Chapitre 6

Autour de nous ne défilent que d’immenses arbres et sapins. Cela fait déjà une petite demi-heure que nous roulons en suivant la procédure de départ. D’après Stark, il ne nous reste qu’une dizaine de kilomètres avant d’atteindre le bâtiment ciblé. Mais soudain, les chasseurs nous informent qu’un véhicule inconnu nous suit depuis quelques minutes déjà. Lui aussi utilise le même mode infiltration que nos chasseurs aériens. Il nous est donc impossible de le repérer sans notre vision infrarouge actionnable sur nos casques. J’active la mienne et détaille le véhicule. C’est un simple blindé léger, un éclaireur sûrement. Mais autant ne prends aucun risque.

Je donne l’ordre au TITUS et au véhicule avant d’accélérer pendant que Light et moi nous nous séparons du groupe afin de disparaître entre les arbres et ralentir jusqu’à être derrière le véhicule. Nous attendons qu’il soit dans nos viseurs pour le mitrailler avec les armes de nos motos. Le véhicule redevient visible dès les premiers impacts mais une tourelle se déploie sur le toit du blindé. Light et moi sommes obligés de reculer de quelques mètres afin d’esquiver les balles du tireur. Soudain, le blindé prends un virage et Light profite du moment pour décocher une flèche et transpercer la gorge de l’homme. Son corps sans vie chute sur le sol tandis que le blindé continue de rouler. J’encoche moi aussi une flèche, explosive cette fois, et donne l’ordre au TITUS d’accélérer au maximum. Je vise la roue arrière-droite du véhicule et tire. La flèche se loge en plein dans le mille et une explosion projette le véhicule désormais en feu dans les arbres au bord de la route. Nous dépassons le véhicule en flammes sans y faire attention pendant que, un à un, les arbres autour brûlent à leur tour. Nous rejoignons alors le groupe en quelques secondes en accélérant jusqu’à 300km/h.

Au bout de 450 mètres, les chasseurs retournent à la base étant donné que les airs sont trop dangereux tandis que nous ralentissons tous devant un énorme dôme qui recouvre la base ennemi. Angel envoi un premier missile sur l’immense bouclier mais il n’en reste aucune trace. Les filles nous disent qu’il est impossible de le briser et que si elles continuent à tirer dessus, l’alarme risque de se déclencher. Tisia nous communique alors que l’ouverture du dôme ne peut se faire que de l’intérieur via une commande centrale. Tony décide alors de prendre les choses en main.

 Pendant quelque minutes, seul le bruit de ses doigts qui frappent les touchent d’un clavier résonne dans nos oreillettes. Je décide de m’approcher du boitier de code sur le dôme. Je commence à le dévisser et tombe sur des vingtaines de fils entremêlés. Beaucoup sont de couleurs différentes et chacun semblent porter un numéro de série unique. J’essaye de trouver un fil différent des autres mais aucun ne se ressemblent alors je décide d’utiliser une autre manière. Je sors mon fusil à pompe de ma moto, retire la sécurité. Vise. Et tire. Le bruit du tir résonne bruyamment suivit du crépitement qu’émettent les fils électriques explosés. Soudain, le dôme émet une sorte de grognement et se dématérialise lentement en commençant par notre côté. Tony sort du véhicule en trombe, alerté par mon vacarme. J’entends alors Tisia éclater de rire tandis qu’Angel et Ariane sortent en vitesse de leur véhicule. J’aperçois les filles dégoupiller des fumigènes N7 et les lancer devant elles. Les bombes explosent dans un bruit sourd et rapidement un épais brouillard se propage dans la base et jusqu’à nous. Chacun descend alors de son véhicule en faisant attention à ne pas tomber. J’entends au loin, Etan, marmonner une insulte.

- Que se passe-t-il Etan ? Demandais-je.

- Rien j’ai failli tomber. On ne voit rien là-dedans ! Peste-t-il en haussant la voix.

