hold me while you wait
Le radio-réveil sur la table de chevet affichait six heures du matin, lorsqu'il s'engouffra une dernière fois dans la chambre conjugal ; Temari était là, profondément endormie, enfouit sous les draps qu'ils avaient partagés toute la nuit. Et bordel ce qu'elle était belle. Dans soixante minutes, il retrouverait d'autres hommes aux portes du village caché du sable, d'autres hommes prêt à se battre et ils iraient en guerre ; le coeur lourd, il effleura du bout des lèvres le front de la blonde. Ils avaient passés une nuit des plus exquises, tantôt plongés dans des conversations enjoués, tantôt perdus dans la brume d'un désir ardent. Ils s'étaient aimés, encore et encore, incapable de faire taire les battements de leurs coeurs. Il allait se battre. Et il reviendrait. Parce qu'elle serait là, à l'attendre, pour l'éternité. D'un geste d'une extrême tendresse, il repoussa une mèche de cheveux blonds et se tira difficilement hors de la pièce ; il était passé dans la chambre de ses enfants, une poignée de minutes en arrière et il avait bien cru être incapable de prendre la route. Comment était-il censé s'en aller, alors qu'ils restaient là ? Il irait se battre férocement et il reviendrait, mais.. une minuscule partie de lui, lui hurlait que peut-être il ne reviendrait pas ; ni lui, ni les autres.
Il étouffa maladroitement les battements douloureux de son coeur dans sa cage thoracique et s'engouffra dans les rues chaudes du village. Pendant un instant, il plongea dans les souvenirs d'une enfance heureuse ; il voyait le petit garçon qu'il avait été, courir dans les rues de son village natal, aux côtés de Chôji et Naruto, un sourire heureux au bord des lèvres. Naruto lui manquait, encore bien plus à cet instant ; ils n'avaient pas le droit de perdre, parce que s'ils perdaient la guerre, ils feraient honte au blond. Lui, il s'était battu, il n'avait pas abandonné et il était mort ; la scène se rejouait constamment. Il était là, à quelques mètres du corps inerte du blond, un trou béant dans la poitrine et le rire malsain de l'homme qui lui avait arraché le coeur, lui glaçait le sang ; il irait se battre et il les tuerait tous.
Un bâillement maladroit s'échappa de ses lèvres et alors qu'il s'apprêtait à prendre la ruelle sur sa droite, son regard d'un bel ébène s'accrocha à des mèches brunes bordéliques ; les mains dans les poches, il observa silencieusement son beau-frère mettre maladroitement un bout de papier dans une enveloppe, le corps presque tremblant. Leurs regards tombèrent l'un dans l'autre et il lui adressa un petit sourire poli.
— « oh. » lâcha le brun. « bonjour Shikamaru. »
— « Kankuro. » salua-t-il, poliment.
— « attends-moi, d'accord ? »
— « bien sûr. fais ce que tu as à faire. »
Kankuro acquiesça rapidement et referma l'enveloppe, la glissant délicatement sous la porte d'une belle demeure ; et il resta là, un instant, le front collé contre le bois, le souffle court. Shikamaru n'avait aucune idée de ce qu'il se passait, mais il attendit silencieusement, jusqu'à ce que son beau-frère ne vienne vers lui, un sourire maladroit sur les lèvres. Ils reprirent la route pour les portes du village.
— « est-ce que.. ça va mieux, ma soeur et toi ? »
— « oui. » acquiesça le concerné. « je lui ai promis un mariage. »
— « tu es tellement amoureux, ça me dégoûte. » lâcha le brun, amusé.
Et ça, Shikamaru ne le nierait pas. Il était amoureux de la soeur du brun, il en était tellement amoureux qu'il se sentait prêt à faire n'importe quoi pour un simple sourire de sa part.
— « et toi, alors ? » interrogea-t-il, un sourcil arqué. « pourquoi as-tu glissé une lettre sous la porte de cette maison ? c'est bien là que vit Tenten, non ? »
Une pointe de rose s'accrocha aux joues du trentenaire et il acquiesça, les mains fermement enroulées autour des sangles de son sac à dos.
