i know I'd go back to you [bonus]
Le bruit étouffé d'un corps qui s'écrase sur le sol ; son cœur rata un battement et il n'eut pas la force de faire taire les perles qui s'amassaient au coin de ses iris brunes. Un silence macabre se glissa sur le champ de bataille, sur les ruines du village caché de la Feuille ; cette teinte pourpre s'écoulait du trou béant dans sa poitrine et personne ne parvenait à prendre une inspiration correcte. Il était là, sous leurs yeux et dieu ce que ça faisait mal.
- « le septième du nom est.. mort » souffla un shinobi, debout dans les décombres « il est mort »
Le son d'un sanglot flotta dans l'air, un instant et il n'osa pas faire volte-face, il n'avait pas la force de croiser le regard d'un beau blanc de l'épouse du septième du nom. Ses iris bruns se portèrent sur un grand brun, les poings serrés ; une larme roulait sur sa joue et le katana qu'il tenait dans sa main, tremblait de tout son long. Le sourire à l'allure idiote d'un blondinet se glissa dans son esprit et il tenta de ne pas fondre en larmes, là, tout de suite ; s'en était dingue, pendant si longtemps, il s'était perdu au milieu de tous ces sentiments, se refusant un quelconque signe de faiblesse, mais là, tout de suite, ça lui faisait tellement mal dans la cage thoracique qu'il eût envie de faire taire ses battements douloureux, à jamais.
Le Katana que Sasuke tenait dans sa main s'écrasa sur le sol, dans un son désagréable et il plaqua sa main sur la terre humide ; humide à cause du sang. Quelques mots incompréhensibles s'échappèrent de ces lèvres et une étrange barrière se dressa ; elle séparait les ennemis des shinobis du village caché de la Feuille et pendant une seconde, Saï se demanda pourquoi il ne l'avait pas fait bien avant ; peut-être que Naruto serait encore en vie. L'Uchiha se posta face aux shinobis, dans un bond agile et effaça toute trace d'humanité, de tristesse, de souffrance, sur son visage ; un air dur et sévère.
- « écoutez-moi » s'exclama-t-il « ça ne tiendra pas longtemps, l'ennemi est puissant ; Naru-.. le septième du nom s'est battu jusqu'au bout pour ce village alors, ne laissez même pas l'idée d'abandon prendre le dessus, c'est hors de question »
Sa voix résonnait avec force, parmi les hommes.
- « la priorité actuelle est de mettre les villageois et vos familles, en sûreté ; partez et revenez, le plus vite possible »
Quelques chuchotements s'élevèrent, puis un par un, ils disparurent au détour d'une rue ; mais lui, il ne parvenait pas à détacher ses prunelles brunes du trou béant dans la poitrine du blond. La teinte pourpre ne cessait de prendre des centimètres, sous son corps et cette vision lui glaça le sang ; ils avaient partagé un tas de choses, tous les deux, d'une relation bancale était née une véritable amitié. Oui, Naruto l'avait sauvé ; sauvé d'une morte certaine, sauvé d'une existence sans but, sans sentiment. Et là, il ne reviendrait jamais.
Une main claqua brutalement contre sa joue et il écarquilla les yeux, se confrontant au regard dur du brun ; pourtant, il n'eut pas réellement de mal à reconnaître cette fêlure au fond de ses prunelles. Sûrement, qu'il jouait un rôle, tant bien que mal ; l'Uchiha passa une main dans ses mèches brunes, maladroitement et un soupir s'échappa de ses lèvres, un soupir brisé.
- « réveille-toi Saï, ce n'est pas le moment de perdre ton temps » souffla-t-il « mets ton fils et Yamanaka en sûreté, d'accord ? si tu souhaites prendre la fuite avec ta famille, je ne t'en voudrais pas, sûrement que j'aurais dû poussé Naruto à prendre la fuite au lieu de le pousser à se battre »
Sa voix rauque se brisa légèrement à la fin de sa phrase et Saï détourna le regard ; ses iris brunes se heurtèrent au regard ébène du meilleur ami de son épouse. Le haut de sa tunique tournait écarlate au fur et à mesure que le sang s'échappait de sa plaie, mais il semblait encore capable de se battre ; pendant un court instant, il tenta tant bien que mal de comprendre ce quelque chose dans les prunelles du grand brun. C'était comme si, Shikamaru lui hurlait silencieusement de mettre en sûreté Ino ; il acquiesça faiblement aux propos du brun et s'élança dans une rue étroite, esquivant maladroitement les décombres d'un vieux restaurant où il était venu, une fois, en compagnie du septième du nom ; que des souvenirs.
Le bruit d'une porte qui claque se heurta un instant aux murs de la demeure et dans un bond agile, il esquiva un carton qui traînait au milieu du couloir ; il remonta les escaliers. Ses prunelles brunes se confrontaient au vide, chaque fois qu'il poussait une porte ; il lui semblait presque que son cœur allait lâcher, lorsqu'il tomba sur une tignasse blonde qui faisait les cent pas dans une chambre. Un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres et il s'approcha de sa conjointe, la tirant dans une étreinte maladroite ; les sourcils froncés, elle le repoussa doucement.