- Ne hurle pas mec, activez votre vision Anti-Particules-Lourdes. Ordonnais-je. Les filles, escortez Tony jusqu’à la bonne salle, on s’occupe des ennemis.

Angel proteste en demandant pourquoi se sont toujours à elles d’éviter les combats. Je m’apprête à lui répondre quand Ariane le fait à ma place.

- On n’a pas les meilleures armes pour, Angel. Même si ça me fais mal de le dire, les garçons ont des armes plus adaptées au combat alors que nous nous sommes faites pour être dans la discrétion.

Angel soupire et lâche un ok. Les filles et Tony s’éloignent tandis que nos sortons tous les trois du brouillard, armes lourdes en main. Un premier robot fonce sur moi, poing métallique en l’air. Je m’abaisse rapidement et le transperce avec mon katana. Light arrache la jambe d’un autre et Etan plan sa hache dans le crâne d’un énième. Je me retourne et en aperçoit deux arriver vers moi discrètement. J’arrive à arracher un bras du premier tout en le tenant par derrière mais le deuxième me frappe à la tête. Je n’ai d’autre choix que de lâcher le premier et de reculer pour reprendre mes esprits. Les deux robots en profitent et essayent de me mettre à terre mais je me débats et arrive à mettre K.O le premier. Je me remets en position de combat et attaque en premier. J’enfonce ma lame dans son buste. Soudain, un autre robots m’attrapa la jambe et m’entraine au sol. Je l’emmène dans ma chute en hurlant férocement.

- Raaah putain de robot !

Je le cloue au sol et plante mon épée japonaise au milieu de sa figure. Je me relève lentement.

C'est trop facile.

Point De Vu : Angel

Pendant que les garçons font diversion, on avance progressivement vers la salle de commande en essayant de se faire le plus discret possible. Autour de nous, les robots semblent en alerte maximale. La plupart foncent à l’endroit où se trouvaient les garçons tandis que d’autres se dirigent à un autre point. Nous suivons ces derniers. Nous arrivons près du bâtiment. Devant, des dizaines de robots courent et font des allers-retours entre l’intérieur et l’extérieur. Tony décide de passer par l’arrière. Nous faisons un long détour alors. Arrivé de l’autre côté, chacun se met à chercher une quelconque issue. Je trouve alors une porte minuscule, verrouillé. Tisia se rapproche de moi et commence à brancher son ordinateur à la serrure. Un cliquetis timide se fait entendre et la porte s’ouvre doucement. Tisia se dépêche de ranger son matériel tandis que Tony s’allonge sur le sol et commence à ramper afin de passer la porte. Je le suis sans savoir qui se trouve derrière moi. Tony parvient à trouver une sortie et une fois en dehors du « conduit », il m’aide à me hisser sur mes pieds. Il fait de même avec Ariane, puis Tisia. Lorsque je détaille l’endroit où nous avons atterri, je découvre un simple couloir vide aux murs et au plafond rouge foncé. Seules des portes décorent ce couloir. Ariane nous montre le plan du bâtiment sur sa montre.

- Nous sommes ici, au premier étage. La salle des commandes se trouve au troisième étage. Il nous suffit de trouver les escaliers et nous pourrons y accéder avec un code. Vous le connaissez Tony, n’est-ce pas ? Débite-t-elle rapidement.

- Oui ne vous inquiétiez pas. Faites juste attention aux robots, ils risquent d’être nombreux et nous devons en alerter le moins possible.

- 5/5.

Nous nous séparons sans trop nous éloigner. Je me balade dans plusieurs couloirs similaires, tombe sur Tisia, me promène de nouveau dans les couloirs sans jamais trouver de porte, je tue un ou deux robots discrètement, continue ma recherche, aperçoit Ariane qui essaye d’ouvrir une porte visiblement verrouillée. Je la vois laisser tomber et repartir, je fais de même. Ce manège continue jusqu’à ce que la voix de Tony résonne dans mon casque.

- Trouvé. Je vous envoie mes coordonnées GPS.

