Merci monsieur Karl

Premier imagine de #E sur ce livre !

***

J'observais par la fenêtre du bus qui allait me ramener à l'arrêt le plus proche de chez moi, qu'est ce que je regardais ? La paysage ? Eh bien non. Je regardais le temps, il pleuvait aujourd'hui, en faite il pleut souvent ici, la ville où je vis. Donc c'est un peu contraignant, mais pas pour moi. Je m'explique ; j'adore la pluie, bizarre hein?

Je ne saurais expliquer pourquoi j'aime autant la pluie, mais j'adore ces petites gouttelettes d'eau qui semblent gâcher la journée des autres.

Le bus arriva à son arrêt, et je rentrais chez moi, en refermant la porte derrière moi.

-Maman, t'es là? Demandais-je en parlant fort.

-Dans la cuisine ! Cria t-elle en retour.

Je marchais donc jusqu'à la cuisine et m'assayais lourdement sur une chaise haute.

-Ton cour de piano s'est bien passé ? Questionna t-elle poliment.

-Oui comme toujours, mais...Mon prof' m'a dit qu'il prenait sa retraite et que le prochain cour serait un de ses élèves qui prendrait sa relève ou quelque chose comme ça, dis-je avec une moue triste, c'était un bon prof' Monsieur Karl.

-Comme c'est dommage...Il t'en a parlé de cette élève qui prendrait sa relève ?

-Oui, je trouve aussi. Il m'a dit qu'il était un peu plus vieux que moi, mais qu'il jouait aussi bien que lui et qu'il le considérait comme son deuxième fils. Il n'a pas arrêté de le complimenter, ris-je.

Elle ria elle aussi et je me penchant sur le plan de travail pour voir ce qu'elle préparait.

Voyant ce que je faisais, sans même que j'ai eu le temps de poser une seule question elle répondait ;

-On mange des pâtes à la bolognaise ce soir.

Je souriais puis lui embrassait la joue, je montais ensuite dans ma chambre pour faire mes devoirs.

Mon prochain cour était Vendredi, donc dans trois jours je verrais mon nouveau prof'.

* * *

Le Vendredi était arrivé, et avec les cours, l'idée de mon nouveau professeur m'avait totalement échappé. J'étais tout de même pressée, pour la simple et bonne raison que j'adorais jouer du piano et qu'ensuite je serais en weekend.

Aujourd'hui il ne pleuvait pas, et pour une fois nous avions un beau soleil. Je m'étais habillée légèrement, mais j'avais mis une veste. J'arrivais dans le bâtiment où mon cour de piano allait avoir lieu.

Je restais debout, à attendre l'arrivé de mon nouveau professeur, pendant que l'heure défilait.

Il arriva enfin, avec une vingtaines de minutes de retard. Je croisais les bras sur ma poitrine, jamais Monsieur Karl n'avait été en retard.

Ce garçon me regardait, il semblait gêné, mais c'est lui qui est arrivé en retard non?

-Bonjour, souffle t-il, désolé pour le retard.

Je ne répondais rien, pour ce retard, il allait le payer. J'allais lui rendre la vie dure, cela lui apprendra. Ce n'est pas pour rien si l'on donne une heure _précise_ pour un cour de piano.

Il m'ouvrit la porte et j'entrais, je découvrais le même piano sur dans les anciens cours avec Karl, ce professeur était d'une sagesse incroyable, il était génial, d'ailleurs il l'est toujours.

-Bon..commence t-il, Moi c'est Hugo, et vous?

Je relève mes yeux vers lui, le dévisageant un peu. Je ne vais pas lui dire, ce sera plus amusant.

-Si nous sommes la tout les deux, c'est pour apprendre un morceau et pas pour faire amis-amis. De plus je préfère le tutoiement.

Il m'avait à son tour dévisager, quoi? Je disais la vérité après tout. Il s'était ensuite installé sur le tabouret, me laissant une place à côté de lui.

-Vous étiez entrain de jouer quoi avec Karl?

-Un morceau de piano. Dis-je pour me moquer de lui, je l'avoue.

Il ne se déstabilisa pas, il rigolait même.

-River flows in you, je suppose. Montre moi ce que tu sais faire, dit-il avec un léger sourire.