- « où est-ce que tu étais, bon sang ? » s'exclama-t-elle « quelque chose s'est passé, au village ; je pensais qu'il t'était arrivé quelque chose, je voulais vraiment aller à ta recherche, mais Inojin es- »
- « tais-toi, s'il te plaît » la coupa-t-il « là, tout de suite, j'ai besoin d'une seconde ; juste une petite seconde »
Elle entrouvrit les lèvres, sûrement dans le but d'ajouter quelque chose, mais il plaqua brutalement ses lèvres contre les siennes, quémandant un baiser ; il se souvenait sur le bout des doigts de la première fois qu'ils avaient échangés un baiser, maladroit, innocent, mais plein d'amour. Ses mains glissèrent sur les douces joues de la blonde et il prit une inspiration, collant son front au sien ; elle avait fait de lui l'homme qu'il était, oui.
- « Saï, qu'est-ce qui se passe ? » demanda-t-elle, au bout de quelques secondes
- « prépare un sac, prends uniquement ce qui est important ; je m'occupe d'Inojin » lâcha-t-il
- « mai-.. »
- « juste, fais ce que je te dis, s'il te plaît »
D'abord hésitante, elle accepta en remarquant cette lueur dans les prunelles du brun ; une lueur qu'elle n'avait jamais vue auparavant. Elle s'approcha d'un placard et en tira un sac, fourrant quelques trucs à l'intérieur ; Saï s'extirpa de la chambre et entra dans celle de son fils, sans prendre la peine de s'annoncer. L'adolescent était là, les mains tremblantes, ses prunelles se perdant dans la vue du village saccagé ; pendant un instant, il avait été tellement effrayé, effrayé à l'idée de perdre son père. Lorsqu'il croisa le regard ébène de son paternel, un soupir soulagé s'échappa de ses lèvres ; pourtant, ce sang sur le pantalon du brun ne disait rien de bon.
- « fais un sac, rien de compliqué pour le transport, nous partons » souffla l'adulte, en balançant un sac vide sur le lit défait de l'adolescent
- « qu'est-ce qui se passe, papa ? » demanda le blondinet
- « je te dirais tout, une fois que nous aurons quittés cette maison ; dépêche-toi, s'il te plaît »
Sa voix ne tremblait plus ; sûrement, qu'il tentait de tenir le coup férocement face aux deux personnes qui comptaient le plus, à ses yeux. Qui aurait crû, des années en arrière, qu'il se trouverait une famille ? Lui, ce gamin de la Racine? Lui, cet idiot qui ne comprenait rien aux sentiments? Sans un mot de plus, il prêta main forte à sa progéniture dans la confection d'un sac qui ne le ralentirait pas ; il ne dit rien lorsqu'il vit son fils mettre quelques dessins, dans l'une des poches. Ils avaient cette passion en commun ; il était fier de lui, bien trop fier.
Ses iris bruns croisèrent les prunelles bleutés de son amante et il balança le sac qu'elle tenait dans ses mains sur son épaule, sans une once de douceur ; ignorant ce regard qu'elle lui lançait.
- « écoute-moi » souffla le brun, à l'intention de l'adolescent « tu nous suis, ne t'éloigne pas ; nous allons aux portes du village »
Un simple hochement de la tête de la part de son fils et il attrapa la main de la jeune femme dans la sienne, la tirant derrière lui ; le claquement brutal de la porte lui aurait arraché un sursaut habituellement, mais là, ses prunelles bleutés se perdaient dans ces flammes qui ravageaient les maisons, dans ces décombres à la teinte écarlate. Un hoquet s'échappa de ses lèvres et elle tourna la tête vers le brun ; mais se heurta à cette lueur dans ses iris, une lueur sur laquelle elle ne parvenait pas à mettre de mots. D'une poigne un peu trop forte, il la tirait derrière lui, remettant de temps à autre la bandoulière du sac correctement sur son épaule ; les battements effrénés de son cœur lui faisait mal dans sa cage thoracique, mais la chaleur du contact entre leurs peaux l'apaisait, d'une certaine manière. Toutes les dix secondes, il se retournait ; espérant constamment qu'il se heurte bien à la silhouette gringalet de son fils et pas au vide de son absence.
La façade rouillée des portes se glissa dans son champ de vision et il doubla la cadence, resserrant sa prise ; un grognement s'échappa des lèvres de son amante et elle tira brutalement sur sa main, manquant de lui faire perdre l'équilibre. Une once de colère flotta dans l'air ; il aurait aimé lui dire que ce n'était pas le moment de faire sa forte tête, lui dire qu'elle n'était qu'une idiote à vouloir constamment le dernier mot, lui dire que ce n'était pas un jeu, mais à l'instant où il croisa son regard, toutes ces barrières tombèrent. Ses prunelles brunes se posèrent un court instant sur la barrière du jeune Uchiha, qu'il apercevait tant bien que mal de là où il était ; elle ne tiendrait plus longtemps.
