La croisière
—Que veux-tu boire, Jules ? Questionne ma soeur à mon meilleur ami.
Elle nous a réunit dans son salon, nous sommes ratatinés sur son canapé, bien qu'il est confortable. Elle nous a dit qu'elle avait une grande nouvelle à nous annoncer.
—Chocolat guimauve, évidemment !
Il me lance un regard complice. Chocolat guimauves, c'est notre boisson préférée. Elle apaise une colère, de la tristesse, et elle se partage même dans des moments de joie.
Ma soir vient avec nos boissons chaudes. Elle a surmonté tout ça d'une dose de chantilly. C'est encore meilleure. Je me demande ce qu'il y a à gérer, honnêtement.
—Alors. Si je vous ai réunit, aujourd'hui. C'est pour une grande nouvelle !
—Allez ! Dis nous ! On va louper les muffins gratuit de chez Tiffany's sinon !
Elle ricane, et place ses mains sur ses hanches. Elle sort des billets de derrière son dos. Elle les pose sur la table, et Jules et moi nous précipitons dessus.
—Oh mon dieu, Amélia. Dis moi que je ne rêve pas !
—La Thaïlande ?! Je questionne.
—Destination de rêve hein ! S'exclame ma soeur, ravie.
Je suis tellement contente. Je rêvais d'aller la bas. En plus avec ma soeur, c'est encore mieux.
—Tous les trois ? Je viens avec vous ? Mais tu es Folle ! S'écrie Jules, des étoiles dans les yeux.
* * *
Les jours qui suivent, nous préparons nos valises. Nous parlons de ce que nous feront sur le bateau. Il y a tout un tas de choses que j'aimerai faire. Il y a des soirées le soir, un groupe d'adolescents, des restaurants ! Et la piscine, Oh mon dieu !
Nous sommes en route pour la croisière. J'ai tellement hâte d'y être ! De visiter le bateau, de voir notre chambre.
—Je crois que c'est ici.
Des gens sont entrain de monter dans le bateau. Nous prenons nos valises et nous dirigeons rapidement vers l'énorme paquebot.
Mon cœur bat plus vite, un homme nous accueil. Il demandé à ma soeur de montrer les billets, ce qu'elle fait immédiatement.
—Bienvenue pour la croisière en direction de la Thaïlande ! Mon collègue va vous emmener dans votre suite. Si vous le permettez, je vous souhaite un agréable voyage.
Oh mon dieu. Je lance un regard remplis de surprise à ma soeur. Elle me regarde avec un sourire.
Le jeune homme habillé d'un chic uniforme nous emmène. Le paquebot est juste énorme. Ce n'est pas gagné que je me souviennes d'où elle est. Nous sommes à la chambre 346. Nous avons une belle vue sur l'eau.
—Ce soir restaurant les amis. Je vous laisse, je vais aller aller visiter les lieux de mon côté. On se retrouve ici dans une heure pour se préparer, il faut être chic.
—Je préfère visiter du côté des ados. Tu viens ? Questionne mon meilleur ami.
—Non. Je préfère voir le départ du bateau, mais t'inquiète pas.
Je pars dans une direction, lui dans une autre.
J'arrive vite sur l'arrière du bateau. Tout semble calme de ce côté-ci. C'est apaisant. Je pose mes bras contre le rambarde et j'observe le bateau prendre le large.
De la fumée m'arrive en pleine tête, je tousse. Argh, la clope. Je me tourne vers l'endroit d'où la fumée provient. J'ai face à moi un garçon un peu plus vieux que moi, qui fume d'un air nonchalant.
—T'es au courant que la clope c'est interdit ?
—Ouais, t'es au courant que faire chier les autres c'est interdit ?
—Atteindre ma santé c'est strictement interdit. Tu pourrais te faire prendre.
—Excusez moi, la santé de madame est plus importante que celle des
autres. Et c'est encore plus bon comme ça.
Je le dévissage, déjà agacée. Je retournes mon visage vers le large. Le soleil commence déjà à descendre du ciel.
—Tu pourrais te pousser, s'il te plaît ? Questionne le fumeur à mes côtés.
—Et pourquoi je ferai ça ? Je rétorque, méfiante.
Il m'énerve, avec son air nonchalant, sa clope qui lui donne un soi-disant côté rebelle. Cet air je-m'enfoutiste me désespère.
—Tu gâches le paysage. Il me murmure, un sourire moqueur scotché au visage.
Étant plutôt proche de lui, je lui fous une claque. Bien contrôlée, et le bruit sonne bien. S'il n'a pas l'habitude de ça, cela se voit. Il me lance un regard noir.
—Connard !
J'espère ne plus jamais le revoir. Le paquebot est grand, ça devrait le faire. Ce garçon est vexant, agaçant et il ne mâche pas ses mots.
Je le connais à peine, mais la première impression peut être la bonne. Je le déteste déjà.
Je retrouve ma chambre, comme par miracle. Mes nerfs sont en pelotte, comment peut-on être vexant à ce point.
—Toi, ça a pas l'air d'aller. Dit Jules.
Je m'assois à ses côtés, sur le lit de la chambre. Je pose ma tête contre son épaule.
—J'ai rencontré un je m'enfoutiste. C'est un abruti, un idiot, un...
—Je crois que j'ai compris. Ricane-t-il.
—On va se préparer ? Je questionne en me relevant.
—Je ne viendrais pas au restaurant avec vous ce soir, Amélia.
—Quoi ? Comment ça ? C'est notre première soirée !
—J'ai rencontré une fille. Elle est géniale. Et ce soir je vais la revoir, rencontrer tout ses amis.
