Riccardo
Pensif, je pénétrai dans la chambre en poussant un chariot. Je me suis plaint à Hermendez de la nourriture de l'hôpital, et ce vieux filou m'a répliqué que la nourriture de l'hôpital est pour les patients, pas pour les squatteurs indésirables. Il devrait mieux me traiter, je paye une fortune pour cette chambre.
Le lit est vide et Jack est installé sur le fauteuil. Mais quel pot de colle, moi qui espérais être seul avec Gayle.
- Chouette, de la bouffe.
Je ne me suis pas farci tous ces kilomètres à la recherche d'une pâtisserie ouverte le dimanche pour que Jack en profite.
- Au revoir, Jack. Il à l'audace de paraître surpris, Jack regarde en direction de la porte de la salle de bain, comme s'il suppliait en silence Gayle de sortir avant de déclarer d'un ton boudeur.
- Quoi ? Mais je viens à peine d'arriver.
- Et il est dommage que tu doives partir.
Il se lève en soufflant et se dirige vers la sortie en disant :
- Tu vas peut-être te débarrasser de moi, mais monsieur Attal arrive d'une minute à l'autre. Tu peux oublier ton dejeuner romantique !
Il ne viendra pas un dimanche, si ?
- ça n'a rien de romantique.
- Si c'est romantique. Il y à meme une fleur sur le chariot. Je fais mine de l'attaquer et le petit con ferme la porte en riant.
Gayle sort de la salle de bain en tenant une serviette qu'elle utilise pour se sécher les cheveux. Elle s'adosse au mur en me regardant avec cette intensité et cette tendress qui n'appartient qu'à elle, j'aime quand elle me regarde parce que j'arrive à detecter dans ses yeux bruns tout l'amour, le desir et l'affection qu'elle me porte. C'est une situation qui n'est pas habituelle, j'ai vecu toute ma vie sans connaître ça mais maintenant, je suis mort parce qu'elle m'a rendu dependant de tout ce qu'elle represente.
Gayle porte une blouse d'hôpital qui ne laisse même pas place à l'imagination. Elle n'est pas maquillée et semble encore un peu faible.
Mais putain, qu'est-ce qu'elle est belle. Si je dois me mettre à genoux devant quelque chose un jour, c'est devant cette beauté qui n'appartient qu'à moi.
- Où est Jack ?
- Je lui ai montré le chemin de la maison.
- La chance qu'il a ! Replique Gayle avec un soupire lamenter qui fait pigeonner sa poitrine. Je fronce les surcils.
- Pourquoi tu dis ça ?
- J'en ai marre ! Je porte la main sur mon torse en grimaçant comme si elle m'avait tirer dessus.
- Alors là, je suis brisé, à peine un an de mariage et tu en à marres de moi. C'est un sacré coup.
- Et Riccardo fait son cinéma. Elle me lance sa serviette rouler en boule, je la ratrappe et la lui renvoie en plein visage.
- Oh, traite moi bien, et je ne parlais pas de toi. Il faut que je sorte d'ici. Partons, je t'en prie. Je me sens bien, je ne comprends pas pourquoi on ne rentre pas à la maison !
Je secoue la tête. Si ça ne tenait qu'à moi, on serait déjà loin de cet enfer de blancheur, mais Hermendez, à beau être un mafieux, c'est un médecin avant tout. Il tient à son maudit serment d'Hippocrate et il refuse de signer la décharge qui permettrait à Gayle de quitter l'hôpital. Il dit qu'elle est hors de danger, mais qu'il préfère la garder encore trois jours, juste par mesure de sécurité. Ça me va, je préfère aussi être sûr que tout va bien avant de partir.
- Non, femme, tu ne sortiras pas avant que Hermendez l'ait autorisé. Mais regarde ce que j'ai pour toi, un vrai petit-déjeuner de reine : croissant, chocolatine...
- J'arrive pas à croire que je suis avec un homme qui dit "chocolatine", je veux divorcer.
- ... croissant aux amandes, tarte au citron, éclair à la pistache... J'ai pris un peu de tout. C'est qui le meilleur mari du monde ?
- Toi, si tu me sors d'ici.
- Non. Je suis ton mari, tu me dois obéissance, et il n'est pas question que tu sortes.
