Riccardo
Merde !
Je regarde ma montre avec impatience avant de me concentrer sur Lionel. Dès que je suis arrivé sur l'île, je me suis précipitée chez moi dans l'espoir qu'elle soit ici, mais Gayle est sortie. C'est bien ma veine. Je pousse mon prisonnier contre l'un des mecs qui garde la propriété avant de m'adresser à Pedro.
- Je dois y aller, veille à ce qu'il ne manque de rien. Je tapote la joue de Lionel avant de sourire.
- Vous avez gagné un séjour gratuit à l'hôtel Gaviera. Félicitation, vous êtes morts !
J'ignore son air effrayé, préférant grimper dans ma bagnole.
Dès que je m'engage sur l'autoroute, je lance l'appel. Ce con de Luca finit par décrocher après un temps interminable.
- Salut ma poule.
- Va te faire foutre, où est Gayle ? Il soupire, je perçois des bruits de voix autour de lui.
- Avec moi, on est à une fête foutrement ennuyeuse.
Je raccroche avant de jeter mon téléphone sur le siège côté passager.
Une fête ennuyeuse ? Ce qui signifie qu'ils sont au stupide dîner organisé par mon paternel. C'est bien ma veine, j'avais dit à mon frère que je n'allais pas y assister. Je n'ai jamais trouvé d'intérêt à être cloué à une siège à écouter les soldats de la Cosa Nostra parler de tout et de rien, ça, c'est le truc de Giacomo. Moi, j'aime être au cœur de l'action. Le pauvre, je suis bien content de ne pas être l'aîné.
Je regarde mon téléphone en m'engageant sur l'autoroute, je roule tellement vite qu'il me faut moins d'une minute pour doubler toutes les bagnoles qui me précèdent. Ça sert à ça d'avoir un bolide.
J'ai envie de l'appeler, mais après avoir disparu 5 mois, je doute qu'une conversation téléphonique comme entrée en matière soit appropriée. Honnêtement, je ne sais même pas ce que je vais lui dire. Je n'ai aucune explication et, aussi fou que ça puisse paraître, je ne veux pas lui mentir.
Pas encore.
Une voiture à côté de moi klaxonne, le chauffeur baisse sa vitre et se met à me hurler dessus. Non mais c'est une blague, il m'a pris pour le père Noël ? Je fais une manœuvre, déplaçant assez ma voiture pour la cogner contre la sienne. Il y a un bruit de crissement de pneus et de tôle suite à l'impact, le connard s'accroche à son volant pour ne pas perdre le contrôle de sa caisse. Je retourne dans ma file, ignorant le raffut causé par notre altercation, et je mets les gaz.
20 minutes plus tard, j'arrive devant la propriété ancestrale des Gaviera. Comme le veut l'usage, je baisse la vitre et laisse les hommes de mon paternel fourrer leurs têtes à l'intérieur comme s'ils cherchaient mon âme avant de traverser le portail. Je me gare avec impatience et pénètre dans la maison.
Je pousse la lourde porte en bois sculpté comme si je m'apprêtais à séparer la mer Rouge à l'instar de Moïse. Quelques têtes se tournent dans ma direction : des membres importants de l'organisation, des associés, des soldats. Il y a aussi mon oncle, le consigliere, qui semble s'ennuyer à mort comme à chaque fois qu'il est en public. Juste à côté de lui, sa femme. Rebecca, installée entre ses parents, me fait un petit sourire.
Je repère Giacomo assis à la gauche de mon père, qui regarde son verre comme s'il était capable de lui donner les secrets de l'univers. Chose inhabituelle, Cass est assise de l'autre côté de la table. J'incline un sourcil en reconnaissant le consigliere de la Mafia noire de Chicago, Benito Miller. Qu'est-ce qu'il fiche ici ?
Sans importance.
Je parcours la pièce, Gayle n'est nulle part. Cass se lève avec un grand sourire, pose sa serviette et vient me serrer dans ses bras.
J'ai un mouvement de recul quand je sens son ventre rond se presser contre le mien.
- Surprise ! Elle s'écrie de sorte à n'être entendue que de moi. Je plaque un baiser sur sa joue. Entre Cass et moi, c'est souvent la guerre, mais au fil des ans, elle est devenue la sœur que je n'ai jamais eue.
- Qui t'a fait ça ? Elle lève les yeux au ciel, nullement impressionnée par mon ton.
- On aura cette conversation plus tard. Alors, tu l'as vue ? Je grimace.
- C'est pour ça que je suis là justement.
Je croise le regard impatient de la pieuvre qui ne doit pas apprécier que je reste planté là plutôt que de venir saluer ses invités. Rien à foutre !