— « je l'aime. » souffla-t-il, dans un murmure.
Shikamaru acquiesça silencieusement, même s'il lui semblait que le brun se l'avouait à lui-même.
— « mais je suis un lâche. » ajouta-t-il, le regard perdu sur les grains de sable au sol. « je suis sur le point de me battre, mais je suis incapable de lui dire que je l'aime. »
— « Tenten est quelqu'un de bien. » annonça simplement l'autre, dans un haussement d'épaules. « l'univers lui a fait trop de mal, mais elle s'est battue et elle est encore là. elle est.. incroyable, et pourtant, je l'ai vu se débattre contre ses sentiments, pendant des années, faire comme si de rien n'était, à cause des doutes, de la peur, et d'un tas de raisons idiotes. est-ce que ça fait d'elle, une lâche ? je ne pense pas, Kankuro. »
Les sourcils légèrement froncés, le sunien s'arrêta, le coeur tremblant. Il ne comprenait pas vraiment comment il faisait, mais Shikamaru parvenait constamment à faire fondre ses doutes, d'une poignée de mots anodins ; un fin sourire déforma ses lèvres et il prit une inspiration, se remettant en marche.
— « tu sais, si ma soeur ne t'avait pas dit oui, je l'aurais fait. » lâcha-t-il, une pointe d'amusement dans la gorge.
— « oh, je suis sûr que ta soeur sera ravie de l'apprendre à notre retour. » répliqua le brun.
Kankuro se souvenait bien du jour où il avait comprit que sa soeur, sa grand soeur, la jeune fille qui avait constamment prit soin de lui, était en train de tomber amoureuse du brun ; sur l'instant, ça lui avait fait terriblement mal, l'idée qu'elle s'en aille, qu'un autre homme la lui prenne. Mais aujourd'hui, chaque fois qu'il posait le regard sur le couple, il sentait ce bonheur dans ses tripes ; Temari était heureuse, elle l'était vraiment et ça, c'était l'essentiel.
Bien trop vite, les portes glissèrent sous leurs yeux. Un certain nombre de soldats était déjà là, pris dans quelques discussions et il s'enfonça maladroitement à travers la foule, Kankuro sur ses talons. La tignasse rousse du kazekage accrocha son regard et il se rapprocha, le trouvant en pleine discussion avec Sai ; le brun s'appuyait sur sa béquille, un tel épuisement accroché aux traits de son visage.
— « Sai. » lança Kankuro, un sourire au coin des lèvres. « qu'est-ce que tu fais là ? »
— « il est venu nous dire au revoir. » annonça le roux, les bras croisés sur son torse.
— « je n'ai pas réussi à fermer l'oeil de la nuit. » avoua l'artiste. « je suis vraiment désolé, vous savez. »
Les sourcils froncés, le sourire sur les lèvres de Kankuro s'effaça et il donna un léger coup d'épaule au garçon.
— « pourquoi est-ce que tu t'excuses ? » demanda-t-il.
— « parce que je reste là.. alors que vous allez vous battre. » confia le brun.
Alors, c'était ça, ce qu'il ressentait ? Le regard brun de Shikamaru s'accrocha silencieusement aux traits du visage de l'homme ; si les rôles avaient été inversés, comment aurait-il réagit ? Lui, qui n'avait pas attendu une minute de plus, avant de se mettre debout et d'annoncer qu'il participerait à la guerre. Il n'imaginait même pas le flot de sentiments contradictoires qui devait frapper constamment le brun, depuis qu'il avait comprit qu'il ne pourrait être parmi les soldats, cette fois. D'un geste légèrement maladroit, il déposa une main sur l'épaule de son camarade, un fin sourire au coin des lèvres.