- « je.. » commença-t-il, la gorge sèche « le septième hokage est tombé au combat »
Une expression surprise passa sur le minois de son amante et elle fronça les sourcils ; près d'elle, Inojin attrapa un pan du haut qu'elle portait. Oui, il connaissait bien le septième hokage ; un grand gaillard, empli de courage, un grand sourire sur les lèvres, le père de son camarade Boruto.
- « non, impossible, c'est de Naruto dont on parle » souffla-t-elle, la voix tremblante
- « j'étais là, j'ai assisté à sa mort » répliqua le brun
L'image du trou béant dans la poitrine du blond se glissa dans son esprit et il retint un haut de cœur, pourtant, il en avait vu des choses atroces, du sang, des corps baignant dans la mort ; mais là, là tout était différent. Un léger tremblement prit en otage le corps de la blonde et elle secoua la tête de droite à gauche, incapable de croire de tels propos ; ils avaient survécu à la quatrième grande guerre, il ne pouvait pas perdre la vie ici, dans ce village.
- « un ennemi inconnu a lancé l'assaut sur le village, nous avons tenus autant que nous pouvions, mais ils sont particulièrement puissants » expliqua-t-il, une pointe de douleur dans la gorge « Naruto s'est battu jusqu'à la fin, mais.. mais Boruto était là et je crois que ça l'a déconcentré ; un de ces hommes en a profité pour lui arracher le cœur. »
- « tu veux dire que.. » lâcha-t-elle « son fils a assisté à ça ? »
- « ce n'est pas le seul ; Hinata et Himawari étaient présentes, elles aussi »
Un frisson la prit et elle n'ajouta rien d'autre ; son ami d'enfance, le héros de la quatrième grande guerre, avait perdu la vie, là, dans ce village qu'il chérissait tant, devant la famille qu'il s'était construit, lui qui n'avait connu que rejet et souffrance, durant son enfance. Une larme glissa sur sa joue et elle tenta maladroitement de faire taire ce vacarme dans sa cage thoracique ; le sourire du jeune Uzumaki ne cessait d'apparaître dans son esprit.
- « et.. » souffla-t-elle « où est-ce que tu nous emmènes ? »
Il aurait aimé esquiver cette question parce qu'il n'était pas dupe, il connaissait la jeune Yamanaka par cœur ; les années étaient passées, des années qu'ils avaient partagés, tantôt bercés par les sourires, tantôt par l'amour qu'ils se portaient l'un l'autre. Un soupir s'échappa de ses lèvres et il intima silencieusement à son fils de s'approcher de lui ; sans un mot, le blondinet se glissa derrière l'allure imposante de son paternel. Une telle aura rassurante émanait de lui que là, tout de suite, il se sentait en sécurité dans l'ombre de son père.
- « vous quittez le village » dit-il, sans une once d'hésitation dans la voix
- « nous ? et toi ? » demanda-t-elle
La voix de l'Uchiha se glissa au creux de ses oreilles ; qu'avait-il dit, déjà ? Que s'il prenait la décision de fuir avec sa famille, il ne lui en voudrait pas ? Bon dieu, une partie de lui mourrait d'envie d'attraper la main de son fils, de son amante et de prendre la fuite, de tourner le dos à ce village ; tant pis si un jour, les gens l'appelaient un déserteur ; mais l'autre, refusait tout simplement. Comment pourrait-il prendre la fuite alors que l'un de ses meilleurs amis venait de perdre la vie, pour ce fichu village ? Ses iris bruns se posèrent les prunelles bleutés de la demoiselle et elle n'eût pas besoin de mots pour comprendre qu'il resterait défendre ces murs ; elle secoua la tête de droite à gauche, des larmes perlant au coin de ses doux yeux. Des yeux dont il était dingue ; combien de fois s'était - il noyé dans le bleu de ses prunelles ? Pas assez, visiblement.
- « je t'interdis de faire ça » s'exclama-t-elle, la voix tremblante « je t'interdis de défendre ce village, tu ne peux pas faire ça »
- « je le dois, Ino ; pas seulement pour le village, mais pour notre fils et toi, pour Hinata et ses enfants, pour Naruto »
- « Naruto est.. » elle tenta de faire taire ses tremblements « il est mort ; de combien de morts as-tu besoin pour prendre la fuite ? »
- « je suis prêt à mourir pour toi »
Les larmes roulaient sur les joues de l'adolescent, planqué dans l'ombre de son père ; il renifla bruyamment et resserra sa prise sur la bandoulière du sac sur son épaule.