Pour simple réponse, j'avais hoché la tête. J'ai ensuite posé mes mains, quoiqu'une peu tremblantes, et j'avais commencé à jouer les premières notes, mes mains se déplaçaient toutes seules et la musique était si belle à entendre. Je m'étais entraînée ce weekend, en réalité, Karl et moi avions terminé d'apprendre ce morceau, mais nous en n'avions pas commencer un autre.

Il plaça lui aussi ses mains sur le piano et jouait en rythme avec moi, c'était un moment génial. Ce morceau était l'un de mes préférés, et il le rendait encore meilleur!

-Je comprends mieux pourquoi il parlait de toi comme de sa meilleure élève.

-Tu sais, il te complimente aussi, ris-je.

-J'entendais toujours parler de toi et de ton talent incroyable pour la légèreté de reproduire un morceau de piano, dit-il sur le même ton que moi, en riant un peu.

Nous avions tous les deux parler pendant 5 bonnes minutes, mais le cour de termina bien vite. À cause du retard de Monsieur.

-Je vais devoir y aller, tu as un autre cour et il ne vaut mieux pas sur cette fille attende, ris-je une nouvelle fois.

-Déjà ? Mais nous n'avons eu que vingt minutes !

-La prochaine fois, arrives plus tôt, le Lundi nous avons deux heures, et le mercredi une heure. Ris-je, pour le rassurer.

Je ne lui en voulait plus, il avait rattraper le coup, et puis il avait l'air gentil, après tout. De plus, faire la tête à quelqu'un parce qu'il est arrivé en retard alors que l'on connaît à peine cette personne, c'est un peu idiot.

Je lui offrais un léger sourire, Hugo ne connaissait toujours pas mon prénom, mais je le considérais déjà comme un ami. Ces prochains cours avec lui seraient amusants.

* * *

Le lundi arriva, la journée de cour se passait rapidement, sans plus de détails croustillants pour les raconter. En général, une journée de cour n'est pas quelque chose d'extraordinaire dans la vie des adolescents.

J'étais dans le bus pour arriver dans le bâtiment où tout nos cours se font, le bus s'arrêta à son arrêt. Je descendais de celui-ci, joueuse d'apprendre un nouveau morceau.

J'attendais, quelques minutes passèrent avant qu'il arrive enfin.

-La ponctualité, ce n'est pas ton fort hein? Dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.

-Désolé, souffle t-il.

-Pas grave, tu n'as un retard que de 5 minutes, sinon...Ton cour de Vendredi s'est bien passé avec la fille?

Il me regarde, puis rigole ; il a du se rappeler des souvenirs avec elle.

-C'était un désastre, rit-il.

J'adore son rire. Je me questionne du regard pour qu'il continue et il m'explique que la fille en question n'a pas arrêté de se coller à lui, de prendre une voix sensuelle quand elle lui parlait et bien d'autres choses.

-T'as une touche, tu lui plaît, rigolais-je.

Il semble faire une grimace, la petite fille à papa ne lui plaît donc pas?

-Bon, on apprend quoi aujourd'hui!? demandais-je curieuse.

-On va changer un peu la donne, aujourd'hui c'est toi qui va m'apprendre un morceau de piano, sourit-il. Aujourd'hui ce sera moi l'élève et toi ma professeur.

Je souriais en fronçant légèrement les sourcils, c'est un concept un peu étrange mais je suis partante pour ce défi.

-Alors, qu'est ce que tu veux apprendre avec moi? demandais-je en souriant.

-Je vais te faire écouter, il sortit son portable, pianota quelque chose dessus et une musique se fit entendre.

Je crois que je connais cette chanson, il s'agit de Nervous, de Gavin James, le remix plus précisément. J'aime beaucoup cette chanson.

-Très bien, tu veux bien la remettre pour que je te fasse une démonstration de ce que ça pourrait donner ? Dis-je, un peu gênée.

En fait, la traducion des paroles, c'est à cause de ça que je suis gênée.

Il fait ce que je lui ait demandé, et mes mains se posent sur le piano froid, un frisson le parcours le dos. En même temps que je lui demande, et mes mains bougent, même si il arrêtait la musique, je pense que mes mains, elles, continueraient à jouer.