Je lui fais un sourire narquois avant d'ajouter :
- Je commence à prendre goût à mon rôle de chef de famille. Masse-moi les pieds, femme, fait moi à manger femme, ou sont mes chaussettes femmes. Non, femme tu ne sortira pas de la maison vetu comme ça !
- Va te faire foutre !
Je récupère sur mon chariot la rose blanche que j'ai piquée dans le jardin de l'hôpital.
- Oh, tu m'as acheté une rose.
- Oui, et les fleurs, ça coûte cher de nos jours.
- Espece de menteur, tu les as sûrement piqué quelque part.
Elle s'avance, une lueur amusée dans le regard. Gayle grimpe sur le lit et se met à genoux en s'avançant jusqu'à l'endroit où je suis stationné, elle enroule ses mains autour de mon cou, penchant légèrement la tête sur le côté. Je place la fleur dans ses cheveux encore humides.
- Tu es magnifique. Et tu dois manger pour reprendre des forces.
- Je te remercie pour la rose et pour ce festin, mais j'ai envie de manger autre chose.
- "Chose" ? Mon dragon n'est pas une chose, femme !
- Mes plus plates excuses, ô vénéré comte Dracula.
Je regarde derrière moi en entendant la poignée bouger. Monsieur Attal ouvre la porte. Je pousse un long soupir. Mais qu'est-ce qu'il fiche ici ?
- Je vous avais bien dit que Riccardo a eu la gentillesse d'acheter un petit-déjeuner pour nous, commente Jack tout sourire, en se précipitant sur le chariot.
Je vais le tuer, j'aurais dû laisser cet imbécile en prison. Elle s'attaque deja aux croissants.
- Bonjour, les enfants, il fait vraiment très froid dehors.
- Tu aurais dû rester chez toi dans ce cas. Je marmonne à voix basse, sa fille me donne une légère tape pour me rappeler à l'ordre.
- Salut, papa !
Deux heures. Il a fallu deux interminables heures pour que Monsieur Attal se décide enfin à partir en emportant avec lui Jack. Mais nous ne sommes pas seuls pour autant. Emma est venue juste après. Gayle a raison, il faut qu'elle quitte cet endroit, j'en peux plus de la partager avec tous ces visiteurs. Je pose la main sur l'intérieur de sa cuisse, bien à l'abri des couvertures. Gayle m'écarte d'une tape comme si j'etais une sorte de nuisible avant de me lancer un regard d'avertissement. Ses yeux sont lourds et luisants de désir, ce qui n'arrange pas mon cas : j'ai envie de me perdre en elle.
- Oh Gayle, c'était merveilleux, on a visité les pyramides de...
Bordel, elle est lourde, cette fille. Elle ne peut pas abréger son histoire et partir comme tout le monde ? Emma continue de parler de son voyage en Égypte en compagnie de la pieuvre, mais je ne l'écoute pas. Je prie pour qu'elle dégage tout en écartant les cuisses de Gayle. Je réussis à saisir sa jambe et la place discrètement entre les miennes.
Elle saisit ma main sous le drap, en secouant la tête à propos de quelque chose qu'Emma raconte, mais je sais que le message m'est destiné. Je me penche pour murmurer contre son oreille :
- Tu sens tellement bon que j'en perds le nord.
Je pousse sa culotte de côté, et ma respiration s'accélère quand je la trouve humide, prête à me recevoir.
- Ma petite serveuse, toujours prête pour moi.
La voix d'Emma vient troubler la bulle d'euphorie. Il faut que je pense à faire savoir à Hermendez qu'on ne reçoit plus de visites. Il ne manquerait plus que Cass se pointe avec son gosse.
- Du coup, tu sors quand ?
- J'en sais rien. Sa voix n'est plus qu'un souffle, elle frémis quand j'écarte ses replis sensibles et que je glisse lentement deux doigts en elle. Gayle empoigne mon tee-shirt au niveau de mon ventre, griffant ma peau au passage. Un grognement remonte dans ma gorge, ce geste anodin produit dans mon corps un effet si dévastateur que je la pénètre plus fort, et mes doigts commencent à se mouvoir en elle.
- Je vois. J'ai l'impression de parler seule, donc je me casse. Non, je vais me chercher un café au coin de la rue et je reviens, parce que le café ici est infect ! Ciao.