Le bruit résonna un instant dans les décombres ; sa main heurta brutalement la joue de son amant et la seconde d'après, elle séchait ses larmes d'un revers de manche maladroit. Pour qui se prenait-il ? Aucun mot doux, aucune belle parole, ne parviendrait à la faire changer d'avis ; elle n'était pas prête d'abandonner ce bout d'homme, dont elle était follement amoureuse. Un soupir s'échappa des lèvres du brun et il massa douloureusement sa joue.
- « tu es impulsive » souffla-t-il
- « ce n'est pas le sujet, Saï Yamanaka » s'exclama-t-elle
- « bien sûr que si, je ne peux pas m'en aller et si j'acceptais que tu restes ici, qui pourrait me promettre que tu n'irais pas te mettre en danger bêtement ? tu crois que je serais capable de me battre en te sachant prêt de moi ? en te sachant en proie à ses hommes ? tu ne les as pas vus, tu n'étais pas présente ; ce n'est pas un ennemi que nous connaissons, ils prennent un putain de plaisir de faire ce qu'ils font »
Elle écoutait les mots de son amant, à bout de souffle ; à cet instant, c'était la première fois en tant d'années qu'il haussait la voix sur elle, ou sur qui que ce soit. Il était connu pour son calme, sa patience ; mais là, une telle colère émanait de lui, qu'un frisson la prit.
- « ce n'est certainement pas le moment pour tu fasses la reine du monde ; là, maintenant, ils ont besoin de moi et si tu restes, si tu laisses notre fils s'en aller seul, je ne te le pardonnerais jamais, tu m'entends ? »
- « Sa-.. » lâcha-t-elle, dans un murmure
- « non, tais-toi ; je me battrais et je ne suis pas le seul, d'autres restent, ces hommes paieront pour ce qu'ils ont fait »
Il semblait si sûr de lui qu'une partie d'elle lui souffla de croire en ces mots doux, de croire à ces promesses silencieuses mais elle les repoussa, la colère reprenant le dessus.
- « d'autres? qui ? » demanda-t-elle
- « tous les hommes »
- « Chôji ? Shikamaru ? »
- « ils restent ; nous allons défendre nos murs »
Une telle assurance émanait du brun ; un froncement de sourcils et elle croisa les bras sur sa poitrine.
- « non » lâcha-t-elle, simplement
- « non ? » répéta le brun
- « hors de question que je te laisse ici, je préfère mourir avec toi »
Son cœur rata un battement à l'entente de ces mots ; un grognement s'échappa de ses lèvres et il passa une main dans ses cheveux bruns. Dans un bond agile, il se posta à quelques centimètres de la jeune femme, caressant du bout des doigts ses joues ; son regard brun se perdait dans ses nuances bleutées au fond de ses prunelles.
- « Ino » souffla-t-il
- « hm ? »
Elle apercevait toutes ces émotions, tous ces sentiments dans les prunelles de son amant et ça lui coupait le souffle ; bordel ce qu'elle l'aimait.
- « je t'aime, pardonne-moi »
Et il écrasa brutalement sa main dans la nuque de la blonde. Elle aurait aimé lui hurler un tas d'insultes, lui hurler qu'elle le détestait, mais son corps ne lui répondait plus ; elle tomba dans les bras de Morphée et il rattrapa son corps, juste avant qu'elle ne touche le sol. Une main sous ses genoux, une dans son dos et il la portait, telle une princesse ; elle aurait apprécié ça, si elle avait été réveillée. Il ignora douloureusement les larmes qui coulaient sur les joues de son fils et s'avança d'un pas assuré jusqu'aux portes ; un tas de villageois terrifiés attendaient de l'autre côté, tremblant et en pleurs. Un soupir s'échappa de ses lèvres et se mêla aux sanglots indiscrets ; ses iris brunes croisèrent les prunelles émeraude d'une tignasse rose et il déposa son amante au pied d'un arbre, le coeur tremblant.
- « elle va bien ? » lança la rose, en s'approchant de sa meilleure amie
- « je.. j'ai été obligé de l'assommer » souffla-t-il
Elle acquiesça simplement et ses iris ébène vagabondèrent un instant sur la foule de gens ; parfois, un visage à l'allure familière se glissait sous ses yeux et il se sentait soulagé, mais lorsqu'il croisa le regard nacré d'une belle brune, une douleur vive se planta dans ses tripes. Elle tenait maladroitement ses deux enfants contre elle, caressant leurs cheveux d'une main rassurante mais tremblante ; sûrement qu'elle souffrait terriblement. Un soupir s'échappa de ses lèvres et il échangea un regard discret avec le grand brun qui venait de s'approcher ; Shikamaru semblait si secoué que ça l'effrayait légèrement.
Dans un petit bond agile, il se posta près de son fils ; qui tenait fermement la main de sa mère, endormie. Son regard brun capta le bleu dans les yeux de sa progéniture et maladroitement, il déposa sa main sur sa tignasse blonde, ébouriffant ses cheveux avec une extrême douceur ; il n'était sûrement pas le meilleur père au monde, il n'était pas vraiment capable de faire part de ses émotions correctement, mais il sentait qu'à cet instant, quelques mots seraient les bienvenus.