Et effectivement c'est ce qu'il s'est passé. C'était vraiment génial, donc après, Hugo a placé ses mains et à commencer à jouer, il y avait une ou deux notes qui étaient fausses, le morceau était quand même extrêmement bien reproduit.

-Alors qu'est ce que tu en dis? Questionna t-il alors que son souffle chaud s'écrasait contre la peau.

Des frissons me parcouraient le corps, mais je restais de marbre. À ne rien montrer.

-Tu as une ou deux erreurs, mais sinon tu n'es pas mauvais.

-C'est tout, demande t-il avec un léger sourire au coin de la bouche, mon dieu son sourire est tellement beau, et ses lèvres..

Je place à nouveau mes mains sur le piano, et lui dis en même temps que je joue, où est son erreur.

-À un moment donné dans la chanson, le chanteur s'arrête avant de reprendre avec les ooh, ooh, donc tu dois aussi t'arrêter, pour reprendre la même mélodie que lui. Sinon, je n'ai pas relevé de fautes à vrai dire.

-Comme ça? Demande t-il en me regardant intensément, prenant mes mains et jouant sur le piano avec moi.

À ce contact, je tremblais un peu, j'avoue que Hugo me faisait un peu, même beaucoup d'effet.

-O-oui. Comme ça c'est bien. Dis-je en reprenant mes esprits.

Il souria lui aussi, satisfait de ce qu'il venait de faire. Moi j'étais toujours un peu bouleversée, qu'est ce qui venait de se passer?

-Et maintenant on fait quoi? Demande t-il.

-Je..Euh, bah, je ne sais pas.

-Et si on faisait un mashup! s'exclame t-il.

-Un mashup? Répétai-je, qu'est ce que c'est?

-Une sorte de mix entre un où plusieurs chanson, la par exemple choisie une chanson et j'en choisie une à mon tour.

Je hoche la tête, une chanson..

-Hum..Uncinditional de Katty Perry.

-Okay, moi Story of my life, One Direction.

Je posais mes doigts sur le piano, et commençais à jouer le morceau de Katty Perry, lui s'ajouta un peu après, en jouant la mélodie de One Direction, je devais avouer que la mélodie rendait vraiment bien, mais c'était bientôt la fin du morceau et ce serait aussi la fin de notre cour.

Comme je l'avais dit, notre morceau s'est achevé, et le cour se termina.

-Au fait, dit-il alors que je remettais ma veste, tu ne m'as toujours pas dit comment tu t'appelais. Alors je repose ma question, comment tu t'appelles?

-Je ne t'ai jamais demandé de me dire ton prénom, Hugo. Un jour peut-être, tu connaîtras le mien.

Un petit rictus s'est dessiné sur mes lèvres, je lui ai fait un petit signe de la main, tant dis que lui m'a fait un sourire juste magnifique juste avant que je sorte, mon bus n'allait pas tarder et je ne voulais pas le rater.

Je suis sortie du bâtiment, le bus était la les portes fermés, la conductrice m'a regardé, elle a sourit, puis elle est partie avec son bus pendant que je restais là, bouche-bée. Était-elle sérieuse de son geste?
D'un coup de téléphone, je disais à mes parents que j'allais rester un peu plus tard, et même s'il ils avaient proposé de me ramener, j'avais dit que je voulais faire les magasins, ce qui était totalement faux. Je voulais juste me prendre un café en attendant le prochain bus.

Je me posais donc à une terrasse dans un café pas loin du bâtiment, je n'avais plus vraiment le choix. J'ai pris un cappuccino, le serveur qui s'occupait de ma table était un type bizarre, il me faisait de grands sourires dès qu'il s'approchait de moi ou dès que j'ouvrais la bouche pour dire un mot. Ça en faisait peur, je dois dire

Je regardais au fond de mon sac, et regardais un livre. Comme Hugo était un professeur assez souvent en retard, je m'étais prise une occupation aujourd'hui, ne voulant plus attendre vingt minutes seule dans un couloir blanc à en donner des frissons, avec des chaises en plastiques blanches toutes aussi blanches que l'étaient les murs. Ouais, ce couloir faisait ressentir une ambiance pesante, le silence, c'était tout ce qu'il y avait dans ce couloir. On ne connaissait pas vraiment les autres élèves avec qui nos professeurs avaient cours. Cela relevait du mystère de ce couloir terrifiant et toujours blanc, même au fils des années qui s'écoulaient.