— « ça me rassure, moi. » dit-il, d'une voix réconfortante. « parce que ça veut dire que je peux me battre, sans être effrayé une seule seconde à l'idée que ma famille sera seule, s'il m'arrive quelque chose. parce que je sais que toi, tu seras là. que tu prendras soin d'eux et tu ne sais pas à quel point ça me rassure que ce soit toi, et pas un autre. »
— « Shikamaru a raison. » ajouta Kankuro, dans un hochement de tête. « ma soeur ira bien, si tu es à ses côtés. »
Les mots des deux hommes touchèrent le concerné en plein coeur, bien que la honte perdurait ; il n'irait pas se battre, lui, il devrait attendre avec les femmes et les enfants, l'âme broyé par l'inquiétude. Un faible soupir s'échappa de ses lèvres et il acquiesça. Un shinobi de Suna se rapprocha, à cet instant, du kazekage et lui souffla quelque chose à l'oreille, avant de disparaître aussi vite qu'il était arrivé. Le regard lourd, Gaara prit une inspiration et déposa un regard désolé sur ses camarades.
— « le moment est venu. » déclara-t-il, simplement. « nous devons prendre la route. »
Les épaules de Sai s'affaissèrent immédiatement ; il voulait se battre, mais il ne serait qu'un poids, là-bas. Les shinobis, autour d'eux, se mirent doucement en mouvement et il resta là, une seconde, le regard baissé ; une main sur son épaule le ramena à la réalité et il se heurta au regard doux de Kankuro.
— « dis. » commença le brun, une pointe d'appréhension dans la voix. « si.. s'il m'arrive quelque chose, tu veux bien prendre soin de Tenten et Metal, pour moi, s'il te plaît ? »
— « de.. Tenten et Metal ? » répéta-t-il, les sourcils légèrement froncés. "bien sûr, mais je ne savais pas que tu étais si proche d'eux. »
— « je suis amoureux d'elle. » annonça fièrement le garçon, un grand sourire sur les lèvres. « merci Sai. »
Et d'un geste de la main maladroit, il s'éloigna, saluant quelques hommes du village, prêts à se battre. Un doux rire résonna au creux de son oreille droite, et il déposa un regard sur Shikamaru, qui le regardait amusé, les mains dans les poches.
— « tu le savais toi ? » interrogea-t-il.
— « pas du tout. je l'ai appris, dix minutes avant toi. » dit-il.
— « ils seront peut-être heureux. » souffla l'artiste.
— « ça ira ? » demanda le brun.
— « ce n'est pas moi qui me rend sur le champ de bataille, tu sais. »
— « et qu'est-ce qui est le pire ? partir ou rester ? »
La question du brun les laissa en suspens, un instant ; qu'est-ce qui était le pire ? Être celui qui se noierait dans le danger ou être celui qui attendrait, empli d'incertitudes. Shikamaru ébouriffa délicatement les mèches brunes de l'autre et esquissa un sourire.
— « on se voit bientôt, d'accord ? » lâcha-t-il.
— « on se voit bientôt. » acquiesça le brun.
La silhouette du meilleur ami de son épouse s'éloigna, à son tour et il ne resta plus que lui, debout, aux portes du village caché du sable. Il retint tant bien que mal toute l'inquiétude qui menaçait de s'échapper de lui et plongea son regard dans le ciel bleu.
— « prends soin d'eux.. » supplia-t-il. « Naruto. »
*
Un corps frêle se glissa contre son dos et il retint difficilement un sourire ; dans un geste d'une extrême tendresse, il se retourna entre les draps et déposa chastement ses lèvres sur le front de l'enfant. Mitsuha se blottit immédiatement un peu plus contre lui et il entoura sa silhouette de ses bras.
— « il est tôt. » souffla-t-il, doucement. « pourquoi tu ne dors pas ? »
Elle haussa simplement les épaules, à sa question et du bout des doigts, il entreprit de caresser les mèches brunes de l'enfant.
— « est-ce que tu as fais un mauvais rêve ? »
— « oui. » répondit-il, d'une petite voix.
— « tu me racontes ? » proposa-t-il.
