me and you, for eternity

Elle était là, au bord des portes, ces fleurs dans les mains et dès l'instant où ses iris bruns se posèrent sur sa silhouette, il eut le souffle coupé. Cette longue robe blanche épousait à la perfection ces formes délicieuses et le peu de maquillage qui traînait sur sa peau mettait en valeur ces traits si doux ; et dans sa cage thoracique, son cœur tremblait si fort qu'il était effrayé à l'idée qu'il s'échappe. Les notes du piano s'élevèrent dans l'air, ajoutant une touche si tendre à la scène et il sentit ces picotements au coin de ses yeux. Elle se hissait lentement le long de l'allée, accordant des sourires aux invités qui croisaient son regard ; à son bras, le Kazekage du village caché du Sable marchait, la tête haute, une pointe de fierté dans la poitrine. C'était une image attendrissante qui s'offrait à tous. Les mains tremblantes, un sourire un peu trop niais au bord des lèvres, Saï observait silencieusement la femme qu'il aimait se rapprocher, toujours un peu plus ; un pas par un pas. L'attente était insupportable, mais pour elle, pour ce bout de femme, il était prêt à attendre un million de décennies.

Ses prunelles bleutées s'attardaient sur les visages des invités ; certains pleuraient, d'autres souriaient. L'immensité de la salle avait été aménagée pour l'événement et bien qu'elle tremblait légèrement, la présence du rouquin à son bras, la rassurait terriblement ; il dégageait une telle aura, à cet instant, qu'elle effaçait tous les doutes qui était capable de la prendre en otage. Elle marcha doucement, d'un pas lent mais léger, au rythme des notes du piano ; elle tentait maladroitement de sourire aux personnes dont elle croisait le regard, tant de visages étaient tournés vers elle, accentuant sa nervosité. Puis, elle se heurta aux prunelles brunes de cet homme.

Il était là, au bout de l'allée ; droit comme un pic, le torse gonflé, dans un bel ensemble traditionnel et dieu qu'elle avait hâte de lui arracher cette chemise. Ses pas la rapprochaient toujours un peu plus et ce sourire qui traînait sur les lèvres du brun, l'acheva ; il était là et bordel ce qu'elle l'aimait.

Quelques chuchotements émerveillés flottaient dans la pièce et Gaara s'arrêta au pied de l'autel, un fin sourire au coin des lèvres ; il garda quelques secondes la main de la jeune femme dans la sienne, tentant maladroitement de lui faire passer un tas d'émotions à travers son regard, puis s'avança derrière le futur marié. Il s'occuperait de ce mariage, en tant qu'ami et en tant que Kazekage. Dans un geste tendre, Saï lui tendit une main ; il était plus que prêt d'être un membre à part entière de sa famille, il était plus que prêt à aimer cette femme jusqu'à la fin de ses jours. Le souffle court, elle glissa sa main dans la sienne et se posta près de lui ; il était terriblement beau, une rose écarlate dans la poche de son veston, cette sérénité dans les traits de son visage et cet amour qui émanait de lui, un amour si puissant que ça lui coupa le souffle. Peut-être qu'Hinata avait raison, peut-être qu'elle était la lumière dans ses ténèbres. Cet homme semblait si impatient, si heureux ; elle se souvenait parfaitement de cet adolescent maladroit, incapable de comprendre les sentiments, incapable de comprendre les autres. Une pointe de fierté se glissa dans sa poitrine et elle lui adressa un tendre sourire.

Derrière le futur marié, Shikamaru observait la scène, en proie à la nostalgie ; le petit bébé rondelet à la tignasse blonde qu'il avait connu, cet adolescent à l'allure chiante avait disparu.

Ils firent face au Kazekage et le rouquin esquissa un sourire, fixant un court instant, leurs mains liées. Puis, doucement, il tapa dans ses mains et attira l'attention des invités sur lui, sur les mariés.