Je prenais donc ce livre, attendant ma commande, et puis le même serveur revint, toujours avec son sourire et mon cappuccino.

-Merci. Soufflai-je

Il me dit ce que je devais régler et je lui donnais automatiquement ce qu'il lui était du, puis il repartit. Tant mieux.

-Comme on se retrouve, mon élève mystérieuse!

-Hugo? Dis-je en ne sachant pas l'étonnement dans ma voix, tu ne devrais pas être en cour avec l'une de tes élèves?

-Eh bien non, celle-ci n'est pas venue à son cour. Elle devait préférer faire les boutiques, dit-il avec une voix aigu, et en faisant un geste ridicule avec sa main.

Je rigolais, je préférais sa voie rauque et terriblement sexy d'homme.

-Je préfère ta vrai voix, avouais-je.

-T'inquiète même pas, moi aussi. Rigole t-il, mais toi, tu n'étais pas censée prendre un bus et rentrer chez toi? Questionne t-il.

-Si, mais apparemment la conductrice à voulu me faire attendre le prochain bus...soupirais-je en me remémorant son petit sourire narquois accroché aux lèvres.

-Si tu veux, je te ramène, propose t-il avec un sourire.

-Euh, non, c'est bon, je vais prendre le bus.

-J'insiste, allez, on sort un peu de ces cours de piano pour me faire pardonner de mon attitude méprisante à cause de mes retards? Son regard était insistant.

-Bon, c'est d'accord.

On s'est levés tout les deux, il a prit ma main dans la sienne et nous avons marché comme ça jusqu'à sa voiture. Ma main chaude, contre la sienne, plus grande mais douce avec une petite pression. Il s'amusait à former de petits cercles avec son pouce contre ma main, c'était loin d'être normale ce qu'on faisait. C'est vrai, on se connaissait à peine...Mais pourtant j'adorais l'idée que ma main soit dans la sienne.

Sa voiture est une voiture cinq places, elle est grise métallisée et incroyablement propre. Monsieur Hugo prendrait donc bien soin de sa voiture.

-Belle voiture, ai-je dit pour couper ce silence.

Il m'a fait un petit sourire, puis il a lâché ma main pour que l'on rentre dans la voiture.

Il démarrait la voiture, et je lui guidait le chemin.

-Tourne à droite au rond point, ensuite à gauche..

-Sinon tu as des frères et sœurs ?, demanda t-il.

-Oui, un demi frère, du côté de mon père, tu continus tout droit. Et toi?

-Ah, moi j'ai deux sœurs, elles sont horribles. Se plaignait-il.

-Hé! Il se peut un coup de coude, c'est juste que tu t'y prends comme un pied avec elles!

-Tiens, bah demain viens chez moi ! Je te jure que sont horribles!

-Moi je suis sûre qu'elles sont adorables, t'es sœurs, ris-je.

-Demain je viendrais te chercher à 14h, tu verras que je ne mens pas, lui aussi s'était mis à rire.

Nous étions arrivés devant mon bâtiment, et je ne voyais pas la voiture de ma mère, elle devait faire des heures en plus. Depuis qu'elle et mon père avaient divorcé, elle avait beaucoup de travail, mais faisait le maximum pour être une mère présente, je l'aime plus que tout au monde.

-Tu veux rentrer? Proposais-je.

-Hum, oui, pourquoi pas. Sourit-il.

Nous sommes sortis de sa voiture, rentrés dans le bâtiment, après avoir garé la voiture. Arrivés à l'étage numéro trois nous sommes arrivés jusqu'à ma porte. J'ouvris l'appartement de ma mère, malgré que celui-ci ne sois pas spacieux, ma mère et moi avions géré la peinture, la décoration et l'ameublement de cet apart', il nous rappelait beaucoup de souvenirs.

-Tu veux boire quelque chose? J'ai du coca, du jus d'orange, du j...

