'étais pas sur de moi, elle murmura quelque chose.
-Je vais le regretter...
Elle s'approcha de moi, puis posa ses lèvres chaudes, humides sur les miennes, qui n'attendait que ce contact.
Nous nous séparons, quelques secondes plus tard, qui paraissent pourtant être une petite infinité.
-Je suppose que ça veut dire oui. Dis-je.
Elle baissa la tête, elle est juste adorable. Je la pris par la taille et l'approcha de moi, de façon à la prendre dans mes bras.
Elle nicha sa tête au creux de mon cou. On resta un instant comme ça.
À un moment donné, elle se redressa.
-Je veux juste une chose. Enfin, peut-être deux, où même plusieurs tout court.
Je lève les yeux au ciel.
-Tu comptes me faire un peu payer, hein ? Dis-je.
Un petit sourire narquois se dessina sur son visage.
-Non, pas du tout. Je veux juste que certaines personnes regrette d'avoir fait ce paris. Elles ont perdues.
-Perdu quoi ?
-Qui a eu l'idée de ce paris ? Demanda t-elle, ignorant complètement ma dernière question.
-C'est Kyle, tu sais, un gars qui était dans l'équipe de foot, qui n'arrivait pas à garder une fille plus d'une semaine.
-Oh je vois. Tu sais pourquoi il a voulu faire ce fichu paris, Matt ?
-Dis moi où tu veux en venir, Emi. Non, je ne sais pas. Pour s'amuser.
-Non. Il l'a fait parce qu'il sait que tu ne charmes pas la première venue, et il savait aussi que tu voulais te poser. Alors il a prétexter que c'était pour s'amuser.
-Mais qu'est ce que tu en penses alors ?
-Et bien, aujourd'hui tu as réussie cet objectif que tu t'étais fixé ; te poser avec une fille. Bon, je ne sais pas si ça durera un mois, un an, ou toute une vie, mais on est ensemble.
-Donc, en faisant ce stupide paris, je t'ai trouvé. Donc inconsciemment j'ai réussi ce que j'espérais, c'est ça ?
-Ouais ! Souffle t-elle.
Je l'embrasse, je l'aime cette fille.
***
Je descendais de la voiture en portant cette boule de poil, je toquais à la porte de la maison d'Emily. Emily et moi ça faisait maintenant un bout de temps qu'on était ensemble, presque 5 mois.
C'est son père qui m'ouvrit.
-Bonjour monsieur, Emily est là ?
-Bonjour Matthew, oui, elle est dans sa chambre.
Il se poussa un peu pour me laisser entrer et je me dirigea vers la chambre d'Emi.
-Emi, c'est moi. Dis-je pour qu'elle m'ouvre.
Elle m'ouvre, portant ses lunettes bleus nuit, un crayon dans sa main, elle s'était fait un chignon, un peu en mode je m'en fiche, et elle avait un bandana rouge dans les cheveux. Elle est magnifique.
-Bonjour ma puce.
Elle me sourit et baissa les yeux sur la boule de poil. Elle ouvrit grand les yeux.
-Oh mon dieu, il est adorable.
Elle tendit les mains et je le lui donnais.
-Cadeau. Ris-je.
-C'est un petit chat ! Aah ! Il est trop mignon ! Je craque. Elle le serrait contre elle, il a cinq mois.
-Mais en quel honneur ? Dit-elle en relevant la tête.
-Comme ça, mon ange. Tu l'aimes bien, rassure moi ?
-Tu rigoles ! Il est adorable ! Elle le posa sur son lit et elle m'embrassa à pleine bouche.
-Je t'aime. Murmura t-elle.
Je souris, puis me rappelais que je devais l'emmener quelque part.
-Au faite, habilles toi, dans une dizaine de minutes on part, ma puce.
-OK, dit-elle en haussant un sourcil.
Elle se dirige vers la salle de bain.
-Dernière chose, dis-je en l'attirant contre moi, je t'aime aussi.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top