Dès qu'Emma ferme la porte, je pousse un soupir de triomphe. Gayle me tire par le tee-shirt et je me retrouve sur elle, ma bouche dévorant la sienne avec un grognement appreciateur. Elle écarte les couvertures qui nous recouvrent avec des mouvements rapides avant de rejeter la tête en arrière quand je recourbe mes doigts dans sa chatte.
Ses jambes coincent mes hanches, et ses mains se glissent entre nous. Je m'écarte avant qu'elle ne s'attaque à mon jean, je sais que si elle me touche là je ne pourrais pas m'arreter et j'ai besoin d'autre chose pour l'instant.
- Mais qu'est-ce que tu fais ? Elle proteste en se retenant sur ses coudes pour me regarder.
- Chut. J'arrête pas de penser à ça. Je soulève sa jambe et la pose sur mon épaule.
- Riccardo, on n'a pas le temps pour ça. Sans retirer mes doigts d'elle, je mordille délicatement son clitoris avant de la caresser de ma langue. Gayle tire sur mes cheveux en gémissant.
- Putain, ça m'avait manqué. Quatre mois, c'est long, ne recommence pas !
- N'importe quoi, comme si c'était ma faute. C'est toi qui t'es mis Dominguez à dos, je te signale.
- Et qui s'est mis Stella à dos ?
- Ok, on va dire qu'on est quittes, viens là. Je pose mes mains à plat sur le matelas en me redressant. Quand elle est dans cet état, je peux obéir à presque tous ses ordres. Gayle s'attaque à mon pantalon pendant que je me débarrasse de mon tee-shirt. Nos mouvements sont frénétiques, désespérés. Je la prends par la taille pour l'attirer plus près. Sans la quitter des yeux, j'entre légèrement en elle, sa respiration devient courte et ses parois brûlantes m'enserrent. J'arrête brusquement de bouger en massant son clitoris.
- C'est qui le tueur le plus charismatique, moi ou Ted Bundy ?
- Tu te moques de moi !
- Réponds ou tu es privée de sexe.
- C'est toi. Tu es le meilleur en tous points. Satisfaite ? Je hoche légèrement la tête avant de grimacer quand elle se contracte. Impatiente et avide. Parfaite.
Je pose la main sur sa bouche pour étouffer son cri quand je la pénètre, bon sang...
J'aspire la peau de son cou en me retirant avant de revenir en elle. Gayle remonte sur le lit. Elle tire sur mes cheveux, ses mains parcourent mon dos avant qu'elle n'y plante ses ongles.
- J'adore quand tu fais ça.
Ses yeux aux pupilles dilatées de désir s'arriment dans les miens. Elle enveloppe ma joue avec cette tendresse propre à elle qui me déstabilise constamment.
- Laisse-moi prendre le contrôle.
- Quand tu me regardes comme ça, je ne peux rien te refuser.
- Comment comme ça ? Elle agrandit ses yeux avec un petit sourire.
- Non là, tu ressembles au tueur dans Le Silence des Agneaux. Elle a un rire que je transforme en gémissement quand je la soulève pour l'éloigner du lit, la mettant sur ses jambes. Je me couche sur le dos pour lui permettre de prendre le contrôle comme elle le désire.
Gayle déglutit, elle grimpe sur le lit, les mains sur mon ventre, les genoux de part et d'autre de mes jambes.
- Tu es parfaite... Je dis d'une voix enrouée par l'émotion que je ressens pour elle, ce besoin constant que Gayle fait naître en moi.
Gayle se penche pour m'embrasser tout en ajustant sa position. Je mords sa lèvre quand elle s'empale sur ma queue qui bondit furieusement. Je serre les dents si fort que je suis sacrément surpris de n'en briser aucune. J'allais exploser comme un débutant alors qu'on venait à peine de commencer. Heureusement, elle apaise mon calvaire en cambrant le dos. Mes mains serpentent sur ses cuisses que je presse au risque de lui laisser des marques, je remonte sous sa blouse pour saisir sa taille avant de prendre ses seins en coupe.
- Sors-moi d'ici. L'envie de la posséder et de me laisser consumer en elle est tellement forte que je mets quelques secondes à déchiffrer ce qu'elle raconte.
- Non, c'est non négociable !
- Vraiment ? Mon souffle se bloque quand elle coulisse le long de ma bite avant de redescendre lentement en resserrant ses replis intimes. Bordel, j'aurais jamais dû lui donner le contrôle. Aveuglé par le plaisir, je saisis sa taille et viens à sa rencontre. Elle murmure mon prénom dans un souffle en se contractant très fort autour de moi.
