Chapitre 13

Une semaines après

L'équipe est aux arrêts pour déstabilisation psychologique, selon les médecins. Ils ont juste peur que l'un de nous fasse une connerie en mission. Vu notre état d'esprit, je pense qu'ils ont raison, même si je déteste ça. Comme me l'a demandé le général, je vais voir toute l'équipe.

La chambre de Light est la plus proche de la mienne, alors je commence par là.

Devant la porte, celle-ci refuse de s'ouvrir. Selon le signal de son brassard, il est à la salle de sport.

À peine la porte passée, je le repère, puis appuyé sur l'encadrement de la porte je l'observe. Son entraînement est intense, il n'arrête pas. Les soldats autour de lui s'en éloignent. Son reflet sur le miroir qui recouvre le mur m'indique qu'il sait que je suis là et son regard illustre ses pensées et me dirige sur la raison de cet acharnement. La colère.

À la prochaine, qui se trouve dans sa chambre. Je parcours le couloir et vois Ariane passer la porte. J'accélère ma foulée mais me stoppe devant sa chambre. Le bureau est vide, tout a volé de l'autre côté de la pièce et l'oreiller est humide. J'essaie de la rattraper, mais l'ayant perdu du regard, j'abandonne les recherches. Voyant sa position sur ma carte, je la rejoindrai plus tard.

Cette course m'a amené près de la chambre d'Angel, mais après qu'elle ait passé la nuit à chercher des alternatives, des possibilités, des hypothèses, elle s'est endormie et sa situation est toujours la même, alors je me dirige vers la position de Tisia, le secteur informatique.

Elle est sur son ordinateur et secoue la tête sur le rythme de son casque, ignorant tout ce qui l'entoure. Vu les regards des "experts" autour d'elle, ceux-ci ont l'air plus perdu que moi à propos de son travail.

Une main se pose sur mon épaule et le demi-tour de ma tête dévoile Light, qui dit :

- Va voir Ariane. Je m'occupe d'elle.

- Ok.

Je monte sur les toits et rejoins la petite brune assise sur le rebord.

- Ça va ?

Aucune réponse. Elle garde le regard fixé sur l'horizon.

- Si t'as besoin de quoi que ce soit, tu sais que je suis là.

Je comptais me lever mais sa tête viens se poser sur mon épaule et ses larmes commence à couler.

Plus de six semaines plus tard

Tous s'en sont à peu près remis et nous sommes de nouveaux opérationnels. C'est notre première mission depuis trois mois, mais comme avant, le vol se passe dans le silence jusqu'au briefing final :

- C'est une ancienne base de lancement balistique. Abandonnée déjà avant le Retournement, elle est passée à travers les mailles du filet et n'a attiré notre attention qu'après avoir repéré des mouvements ennemis autour. C'est une mission de repérage d'abord, puis si besoin une intervention. Le site est presque entièrement enterré, seuls les orifices de sorties pour les missiles dépassent de la colline. 

- Les filles passeront par l'aération, avec Light on observera les positions ennemies à l'extérieur. Compris ?

Une affirmation générale suit et quelques minutes plus tard, les filles descendent et prennent position, nous faisons de même pendant qu'elles s'engouffrent dans la tuyauterie.

[Dans la peau de Angel]

On rampe dans les conduits jusqu'à arriver au-dessus de la salle de surveillance. Je murmure alors :

- Trois cibles. Deux qui gardent la porte et une branchée au système. Ariane avec moi sur les gardes, Tisia tu me le débranches sans vague.

Elles répondent que c'est compris et je traverse la première la grille pour enfoncer ma lame dans la nuque d'un robot. Ariane fait de même avec le deuxième et Tisia empale le sien sur le bureau, le temps de se connecter à sa place, et finit par le tuer. Je fais alors mon rapport à Derek :

- On est dans la salle de surveillance. Je te tiens au courant.

- Reçu. Pas trop de résistance ?

- Négatif.

[Dans la peau de Derek]

D'un point d'observation, on voit le camp installé à l'entrée du complexe et des patrouilles qui gardent la zone. J'envoie les infos collectées au général et attends la suite des ordres. Ceux-ci sont de trouver la ou les cibles désignées par les missiles. Je distribue alors mes consignes :

- Light, prépare le SCD, on va connecter Tisia à leur base de données. Tisia, t'as entendu ?

- Ok, je me prépare à recevoir le signal.

Nous commençons notre approche et grâce aux lames cachées sous nos avant bras, le chemin se fait sans un bruit. Une flèche dans la caméra et le champ est libre pour que Light connecte Tisia, qui en quelques minutes nous annonce :

- Ils visent le QG !

- Envoie le message d'alerte au général, on va faire péter cette base. Les filles, partez maintenant, on vous y rejoint.

Après avoir coupé la communication, j'annonce mon plan à Light :

- On va passer par les orifices de sortie des missiles.

- Ok. Le plus court. Deux secondes, je récupère le système et on y va.

Je garde l'entrée et la tape sur mon épaule est le signal de départ. Le retour se passe de la même façon que l'aller, et arrivés devant le disque métallique qui sert de hublot et d'un coup :

- On dirait le clapet des toilettes.

Ma seule réponse est un éclat de rire suivi de quelques mots :

- Putain t'es con ! Allez, saute au lieu de raconter de la merde.

- Jeu de mot ?

- Quel jeu de.........Non !

Il se fout de ma gueule en plus, juste avant de sauter.

[Dans la peau de Ariane]

Un message de Light m'indique qu'ils approchent et PUTAIN, mais ils sont cons ou quoi ? On dirait que Angel pense comme moi :

- Qu'est-ce que vous foutez ?

Et ces idiots répondent simplement :

- C'était le chemin le plus court.

Des soupirs d'exaspération se font entendre avant que Tisia nous remette sur les rails :

- Fini !

- Fini quoi ?

- L'autodestruction est lancée, et j'ai étudié le système. Impossible de l'arrêter.

- Combien de temps ?

D'un coup les alarmes se déclenchent et une voix robotique annonce :

- Auto-destruction dans une minute.

- Allez, on bouge ! ordonne Derek.

- Par où ? On a mis plus d'une minute à venir et même en courant ça passera pas.

Il échange un regard avec Light. Je le sens pas. Ils crient en coeur :

- Par la cuvette !

Quoi ? Ils pensent pas vraiment à ça ? Vu que Light vient de sauter sur une des parois et passe maintenant de l'une à l'autre, je pense que oui, ils sont fous. Mais on a pas le choix, alors tous le monde s'exécute.

À bonne distance du complexe, celui-ci explose et nous demandons une extraction.

Pendant le repas, Derek nous rejoint après s'être entretenu avec le général et nous annonce :

- Demain, six heures dans le hangar six. On commence la sélection du nouveau membre de l'équipe. 

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