Chapitre 2

Talia ouvrit doucement les yeux et les referma vivement en étant éblouie par la lumière aveuglante du soleil. Elle sentait quelque chose de doux sous elle mais ne réalisa qu'elle était allongée dans de l'herbe verdoyante que quand sa sœur l'appela.

- Talia ? Où est ce qu'on est ?

- Je n'en ai aucune idée, répondit elle en observant les alentours. Tu sais ce qu'il s'est passé ?

- On était assise devant le placard à côté de la salle des profs et il y a eu un craquement et on a atterrit là.

- On pourrait faire un tour pour voir où est ce qu'on est.

- Tu as raison.

Talia se leva et aida sa sœur à faire de même avant de s'aventurer dans la forêt qui bordait la prairie où les jeunes filles avaient atterries. La forêt était assez lumineuse contrairement à son apparence terrifiante. En marchant, elles se rendirent compte que la faune de cet endroit était très différent d'une forêt normale dans laquelle les jeunes filles auraient pu se promener pendant une randonnée à la campagne. Alors qu'elles marchaient depuis dix minutes seulement, les deux jeunes filles avaient déjà aperçu plusieurs animaux étranges comme un lapin avec des oreilles de chats, une bande de cerfs aux bois de cristal et a la crinière faite de plumes iridescentes.

Alors que Talia allait s'approcher d'un buisson plein de baies juteuses, l'un des cerfs colorés se précipita sur elle mais, au lieu de piétiner la jeune fille, il réduit le buisson en bouillie, ce qui libéra une nuée d'abeilles qui auraient pu piquer la jeune fille, avant de pousser un gémissement beaucoup plus mélodieux que ce à quoi Talia s'attendait. Le cri résonna pendant quelques instants et un coup de vent sembla déplacer les arbres. Lorsque Talia se retourna vers sa sœur elle vit un sentier que le reste du troupeau de cerfs étranges pointa, comme pour dire "par ici la sortie".

- Je crois qu'ils t'ont sauvé la vie. On devrait leur faire confiance et suivre ce chemin.

- Oui. On pourra toujours retourner sur nos pas après.

Talia et sa sœur arrivèrent, au bout d'un très long moment passé à marcher dans la forêt devenue boueuse, devant une maison de pierres. Une cascade coulait non loin de là et une barrière de glace avec des flocons de neige contenant des petites flammes bleues entourait la demeure.

Talia et Iliana firent un rapide tour de la maison et toquèrent fortement à la porte. Des pas qui allaient et venait devant la porte se firent entendre pendant quelques minutes avant que quelqu'un ouvre la porte.

- Qui est ce ?

- Bonjour, ma soeur et moi sommes perdues et nous aimerions savoir si vous pouvez nous aider.

- Bien sur, entrez. Comment est ce que vous êtes arrivées jusqu'ici ? C'est quand même assez loin de tout, et puis il y a la forêt, dit une femme brune en ouvrant la porte et en s'écartant du passage.

- On devait aller chez notre oncle mais en voulant prendre un raccourci on s'est perdues, répondit Iliana en adressant un regard assuré à Talia.

- Je vois. Où habite votre oncle ?

- Il s'est installé à la lisière de la forêt il y a pas très longtemps.

- Je n'ai jamais vu de maison par là bas. C'est étrange. En tout cas, pour y aller il vous suffit de suivre le sentier dans la forêt.

- Vous n'avez peut être pas fait attention. Merci.

- Mais de rien. Oui, sûrement que je n'aurait juste pas remarqué. Oh mais je suis bête, vous voulez quelque chose à boire ou à manger avant de repartir ?

- Non merci, c'est gentil.

Quelqu'un toqua à la porte au moment où Talia allait se lever pour sortir. La femme semblait légèrement apeurée mais se dirigea tout de même dans l'entrée, suivie de Talia qui entraîna sa sœur avec elle. Une voix d'homme résonna et, lorsque les deux jeunes filles apparurent dans le couloir, la femme brune fut un signe de tête à un des hommes en orange, le seul qui avait de la barbe semble t il, qui attendaient devant la porte.

- Mesdemoiselles, vous êtes en état d'arrestation pour complicité avec une organisation de malfaiteurs, dit il avec une voix grave.

- Mais, c'est faux ! On a jamais rien fait de mal ! Et encore moins de s'allier avec des malfaiteurs, qu'est ce qu'on irait faire avec des gens comme ça ?

- C'est ridicule, complètement ridicule, renchéri Iliana. Pourquoi deux jeunes filles iraient s'allier avec des gens louches ? On est pas aussi naïves que ça tout de même !

- Ça c'est à vous de me le dire.

- C'est complètement absurde !

L'homme s'avança et attrapa Iliana par le bras avant de saupoudrer quelque chose de pailleté sur son visage, ce qui eut pour effet de la faire s'endormir. Un autre homme s'avançait en direction de Talia mais elle fut plus rapide et lui donna un grand coup dans le ventre. Pédant que ce dernier se pliait en deux, le souffle coupé, en essayant de reprendre son souffle, un de ses collègues attrapa le bras de la jeune fille par derrière et la força à s'immobiliser. Quelques secondes plus tard, Talia vit des paillettes danser devant ses yeux et sombra a son tour dans un sommeil profond et sans rêves.

Quand Talia se réveilla elle se trouvait dans une pièce sombre. La jeune fille se demanda quelques instants ce qu'elle faisait là en se rendant compte que ce n'était pas sa chambre mais se souvint bien vite ses mésaventures de la veille. Elle eut à peine le temps de se remémorer la totalité de ses événements qu'elle constata l'absence de sa sœur et qu'un grincement de porte résonna. Apparemment Talia se trouvait enfermée toute seule dans un sous sol et on venait lui rendre visite. Une lumière aveuglante lui brûla la rétine et une voix lasse lui dit :

- Lève toi sale voraline, la Grande Reine veut te voir. Dépêche toi.

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