- Sors-moi d'ici, je veux ta parole.
- Quel dommage, à la place tu as ma queue... Putain... Elle s'éloigne, me laissant frustré, dans ses yeux cette lueur déterminée.
- Je suis sérieuse.
- Moi aussi, pour qui tu me prends ? Tu penses vraiment pouvoir me faire céder par le sexe ?
Je réussis à dire alors que le désir me fait trembler. Elle caresse mon gland avec ses doigts avant de s'éloigner, je retiens de justesse un grognement de frustration. Gayle ondule les hanches jusqu'à ce que ma bite se place entre ses cuisses, elle s'empale de nouveau sur ma queue palpitante en rejetant la tête en arrière avec un gémissement d'extase. De longs frissons me secouent, mes mains empoignent ses seins, c'est tellement bon d'être en elle. Je traverserais l'enfer pour que cette sensation ne s'arrête jamais.
- Je ne me sens pas bien ici. Je veux rentrer à la maison, promets-moi que tu vas convaincre Hermendez de signer la décharge.
Même si ma femme n'est qu'une manipulatrice, elle en vaut la peine.
- Quoi... Bon sang, ta chatte est en train de m'aspirer comme une bouche avide. Le désir me transperce comme un poignard, jamais aucune femme n'avait réussi à me mettre dans cet état, elle me maintient constamment au bord de l'orgasme sans s'arrêter dans le but de me tirer une promesse. Je serre les dents pour réprimer un tremblement, mon contrôle envolé, Gayle se mit à remuer d'avant en arrière, en laissant echapper des petit sons qui decuple mon envie. Je plante fermement le pied sur le matelas et soulève les hanches pour aller le plus loin possible en elle.
- Merde... Je laisse échapper d'une voix que je reconnais à peine en recommençant, mais Gayle s'éloigne brusquement, elle me sourit en jouant des sourcils.
- Promets !
- Putain, non, tu sais quoi d'accord, je te le promets.
- Yes ! Elle se penche, les mains agrippant les barreaux du lit avant de m'embrasser. Je me suis fait avoir en beauté. Je ferme les yeux, en dévorant sa bouche, mes mains se perdent dans ses cheveux, Gayle saisit ma queue et la glisse entre ses replis qui m'aspirent avec avidité. Je bascule en arrière et l'aveu que j'ai réussi à retenir depuis que je la connais m'échappe.
- Je t'aime...Je dis d'une voix enrouée, c'est étrange de répéter ces quelques mots après toutes ces années. La dernière fois que j'ai dit ça à une femme, c'était Cora. Elle m'a repoussée en riant, d'un rire méchant que seule moi semblait capable de déclencher. Mais maintenant que j'ai enfin réussi à le dire à Gayle, je me rends compte à quel point c'est naturel. Elle a toujours tout rendu facile, même quand je m'obstinais à rendre les choses impossibles.
- Je t'aime tellement. Je pourrais te le répéter un nombre incalculable de fois, mais j'ai peur que tu ne comprennes jamais à quel point je t'aime. Gayle a un hoquet, elle arrête de bouger et m'observe, les yeux agrandis par l'émotion.
- Qu'est-ce que tu viens de dire ?
- Je t'aime, ma vie a commencé à avoir un sens quand je t'ai rencontrée et j'ai bien cru devenir fou quand je t'ai trouvée dans cette grotte. Ne me quitte plus jamais, promets-le-moi.
- Je te le promets. Redis-le-moi.
- Je t'aime.
- Encore.
- Non, j'ai épuisé mon stock pour aujourd'hui. Je tourne brièvement la tête vers les barreaux du lit avant de laisser échapper un juron.
- Gayle, je sais que ma queue te rend folle, mais tu abuses là.
- Qu'est-ce que tu racontes ? Je lui indique sa main qui est posée sur le bouton d'urgence.
- Oh putain !
J'entends du bruit, on réagit au quart de tour en ramenant la couverture sur nous. Bordel, j'ai toujours une trique monumentale. La porte s'ouvre sur Hermendez, il est suivi d'une infirmière. J'ai envie de lui envoyer mon poing dans la figure.
- Je suis là ! s'écrie Hermendez.
- Tu as pressé le bouton d'urgence ? La question n'est dirigée vers personne en particulier. J'adopte une mine faussement confuse.