- « nous sommes ici, à cet instant, pour l'une des plus belles choses dans cet univers ; l'amour qui unit deux personnes » commença-t-il « un amour pur et vrai ; lorsque deux personnes se trouvent par hasard et s'aiment avec une telle force, je pense que rien ni personne ne pourra mettre fin à cela. c'est un sentiment précieux, presque palpable dans leurs cas, j'veux dire, regardez-les, ils inondent la pièce d'un tel amour que j'ai bien peur de me prendre les pieds, dedans »

Quelques rires lui coupèrent la parole et il esquissa un sourire, se grattant nerveusement l'arrière du crâne ; oui, il n'était pas vraiment doué pour les belles paroles, pour les sentiments.

- « Saï et Ino, je ne fais pas vraiment parti des personnes les plus proches de vous, un tas de kilomètres nous séparait tout au long de nos existences mais à cet instant, je suis honoré et particulièrement fier d'être la personne qui vous unira » souffla-t-il « j'invite le fils des futurs mariés à se rapprocher, pour l'échange des alliances et des voeux »

Dans un bel ensemble d'un beau blanc, l'adolescent s'avança d'un pas léger vers ses deux parents, un coussin à la teinte sombre entre les mains ; deux belles alliances, au ton argenté trônaient fièrement au milieu de celui-ci. Un léger tremblement, sûrement de bonheur, faisait vibrer ses mains et il tendit les alliances aux deux adultes, un petit sourire au coin des lèvres ; jamais, il n'aurait cru être si heureux d'assister à un mariage, en particulier celui de ses parents. La main délicate de sa mère effleura sa joue et celle un peu plus robuste de son père ébouriffa légèrement ses mèches blondes ; oui, il était vraiment comblé à cet instant. Avec un dernier sourire, il retourna à sa place ; ses iris bleutés ne parvenant pas à se détacher de cette si belle image.

- « si vous le voulez bien, j'aimerais être le premier à faire part de ces vœux » souffla le brun, en tenant les alliances dans sa main « merci Kazekage »

Bien qu'ils étaient amis, en public, il ne parvenait pas à effacer cette trace de respect ; avec un petit sourire sur les lèvres, il posa son regard brun sur le visage incroyablement beau de son amante. Des tas de souvenirs se glissaient dans son esprit et les battements effrénés dans sa cage thoracique lui prouvaient qu'il était là, qu'il était bien vivant, près d'elle.

- « tu es la plus belle chose qu'il me soit arrivé » lâcha-t-il, les yeux légèrement embués « certaines nuits, je me réveille en sursaut dans notre lit et je panique un peu, comme un idiot ; des souvenirs qui datent de l'époque où je n'étais qu'un enfant ou un adolescent, des souvenirs qui font mal. tu le sais, je n'ai pas eu de famille ; je n'avais personne, à part mon frère et ce fichu carnet de dessin, je n'avais rien ; j'étais seul, plongé dans l'obscurité. je ne vivais pas, je suivais les ordres ; je n'existais pas, j'étais un shinobi et j'étais prêt à perdre la vie pour un tas de personnes qui ne prenaient même pas la peine de connaître mon prénom ou de dire merci. et le pire dans tout ça, c'est que je pensais que c'était la normalité, que je n'avais pas à me plaindre étant donné que j'avais un toit au-dessus de la tête et puis, j'ai rencontré ce garçon »

Un sourire nostalgique se glissa sur les lèvres de la jeune femme, les mains tremblantes.

- « Naruto Uzumaki » souffla-t-il « un grand gaillard, blondinet et particulièrement énervant ; pourtant, quelque chose m'a poussé à devenir son ami et de fil en aiguille, il m'a offert une sorte de famille. je n'avais eu que mon frère pendant tout le long de ma courte existence et là, je me retrouvais au milieu de toutes ces personnes, de tous ces rires, de tous ces sentiments ; des sentiments que je ne comprenais pas. pourquoi me sentais-je bien avec des inconnus ? pourquoi mes lèvres s'étiraient-elles en un sourire, même lorsque la blague n'était pas vraiment drôle ? pourquoi est-ce que je voulais tellement les protéger ? je ne comprenais vraiment rien et toutes ces personnes ne m'aidaient pas ; je me sentais tellement idiot, à un point inimaginable ; certains garçons commençaient doucement à s'intéresser aux filles, d'autres lâchaient un galère dès que l'une d'elles les approchait »

Un léger rire s'échappa de ses lèvres et il croisa le regard brun, amusé, de son témoin.