C'est une blague j'espère ?
—Jules ! C'est la première soirée ! On ne refera jamais de croisière ! Ni de restau aussi luxueux, tu le sais ? Tu vas nous abandonner pour une autre fille ? Je m'exclame, agacée.
—Exactement. Lia, t'es une grande fille. Ta soeur ne m'en voudra pas. Et puis j'en ai marre que tu me dises toujours quoi faire ! S'énerve y-il.
Mais qu'est-ce qui lui prend ?
—Je décide toujours pour toi ? Tu te fous de moi j'espère ? Tu vas venir à ce restau ! C'est ma soeur qui te paye cette croisière.
—Alors elle comprendra pourquoi c'est important pour moi de rejoindre Keila.
—J'hallucine. Tu nous lâches comme ça.
—T'es agaçante, Lia. Tu te sens toujours vexée du moindre truc.
—C'est une blague ? Oui c'est ça, t'as raison, va profiter.
Il prends ses affaires et sort de la suite. Je me rassois sur le lit, totalement chamboulée. Quelques minutes plus tard ma soeur débarque, main dans la main avec une fille. De son âge, je présume.
—Coucou ma puce. Ça ne te dérange pas si ce soir je passe la soirée avec Camilla ?
Oui, ça me dérange fortement. Je place un faux sourire sur mon visage.
—Non au contraire, profitez bien toutes les deux.
J'ai un paquet de mouchoir et une série qui m'attends. Un sandwich sans goût et une soirée seule.
Ma soeur vient me faire un bisou sur le haut du crâne. Elle sort ensuite de l'appartement. Génial. Rien ne se déroule comme je l'avais prévu.
Après un épisode et un paquet de mouchoir plus tard, je me décide à sortir. J'attache mes cheveux en chignon et je mets un vieux sweet-short. J'ai conscience que je ne suis absolument pas raffinée, sexy et jolie dans cette tenue. Mais honnêtement, je m'en fous.
Mes pas me conduisent à l'arrière du bateau. Il y a toujours aussi peu de monde que tout à l'heure. En fait, je suis bien contente de me retrouver seule.
L'air frais vient claquer mes joues, et me rafraîchir un peu. J'inspire un grand coup. Je ne vais pas mourrir, et puis je devrais être heureuse pour mon meilleur ami. Pour ma soeur aussi. Mais pour le moment, le séjour s'annonce compliqué.
—Je ne pensais pas te revoir. Ricane une voix rauque, chaude et malgré moi, apaisante.
—Dis-moi, tu fumes tout le temps ? Je questionne en haussant les sourcils.
—Seulement pour abîmer ta petite santé.
Je soupire. J'ai légèrement oublié qu'avec un abruti pareil, une conversation normale ne peut pas arriver.
—Sérieusement. Je soupire.
—Occasionnellement. Quand j'ai besoin de me détendre.
—Aw, pauvre petit chou. Tes nerfs sont à vifs ? Je m'exclame.
—Moque toi. Mais c'est en partie de ta faute.
Je détourne les yeux, et grogne dans ma barbe.
—De toute façon, ce soir tout est de ma faute.
—Qu'est-ce que t'as dit ? S'intéresse t-il.
—Rien d'intéressant. Je réplique sèchement.
Je regarde l'eau d'un œil vide.
—Aw ! Pauvre petite, c'est qu'elle a les nerfs à vifs ! Se moque t-il.
Je lui frappe l'épaule. Et il crie un petit «Hé !».
—Je m'excuse, tu es une vraie tigresse. Allez, raconte moi.
—Pourquoi je parlerai à un connard comme toi ? Je ricane amèrement.
—Ça me blesse. Il pose sa main sur son coeur et feint d'être touché.
—Allez, pour de vrai, raconte moi et je te dirai moi aussi.
—Je ne t'aime pas, tu ne m'aimes pas. Ça ne servirait à rien. Je veux juste oublier.
Un petit silence s'installe.
—Hé, vous deux ! Fumer sur le bateau est interdit !
—Merde ! Grogne le beau brun à mes côtés.
Quoi ! Je n'ai pas le temps de me rendre compte de ce qu'il se passe. Une course poursuite s'engage au travers du bateau. Le fumeur me prend la main et m'entraîne avec lui. Je n'ai rien à voir là dedans moi !
Après quelques minutes de courses acharnées, nous avons réussi à trouver une cachette génial.
Un cagibi. Oui, oui. Un endroit où les aspirateurs, les balais, les lavettes et tout un tas d'autres produits ménagé sont rangés. Il y a très peu d'espace, le corps du brun est collé au mien.
Mes mains sont contre son torse. Je refuse qu'il m'approche de trop près. En chuchotant, je lui hurle dessus. Situation comique, te voilà.
—Si j'ai des problèmes à cause de toi, je te tue compris !
Il ricane doucement et discrètement.
—Aie ! Arrête de ma frapper comme ça ! Chuchote t-il à son tour.
—Tu l'as cherché ! Je m'écrire, en chuchotant.
Il marmonne dans sa barbe. Je soupire. Pour combien de temps nous allons rester coincés ici ? Aucune idée.
Mon ventre se met à grogner de faim. Oh Non. Ce n'est ni le moment, ni l'endroit.
—Oh. Madame n'a pas mangé !
—Tais-toi ! Je grogne.
J'ai faim, et s'il m'énerve je vais l'assommer. Je m'assois à terre, empilant les produits sur mes genoux. Le Brun fait la même chose.
—Bon sinon, c'est quoi ton petit nom ? Questionne t-il.