- Non. Ça vient sûrement d'une autre chambre. Je saisis sa main sous le drap et entrelace nos doigts.
- Non, c'est cette chambre, j'en suis sûr, j'ai reçu le signal.
Gayle et moi secouant énergiquement la tête.
- Non, ça ne vient pas d'ici, Gayle va bien, je me suis assuré que tous ses organes sont en place. Elle me donne un coup de pied sous les draps.
- Mais...
- Vous avez sûrement dû imaginer le bruit. C'est vrai, docteur, vous devez être fatigué... et merde... Elle laisse echapper quand je m'enfonce en elle par derrière. Je ferme brièvement les yeux, la friction de ses parois contre ma queue manque de me faire perdre la tête. Elle s'éloigne, c'est assez imperceptible pour que le médecin ne se rende compte de rien, mais ma queue proteste.
- Gayle a raison, Hermendez, peut-être qu'il est grand temps de prendre ta retraite. Je commente d'une voix rauque, en attirant Gayle à moi pour revenir à la charge.
Putain...
Le médecin secoue la tête, il semble très confus, mais je l'oublie complètement quand ma femme resserre ses plis intimes, étouffant ma queue. Si elle recommence ça, je ne crois pas pouvoir m'empêcher de jouir. Je glisse la main sur son ventre avant de commencer à masser son clitoris. Je ne bouge pas, je suis juste profondément enfoncé en elle et c'est une vraie torture.
- Je me suis sûrement trompé de chambre.
- Ou tu imagines des bruits qui n'existent pas. Je suis déterminé à faire croire à Hermendez qu'il est en train de devenir fou, le désarroi sur son visage est plutôt amusant.
- Non, je suis persuadé que le signal venait d'ici. Vous êtes sûrs qu'aucun de vous ne l'a appuyé par accident ?
- Non !
- Bordel, laisse-le partir, murmure Gayle en pressant mes doigts.
- Bon, eh bien... je vais continuer ma ronde, marmonne Hermendez en secouant la tête. Il sort en emportant avec lui son infirmière.
Je la retourne aussitôt, Gayle se met à cheval sur moi, tirant fermement mes cheveux pour réunir nos lèvres. Elle se met à trembler et je sais qu'elle a atteint le point de non-retour.
Je veux la voir quand elle va jouir. Tenant fermement ses hanches, je lui donne un coup de reins robuste pour combler le vide en elle, mes doigts coulissant sur son clitoris.
- Je veux que tu jouisses, donne-moi ton plaisir, princesse, j'ordonne d'une voix essoufflée et rauque.
Je me retire et reviens à la charge en adoptant un rythme qui me fait perdre la tête. Je la débarrasse de sa blouse parce que je veux sentir sa peau contre la mienne et rien d'autre. Je me penche pour prendre son téton dans ma bouche. Gayle se tend. Je tremble à force de me retenir, le bas-ventre contracté pour lui permettre de venir en premier.
C'est trop, trop bon, trop intense, trop parfait. Je remonte une de ses jambes sur ma hanche pour l'ouvrir davantage, la tension devient insoutenable, mon bas-ventre se contracte et Gayle en rajoute en plantant ses ongles dans mes épaules. Elle bascule la tête sur l'oreiller et je l'embrasse avec avidité quand les spasmes de la jouissance l'emportent. J'essaye de me retenir mais avec les contractions de sa chatte, je perds pied, mon front atterrit sur le sien, ma vision se brouille et tous mes muscles se tendent. Je me déverse en elle en de longs jets brûlants, le corps tremblant comme une feuille.
- Petite serveuse ? je murmure contre son oreille quelques minutes plus tard quand je retrouve enfin l'usage de ma voix.
- Démon ?
- Je t'aime.
- Bon, ça suffit, sors-moi d'ici, tu me l'as promis.
- Je t'ai menti, dis-je en jouant des sourcils.
- Très bien, je vais voir Hermendez !
- Ça va, calme-toi, répondis-je en exhibant fièrement la décharge que le médecin a signée sous la menace d'une arme.
- Comment tu as réussi à le convaincre ? Il était catégorique.
- J'ai l'art et la manière, allez, viens. Il faut que je te montre quelque chose. Je pose un doigt sur ses lèvres avant qu'elle ne pose des questions.