- « et parmi ces adolescents, il y avait cette fille » continua-t-il, son regard se confrontant à celui de sa future épouse « toi ; tu étais là et je ne parvenais pas à savoir pourquoi mon cœur s'emballait tellement lorsque tu étais dans les parages, je veux dire, tu n'étais qu'une fille ordinaire, bon sang. mais dieu que je me trompais sur toute la ligne, tu étais tellement plus que ça, Ino ; tu as été la lumière dans mes ténèbres. tu m'as sauvé, une centaine de fois ; tu ne t'attardais pas sur le fait que je n'étais pas capable d'être comme les autres, tu ne t'arrêtais pas au fait que Sasuke était bien plus beau, que Shikamaru était bien plus intelligent et que Naruto était bien plus fort ; tu me sauvais, moi. et je suis tombé terriblement amoureux de toi, là où un tas de femmes auraient fui face à mon incapacité à comprendre, à être aimant, tu es resté et tu m'as appris à aimé et alors que je pensais que les choses ne pouvaient pas être encore mieux, tu es tombée enceinte »

Il se souvenait parfaitement de ce jour, où en rentrant d'une longue mission, il avait trouvé l'appartement dans un bazar pas possible ; le jour où elle avait appris attendre un enfant, son enfant. Ses prunelles brunes se posèrent sur la tignasse blonde de son fils, qui tentait tant bien que mal de ne pas bouger ; pris dans les mots de son père.

- « bordel, je ne te dis pas la panique sur le moment, fiston » quelques rires flottèrent dans l'air, Saï continua, les joues légèrement rosées « comment pouvais-je être un père alors que je ne savais pas ce que c'était ? alors que j'étais orphelin et que j'avais grandi dans la violence ? encore une fois, ta mère était là ; dans toute sa splendeur, avec son sale caractère et sa manie de toujours vouloir le dernier mot ; elle m'a appris à prendre soin de toi et quand j'ai croisé tes petits yeux bleus, je me suis senti tellement bien ; j'étais père, j'étais amoureux » il esquissa un sourire et reporta son attention sur la blonde « je t'aime bien plus que ce que tu crois, je t'aime tellement que je me suis coupé la jambe pour être sûr de ne pas mourir sans avoir vu ton visage, une dernière fois ; et j'aurais été prêt à faire n'importe quoi, pour toi, parce que bordel ce que je t'aime, Ino »

Sa voix céda sa place au silence dans la pièce ; la puissance et la sincérité de ses mots avaient coupé le souffle à plus d'un invité. Inojin essuya ses larmes d'un revers de manche et attrapa la main de la petite Himawari, près de lui ; jamais, il n'avait entendu son père faire part de ses sentiments, non, il restait cet homme à l'allure imposante, au calme déconcertant et à l'air impassible, pourtant à cet instant, il avait senti tout l'amour que cet homme portait à sa mère ; un amour si fort et beau. Sans un mot de plus, il attrapa d'un geste délicat la main de sa future épouse et glissa l'anneau le long de son doigt, incapable de rompre leur regard ; il aimait se perdre dans le bleu de ses yeux.

Pendant un court instant, elle observa cet anneau à son doigt et retint tant bien que mal les larmes au coin de ses yeux ; elle tremblait, légèrement, mais assez pour que n'importe qui comprenne que les mots de son futur époux l'avaient profondément touché. Elle esquissa un sourire et acquiesça, attrapant les mains du brun dans les siennes ; il souriait, pendu à ses lèvres.