—Pourquoi je te le dirai ? Tu as pas mal de prénom à retenir, je suppose. Je rétorque, un sourire en coin se dessine sur mes lèvres.
—Madame joue la mystérieuse.
Il ricane.
—Honnêtement, je m'en fous pas mal de savoir comment tu t'appelles. Si on te siffle, tu rappliques.
—Absolument pas. Je pourrais m'appeler Bernard ! Tu imagines.
—Bon. Quand est-ce qu'on sort d'ici.
Je me relève et essaye d'ouvrir le porte. Petit problème, elle ne s'ouvre pas.
—C'est fermé bordel !
—Impossible. Dit-il.
Il se relève à son tour et essaye. Il essaye encore et encore.
—Tu me crois maintenant ? Je m'agace.
—Bordel. Être coincé avec toi ! C'est une blague.
Mais quel connard ! Je ne vois pas comment on peut être si méchant. Je lui fous une claque. En une soirée, sa joue prend cher. En tout les cas, il le mérite.
—Arrête de me claquer ! S'énerve t-il.
—Tu les mérité ! Je m'écris à mon tour. Tu es énervant, méchant et arrogant ! Tu ne penses qu'à ta sale tronche !
Je soupire, excédée. Je n'aurais pas dû venir sur l'arrière du bateau. Je n'aurais pas dû lui parler. Et je n'aurais pas dû le suivre. Je n'ai rien à voir avec lui. Pour une première journée, elle est horrible.
Je m'assois et me masse les tempes. Il s'assoit et m'observe. Un petit sourire en coin se dessine sur ses lèvres.
—Quoi ? Je demande.
—Alors j'ai une sale tronche ? Et je suis arrogant ?
—Exactement.
—Mais je suis aussi incroyablement beau.
—Ajoute aucune modestie à la liste de défaut.
Il rit doucement. Dans la liste des qualités on peut ajouter son rire. Mais les défauts sont bien trop nombreux.
—J'embrasse bien aussi. Ça fait deux qualités, ça !
—Je n'ai aucune envie de savoir ce genre de chose. Ta copine en revanche peut en juger.
—Je n'ai pas de petite amie.
—En même temps, vu le nombre de défaut que tu as, c'est pas étonnant.
—Tu oublies que les qualités l'emporte toujours.
Je peux deviner son sourire même dans l'obscurité.
—J'aimerai bien voir ça. Je ricane doucement.
Un petit silence se fait. Puis sans rien demander, sans rien comprendre je sens ses lèvres contre les miennes. Il avait raison sur un point, il embrasse bien. Sa main se pose contre ma nuque, pour aprofondir ce baiser.
Je fais une connerie. Je n'aime pas ce type. Je le hais. Et je n'arrive pas à le repousser. Parce que quoique j'en dise, j'aime ça.
Je le repousse, les deux mains contre son torse. Je ne peux pas faire ça.
—T'es malade ?! Qu'est ce que tu fous ! Je m'exclame, agacée pour ne pas changer.
—T'es sérieuse là ?
Il soupire clairement puis sort son téléphone. Je le vois envoyer des messages. Je lui met une tape sur le bras. Il mériterai tellement plus.
—Tu as ton téléphone depuis le début bordel ! Appelle quelqu'un pour venir nous chercher ! Je m'écrire.
Il fait ce que je lui demande. J'attends silencieusement que quelqu'un arrive. Finalement, c'est une femme qui nous ouvre. Elle a un uniforme, elle travaille ici. Elle semble bien plus vieille que lui. Ça pourrait être... sa mère.
—Oh mon chéri. Qu'est ce que tu faisais ici à cet heure ?
Je dévisage le brun à mes côtés. Il y a apparemment encore pas mal de choses que je ne sais pas sur lui.
Le regard de la dame se pose sur moi. Elle croise ses bras.
—Tu l'as embarqué dans tes problèmes. Comment tu t'appelles mon ange?
—Amélia. Je suis désolée. Je vais devoir rentrer, encore désolée pour les problèmes.
—Non. Ne t'inquiète pas. Je suis désolé que Noah t'ait embarqué avec lui.
Noah hein ?
—Je suis là je vous signale. Râle t-il.
—Bonne fin de soirée. Souris-je.
Je rentre dans la suite, exténuée. Sans même savoir s'ils sont arrivés, je vais directement dormir. J'ai eu une longue soirée.
* * *
Je me réveille doucement, un goût amer dans la bouche. Je me souviens des événements d'hier.
Noah m'a embrassée. Je me suis disputée avec Jules et enfin j'ai passé la soirée seule. Sympathique le début de vacances.
—Cette fois-ci, On passe la journée ensemble ma belle ! S'exclame Jules.
—Il faut que tu me présentes à cette fille !
Nous partons en vadrouille tous les deux. Il me présente à sa nouvelle amie. Il commence à parler, ne prenant pas la peine de m'inclure dans la conversation.
—Je vous laisse tous les deux. Je vais prendre l'air, un peu. Je souris faussement et m'éloigne.
Ils vont finir ensemble, j'en suis certaine. Je vais à mon nouvel endroit préféré, espérant être seule.
J'arrive sur le pont. Il y a Noah. Le problème, il n'est pas seul.
Je me place quelque mètres plus loin. Je ne voudrais surtout pas déranger ce magnifique baiser. Entendre les bruits c'est encore mieux. Ce roulage de pelle est... disons intense.
Je roule des yeux, mets mes écouteurs pour être au calme. Et pourtant j'entends des : «Je t'aime bébé.» «Embrassé moi.» «Hm, Noah.» «Louna...» et cetera, et cetera.