-Du coca, ça ira, t'inquiète pas. Déstresse, t'es toute tendue depuis qu'on est rentré dans la voiture.

-C'est une première pour moi, d'inviter un garçon chez moi. Avouais-je en baissant la tête.

Il tapota la place à côté de lui, et je vins m'asseoir à côté de lui.

-Détends toi, on va faire les choses bien, il lève sa main en l'air comme pour jurer quelque chose : je te promets de partir avant que ta mère me voit et qu'elle te pose tout un tas de questions sur moi, et que tu sois gênée comme pas possible.

-OK, je souris.

Il me prends par les épaules et me les massent énergiquement.

-Allez ma belle, on prend juste un coca ensemble, entre amis.

Je me retourne vers lui, il me fait un sourire juste magnifique. Je me relève et reviens avec deux cannettes de coca, je lui donne la sienne. Contre toute attente, pour me remercier il s'approche de moi et me fait un bisou sur la joue. Pas prête ni préparée à ce qu'il fasse ce genre de chose j'ai sursauté, ce qui l'a fait rire.

-Tu pique, lui ai-je dit.

-Tu rigoles? S'exclama t-il, je me suis rasé ce matin !

-C'était pour te taquiner, Hugo ! Je rigole encore plus.

Nous avons discuté, beaucoups discuté. Sans vraiment regarder l'heure. Quand à un moment j'ai regardé l'heure, ma mère allait arriver d'une minute à l'autre.

-Hugo! Paniquais-je, ma mère va arriver !! Je déteste qu'elle me pose des questions sur les garçons, et je ne veux pas qu'elle me voit avec un garçon sinon elle me lâchera jamais! C'est pas contre toi, hein tu y es pour rien, t'es même parfait mais...J'étais paniquée, ouais on peut le dire.

-T'inquiète, je vais y aller. Bisous ma belle. Il m'a une fois de plus embrassé la joue, il a pris sa veste, m'a lancé un clin d'œil et est partit.

Ce gars fait fondre mon petit cœur...

Ma mère est arrivée à peine config minute après lui, j'étais soulagée comme pas possible.

-Alors pourquoi tu as voulu rester?

-Eh bien, la conductrice, papa à dû t'expliquer, au téléphone je suppose.

Elle hocha la tête et moi je me suis éclipsée, le plus vite possible. Enfin, dans ma chambre, je me mettais à mes devoirs en repensant à Hugo. Je commençais à vraiment bien l'apprécier, cela me faisait un peu peur..

Je ne voulais pas retomber encore une fois dans une relation, la dernière ne m'a pas laissé un souvenir agréable.., loin de là, à vrai dire.

* * *
Beaucoup de cours sont passés, j'ai rencontré la famille d'Hugo, et lui et moi nous nous rapprochons de plus en plus à chaque cours, c'est dingue. On se voit même à l'extérieur.

-Hugo?!

J'étais étonnée, mais vraiment très étonnée de le voir ici, penché sur sa belle voiture grise, en m'attendant avec un sourire toujours aussi magnifique que les dernières fois.

-Tu viens me chercher maintenant? Riais-je.

-Non, c'était comme ça! Rit-il.

Son rire aussi, c'était quelque chose. Quelque chose que l'on pouvait se répéter en boucle dans la tête toute une journée. Son rire était le plus contagieux que je connaisse.

-Bon sinon, on fait quoi, parce qu'on a pas court de piano de mardi.

-Ouais mais c'est qu'un détail parmi d'autres détails.

-Oui et? Tu n'as pas répondu à ma question.

-Tu ne réponds pas à la mienne non plus, ton prénom?

Je rigolais, c'est donc pour ça qu'il me kidnappe. C'est pour connaître mon prénom.

-Je vais te le dire.

-C'est vrai ?! S'exclama t-il.

-Non, j'explore de rire alors qu'il lève les yeux au ciel.

Qu'il attende encore un peu, je vais bientôt lui révéler.

La voiture s'arrêta devant un immeuble, nous y sommes rentrés. Hugo m'a pris la main, et comme l'appartement de ma mère et moi, il ne la plus lâché jusqu'à ce qu'on arrive devant la porte.

Son appartement est spacieux et très beau console. Mais il est plutôt bien rangé.

-Je l'ai rangé rien que pour toi.