- « qui aurait crû que je me tiendrais, là, face à toi, un jour ? » souffla-t-elle, la main légèrement tremblante « je me souviens parfaitement de ce lien qui unissait mon père et ma mère ; il semblait si puissant, si beau, qu'à chaque fois qu'ils échangeaient un regard, je me sentais prise dans un tremblement. ils s'aimaient passionnément, terriblement et lorsque j'étais enfant, mon père répétait sans cesse qu'un jour, se serait mon tour ; qu'un jour, je tomberais follement amoureuse et que j'aurais ce lien, avec un garçon et à force d'entendre mon père dire que se serait forcément Chôji ou Shikamaru, j'ai fini par le croire ; au début, je pensais que ce serait Chôji, il était adorable mais avait cette allure de grand-frère protecteur avec moi alors je me suis dit que se serait sûrement Shikamaru, un peu chiant, mais cet idiot était fou amoureux de la princesse de Suna, même si il hurlait sur tous les toits que c'était faux »

Un soupir amusé s'échappa des lèvres du Nara et pendant un court instant, il tomba dans les prunelles émeraude de son épouse ; elle était là, derrière la blonde, dans une magnifique robe. Et les battements de son cœur s'affolèrent à cette simple vision, il l'avait toujours trouvé si belle.

- « à un moment, je pense que j'ai perdu espoir ; mes deux meilleurs amis se mêlaient d'amitié avec d'autres femmes, ils vivaient et l'absence de mon père n'aidait pas. sa mort pendant la quatrième grande guerre ninja avait détruit les derniers rêves d'enfant que j'avais ; comment aurais-je pu être heureuse, alors qu'il n'était plus là ? qui s'occuperait de menacer les garçons qui m'approchaient ? qui m'emmènerait jusqu'à l'autel ? il n'était plus là et je n'avais plus envie d'un quelconque amour dans ma vie » expliqua-t-elle, une expression triste sur le visage mais une flamme brilla au fond de ses prunelles « puis, j'ai compris ; je souffrais, mais je n'étais pas la seule et bien que Shikamaru et Chôji avaient leurs vies, ils étaient là. ils s'occupaient des menaces, ils s'occupaient de moi ; dans leurs sourires, j'ai compris que je n'étais pas seule »

La mort de son paternel l'avait tellement touché ; à un point, où elle avait vraiment refusé toute sorte d'amour dans sa vie pendant un moment, comment aurait-elle pu aimer après avoir assisté à la souffrance de sa mère? Le bout de ses doigts caressa la joue légèrement rugueuse de son amant.

- « mais toi » lâcha-t-elle « je suffoquais et tu m'as offert une bouffée d'air frais ; tu étais ce garçon maladroit, terriblement beau, intelligent et perdu. en une demi-seconde, je suis tombé amoureuse de ce garçon-là ; pas de ce shinobi, mais de toi, ce garçon qui se cachait sous cette couche d'incompréhension dû à une vie privée d'amour. je ne savais pas pourquoi sur le moment, mais je me suis promis de ne jamais être la cause de ta souffrance, de te protéger contre vent et marée, contre n'importe qui, je me suis promis de tout faire pour t'apprendre à vivre et si au final, tu ne m'aimais pas de la façon dont je t'aimais, tant pis, ton sourire et ton bien-être passait avant tout ça »

Un sourire se glissa sur les lèvres du brun ; il aimait ce côté si généreux, d'elle.

- « tu m'as offert un amour si puissant, tu m'as offert un sentiment de sécurité » dit-elle « tu m'as donné la plus belle chose qui puisse exister dans cet univers, notre fils ; c'est dingue la façon dont je t'aime, j'aime tes qualités, tes défauts, tes faiblesses, tes peurs, je t'aime toi ; et bon dieu ce que je t'en ai voulu pour être parti, tu sais » il lui adressa un petit sourire désolé « tu es parti, tu m'as laissé et je t'ai détesté pour ça, si fort ; j'ai crû que je ne te verrais jamais, j'ai crû que tu ne reviendrais pas et le pire, dans tout ça, c'est que tu n'as pas aidé à ce niveau-là en refilant ton carnet de dessin à notre fils, idiot »

Lorsqu'elle avait trouvé ce carnet de dessin dans les affaires de son fils, elle avait cru mourir ; elle connaissait sur le bout des doigts cet attachement qu'il avait pour ce bouquin.