Mitsuha se débrouillait de mieux en mieux avec les mots, mais elle n'était pas bavarde ; elle s'enfouit un peu plus profondément dans ses bras et il claqua un doux baiser sur sa joue.
— « la guerre. » lâcha-t-elle, du bout des lèvres.
Le faible son de sa voix se heurta un instant entre les murs de la chambre de l'adolescent. Il s'était douté de la réponse, de ce qui la terrifiait, mais l'entendre, c'était différent ; un soupir s'échappa de ses lèvres et il acquiesça.
— « c'est sûrement.. horrible. » dit-il. « mais tu sais, c'est fini, ça. »
Le bleu des prunelles de la petite fille se confronta à l'émeraude de ses iris, et il remarqua l'espoir qui brûlait dans le fond ; elle n'attendait qu'une chose, que les cauchemars disparaissent et qu'elle puisse vivre heureuse.
— « tu es là, maintenant. Shikae et toi, vous êtes avec votre famille. » continua-t-il. « si quoi que ce soit arrive, si qui que ce soit essaie de s'en prendre à toi, papa se battra. et si papa n'est pas là, maman se battre. et si maman n'est pas là, je me battrais. tante Ino se battra. »
Les mots du brun firent un certain effet à l'enfant, puisque la seconde d'après, elle se hissait maladroitement debout sur le matelas, les poings serrés, un grand sourire sur les lèvres.
— « moi aussi ? » lança-t-elle.
— « toi aussi ? » répéta-t-il.
— « je veux me battre, moi aussi. »
Un doux rire s'échappa des lèvres du garçon et il repoussa le drap qui le tenait au chaud, s'installant doucement en position assise sur le lit.
— « parce que tu sais te battre, toi ? »
Elle acquiesça, vivement et un sourire amusé déforma les lippes du brun.
— « ah oui ? » s'amusa-t-il.
Et dans un geste rapide, mais doux, il repoussa la petite fille sur le matelas et lui chatouilla les côtes. Les rires de l'enfant enveloppèrent la demeure, malgré l'heure précoce, mais il n'eut pas le coeur de s'arrêter, parce que ses rires le rendaient heureux, d'une certaine manière. Il ne remarqua même pas Sarada, qui les observait dans l'encadrement de la porte, un sourire attendri sur les lèvres.
*
— « tiens. »
Il récupéra la bouteille d'eau que lui tendait son beau-frère et apporta le goulot à ses lèvres ; ils marchaient depuis quatre jours, ils avaient dépassés les chaleurs désertiques du pays du vent et étaient maintenant perdus sous le soleil du pays du feu. Ils se rapprochaient toujours un peu plus de la frontière et du village d'Oto, de là où se trouvaient les assassins de Naruto, de tant de personnes innocentes. Là, ils faisaient une courte pause, à l'ordre de Gaara ; il avait insisté pour que tous les hommes prennent un instant, il semblait attendre quelque chose, ou quelqu'un.
— « j'ai vraiment hâte de retourner au village. » entendit-il, dans son dos.
— « à cause d'une fille, avoue. »
— « c'est vrai. elle m'a fait promettre de revenir, elle a dit que j'aurais ma réponse à ce moment
là. »
— « tu lui as avoué tes sentiments ? c'est une fille de chez nous ? »
— « oui, je lui ai dis, dès que j'ai appris pour la guerre. et non, c'est une fille du pays du feu. »
Un sourire déforma le coin des lèvres de Shikamaru, à l'entente de ce détail ; le lien entre le pays du feu et le pays du vent devenait de plus en plus étroit, au fil des générations et peut-être qu'un jour, ils ne formeraient plus qu'un.
— « attends, ce n'est pas Konohamaru, ça ? »
Les mots de Kankuro le tirèrent rapidement de ses pensées et il se hissa sur ses deux pieds, dans un bond agile, à la recherche de la silhouette du garçon ; son beau-frère ne s'était pas trompé. Le jeune Sarutobi se tenait près du kazekage, visiblement prêt à se battre et d'un même mouvement, les deux bruns rejoignirent à la discussion.