-Bah oui, c'est toujours mieux quand c'est pour recevoir du monde.

-Surtout quand "ce monde" n'est pas n'importe qui, sourit-il.

Je ne sais pas s'il fait chaud ou si c'est lui qui me fait cet effet là, peut-être un peu des deux.

-Coca, je suppose? Demande t-il depuis la cuisine.

-Exact, souris-je.

J'ouvrais la baie-vitrée, elle donnait une vue sur un petit parc avec un lac, il était magnifique ce petit parc.

J'entendis deux cannettes se poser sur la table et quelqu'un venir à côté de moi. Il posa des coudes et observa le paysage.

-Emma. Il tourna sa tête vers moi, un peu confus.

-Mon nom c'est Emma.

Un rictus se dessina sur ses lèvres, il n'avait jamais été aussi heureux et souriant avant.

-Depuis un mois nous nous connaissons, même plus et tu me fais enfin l'honneur de connaître le prénom de la fille pour laquelle je craque.

Inutile de dire que j'ai rougi, que mon cœur s'est accéléré et que je n'avais qu'une idée en tête, l'embrasser afin qu'il arrête de me faire rougir.

-V-vraiment? Bagayais-je

Pour me le prouver il posa ses lèvres sur les miennes, doucement et tendrement en y mettant toute la passion possible.

Je me redressais, un sourire magnifique dessiné sur mon visage. Hugo souriait aussi, limite à s'en donner mal aux joues.

-Tu n'imagines pas combien de fois j'ai rêvé que ce moment se réalise.

Je lâchais un petit rire et lui embrassait la joue, il m'embrassa à son tour la front. Ce garçon me fais tellement d'effet.

-Quand je t'ai rencontré, je me suis dit que tu étais l'une de ces fils toujours entrain de se la péter, et après j'ai appris à te connaître, après on s'est vus en dehors de nos cours, j'ai découvert quelqu'un de fragile, de souriant, remplis de joie de vivre, un peu folle, mais société et passionnée dans ce qu'elle entreprend.

Je lui offrit un sourire.

-Que répondre à cette déclaration? C'est vrai, quand on s'est vu j'étais dégoûtée de ne plus avoir mon ancien prof, mais je peux dire qu'aujourd'hui je ne regrette pas une seconde. T'es un garçon fort, protecteur, blagueur, souriant presque autant que moi et surtout quelqu'un de bien. Je veux dire vraiment, merci d'avoir été là et d'être souriant comme pas possible.

Il l'embrasser la tempe et me serra contre lui, après ce petit moment de déclaration nous avons fait à mangé et nous avons mangé.

C'est peut-être un grand risque que j'ai pris ce soir là, mais aujourd'hui je ne le regrette absolument pas.

* * *
Je me rappelle, quand j'avais parlé de Hugo à ma mère, je ne savais pas vraiment ce que je ressentais pour Hugo, et c'était la première fois depuis longtemps que je lui reparlait d'un garçon. Ma mère et moi ne parlons pas forcément de tout ça, ce n'est pas réellement mon genre. Donc j'étais timite et stressée comme une dingue, comment allait-elle réagir?

Finalement, je me suis lancée. Je lui ai dit que Hugo était mon professeur de piano, que depuis quelque temps on devenait plutôt proche, que je me sentais bien avec lui, que je souriais vraiment souvent. Je lui ai décris comment il était, ses cheveux en bataille, son sourire angélique, ses lèvres charnues, ses joues qui formaient des fossettes et des pommettes dès qu'ils souriait, ses yeux marrons si foncés qu'on pourrait s'y perdre, ses doigts qui peuvent s'accorder automatiquement avec ce que je joue, ses mains juste un peu plus grande que les miennes, son corps tout chaud, ses bras qui semblent être protecteurs. Ses habits qui peuvent d'un coups être très classe, en se rapprochant du costume ou alors tout décontracté, qui lui allait toujours aussi bien.

J'ai dû lui parler de lui et moi pendant au moins deux heures, et même après quand nous avons préparé des patates, et des merguez pour faire un américain. (une sorte de sandwich avec des merguez et des frites dedans ; c'est trop bon !)