- C'est une surprise. Gayle arque un sourcil avant d'acquiescer. Nous rangeons nos affaires et elle se débarrasse enfin de sa blouse pour enfiler des vêtements adaptés pour l'hiver.
- C'est bizarre, dit-elle en parcourant la chambre d'un regard nostalgique. J'ai l'impression que cet endroit est spécial, c'est bête, je sais. J'enroule mes bras autour d'elle et l'attire contre mon torse. J'écarte ses cheveux en posant mes lèvres sur son cou.
- Je te comprends, j'ai dormi ici pendant les quatre derniers mois. La petite serveuse me regarde par-dessus son épaule avec un sourire malicieux.
- Tu es resté avec moi...
- Je ne voulais être nulle part ailleurs.
- Je suis curieuse. J'embrasse à nouveau son cou en l'encourageant à poursuivre. Tu as pleuré ? Parce que je suis tout de même la femme de ta vie, je mérite quelques lamentations, des larmes de chagrin, de détresse, comme dans les séries, tu sais, quand le héros se met à tout casser parce que sa dulcinée s'est cassé un ongle.
J'ai un flashback du moment où j'ai supplié Hermendez, à genoux et en larmes. Je n'en ai pas honte, elle mérite que je me mette dans cette position, mais il n'est pas question que je lui dise.
- Non, les Gaviera ne pleurent jamais.
- Je vais faire semblant de te croire, champion.
- Allez, viens, je vais te conduire dans un lieu encore plus spécial que cette chambre.
- Où ? Je peux avoir un indice ?
- Là où je t'ai ouvert mon cœur pour la première fois. Nous entrons dans l'ascenseur, je tiens la valise et mon autre main est prisonnière des doigts de Gayle. Son regard s'illumine.
- La falaise dans le village de pêcheurs de Marzamemi, on va prendre le bateau ! Je l'attire à moi et m'empare de ses lèvres.
- Non, princesse, j'ai dit le premier endroit où je t'ai ouvert mon cœur, pas le premier endroit où tu m'as ouvert le tien.
- Pff, n'importe quoi, je ne t'ai jamais ouvert mon cœur à Marzamemi. Je te détestais.
- Oh vraiment ? Je me rappelle comme si c'était hier : une petite alcoolique m'a demandé d'être son impression d'un rêve.
- L'alcool ? Bon, la salle de sport, là où tu me prenais pour un punching-ball ?
- Non. Continue de chercher si tu veux, mais tu ne trouveras pas.
Les portes s'ouvrent quand nous arrivons au parking. Pedro nous attend devant le SUV avec Jack, qui n'arrête pas de parler. Pedro me lance un regard irrité, il déteste les bavardages de Jack ou les bavardages tout court. La seule personne avec qui j'ai vu Pedro tenir une conversation sans s'agacer, c'est sa femme Tara.
- Ça va, ma grande ? demande-t-il à Gayle, elle hoche la tête en lui souriant.
- Oui, je suis heureuse de rentrer enfin à la maison. Je passe la valise à Pedro alors qu'il me donne les clés de ma Bentley.
- Je vais la prendre. Elle m'aime bien, se vante Jack en prenant la cage où se trouve Apoil.
- Tu as enfin trouvé une fille pour toi, c'est un grand jour, se moque mon ancien garde du corps.
À chaque fois que je vois le chat, je me sens coupable, je revis en boucle le moment où Camille a appuyé sur la gâchette. Je ne pense pas que ce soit plus facile pour Gayle d'avoir constamment le sphynx sur les pattes, Camille était l'une de ses meilleures amies.
- On viendra vous rejoindre plus tard, je dois emmener Gayle quelque part. Viens, princesse.
- Ça va ? je demande 20 minutes après que la Bentley se soit insérée dans la circulation. Elle se détourne du paysage montagneux. Je change plusieurs fois de chanson avant d'opter pour
Sorry, Blame It on Me d'Akon.
- Oui. Arya est partie. Je hoche la tête. Luca a été vague sur le sujet, mais cette fois je crois vraiment que c'est fini.
- Elle a pris sa décision, dis-je simplement.
Si Luca connaissait ma façon de penser, il m'exploserait le crâne, mais je suis content que cette fille soit partie.
- Luca doit être anéanti.
- Il s'en remettra.
- À t'entendre, tout semble facile. Elle l'aime vraiment, ils ont juste trouvé l'amour au mauvais endroit.