— « Konohamaru. » s'exclama le sunien, en attrapant le garçon dans ses bras.
— « eh, Kankuro. » répondit le concerné, amusé. « content de te voir. »
Un doux rire s'échappa des lèvres du sunien et il le relâcha, au bout de quelques minutes, le laissant échanger une poignée de mains respectueuse avec Shikamaru.
— « qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Kankuro, curieusement.
— « je suis prêt à me battre. » annonça simplement le brun.
— « et moi aussi. » entendirent-ils, dans le dos du garçon.
Shizune se hissa doucement près du trentenaire et salua poliment les trois hommes, un fin sourire au coin des lèvres ; elle semblait bien plus heureuse et épanouie qu'il y a quelques temps et ça, ça faisait plaisir à chacun d'eux.
— « vous allez bien tous les deux ? » questionna Gaara, les bras croisés sur son torse.
— « nous nous sommes mariés. » déclara fièrement Konohamaru.
La seconde d'après, il attrapa délicatement la main de son épouse dans la sienne et montrait leurs bagues aux trois hommes, un grand sourire sur les lèvres ; une exclamation joyeuse s'échappa des lippes de Kankuro, qui s'empressa de prendre la brune dans ses bras. Un doux rire échappa à la quarantenaire et il tira, ensuite, le brun dans une étreinte virile, lui tapotant le dos, surexcité. Gaara déposa simplement une main sur l'épaule de Shizune, un sourire au coin de la bouche.
— « félicitations, petit gars. » lança Kankuro. « félicitations. »
*
Un rire enfantin résonna dans la pièce et il enfonça doucement une cuillère entre les lèvres du petit garçon ; Shikae gigotait joyeusement dans sa chaise haute, s'amusant de toutes les grimaces de Mitsuha et Shikadai se retrouvait au milieu, tentant maladroitement de nourrir son petit-frère.
— « oh, il bave. » s'exclama la brune, amusée.
— « c'est de ta faute, tu le fais rire. » souffla le brun.
Il attrapa doucement le mouchoir qu'elle lui tendait et essuya les recoins de la bouche du garçon, amusé lui aussi ; près du lavabo, une tasse de café fumante dans les mains, Temari observait la scène. Depuis que l'adolescent avait fondu en larmes, dans le salon, il s'était rapproché des deux enfants adoptifs ; elle savait de source sûre que Mitsuha se glissant très souvent dans la chambre du plus âgé, après un mauvais rêve. Et elle n'aurait jamais cru se rendre compte, un jour, que son fils était un très bon grand-frère. La vision lui mettait un peu de baume au coeur, bien que son époux manquait au tableau ; il était parti, avec ses frères et d'autres hommes, cinq jours en arrière et elle, elle attendait patiemment son retour.
— « eh, maman. » appela l'adolescent. « ça va ? tu as l'air ailleurs ? »
— « je pensais à ton père. » avoua-t-elle, tristement.
— « ça ira, il reviendra. » annonça-t-il. « ne t'en fais pas. »
Temari observa silencieusement son petit garçon, qui ne cessait de grandir, de prendre de l'âge et de la maturité ; récemment encore, il haïssait son père pour être parti la première fois, et là, il annonçait, sans une pointe de doute dans la voix, qu'il reviendrait. Un fin sourire naquit au coin de ses lèvres et elle acquiesça.
— « Mitsuha. » appela le brun. « et si tu faisais un câlin à maman ? »
Elle eut tout juste le temps de mettre sa tasse de café en sûreté sur le comptoir que la petite fille se jetait sur elle, dans un rire si adorable, qu'il étouffa ses craintes pour un moment.
*
— « nous y sommes. »
— « c'est la guerre. »
— « préparez-vous. »
— « je crois que j'ai peur. »
— « ne te fais pas dessus, sois un homme. »
— « je t'aime, ne l'oublie pas. »
— « battez-vous. »
L'ordre du kazekage fit taire les doutes et les peurs des shinobis et dans des cris féroces, ils se jetèrent dans la bataille.
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