- « mais tu es là, tu es revenu » souffla-t-elle « et je t'aime tellement, Saï »

À bout de souffle, les yeux légèrement embués, le brun tenta un petit sourire maladroit ; il n'était certainement pas le meilleur des hommes, mais là, à cet instant, il se sentait puissant, avec elle. Sans un mot, il observa silencieusement les doigts fins de sa future épouse attraper l'alliance ; elle la glissa à son doigt, dans un geste doux mais tremblant et esquissa un sourire fier. Le brun se retint tant bien que mal de lui voler un baiser, là tout de suite, face aux invités.

Ils échangèrent un dernier regard, empli d'amour et se tournèrent vers le Kazekage, qui les observait, un sourire sur les lèvres ; d'un geste de la main, il fit taire les chuchotements dans la foule.

- « Saï » appela le rouquin « veux-tu prendre cette douce fleur comme épouse, de lui promettre fidélité dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, et de l'aimer tous les jours de votre vie ? »
- « oui, je le veux » souffla le brun, un sourire au coin des lèvres
- « Ino » lança le Kazekage, joyeusement « veux-tu prendre ce bel homme comme époux, de lui promettre fidélité dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, et de l'aimer tous les jours de votre vie ? »
- « oh que oui » s'exclama-t-elle

Quelques rires résonnèrent dans la pièce et il esquissa un sourire, face à l'enthousiasme de la demoiselle qui plusieurs minutes auparavant, tremblait de doutes ; son regard émeraude croisa un instant les prunelles d'un beau blanc d'une brune derrière la future mariée et il ne dit rien. Un toussotement près de lui le tira de sa contemplation et il se confondit en un tas de petites excuses, sous le regard amusé des deux adultes.

- « eh bien, devant vous tous, familles et témoins, je les déclare mari et femme » lâcha-t-il « et maintenant, un baiser »

Certains laissèrent échapper un rire devant l'impatience du Kazekage et d'autres s'émerveillèrent sur les lèvres des deux mariés qui se frôlaient ; Saï glissa une main dans le creux des reins de son épouse et plaqua ses lèvres sur les siennes. Il mourrait d'envie de prendre ses lèvres en otage depuis plusieurs longues, très longues minutes ; et elle s'empressa de répondre à son baiser, avec une fièvre qui le fit presque défaillir, il était dingue de ce bout de femme.

Ses prunelles brunes s'attardèrent un instant sur le sourire qui traînait au coin des lèvres de sa meilleure amie ; elle semblait si heureuse, à cet instant, qu'il en oublia tout. Elle était là, ravissante dans une belle robe blanche et une telle aura de bonheur émanait d'elle ; il regrettait particulièrement que Chôji ne soit pas là, il aurait aimé la voir, ainsi. Il croisa pendant un court instant le regard émeraude de son épouse dans la foule et s'attarda un peu, lui adressant un petit sourire ; et ce sourire mit du baume au cœur à la jeune femme, depuis n'avait-elle pas vu son époux dans cet état ? Il semblait bien, il semblait soudainement avoir oublié les horreurs de la guerre ; il semblait juste profiter de l'instant. Les mariés, main dans la main, dévalèrent l'allée, un grand sourire sur les lèvres et Shikamaru ne dit rien, se contentant d'observer la scène ; d'être le spectateur d'une si belle image. Pourtant, lorsque ses iris bruns croisèrent ses prunelles bleutés dans la foule, qu'il s'attarda sur ce visage plus que familier, son cœur rata un battement ; les poings serrés, il prit difficilement une inspiration, c'était impossible qu'elle soit là. Elle le regardait, ce sourire sur les lèvres et il eut l'impression pendant un petit moment de sentir de nouveau ses lèvres sur les siennes, cet unique baiser qu'ils avaient partagés, juste avant qu'il ne la tue ; oui, elle était morte, impossible qu'elle soit là, dans cette foule. Il ferma les yeux, une seconde et prit une énième inspiration ; lorsqu'il posa de nouveau son regard sur les invités, Fune n'était plus là.

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