- « prends soin de ta mère, d'accord ? » souffla-t-il, dans un élan maladroit « et de toi aussi »
Un hochement de tête lui répondit et il glissa sa main dans la petite sacoche, accrochée autour de sa taille ; ses doigts frôlèrent doucement la couverture d'un bouquin et il le tira. Ce bouquin lui rappelait tant de souvenirs ; des bons et des mauvais.
- « ça, c'est quelque chose de vraiment important à mes yeux, il ne me quitte jamais et très peu de personnes connaissent son existence ; Naruto connaissait ce livre et ta mère le connaît » expliqua-t-il, un léger sourire triste au coin des lèvres « tu le gardes pour moi ? jusqu'à mon retour »
- « tu reviendras, hein ? » lâcha l'adolescent, dans un murmure douloureux
- « c'est une promesse » souffla l'adulte
La main tremblante de l'adolescent attrapa le bouquin et il le fourra doucement dans son sac, cherchant une dernière fois une certaine chaleur dans les prunelles brunes de son paternel ; alors que tout le monde se mettait en route, doucement. Un petit sourire se glissa sur les lèvres du grand brun et il adressa un petit signe de la main à son fils, observant finalement son dos qui ne cessait de s'en aller, loin de lui ; oui, c'était une promesse.
Son regard s'accrocha un court instant, un dernier instant, aux silhouettes de Chôji et Shikamaru ; le convoi l'emportait de plus en plus loin et il se retenait tant bien que mal de ne pas prendre la fuite, de ne pas retourner auprès des deux hommes. Il se maudissait intérieurement d'avoir été si faible, de s'être blessé à la jambe ; parce que sans ça, il aurait pu être près d'eux, se battre encore et encore. Quand se reverraient-ils? Dans deux mois? Dans deux ans? Jamais? Un grognement s'échappa de ses lèvres et il chercha une position confortable sur le sorte de brancard ; sa jambe le lançait douloureusement et le tendre visage de la femme qu'il aimait se glissa dans son esprit alors qu'il tombait dans les bras de Morphée. Elle lui manquait terriblement.
Une secousse l'arracha à son sommeil, à un doux rêve où il partageait de nouveau ses draps avec une certaine jeune femme et qu'il embrassait ces lèvres, un million de fois ; un soupir s'extirpa de ses lèvres et il tenta maladroitement de se mettre en position assise, à l'aide de ses mains. Son dos se heurta brutalement au bois du brancard, dans un bruit désagréable, suivit d'un long gémissement de douleur ; la lèvre inférieure coincée entre ses dents, il se confronta au regard vert du shinobi du village caché du Sable.
- « eh, tout va bien, mon gars ? » demanda le brun, les sourcils froncés
Les lèvres entrouvertes, aucun son ne s'échappa de ses lèvres ; il attrapa un morceau du tissu sur son torse et le serra si fort que ces phalanges ensanglantées tournèrent en un beau blanc. Il secoua la tête de droite à gauche, douloureusement ; sa jambe lui faisait mal, bien trop mal pour que ce soit normal.
- « attends, je regarde » entendit-il
Et l'instant d'après, la couverture qui recouvrait sa jambe meurtrie se releva et un grognement s'échappa des lèvres du shinobi. Le drap retomba mollement sur sa plaie et il passa une main dans ses mèches brunes ; Saï esquissa un mouvement, dans le but d'en apprendre plus mais la souffrance le cloua sur place. Une violente toux le prit et il se plia en deux, dans un élan bien trop douloureux ; quelques gouttes de sang s'écrasant sur le drap blanc. Il essuya d'un revers de manche maladroit le sang et tira le drap, d'un coup sec ; ses prunelles brunes se heurtèrent à cette teinte grisâtre qui prenait sa jambe, se mêlant à des nuances jaunâtres, rougeâtres. Une grimace se glissa sur ses lèvres ; une infection se propageait.
- « c-coupe-la » souffla-t-il, difficilement
Il se heurta aux prunelles effrayées du shinobi et il se retint de lui envoyer son poing dans la figure, sûrement qu'il l'aurait fait si les choses n'étaient pas si mauvaises.
- « non » s'exclama le brun « impossible, tu ne survivrais pas »
- « j-je décide, fais-le »
- « je suis le médecin, hors de question que je prenne le risque »
Une nouvelle quinte de toux le prit et il grimaça, observant silencieusement cette tâche écarlate qui teintait le drap ; il n'était pas dupe, si ça continuait, il perdrait la vie, là, dans cette forêt. Il fit un mouvement pour attraper le kunaï attaché à la ceinture de l'homme, mais celui-ci fit quelques pas en arrière, éloignant l'arme le plus possible de lui ; un grognement s'échappa de ses lèvres et son dos se heurta au bois. Il allait perdre la vie, au détour d'un arbre centenaire, accompagné d'un idiot qui se prenait pour un shinobi, un médecin ou il ne savait quoi ; la promesse qu'il avait faite à son fils se glissa au creux de son oreille et il se mordit la lèvre, tentant maladroitement d'ignorer la douleur dans sa jambe.