- Écoute, je suis mal placé pour juger, mais je connais Luca et il n'a jamais été aussi malheureux que depuis qu'il connaît Arya. Alors oui, je suis content qu'elle soit partie. Et si elle doit revenir, j'espère qu'elle changera, parce que Luca ne pourra jamais lui offrir ce qu'elle veut sans perdre la vie.
- Je sais. C'est juste un peu égoïste de ma part de penser à moi dans ces conditions, mais j'ai perdu tous mes amis, Arya est partie, Cass s'en va à Chicago, et Camille ne reviendra plus jamais.
- Je suis là.
- Je sais, dit-elle avec un petit sourire qui me retourne les tripes. Plutôt que de continuer la conversation, je répète après un refrain de la chanson :
- I'm sorry for the things that I did not say like, you are the best thing in my world and how I'm so proud to call you my girl.
La petite serveuse arbore un énorme sourire, elle rejette légèrement la tête en arrière et commence à chanter :
- I understand that there's some problems, and I'm not too blind to know all the pain you kept inside you even though you might not show.
- On dit que l'amour rend aveugle, mais je viens de comprendre que ça modifie aussi la perception du son. Je t'aime tellement que j'en oublie que tu chantes affreusement mal. On est arrivé !
J'arrête brusquement la Bentley, obligeant la file de voitures derrière moi à s'arrêter. Il y a un concert de klaxons et certains osent m'insulter.
- Tu as perdu la tête, tu t'es arrêté au milieu de la route !
- Écoute, la moitié des routes de cette île ont été construites grâce à l'argent de ma famille. Je fais ce que je veux. Tourne-toi, il faut que je te bande les yeux, on va bientôt arriver.
Je récupère une cravate dans la boîte à gants. Le type derrière moi klaxonne avant de juger que sa voiture ne fait pas assez de bruit, il se met à hurler. Je me moque de ce qu'il dit contre moi, mais les insultes qu'il dirige contre ma Bentley me donnent envie de lui casser la figure. Il a de la chance que j'aie parié contre moi-même de ne plus me battre pendant un mois si Gayle se réveille.
- Oh non, pas question, je connais tes surprises à coups de yeux bandés. La dernière fois, espèce de clochard, tu m'as emmenée dans un KFC.
- Cette fois, ce sera un Burger King. Allez, tourne-toi, tu déranges la circulation. Elle obéit, et je m'empresse de lui bander les yeux. Le chauffeur de la voiture derrière moi est sorti, il est maintenant devant la Bentley, me faisant de grands signes de la main. Il secoue son téléphone, me faisant comprendre qu'il va appeler la police.
Je saisis le volant avant d'appuyer sur l'accélérateur. Le type saute presque en arrière, avant de tomber sur les fesses. La Bentley s'arrête juste avant de le percuter.
Il ramasse son téléphone, les yeux exorbités, le teint pâle, avant de dégager de ma vue.
- C'était quoi, ça ?
- Une rafale de vent sûrement.
Je m'éloigne en empruntant le tunnel. Je me sens soudain nerveux. Et si ça ne lui plaisait pas ? Non, elle va adorer, j'en suis sur.
Nous arrivons enfin. Je coupe le moteur avant de descendre. Je contourne la Bentley pour aider Gayle à sortir.
- Je sais, on est au Japon, devant le parc Naruto.
- Tu crois vraiment que si on pouvait traverser le monde en voiture, quelqu'un aurait perdu son temps à inventer l'avion ?
- Je te hais !
- Donne-moi ta main et avance doucement. C'est bien, je souris quand elle bute contre mon torse. Je prends son visage entre mes mains et l'embrasse. Gayle se met sur la pointe des pieds et, dès qu'elle me rend mon baiser, ma surprise passe au second plan. Je la soulève pour la poser sur le capot et bientôt, nos vêtements ne sont plus qu'un vieux souvenir. Une chance que nous soyons au milieu de nulle part.
***
- Si c'est ça ma surprise, j'adore !
- Non, ça, c'est mon cadeau avant la surprise. Je réplique en lui passant ma chemise et remontant mon pantalon.
- Viens. Cette fois, je te conduis vraiment au bon endroit. Quand on arrive au bout de l'allée, on s'arrête. Je me place derrière elle et commence à dénouer la cravate.
Elle regarde autour d'elle, plusieurs émotions passent sur son visage : étonnement, émerveillement, et perplexité.