- Elle n'est pas ici, dit Cass avant de s'éloigner. Je n'ai d'autre choix que de la suivre pour échanger des banalités avec des gens que je supporte moyennement.
- Salut, mon petit dragon. Je lance un regard mauvais à ma tante. Comment paraître impressionnant devant une femme qui t'a donné un bain quand tu étais gamin déjà ?
- Ma tante. Elle me présente sa joue pour recevoir un baiser, mais je l'ignore.
- Très bien, je vais vendre ta photo aux enchères.
Putain, non pas ça. Je l'embrasse sur la joue, ce qui la fait rire. Elle a une photo compromettante de moi et menace à chaque fois de la donner à Luca.
- Quelle photo ? La question vient de Rebecca. Ma tante se ferme, le visage aussi agréable que la porte d'une prison. Elle n'a jamais aimé Rebecca et était l'une des rares personnes qui ont essayé de me convaincre de ne pas l'épouser. J'aurai dû l'écouter !
Je m'éloigne sans demander mon reste et, comprenant le message, la pieuvre s'excuse et me suit à l'étage, là où se trouvent ses bureaux.
- Il y a eu un petit changement de programme. Il se tend, la pieuvre déteste que les choses ne se passent pas comme il le voudrait. Ce qui n'a absolument aucune importance pour moi, je suis mes propres règles.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Je glisse la main dans mes poches. Putain, j'ai une seule envie : courir retrouver Gayle. À la place, je me paye la mine renfrognée de ce vieil imbécile !
- Je ne l'ai pas tué. Je n'avais pas beaucoup de temps.
Ce qui n'est pas complètement faux. Le meurtre est un art et j'aime prendre mon temps. Tuer à l'arrache m'a toujours laissé un arrière-goût amer.
- Il est chez moi.
La pieuvre, les yeux brillants, a un large sourire et, comme à chaque fois qu'il est fier de moi, il pose une main sur mon épaule. Son approbation me laisse complètement de marbre. Plus jeune, je cherchais constamment cette expression sur son visage. Maintenant, ça n'a absolument aucune importance. Je fais ce que j'ai à faire et en général, je le fais à la perfection. Je ne suis plus le petit garçon avide des compliments de son taré de père.
- Bon travail, je viendrai le voir tout à l'heure. Je suis content que tu sois là. J'ai une annonce à faire.
- Je ne peux pas rester.
Je me retiens de justesse avant de dire pourquoi je dois partir.
- Tu le dois. N'oublie pas que les Gaviera doivent toujours montrer au monde qu'ils sont unis. Ça ne prendra pas plus de 5 minutes.
Je le suis, la mine sombre. J'ai attendu 5 mois, alors je peux patienter 5 minutes. Dès qu'on retourne dans la salle à manger, père prend place au centre de la table et soulève son verre pour attirer l'attention des convives. Shayta, sa maîtresse du moment, une mannequin sud-africaine, me lance un regard aguicheur. Je l'ignore pour regarder mon frère. Je connais assez Giacomo pour savoir qu'il est complètement bourré. Sacré Gia, même saoul, il a une maîtrise effrayante. C'est assez pour me rendre jaloux. Je reste debout, écoutant avec impatience l'interminable discours de père qui parle des liens qui unissent la Cosa Nostra à la Mafia noire de Chicago depuis des décennies.
- Après plusieurs négociations, nous avons décidé de renforcer ces liens par le mariage. Il me regarde avec un sourire, j'ai l'impression de voir une petite ampoule clignoter au-dessus de sa tête. Non, il ne va pas me faire un coup pareil ? Marier Giacomo à cette pimbêche de la Camorra ne lui suffit pas ?
Je fais un rapide calcul. Le consigliere de la Mafia noire de Chicago a deux filles, Pepper Miller, que personne n'a revue depuis plusieurs années maintenant selon nos informations, et qui est fiancée à Wladimir, l'héritier de la Bratva, et sa sœur Katrine.
Comme à chaque fois qu'il veut être sûr d'avoir l'attention du monde sur lui, il garde le silence, regardant chacun dans les yeux avec son foutu sourire.
- Cassandre. Il se lève, Cass fronce les sourcils avant d'en faire de même. Je t'aime comme la fille que je n'ai jamais eue, tu es un membre important de l'organisation. Tu fais partie de la famille ! Raison pour laquelle j'ai décidé, pour consolider nos liens, d'organiser le mariage de Cassandre avec Reich Miller.
Putain, ce vieux loup n'a donc aucune limite. Cass se décompose, mais ça dure à peine quelques secondes. Elle le sait, les apparences, c'est tout ce qui compte. Elle se force à sourire avant de reprendre machinalement place. Gia ne lève toujours pas les yeux de son verre. Il était au courant ? Je suis sûr qu'il l'était, comment peut-il rester aussi calme ?