Un ronflement discret se glissa dans l'air et ses iris bruns se posèrent sur la silhouette de l'homme qui dormait, dos à lui, dans un coin d'herbe ; la nuit tombait sur les dunes de sable et pourtant, cette douleur vive dans sa jambe ne s'effaçait pas. Le vert des feuilles d'arbre avait cédé sa place aux dorées des grains de sable et son regard s'attarda un instant sur la lune ronde ; s'il comptait correctement, ce dont il n'était pas sûr, étant donné la fièvre qui faisait ravage sur lui, il restait bien plus d'un jour de marche. Plus de vingt-quatre heures.
Dans un élan maladroit et particulièrement douloureux, il se glissa en position assise, repoussant le drap qui cachait ses jambes au gré du vent ; l'état de sa plaie n'allait pas en amélioration et il se sentait de plus en plus faible, il peinait à prendre rien qu'une inspiration et la fièvre se cessait de grimper d'un cran, toutes les heures. Alors, c'était là, que se terminerait son existence ? Au milieu de ces grains de sable ? Un grognement s'échappa de ses lèvres et ses iris bruns semblèrent à la recherche de quelque chose, un court instant ; un scintillement attira son regard et il tendit le bras du mieux qu'il put. Le bout de ses doigts se referma sur le manche d'un kunaï et pendant une demi-seconde, il fixa l'objet dans ses mains ; n'importe qui aurait pu croire qu'il pesait le pour et le contre de cette décision, mais en réalité, il repensait à tous ces instants où ce sourire qu'il aimait tant s'était glissé sur les lèvres de son amante, sur les lèvres de son enfant. La lame s'appuya doucement sur sa peau grisâtre et il planta brutalement l'arme dans sa peau ; juste en dessous de son genou. Le cri qui s'échappa de ses lèvres fondit dans la nuit et tira le brun de son sommeil réparateur ; il ignora simplement le hoquet de surprise du shinobi du village caché du Sable et enfonça un peu plus l'arme, tirant d'un coup sec dans un sens. Le bruit étouffé de sa jambe qui s'écrasait sur le sol manqua de lui faire perdre connaissance et il repoussa un haut de cœur violent, du mieux qu'il put ; du sang, énormément de sang s'écoulait de sa plaie béante.
- « putain, mais qu'est-ce que tu as fait ? » s'exclama le médecin
Un soupir mi-agacé mi-inquiet s'échappa des lèvres de l'homme et il plaqua brutalement, avec force, le drap blanc sur la plaie ; Saï esquissa un sourire, malgré lui, au moins maintenant, il allait pouvoir prouver qu'il était bien un médecin. Son dos se heurta au bois du brancard et un soupir agonisant s'échappa de ses lèvres ; un frisson le prit et il ferma les yeux, un instant. Rien ni personne ne l'empêcherait de tenir sa promesse ; la dernière pensée avant que les bras de Morphée ne l'interceptent.
Une amère odeur de désinfectant ; le « bip bip » incessant qui se heurtait aux murs de la pièce lui arracha un grognement et il tenta d'ouvrir les yeux. Le blanc de la pièce le força à taire sa vue, un instant et dans une inspiration, censée être encourageante, il posa son regard brun sur la pièce. Une chambre d'hôpital ; la couleur blanche qui traînait à chaque coin lui soufflait la réponse. Ses prunelles ébène s'attardèrent un instant sur le paysage désertique qui traînait par la fenêtre et il chercha dans sa mémoire, ce qu'il faisait dans cette chambre ; il se souvenait de l'ennemi au village caché de la Feuille, il se souvenait des silhouettes de Shikamaru et Chôji, mais de rien d'autre, tout était si flou. Dans un mouvement maladroit, il tenta de prendre appui sur la paume de ses mains dans le but de se mettre en position assise, mais un poids mort sur l'une de ses jambes l'en empêcha ; il se heurta à la tignasse blonde qui dormait, à ce visage qui lui avait tant manqué. Le bout de ses doigts se glissa contre la peau pâle de la jeune femme et il la caressa, tendrement ; la tirant de son sommeil.
Lorsqu'elle posa ses iris bleutés sur le petit sourire qui traînait au coin des lèvres du brun, elle eut l'impression de vivre un rêve ; peut-être en était-ce vraiment un, au final. Elle leva le bras, dans un geste lent et le bout de ses doigts entra en contact avec la peau de cet homme dont elle était follement amoureuse ; un sursaut la prit et elle se recula, vivement, comme si ça l'avait brûlé.