J'écoute pas mal de musiques, les deux à cotes de moi sont toujours là, collant et beurk.
Je décide de partir, je retourne dans la suite. Je mets un maillot de bain, enroule une serviette autour de ma taille et vais du côté piscine. J'ai la chance d'avoir un corps ni trop gros ni trop maigre, donc ça va.
Je vais directement me baigner, je rejoins ma soeur et... sa nouvelle amie.
Peu importe que cette croisière soit géniale. Et c'est sûrement égoïste de penser ça. Mais j'ai l'impression d'être seule.
Je me pose dans le coin avec des bulles et ferme les yeux. Je me détends, l'espace d'une seconde j'ai l'impression d'être seule. Et honnêtement, ça fait un bien fou.
Malheureusement, quand j'ouvre les yeux je retrouve mon couple préféré entrain de s'embrasser dans l'eau. Magique, j'adore cette vue aussi. J'ai l'impression qu'ils me suivent, c'en est stressant.
Je sors, et bizarrement Noah sort en même temps. Il se met à bronzer et je l'essais puis je rentre dans le bateau. En allant dans la suite, je rencontre la mère de Noah, je crois.
—Alors, c'est ton petit ami ? Demande t-elle.
Elle ne doit pas en savoir beaucoup sur sa vie, je pense.
—Non pas du tout. On ne s'entende pas vraiment bien, à vrai dire. Dis-je sincèrement.
—Ah, j'espérais sincèrement qu'il avait arrêté ses conneries. Tu as l'air d'être une fille bien et je pensais qu'il s'était enfin casé pour une longue duré.
Ça me surprend. Mais je pense que finalement elle le connait pas si mal que ça.
—Bonne journée madame.
—À toi aussi, jolie coeur.
Je prends une longue douche, et me prépare. Ce soir normalement, nous allons au restaurant tous ensemble. Ensuite il y a une soirée film, je crois.
Étant prêt bien Avant l'heure, je prends mon carnet et je file à l'arrière du bateau. L'endroit est toujours aussi calme, et cette fois je suis seule. Depuis le temps que j'attends ça !
Je dessine sans vraiment penser à quelque chose, j'ai dessiné en premier Jules. Ensuite j'ai dessiné ma soeur, souriante. Enfin, j'ai dessiné Noah. Mais je l'ai rayé. Je le déteste.
—Je savais que je te trouverai ici. Prononcé une voix rauque, que je commence à connaître.
—Célibataire. Je ne pense pas que *Louna* soit de cet avis.
Je me sens coupable d'avoir apprécié le baiser alors qu'il était en couple. Il l'est toujours d'ailleurs.
—Je m'en fous d'elle. Et elle aussi. C'est seulement occasionnellement. Donc Non, je n'ai pas menti, je suis célibataire.
Il se fout clairement de moi. Je soupire puis me concentre sur le dessin, les discussions avec Noah n'étant pas pertinentes.
—Mes sourcils ne sont pas assez épais. Mes yeux trop petit et mon nez trop gros. Mais sinon c'est pas mal réussi.
Je n'en reviens pas. Il vient de critiquer le dessin en deux secondes et il ose dire : «c'est pas mal réussi.»
—Mon point sur ta joue dosera parfaitement réussi. Je réplique sèchement.
—Du calme tigresse, je voulais aider.
—Je n'ai pas besoin de ton aide si c'est pour me dire les défauts de ta face sur ce dessin.
—Toujours entrain de râler ma parole !
—La vérité c'est que mon dessin est une œuvre d'art. En revanche ta face l'est moins. Sois heureux que sur un dessin tu sois mignon.
—T'es sérieuse ? Tu n'as que ça ? Il ricane.
Je marmonne des choses dans ma barbe, range le dessin et je m'approche du bord, ignorant clairement l'autre abruti.
—Je suis beau, incroyablement drôle et j'embrasse terriblement bien.
Je ricane à mon tour. On va le faire redescendre de son nuage.
—Dans tes rêves, chéri.
—Alors tu es dans mon rêve là ?
—Quel crétin. Au fait, la dame qui m'a délivré de toi, c'est ta mère ?
—On peut parler d'autre chose ?
—Ou ne plus parler du tout. Ah moins que. Louna à apprécier le fait que tu m'aies embrassé ?
—Oui c'est ma mère. Elle travaille ici depuis longtemps et je viens pour chaque croisière.
—Quoi ? Tu ne l'as pas dit à Louna ?
—Non. Avoue y-il.
Et pourtant il n'a pas l'air dérangé. Il m'a embrassé Alors qu'il est en couple et sa copine n'est même pas au courant.
—Et qu'est ce que tu as inventé comme mensonge pour venir me voir ? Aujourd'hui elle avait l'air collante.
—Elle est toujours comme ça en réalité. Rit-il.
Je fais une mine de dégoût. Honnêtement sortir avec une pimbêche collante doit être... énervant je suppose.
—T'as jamais penser à la quitter ?
—Non, vuque nous ne sommes pas vraiment ensemble.
—C'est irrespectueux, pour les autres filles que t'embrasses.
—Dont toi aussi. Je suis sûr que tu meurs d'envie que je recommence. Sourit-il.
—Absolument. Je n'embrasse pas les gars irrespectueux.
—N'importe quoi.
—Je vais devoir te laisser, dom Juan.
Il attrape ma main.
—Et pourquoi ?
—Surprise. Il y a une soirée ce soir, et je vais d'abord manger au restaurant, j'ai hâte de voir Louna, ce soir.