En scellant cette alliance, ce vieux fou fait d'une pierre deux coups. Il s'assure des alliés du côté de Chicago, mais en plus, il se débarrasse de Cass en l'envoyant à l'autre bout du monde. Giacomo est amoureux d'elle, ce n'est un secret pour personne. Mais il doit épouser la princesse de la Camorra. Faire son devoir ! J'ai foutrement de la chance de ne pas être l'aîné. Plus jeune, ça me mettait en rogne que Gia ait tous les privilèges alors que je devais passer mon temps à apprendre comment tuer la prochaine victime avec plus d'efficacité que la précédente.
Je regarde mon père, soudain quelque chose me traverse l'esprit. Si Cass part, qui va prendre sa place ? Camille, qui est une ancienne dans l'organisation, a déjà ses propres responsabilités. Il reste Gayle, qu'il a lui-même intronisé quand il lui a permis de s'occuper de Leblanc et de Jawad.
Il compte choisir Gayle pour remplacer Cassandre, j'en suis sûr. Il faudra me passer sur le corps, il n'est pas question que la petite furie soit mêlée à ses combines.
Quand je m'éloigne vers la sortie, j'entends un siège bouger puis Rebecca m'emboîte le pas.
- Ric, j'aimerais te parler. Je ne m'arrête pas. J'envoie un message à Luca.
- Maintenant ?
Riccardo
Putain vous êtes où ?
- Oui, c'est important. Et je commence à en avoir marre de ce dîner. Elle a un rire gêné, mais je suis toujours concentré sur mon téléphone.
Luca
Je te l'ai dit, c'est un truc ennuyeux, le pote tête de con d'Arya fait un vernissage.
Riccardo
Merde, je pensais que tu parlais du dîner de la pieuvre. Un vernissage n'est pas une fête, tu es con, envoie-moi l'adresse.
- Rebecca, on peut remettre cette conversation à plus tard. Je dois aller à un vernissage.
Elle glisse une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Elle a repris du poids depuis la dernière fois, ça fait plaisir à voir. Mais je me sens toujours coupable qu'elle ait perdu un an de sa vie à cause de moi. Je connais les méthodes de dressage de Tommaso, cet homme m'a tout appris, jadis j'avais du respect pour lui. Mais maintenant il est devenu une proie, et je compte bien l'écraser.
- Je peux venir, je commence à en avoir marre de cette soirée.
- Si tu veux. Elle a un sourire éclatant en me suivant jusqu'à ma bagnole. Je lui conseille d'attacher sa ceinture. Je bouillonne d'impatience, j'arrive pas à croire que j'ai perdu 10 minutes à ce dîner ridicule.
- Je suis venue te voir en prison, finit par déclarer Rebecca quand le silence devient insoutenable pour elle.
C'est étrange, je n'ai jamais été un grand bavard mais avec Gayle, il n'y a jamais eu de silence gênant. Elle me rendait tellement fou que je parlais sans arrêt. Notre nuit sur la falaise me revient en mémoire, je serre plus fort le volant. C'est cette nuit-là que j'ai compris qu'elle avait fait la plus grosse erreur de sa vie : tomber amoureuse de moi. Cette nuit-là, j'ai compris ce que Luca me racontait constamment sur ses sentiments pour Arya. J'ai passé toute la nuit à la regarder dormir, perdu entre l'envie de m'enfuir parce qu'elle mérite mieux qu'un type à tendance sociopathique et celle de lui demander d'être ma femme et l'enchaîner à vis avec moi.
- Malheureusement, ils ont dit que tu ne recevais pas de visites. Je voulais te remercier, de... mon Dieu, Ric, ralentis.
J'accélère. Gayle n'a jamais eu aucun problème avec la vitesse, elle adore ça.
Putain, qu'est-ce qui me prend de faire des comparaisons entre mon ex-femme et Gayle. Elles sont très différentes.
Je double une file de voitures, un type dans une coccinelle klaxonne avant de hurler. Il a de la chance que je sois pressé ce con.
- Je n'ai rien fait, tu devrais remercier Gayle. Elle serre le bas de sa robe de soirée.
J'ai peut-être réuni toutes les informations, mais c'est Gayle qui l'a sortie de là. Pourtant, je suis persuadé qu'elles ont réussi à s'échapper seulement parce que Tommaso le voulait. Mon ancien mentor est un maître dans l'art des échecs, pour lui tout est un jeu. Et je suis persuadé qu'il a quelque chose derrière la tête.
- C'est déjà fait. J'emprunte brusquement une ruelle étroite, Rebecca bascule sur le côté et sa tête vient se poser sur mon épaule.
- Désolé. Elle me regarde à travers le rétroviseur, son visage vire au rouge, elle se dépêche de se redresser puis se concentre sur la route. Je devrais dire quelque chose, mais rien ne me vient en tête. Ça n'a jamais été mon truc de faire la conversation et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer.