- « salut toi » souffla-t-il, quelques étoiles au fond de ses prunelles brunes
La main de la jeune femme claqua brutalement contre sa joue et il arqua un sourcil, massant douloureusement sa joue à la teinte rosée ; ils se retrouvaient après tout ce temps, et elle le giflait ? Saï marmonna un tas de mots incompréhensible dans sa barbe de trois jours et la seconde d'après, la main de son amante s'écrasait contre sa deuxième joue ; il écarquilla les yeux et attrapa juste à temps le poignet de la blonde alors qu'elle tentait de lui mettre une troisième gifle.
- « non, mais qu'est-ce qui te prend ? » lâcha-t-il, plongé dans l'incompréhension
Il y avait cette fêlure au fond de ses iris bleutés, et il n'eut aucun mal à comprendre qu'elle retenait tant bien que mal ses larmes ; elles perlaient au coin de ses yeux et pendant un court instant, il eut envie de la prendre contre son torse, de lui dire que tout allait bien, mais il ne fit rien.
- « salut toi? » répéta-t-elle, douloureusement « tu te pointes au bout de presque un an, gravement blessé, après m'avoir assommer aux portes de chez-nous, et tu me sors salut toi ? »
- « je-.. » commença-t-il
- « non, ferme-la Saï ; ce n'est pas le moment, je te déteste, là » s'exclama-t-elle « je te déteste tellement, tu crois que toi et moi, c'est un jeu ? tu crois que notre fils, notre famille est un jeu ? tu penses que tu peux aller faire la guerre, comme ça et revenir un an plus tard ? tu me prends pour qui, putain ? »
Elle écrasa brutalement sa main sur le torse du brun et il se retint de faire un commentaire sur la force qu'elle mettait avec lui ; il était dans un lit d'hôpital, bon sang. Les larmes roulaient sur les joues de la jeune femme et il se maudit pour la rendre si mal.
- « tu es un idiot, je te déteste tellement » souffla-t-elle « je-.. »
- « tu m'as tellement manqué, Ino » lâcha-t-il, dans un murmure
Le regard de la blonde changea et elle posa ses deux mains sur ses lèvres, étouffant plusieurs sanglots ; il était là, dans ses draps blancs, bel et bien vivant. Elle fondit dans ses bras, serrant avec force les pans de la tunique qu'il portait et pleura toutes les larmes de son corps ; elle avait tellement attendu ce moment, attendu le moment où elle croiserait son regard brun, où elle verrait ce sourire sur ses lèvres, où elle sentirait sa chaleur. Un reniflement bruyant s'échappa d'elle et elle releva un regard embué sur le visage de son amant, qui caressait son dos tendrement ; elle lui avait tellement manqué, dans les décombres de ce massacre. Il essuya ces quelques larmes avec son pouce et déposa un chaste baiser sur son front.
- « comment je suis arrivé, ici, dis ? » demanda-t-il
Bien qu'il tentait d'en apprendre plus, son esprit refusait de lui dire ce qu'il s'était passé pour qu'il se retrouve entre ses murs, près d'elle, dans ses draps. Les sourcils froncés, elle se releva légèrement, son corps reposant à moitié sur le lit de son amant.
- « tu ne te souviens pas ? » souffla-t-elle
- « je me souviens avoir rejoint le convoi avec Shikamaru et Chôji et puis, rien d'autre ; c'est le flou total »
- « tu te souviens de ta blessure à la jambe, Saï ? »
Il acquiesça vivement et elle attrapa ses mains entre les siennes, un soupir s'échappant de ses lèvres.
- « tu étais gravement blessé ; une infection s'était propagé au niveau de ta plaie et le shinobi qui t'accompagnait nous as dit.. » expliqua-t-elle « il a dit que tu ne l'avais pas écouté et que tu t'étais coupé la jambe, comme ça ; mais les médecins ont dit que si tu ne l'avais pas fait, tu ne serais jamais revenu vivant »
Les mots s'étaient échappés de ses lèvres sans qu'elle ne prenne une seule inspiration ; le brun avait dormi pendant deux longues semaines, deux longues semaines où elle l'avait supplié encore et encore de vivre, pour elle, pour leur fils. Il entrouvrit les lèvres, mais aucun son n'en sortit ; quelques bribes de souvenirs se glissèrent dans son esprit, il se souvenait de la souffrance, de la teinte grisâtre de sa peau, de la plaie béante. Un soupir s'échappa de ses lèvres et il glissa une main derrière son crâne, se grattant nerveusement ; un petit sourire se glissa au coin de ses lèvres.
- « tant pis » lâcha-t-il, en haussant les épaules
- « tant pis ? » répéta-t-elle, les sourcils froncés
- « l'essentiel, c'est toi ; c'est notre fils, je m'en fiche de ma jambe »
Bien qu'elle était soulagée, une once de colère prit possession d'elle ; il avait manqué de perdre la vie avec ces idioties, sûrement que c'est elle qui aurait dû l'assommer en première aux portes du village caché de la Feuille. Elle leva le bras dans un geste vif et s'apprêtait à lui mettre une gifle, encore une, lorsqu'il intercepta le coup, la tirant contre son torse ; elle aurait aimé se débattre, mais ce parfum de santal qui s'échappait de lui l'en empêcha. Combien de nuits avait-elle passé en proie à un tas de questionnements? Reviendrait-il ? Pensait-il à elle? Allait-il bien? Elle s'accrocha à lui, comme à une bouée de sauvetage et il glissa le bout de ses doigts sur son dos.