Le restaurant est merveilleux. Les décorations sont luxueuses, même les lampes ont l'air hors de prix ! La décoration sur la table est florale, légère et magnifique. Les assiettes, les couverts, le verres ! Tout semble sorti d'un compte de fait. Maria m'avait dit que le bateau avait une bonne réputation, je ne pensais pas à ce point.
Je déguste un délicieux dessert, qui doit être hors de prix lui aussi. Ma soeur me regarde, un sourire angélique sur les lèvres. Et Jules est entrain de boire son cocktail en faisant de petit bruit. Il a l'air d'aimer ça. Ils ont l'air d'être heureux. Mais devant ma soeur Jules fait comme si de rien n'était, alors qu'en réalité, il me fait toujours la tête. Gaminerie ou non, il joue très bien la comédie.
—Je n'irai pas à la petite fête ce soir. Je pense que c'est plus pour les jeunes, moi je vais profiter de la piscine ce soir !
—Profites bien. Et encore merci pour tout ça. Souris-je.
—C'était vraiment bon.
—Ne rentrez pas trop tard, tous les deux !
—T'inquiète pas.
Nous sortons du restaurant. Et retrouvons la salle où un groupe de musique est attendu pour jouer. Je n'ai absolument aucune idée de qui ils sont, je sais juste que leur nom de groupe est NEA !
—Veuillez applaudir NEA !
Deux jeunes garçons, plutôt mignons, arrivent sur la petite scène. Ils ont des guitares en main, et ont un sourire charmeur. Génial.
Ils commencent à jouer un petit son entraînant, et ils se mettent à chanter. Leur voix rauque m'a impressionné. Malgré tout ils avaient un bon son, des paroles accrochante.
«Je me pose tout un tas de questions.
Mais tu ne pourras jamais m'apporter des réponses.
J'aimerai faire le tour du monde.
À quoi bon se faire des illusions ?
Quand on sait que tous les deux, c'est un non.
J'aimerai juste t'inviter à danser.
Qu'on laisse filer nos pensées.
Qu'on parle en loin en restant tout près.
Honnêtement, je ne voudrais jamais te quitter.
T'es la seule fille que j'ai vraiment aimé.»
Ce ne sont que des mots. Bien clichés, je l'admet. Mais apparemment, les personnes aiment bien les choses clichées. Je sens le regard de quelqu'un peser sur mes épaules. J'observe la foule et retrouve Noah. Il a ses yeux plantés dans les miens.
Louna me lance un regard noir. Quand il disait qu'il ne l'aimait pas vraiment, je pense qu'il ne se doutait pas que Louna l'aimait vraiment, elle. Sinon son regard noir n'existerait pas. Sa main sur sa joue qui la force à la regarder. Ils partent ensemble. J'espère qu'elle ne va pas trop s'en prendre à lui. Je suis autant fautive que lui, je l'ai laissé m'approcher.
Les garçons descendent de scène pour s'hydrater. Je vois le premier garçon chercher quelqu'un du regard. Et son regard tombe sur moi. Un sourire se dessine sur ses lèvres, et ses yeux se plissent. Il hoche la tête, je hausse les sourcils. Qu'est-ce qui ne va pas avec moi ?
Je m'approche de lui, difficilement. Et j'entre dans les "coulisses" .
—Salut. Tu t'appelle bien Amélia ?
—Euh, oui ? Il y a un problème ? Je demande hésitante.
—Pas vraiment. Enfin Noah risque de passer un sale quart d'heure.
—Pourquoi ? C'est Louna hein ?
—Reine des pétasses en chef, oui.
—Mais Noah m'a dit qu'ils ne s'aimaient pas vraiment ?
—En théorie. Mais Louna l'aime plus que lui, je suppose. Elle lui fait des crises de jalousies hors norme. Et tout ça .
—Mais qui es tu ? Sans vouloir te vexer.
—Noah ne t'a pas parlé de moi ? Oh je suis vexé ! Je suis Nick, le meilleur ami que Noah puisse avoir.
—Ne te sens pas vexé. Noah et moi nous disputons chaque fois que nous nous voyons. Et j'aimerai éviter que le chaos règne dans son couple par ma faute.
—Courage, petite.
Je sors des coulisses mais pile à se moment là, Louna apparaît devant moi. Oh super ! Il ne manquait plus que ça !
—Ne t'approche plus de Noah, espèce de sale petite garce !
—Tu ne me connais pas. Et je ne m'entends pas bien avec ton petit ami, tu peux te le garder !
—Encore heureux, pauvre fille ! Tu ne te respectes même pas, voler les petit ami des autres. Nick est célibataire, et je suis sur qu'une fille comme toi lui conviendrait mieux.
—De Quoi je me mêle ? Râle Nick.
Elle ricane amèrement.
—Même Nick ne veut pas d'une fille tel que toi. Noah n'a pas besoin d'une fille dans ton genre, si tu veux mon avis. Il aime les filles comme moi, celles qui lui font du bien mon ange.
Je n'écoute même pas ce qu'elle dit, trop blessée dans mon ego. Je sais qu'il peut venir à l'endroit où je vais me cacher, mais peu importe. Je veux juste être seule.
Arrivée sur le bord, une larme roule sur ma joue. Louna sait comment faire mal avec les mots. Je devrais n'en n'avoir rien à foutre et pourtant... Ça me blesse.
Je me passe la main dans les cheveux. Tout ce dont j'ai besoin là tout de suite c'est de mon ami. Mais même lui il est trop occupé pour moi.