Ma montre émet un son et je vois l’écran se transformer en mini carte avec une trajectoire de 20 mètres dessus. Une fois tout le monde regroupés, Tony pose sa main sur le mur à côté de lui et appuie. Un bout du mur s’enfonce puis se glisse sur le côté, laissant place à des marches blanches.

Nous pénétrons dans l’espace à moitié confiné et montons lentement les marches.

- C’est long là. Fis-je remarquer.

- Leurs étages ne sont pas les mêmes que les nôtres. M’explique Tony. Un étage pour eux signifie deux pour nous.

- Putain.

Nous arrivons enfin au bout des escaliers. Tony pousse à nouveau le mur et nous nous retrouvons dans un couloir identique à ceux des étages d’en dessous. Mais contrairement au premier étage celui-ci est décoré de plusieurs pancartes. Dont celle qui nous intéresse. 

- Salle de contrôle. 35 mètres. Gauche. Lit Ariane doucement.

                                                                                                                                 

Nous nous dirigeons tous dans cette direction. Lorsque nous atteignons la porte, cette dernière est bloquée. Un boitier de code se trouve à côté.

- On devrait peut-être essayé la même méthode que Derek. Se moque Tisia.

- Non ça rameuterait tout le monde. Rétorque Tony.

Soudain la porte s’ouvre violemment et nous tombons sur deux robots qui s’apprêtaient à sortir. Ils ont à peine le temps que crier alerte que j’élimine le premier en lui plantant profondément ma lame dans le cou. Du coin de l’œil, je vois Tisia tirer une balle dans le crâne du second tandis qu’Ariane tranche la tête du mien. Tony nous regarde, surpris par notre rapidité sûrement mais se reprends vite et pénètre en trombe dans la grande salle. Tisia le suit et, ensemble, ils se posent devant les dizaines d’écrans et installent leur matériel tandis qu’Ariane et moi montons la garde. Pendant quelques minutes, nous les entendons communiquer et pirater le système sans jamais que je comprenne quoique ce soit. Ariane essaye de m’expliquer ce qu’elle sait mais ce n’est pas le moment. Et surtout aussi inutile que de faire grimper un poisson à un arbre.

Je commençais à m’ennuyer sérieusement lorsque le mur à l’opposé de nous explosa littéralement. Tisia et Tony sont projetés sur le sol. Une énorme machine aussi grande qu’un immeuble s’approche dangereusement de nous. Ariane et moi courons nous mettre à l’abri alors que plusieurs petites machines approchent aussi.

- DEMANDE DE RENFORT, ALERTE DE NIVEAU 7, MACHINE INCONNU EN VISUEL.

Je ne perdis pas une seconde et m’élance vers la machine suivit de près par Ariane. On esquive facilement les robots et les gros bras de la machine qui essayent de nous balayer. Et alors que je trouve une ouverture, j’essaye de planter mon kukri dans sa jambe mais son blindage est si résistant que mon arme rebondit et l’extrémité me revient dans le crâne. Je recule, sonnée. Dans mon dos, Tisia m’aide à me relever, me demande si je vais bien. Je réponds positivement avant de la regarder se remettre à pirater avec Tony. Je détourne lentement la tête et repars vers le combat.

- Concentre-toi Angel. Me dis-je à moi-même.

Ariane décoche une flèche qui transperce la vitre teinté de la visière mais sans pour autant la briser. Un cri de douleur se fait entendre l'intérieur. Je fixe Ariane et articule.

- C’était un cri d’humain ?

Elle me regarde avec de grands yeux mais n’a pas le temps de répondre. La machine se met à envoyer des coups aléatoires dans tous les sens. C’est à ce moment que les garçons débarquent.

Point De Vue : Derek

 
- Qu'est-ce que c'est que ce truc ? Demandons-nous en même temps.