Les souvenirs de ce massacre glissaient dans son esprit, tous ces corps brûlés vifs, tous ces enfants arrachés à l'innocence, tous ces êtres chers inertes ; pourtant, là où un tas d'hommes avait fondu à la démence, il avait tenu le coup. Parce qu'elle était là, constamment dans son esprit ; son sourire, son parfum, sa voix, ses lèvres.
- « Ino » appela-t-il, d'une voix douce
- « hm ? » lâcha-t-elle, sans bouger d'un centimètre
- « épouse-moi » souffla-t-il
Oui, il n'avait cessé de répéter ces deux mots pendant ces dix mois ; encore et encore. Parce que l'adolescent en proie à un tas de démons était tombé amoureux d'elle ; il était devenu un homme aimé et aimant, au fur et à mesure des années. Et Inojin était le fruit d'un amour passionnel, un de ces amours décrit dans les bouquins qu'il lisait. Dans un sursaut maladroit, elle releva la tête, cherchant dans les prunelles brunes du garçon l'amusement ou le mensonge ; mais il semblait si sérieux qu'un frisson la prit. Elle le contrôla tant bien que mal et posa une main sur son torse, délicatement.
- « tu es sérieux ? » lâcha-t-elle, les yeux embués
- « totalement, je suis dingue de toi et je ne veux plus jamais être loin de toi ; tu es tout ce que j'ai, Ino et ça me suffit amplement, tu me rends heureux »
Une telle sincérité émanait de ses mots que ça lui coupait le souffle ; elle plaqua ses lèvres brutalement sur les siennes, sans attendre une seconde et glissa ses doigts fins dans les mèches brunes de son amant. Bordel ce qu'elle l'aimait et elle aurait aimé que son père le rencontre, elle aurait aimé qu'ils aient le temps d'apprendre à se connaître, de s'apprécier ; un sourire se glissa sur ses lèvres et elle se glissa sur son corps, s'installant à califourchon sur son bassin. Un petit gémissement de douleur s'écrasa contre ses lèvres et elle posa un regard inquiet sur le brun, ses mains traînant au coin de son visage mal rasé.
- « je t'ai fais mal ? » demanda-t-elle, les sourcils légèrement froncés
- « non, non » s'empressa-t-il de répondre
- « ne me mens pas, Saï »
Un grognement s'échappa de ses lèvres et lorsqu'elle fit un mouvement pour descendre, il la retint, plaquant ses mains sur les fesses de la jeune femme.
- « tu ne bouges pas de là » lâcha-t-il, une pointe de détermination dans ses prunelles
- « Saï.. » souffla-t-elle
- « tu n'as pas répondu, tu ne veux pas? »
Les lèvres de la jeune femme s'étirèrent en un doux sourire et elle se positionna de nouveau sur son bassin, en faisait attention à ne pas lui faire mal ; elle glissa ses mains sur les joues rugueuses du brun et haussa les épaules. Ses lèvres se posèrent sur le front de l'homme, puis sur ses joues, sur le bout de son nez, ses paupières et le coin de ses lèvres ; il lui avait manqué, terriblement.
- « je suis prête à te dire oui, un million de fois » lâcha-t-elle « je t'aime »
Elle plaqua ses lèvres sur les siennes, tendrement ; un baiser empli d'amour qui ne tarda pas à prendre une tournure fiévreuse lorsque les mains du brun se glissèrent sous le haut qu'elle portait. Il déposa un tas de baisers dans le creux de son cou, se régalant de ses soupirs d'aise.
- « tu va devoir mener la danse, ça ne te dérange pas ? » souffla-t-il, contre sa peau
La sensualité dans sa voix lui arracha un tremblement et elle attrapa les pans du pull qu'elle portait, le tirant d'un coup sec vers le haut ; le tissu s'écrasa sur le sol dans un bruit étouffé alors qu'elle dévoilait un soutien-gorge à la teinte sombre et elle captura de nouveau les lèvres de son amant, ses mains glissaient sous la tunique du brun, caressant une virilité qu'elle connaissait déjà, par cœur. Elle l'embrassait comme si c'était un besoin, comme si ça la tuerait de ne pas le faire ; elle était folle amoureuse et elle était prête à tout pour lui. Bientôt, elle deviendrait sa femme et elle en mourrait d'envie, parce qu'il était la plus belle personne qu'elle avait rencontrée, il avait tenu sa promesse, il était revenu et elle ne le remercierait jamais assez pour ça.
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