Peu être que si mon meilleur ami ne peut même pas avoir du temps pour moi, ce n'est pas réellement mon meilleur ami. Quand on aime quelqu'un, peu important qu'on ait mieux à faire, On trouve toujours du temps pour ceux qu'on aime. C'est sûrement égoïste, je sais. Mais je me sens mal et j'ai besoin d'être rassurée.
Je suis consciente qu'il y a bien pire que moi dans le monde entier. Mais parfois être égoïste fait du bien. Crier au monde entier qu'on a aussi des problèmes, même de petits problèmes, ça libère. Dire au monde entier d'aller se faire voir, c'est pas mal aussi. Il faut juste comprendre qu'on ne peut pas toujours aller bien, et qu'on a le droit d'aller mal. Plus important encore, on a le droit de le montrer.
Si je pleure, ce n'est pas parce que je suis faible, il arrive un point ou on ne peut plus retenir ce qu'il y a à l'intérieur.
—Désolé. Pour tout.
Ça tu peux le dire. Je ferme les yeux.
—Laisse moi.
—Hors de question. Amélia ! Je l'ai quittée. Mais ce soir elle a insisté pour venir avec moi. Je ne sais pas ce qu'elle a pu te dire ma-...
Je me retourne brusquement vers lui. Peu importe qu'il voit que je pleure, de toute façon ça s'entend.
—Tu vois c'est ça le problème avec toi. On ne sait jamais si tu mens ou si tu dis la vérité ! Je m'en fous clairement de Louna. Tu m'as caché pas mal de choses. Oh suis-je bête ! On ne s'aime pas, t'as pas de compte à me rendre. Maintenant fiche moi la paix, de tout le reste de la croisière !
Je pars, pour fuir cet endroit qui était mon endroit préféré du bateau. Je n'ai qu'à l'oublier.
Malheureusement une main me retient, c'est celle de Noah. Qui d'autre ? Je me retourne vers lui. Je dois être horrible à regarder, avec mes petits yeux et mes joues rouges de larmes.
Sans même chercher à comprendre quoique ce soit, je sais que ses lèvres se posent contre les miennes. Je le sais parce que sa langue vient tout juste d'entrer en contact avec la mienne. Et je le sais aussi parce que ce baiser m'apporte un peu de douceur.
Et je ne cherche même pas à le repousser. Raison numéro une, j'en ai marre de le repousser parce que raison numéro deux, il est le seul à s'inquiéter pour moi. Il s'obstine à croire que j'en vaut la peine, pour je ne sais quelle raison. Et chaque fois que je le retrouve, ça m'apporte un peu de bien, même si en globalité il est bien énervant.
—Viens avec moi. Murmure y-il.
Il attrape ma main et nous rentrons dans le bateau, et en moins de deux secondes nous sommes dans ce qui doit être sa chambre.
Il m'embrasse de nouveau, et prise de surprise je réponds au baiser. Mon dieu que j'aime cette sensation.
Cette douceur me fait tellement de bien. Les mains de Noah dans mon dos me rassurent. Et son corps collé au mien. Wow. Il me colle violemment contre le mur. Il enlève son tee-shirt, je me mords la lèvre inférieure. Mes mains s'accrochent à ses cheveux alors que ses lèvres se baladent sur mon cou.
Je dois arrêter ça. Noah va me rendre folle. Je ne peux pas. Il vient à peine de quitter sa copine. Et j'ai pleuré parce que je viens de détruire leur couple.
Cette attention qu'il me porte me fait un bien fou, mais je ne peux pas faire ça. Je dois le respecter, et moi aussi. Ce ne serait pas bien. Si c'est vraiment ce qu'on veut, on doit apprendre à se connaître.
Je le repousse doucement, mettant mes mains contre son torse. Il se recule, les sourcils froncés.
—Qu'est-ce que tu fais ?
—Je ne crois pas que ce soit bien. Je... Je vais y aller. Merci quand même.
—T'es sérieuse ?
—Ouais. J'ai pas besoin en plus de salir ma réputation. Louna porte déjà assez ses foudres sur moi.
—Qu'est-ce qu'elle t'a dit ? Il me questionne, les bras croisés maintenant.
—On parlera de ça plus tard. Je dois te laisser. Bye.
* * *
Je me réveille doucement. Les rayons du soleil entrent par le hublot. J'ai dormi complètement habillée, et absolument pas démaquillée.
Je me démaquille attaché mes cheveux en chignon et j'essaie de reprendre mes esprit.
Jules m'abandonne complètement. Et je crois que mon meilleur ami n'en est plus un. Il ne me soutiens pas, se fiche de savoir comment je vais. Je dois en parler à Maria.
Justement je la vois qui se lève.
—Maria. Je dois vraiment te parler.
—Je t'écoute, ma belle.
—Non. Pas ici. Viens on va déjeuner.
Elle me suit, je crois que je ne suis pas prête de faire un défiler, mais honnêtement j'ai juste besoin d'avoir un problème en moins sur les épaules.
Nous nous installons, je commande un café.
—Au fait, je dois te parler de Jules. Commence ma soeur.
Tiens tiens, sommes-nous soeur par hasard ? Je ne crois pas.
—Justement, moi aussi.
—Je trouve qu'il a pas mal changé. Même Avant le départ pour la croisière. Tu ne trouves pas ?
—Ouais. Mon fameux best friend m'abandonne clairement quand je vais au plus mal.
—Je vais demander à la direction qu'il change de chambre jusqu'à la prochaine escale, d'où il sera ramené assez rapidement.
—Merci Maria.
Elle m'observe un instant après m'avoir fait une étreinte. Elle plisse les yeux pour mieux m'analyser, je déteste ça. Je détourne les yeux.