Je commence à m’avancer et un détruire quelques robots normaux tout en fixant la machine étrange. J’essaye de repérer Tony et Tisia pour savoir où en est le piratage. Je les aperçois, de l’autre côté de la salle, imperturbable, en train de taper sur des claviers à la vitesse de la lumière. Violemment, l’énorme robot les repère et s’avance. J’entends Angel hurler dans son microphone.

- Tension Tige à !

Je ne comprends absolument pas ce qu’elle dit quand, d’un coup, je vois le robot attraper la nuque de Tisia qui ne le voit pas, la soulever et l’envoyer heurter le mur avec une force violente. Son corps s’effondre lourdement sur le sol, immobile. Aucun cri n’est sorti de sa bouche.

Je commence à me diriger furieusement sur le robot lorsque qu’une main brutale me tire en arrière. Et alors que je compte planter mon arme blanche dans cette main, je remarque que c’est Light, les yeux remplis de rage, qui bondit sur ce foutu robot et plante sa lame dans la visière du robot. Ce dernier le repousse et le plaque tant bien que mal en hurlant de douleur. Je me précipite sur eux, décidé à aider mon ami. Mais à peine ai-je le temps de me rapprocher que j’aperçois Light lui donner un violent coup de pied dans le ventre, le poussant ainsi sur le côté. Mon coéquipier le bloque au sol et commence à enfoncer son épée dans le torse de son adversaire. Ce dernier se débat en hurlant mais Light ne s’en préoccupe plus. Notre ami démembre le robot avec rage même après quelques minutes sans signes de vie du robot, Light continue de s’acharner sur son cadavre. Etan et moi sommes obligés de le tirer en arrière et de le bloquer afin qu’il ne se jette pas de nouveau sur lui.

Point De Vue : Light

Détruire. Détruire. Détruire. Mon seul but est d’exterminer cette foutue machine. Ma seule pensée est de le frapper de toute ma force. Sa visière se brise, laissant apparaître le visage de ce connard d’homme. Je ne vois que sa grimace de douleur mais je souris. Je veux me venger. Je plante mon épée violement dans son estomac sans le quitter des yeux. Je ne l’entends pas hurler de douleur. Je ne le vois pas me supplier de le laisser en vie. Je ne le vois pas souffrir autant que moi je souffre intérieurement. Je replante mon arme dans son épaule mais rien. Alors je continue encore et encore. Lentement, ses yeux se révulsent. Je lâche mon arme et le frapper avec me poings.

« Ne crève pas encore sale merde » pensais-je.

Je lui donne un coup dans la mâchoire Il crache du sang. Je frappe son nez à plusieurs reprise jusqu’à ce qu’il devienne bleu et qu’il soit totalement de travers. Je reprends ma lame et lui arrache le bras gauche. Du sang gicle. Mais je ne l’entends toujours souffrir. Je le cogne avec mon poing dans son cou. Mais rien encore. Je hurle à nouveau de rage. Je le lacère avec mon arme tout en espérant l’entendre me supplier d’arrêter. Mais rien. Je continue encore et encore. Encore et encore.

Quand quatre bras me tirent en arrière. Je veux entendre leur douleur. Je me retourne et donne un violent coup de poing dans la mâchoire de quelqu’un. Mais cette fois je l’entends jurer. Derek se recule en jurant encore. Etan se lâche aussi. Et alors que je me précipite vers un autre robot, mon armure cesse tout mouvement. Je jure encore et encore, insultant tout le monde. Je frappe l’intérieur de mon armure, lui ordonnant d’avancer aussi. Mais rien ne fait.

- Derek ! Réactive mon armure, sale con ! Je sais que c’est toi ! Laisse-moi les faire souffrir !

Je cogne ma tête contre mon casque. Encore et encore. Et lorsque je commence à m’extirper de mon armure pour y aller sans arme. Un gaz s’échappe doucement de mon casque. Je hurle. Encore et encore.

Jusqu’à ce que mon cri devienne un murmure et que je tombe dans l’évanouissement.

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Un chapitre rempli d'action, dites moi si vous avez des remarque.

À la prochaine

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