Elle souriait quelque fois, je lui racontais des anecdotes sur nos cours, et quand j'ai finis tous ce que je disais, elle souriait de plus belle et elle est juste dit :

-Ma fille est amoureuse.

-Non, je...Tu crois?

-Tu es amoureuse ma puce, franchement, j'aimerai bien le rencontrer moi de Hugo.

Mes joues se sont colorés, et les jours suivant elle l'a rencontré. Elle l'a tout de suite approuvé. Hugo et moi nous nous rapprochions, nous nous voyions de plus en plus, et mon petit cœur s'embalait de plus en plus pour ce garçon.

* * *
Quand j'ai raconté tout ça à Hugo, il a sourit, rigolé à certain moment. Puis il m'a embrassé le front.

-Tu es adorable. M'a t-il dit.

J'ai souris puis j'ai déposé ma tête sur son épaule. J'allais l'écouter, il allait me parler de tout ce qu'il voulait, j'allais l'écouter. Parce que j'adore quand il me raconte des histoires, quand ma tête est posée contre son épaule et que son bras protecteur entour la taille et m'apporte de la chaleur. J'ai de réels sentiments pour lui. Ça, c'est clair.

-Un jour ma mère m'a dit, «tu rencontrera la femme de ta vie, il ne te faudra pas beaucoup de temps pour la reconnaître, elle te fera attendre et elle t'impressionera tout les jours, à toi de faire en sorte de ne jamais l' abandonner. C'est ce qu'elle m'a dit, et je ne compte pas t'abandonner mon ange, ça je te le promets.

Il m'a dit bien d'autres choses, et nous n'avons pas dormis de la nuit. Il m'a racontée ses weekends passés chez ses grands-parents, et tout un tas de belles choses.

Je me suis dit que je l'aimais et on a passés pleins d'autres soirée comme celles-ci.

* * *
Je marchais dans la rue, déboussolée. Je viens d'apprendre après un an de relation qu'Hugo souhaite déménager. Sauf qu'il veut déménager à Marseille, et c'est à des kilomètres de Paris, il en est hors de question. Je ne peux pas abandonner ma famille.

Je lui ai dit que je réfléchirai, mais la réponse est toute faite pour moi. Je ne peux pas. Je l'aime oui, on est un couple solide. Mais si il déménageait est-ce que notre couple serait toujours aussi solide?

Je me fais tout un tas de scénario, et je stresse qu'il déménagé. À Marseille, les filles sont jolies, elles se mettent en mayo de bain tranquille, et moi je suis loin d'être à leurs hauteurs.

Pourvu que si il va là-bas, il ne m'oublie pas.

* * *
Hugo a fini par déménager, je me rappelle du jour où on l'a accompagner à la gare.

Je pleurais comme une madeleine ce jour-là, il m'a serrer dans ses bras, je me suis planquée dans son tee-shirt. Il a caresser doucement mes cheveux puis il m'a fait la promesse qu'il reviendrait.

Ça fait déjà une semaine.

* * *
Ça fait trois mois qu'il est partis à Marseille, on se fait des skype, on s'appelle tout les jours vers 18 heure, pour rester une heure au téléphone. Je souris, je rigole, mais ça fait tellement de mal qu'il soit loin.

J'aimerai qu'il revienne. C'est peut-être égoïste mais il me manque, et beaucoup.

* * *
7 mois, je crois que je pleurer parfois le soir. Il ne le sait pas. Et il ne doit pas le savoir, je ne veux pas paraître pour la fille faible sans son petit ami, mais c'est dure.

Aujourd'hui, je suis dans un parc, le soleil nous illumine et moi j'essaie de profiter du beau temps. Je suis assise dans l'herbe, la tête relevé vers le soleil, les yeux fermés.

Tout d'un coup, je sens une peluche sur mes genoux, je baisse la tête et ouvre les yeux, la peluche est énorme !

Je me retourne et le voit enfin. Je me relève et lui saute dans les bras, oh mon dieu ce qu'il m'a manqué. Je le serre fort contre moi, je ne veux plus qu'il s'en aille.

-Je t'avais promis que je reviendrai mon ange.

-Tu restes pour de bon?

-Oui. Sourit-il.

Il m'embrasse tendrement.

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