—Il y a autre chose ? Je me trompe ?
—Je...
—Amélia ! C'est ça hein ? Oh je suis trop content de te voir ! J'ai un nouveau morceau à te faire écouter ! S'écrit Nick, je crois.
—Je dois y aller.
—On en parle ce soir hein ? S'écrit ma soeur Alors que Nick m'emmène déjà dans la salle d'entraînement.
Nous arrivons dans la salle, essouflés. Il éclate de rire. Ce garçon est dingue, mais il m'a sauvé la mise. Je n'avais ni la tête, ni le coeur à parler de Noah.
—Il n'y a pas vraiment de chanson à me faire écouter hein ?
—Si. Mais c'était une bonne excuse aussi ! Enfin, ce soir tu découvriras une autre de nos compositions !
—Qu'est ce que tu voulais me dire alors ? Ah moins que je puisse retourner à mes occupations ?
—Roh. Non, reste. Nous devons aborder un petit sujet qui nous concerne tous les deux, je sais d'hors et déjà que tu vas adorer.
—Ne prononce même pas son prénom. Je suis féroce quand je veux !
—Nonooo !
Je lui lance un regard noir, les bras croisés sur ma poitrine.
—Bah quoi ? C'est pas son prénom, c'est un surnom madame !
Je ris doucement mais reprend vite mon sérieux.
—Il n'y a rien à dire à ce sujet là.
—Oh que si, Lianounette !
—Louna m'en veut déjà assez comme ça. Je veux simplement passer d'agréable vacances. Pour ça je dois l'oublier.
—Hum. Et t'arriver facilement à oublier quelqu'un qui est au même endroit que toi ?
—Le bateau est grand. Je n'ai pas besoin d'aller à vos soirées.
—Oh, donc se renfermer et ruminer c'est la bonne solution.
—Je ferais mon maximum pour l'éviter dans ce cas.
—Chérie, le hasard fait plutôt bien les choses.
—Tu m'énerves ! Louna est un très très gros problème pour moi ! Et puis je ne peux pas aimer quelqu'un en si peu de temps. Et c'est trop peu de temps après leur rupture. Noah n'est qu'un joueur.
—Euh, tu parles de mon "best friend" ! Je le connais bien mieux que toi madame !
—Raison de plus. Je ne le connais pas. Je ne sais presque rien sur lui.
—Les gens apprennent à se connaître tous les jours un peu plus. Qu'est ce que ça empêche dans votre relation ? S'exclame Nick.
—La confiance. C'est con hein ? Mais ça brûle tout ! Si je ne sais pas un minimum de choses sur lui, je n'aurais pas confiance. On sait tous que la confiance est la base d'un couple.
Le sourire de Nick s'agrandit. Je ne vais pas aimer ce qui va suivre.
—Et les sex-friends ? Ça existe non ?
—Dans tes rêves ! Non mais j'hallucine !
Je décide de partir. La discussion avec Nick est terminé. Enfin pour ma part, parce que de son côté il n'a pas terminé.
—Amélia. Je dois te dire une dernière petite chose.
Je soupire, me retourne vers lui. Il se gratte la nuque, gêné.
—Je t'écoute.
—Tu devrais aller le voir. À votre endroit, enfin à l'arrière du bateau, si j'ai bien compris.
—Pourquoi je ferais ça ? Je ris nerveusement.
—Hum, tu lui as foutu un vent quand même. Et puis tu lui as dit que vous discuteriez plus tard.
—C'est dingue, il te raconte tout ou Quoi ?
—Eh ouais. Nous aussi on fait ça.
Je croise les bras contre ma poitrine.
—Roh. Okay, il avait besoin de conseil. Il ne sait pas quoi faire pour que vous parliez
—Tu joues les entremetteurs maintenant ?
—Toujours, ma chère.
Je ricane. Puis je me redresse. Il est temps pour moi de régler tout ça.
—Eh, bon courage !
Je me dirige vers le bateau. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres. J'arrive à destination, mais me stoppe net. Il est là, mais il n'est pas seul.
—Cette fille n'est pas faite pour toi. Elle te manipule Noah. Avant on était bien tous les deux. Elle est arrivée sur ce bateau et c'était finit. Elle a détruit notre couple.
—Notre couple ? Il ricane amèrement.
—Tu dois arrêter de lui parler, nono ! Nick est d'accord avec ça. Et puis même lui ne veut pas d'une fille comme elle.
Les même arguments ressortent. Je n'ai pas rêvé pourtant, c'est Noah qui m'a embrassé le premier. J'ai succombé, je sais. Et je m'en veux terriblement.
—On est pas ensemble. Et on l'a jamais été. Tu ne la connais pas comme je l'ai connais.
En fait, on ne se connait presque pas. Mais c'est tout de même un argument, en sachant que Louna ne le sait pas.
—Tu la connait depuis à peine 3 jours. Elle rit.
—Et Alors ? Ça me suffit pour savoir comment elle est.
—Non. Cette fille n'est pas faite pour toi. Ce qui t'intéresse ce sont les filles comme moi.
Son bras se pose sur son épaule, elle s'approche de lui. Mais je n'ai pas le temps d'en voir plus. Ma vue se brouille et je réprime un sanglot. Je décide de rentrer dans la suite, une boule amer dans la bouche.
—Oh merde. Jure quelqu'un.
Je suis presque à la suite donc je ne m'arrête pas.
—Lianounette ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Roh, je donne de mauvais conseils !
—Non... Non Nick, c'était un bon conseil. Ça m'a ouvert les yeux. Après tout je.. je suis manipulatrice. Je hoquette malgré les tremblement.