- C'est la maison de Kaido ? Qu'est-ce qu'on fait ici ? Puis elle se met à hurler. Non, qu'est-ce que toi tu fais ici, mon bébé ! Elle s'éloigne en courant pour aller à la rencontre de Persé.
- Tu m'as tellement manqué, mais qu'est-ce que tu es beau, le grand, le grand des grands. Mais qu'est-ce que tu es chou , mon grand bébé, qu'est-ce que je t'aime, c'est qui le fils à maman, c'est toi oui c'est toi !
Méduse la regarde avec méfiance, elle dépasse Gayle, accroupie à la hauteur de Persé, en montrant les dents, et vient vers moi.
- Riccardo, qu'est-ce qu'ils font ici, je ne comprends pas.
- Ils sont chez eux, tout comme nous. Gayle se redresse, puis se tourne pour me regarder.
- Je ne comprends pas. Je secoue un trousseau de clés devant son visage.
- La première fois que nous sommes venus ici, tu as dit : "La maison de mes rêves a enfin un visage." Alors, la maison de tes rêves est maintenant à toi.
- Tu t'en souviens. Oh mon Dieu, non, attends, ne me dis pas que tu as tué Kaido et Youra pour t'emparer de leur villa.
- Pour qui me prends-tu ? C'est légèrement vexant. Je n'ai pas eu besoin de les tuer parce que la chance était de mon côté. Youra et lui sont partis vivre à Venise, donc ils ont mis cette merveille en vente.
Elle regarde à nouveau la maison. C'est une villa entièrement en verre construite sur un lac. Les fenêtres vont du sol au plafond, elle est dotée d'une corniche immaculée qui fait office de toit, dont la forme rappelle celle d'un paquebot. Je compte ajouter quelques modifications pour la sécurité, mais rien ne presse.
- Mais attends et l'autre maison ?
- Elle sera toujours à nous. Mais, je sais à quel point tu a aimer cette maison dès la première fois que tu l'a vu, je veux qu'on construise quelque chose ici.
- Je n'y crois pas. Elle est magnifique, dit Gayle d'une petite voix nouée par l'émotion. J'écarte ses mèches de son visage, souriant.
- Elle fait pâle figure face à toi. Êtes-vous prête à franchir le seuil de votre nouvelle maison, madame Gaviera ?
Je me penche pour la soulever comme une jeune mariée, elle enroule ses bras autour de mon cou.
- Plus que prete !
Je marche en direction de la villa, les felins derrieres nous. Gayle prend les clés pour ouvrir la porte.
- Que dirais-tu d'inaugurer toutes les pièces de notre maison sans tarder ?
- Je dis oui, oui, oui à tout.
- Tu sais qu'il est dangereux de dire oui sans hésiter au diable ?
- Qu'aurais-je à perdre ? J'ai déjà vendu mon âme, et je ne le regrette pas. Quelque chose me revient brusquement en mémoire.
- Petite serveuse, tu veux que je te confie quelque chose ?
- Je t'écoute.
- Tu te rappelles du contrat que tu avais signé quand tu as accepté de travailler avec moi ?
- Oui. Le truc sur la confidentialité et tout ?
- C'était une facture d'électricité, je n'ai jamais contacté d'avocat pour lui faire rédiger un contrat. Mais j'étais persuadé que tu n'allais pas lire avant de signer.
Elle écarquille les yeux avant de me donner une tape sur l'avant-bras.
_ Mais pourquoi ?
– Tu ne devine pas ? Je te voulais à mes côtés et tout les moyens étaient possibles. À l'époque je ne comprenais pas, ce besoin constant, ce désir que j'avais de vouloir te protéger de tout.
- Monsieur Gaviera, vous n'êtes qu'un manipulateur.
- Le meilleur de la Cosa Nostra. Mais tu l'aimes ce manipulateur.
– Les choses sont simples , je protège jalousement ce qui est à moi et pour ton malheur Riccardo tu es devenus mon bien le plus précieux.
Je lui souris avant de l'embrasser sur le front.
– Ses mots me disent vaguement quelque chose, elle ne viendraient pas...
– De toi, mon inspiration.
– Que dirais-tu que je t'inspire d'autre choses dans notre nouvelle maison ?
Je questionne avec un clin d'œil avant de fermer la porte derrière nous d'un coup de pied.
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