Je me sens mal. Mal parce que l'on dit des choses fausses sur moi. Et que je me sens faible. Je pleure pour un rien. Je connais à peine Noah, Alors pourquoi ça me fait de la peine ?
—T'es pas une manipulatrice. L'autre jour, si j'ai pas contredit Louna, c'est parce que j'ai déjà une copine. Et que quelqu'un s'intéresse déjà à toi. Il est sous les yeux de Louna, mais elle est trop occuper à te jalouser pour se rendre compte que mon meilleur ami est en love de toi. Même si ça fait étonnamment peu de temps que vous vous connaissez.
—Et c'est un gros problème. Parce que je ne sais pas quoi croise avec lui.
—Amélia. Je... je peux te parler d'eux Minutes ?
Je me retourne dans le sens opposé à Nick, pour retrouver les beaux yeux de Noah.
Super. Manquait plus que lui.
—J'ai pas vraiment le temps, là.
—S'il te plaît, ça prendra deux minutes. Promis.
Et la dernière star de ce spectacle, c'est évidemment Louna. Veuillez l'applaudir, s'il vous plaît.
—Noah, on doit y aller. On a des choses à faire.
—Non. Je t'ai déjà demander de me laisser tranquille Louna. Si tu continues je vais en parler aux personnes du train, pour que tu me lâches la grappe.
—T'es relou, honnêtement. Crache t-elle.
Elle part, en furie. Ça la correspond bien je crois. Même dans les disney il y a moins de fumer autour des oreilles.
—Je vais vous laisser vous deux. Sourit Nick en coin.
Je lui lance un regard mauvais, il m'abandonne avec Noah. Je suis seule face à lui. Qu'est-ce que je pourrais lui dire ? Qu'il est véritablement con ? C'est un possibilité.
—Avant de venir te voir, j'ai eu une discussion avec Louna. Commence y-il maladroitement.
C'est pas le bon départ, très très mauvais départ. La petite boule dans la gorge revient.
—Je sais.
—Tu nous as espionné ? S'agace t-il.
Je croise les bras et hausse les sourcils.
—T'es plutôt en mauvaise postur. J'ai pas entendu de bonne chose.
—Attends. Tu es sûrement partie Avant le grand final. Vous les filles vous avez le don pour être de bonne agentes secrètes mais dès qu'il s'agit de rester au bon moment y'a plus personne.
—T'es sérieux ? Non mais j'hallucine. T'as vu tout ce qu'elle disait sur moi ? Et toi t'attendais comme un connard, t'as rien dit !
—J'ai attendu le bon moment pour qu'elle ferme son clapet. J'ai attendu que tous ses soi-disant arguments soient sur le tapis. Et pour la contredire. Elle ne te connait pas. Moi Non plus, en tout cas pas assez. Mais je sais assez de choses sur toi pour la contredire et savoir qu'elle a tout faux.
—Tu ne l'a pas montré. Dis-je en triturant mes doigts, je baisse la tête.
Il prends ma main dans la sienne et me serre doucement la main. Cette sensation de chaleur fait battre mon coeur plus rapidement.
—Encore une fois tu n'as pas tout vu. Écoute Amélia, je suis pas toujours génial dans mes relations. J'ai fais des conneries et pourtant je sais qu'avec toi je ne changerai rien. Parce que t'es une personne géniale. Oh et puis merde, je suis pas doué pour les longs discours.
Il s'approche de moi et m'embrasse. Je ferme les yeux pour apprécier ça. C'est ce dont j'avais besoin. Cette preuve qui me ferait oublier ce qu'à pu dire Louna, ce qu'elle peut encore penser de moi. Même si je sais que ça me fera mal. Que c'est sûrement rapide. Je sais que j'ai Noah avec moi.
Il passe ses mains derrières mon dos. Je titille ses cheveux, beaucoup trop heure d'enfin retrouver ses lèvres.
Quand il se sépare de moi, un sourire inimitable habite ses lèvres. Je ne l'avais jamais vu sourire autant, je crois.
—Alors, tu veux bien sortir avec moi ? Questionne t-il doucement.
Je tire son tee-shirt pour l'approcher encore plus de moi, et embrasse à nouveau ses lèvres. Pour un plus court instant, mais à la fin son sourire s'agrandit.
—C'est un oui ?
Je hoche la tête. Et il me serre contre lui.
—Yes ! Enfin ! C'est pas trop tôt vous deux ! S'exclame Nick en rentrant dans la pièce, il ricane.
* * *
—Prête à découvrir la création du groupe NEA ?
—Juste deux petites secondes. Je dois attacher un bracelet.
—Donnes moi ça.
Je tends mon poignet à Noah, ce soir le groupe de Nick et Alex jouent notre ville. Noah et moi sommes toujours ensemble, après un an.
—Et voilà princesse. On y va ?
—Oui j'arrive. Attends !
Je mets ma veste pendant que Noah ricane. Quand je me lève il m'attire vers lui et dépose un bisous sur mes lèvres rosées.
—Le rose te va bien. Je ricane doucement pendant qu'il va s'observer dans la glace.
—Je déteste ton rouge à lèvre.
Je lui prends la main et nous partons. Le concert que donne nos amis n'est pas très loin de l'apart de Noah.
Nous ne nous sommes pas encore installés ensemble, mais ça ne serait tardé.
Lui et moi avons sûrement été rapides, comme certains diraient. Mais cela nous convient. C'est ce qu'il nous fallait. Maintenant nous continuons à deux.
Sans Louna. Sans Jules. Juste nous deux. Noah et moi.
#E
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