J'arrive enfin devant la galerie. Après un rapide examen, je remarque qu'il ne reste plus qu'une seule place de parking et qu'un motard est en train de manœuvrer pour la prendre. Désolé mon pote.
Mon pied écrase l'accélérateur et dans un crissement de pneus, je me rabat brusquement sur la file, forçant la moto à freiner. Je regarde avec indifférence sa roue arrière déraper. Je me gare puis, coupe le moteur. Rebecca me regarde comme si elle voulait dire quelque chose sur ma façon d'agir, mais elle déglutit en se détournant avant d'ouvrir la portière. Le motard est en train de s'agripper au guidon pour redresser sa bécane et ainsi éviter la chute.
- Non, mais tu as perdu la tête ! Je l'ignore, s'il voulait la place, il aurait dû être plus rapide.
- Que sommes-nous venus faire ici ? questionne Rebecca à côté de moi alors qu'on grimpe les marches.
- Je suis venu chercher Gayle.
- Oh.
La première que je repère c'est Arya. Elle parle à Luca, lui expliquant Dieu sait quoi devant un tableau.
Putain, ça fait plaisir de retrouver ces idiots.
- Oh mon Dieu Ricky ! Je grimace, je hais ce surnom. Arya a de la chance d'être importante pour mon meilleur pote.
- J'avais parié que tu ne reviendrais pas en un morceau de cette prison, déclare Camille les bras croisés sur la poitrine. Pour l'énerver, je lui ébouriffe les cheveux.
- Arrête, tu es con, cette coiffure m'a pris un temps fou.
- Une vraie perte de temps. Tu ressembles à un zombie. Elle me tire la langue, quand elle remarque Rebecca derrière moi, elle arque un sourcil. Ces deux-là ne se supportent pas et je n'ai jamais su pourquoi.
Chose étrange, Camille apprécie Gayle qui a pourtant un caractère explosif par rapport à Rebecca.
- Qu'est-ce que vous faites ici ? Même Dante est de l'autre côté en pleine conversation avec une femme d'âge mûr, il me fait discrètement un doigt d'honneur. Je reste calme alors que j'ai envie d'éclater sa tête contre le mur. Lui et moi devons avoir une conversation, il faut qu'il sache la vérité sur Julie, mais pas maintenant.
C'est Arya qui répond.
- Je tiens à instaurer un peu de culture au groupe.
- Hm, bref, où est Gayle ? Ils échangent un regard confus. Puis Luca hausse l'épaule.
- Elle était là, tu devrais aller voir en haut, je crois qu'il y a d'autres salles d'exposition.
Putain je commence a en avoir marre de courir partout. Surtout que j'ai l'impresion de courir vers une mort certaine. Gayle n'est pas le genre de femme qui va m'acceuillir en larme apres le coup que je lui ais fais.
Je monte encore des marches deux à deux avant d'atterit sur un long couloir.
Je pousse la première porte, c'est là que je remarque que Rebecca est derrière moi.
Putain mais qu'est-ce qu'elle a à me suivre partout.
C'est un clebard ou quoi ?
La salle d'exposition est de taille moyenne, faiblement eclaire. Sur les murs il y a des photographies en couleur de plusieurs personnalités célèbres comme Pacino, Steven Spielberg, Winston Church... Il y a une dizaine de personnes dans la pièce mais aucune trace d'une opullente chevelure brune. Elle se moque de moi ?
- Riccardo, attends. J'ai quelque chose à te dire, c'est vraiment urgent.
Rebecca se campe devant moi, m'empêchant de bouger en posant une main sur mon épaule, je n'ai d'autre choix que de la regarder avec impatience, plus vite elle en aura fini plus vite j'irai retrouver Gayle.
- Je t'écoute.
- Voilà, je suis venu en prison pour te parler de ça, mais impossible de te voir.
Il y a comme une sorte de reproche dans sa voix. Si je n'ai pas accepté de voir ma femme ce n'est certainement pas Rebecca que je vais recevoir.
- Il m'arrive d'être très confus après tout ce que Tommaso m'a fait subir, mais, s'il y a une chose dont je suis certaine c'est mes sentiments à ton égard.
Mais qu'est-ce qu'elle raconte ?
Me prenant au dépourvu, elle se met sur la pointe des pieds et pose ses lèvres sur les miennes.
Bordel, qu'est-ce qui lui prend ? Je recule alors qu'elle tente d'enrouler ses mains autour de mon putain de cou, à une époque ça ne m'aurait pas deranger j'ai toujours été un mec sans scrupule. Mais les choses sont différente avant je n'avais absolument rien à perdre maintenant si.
- Re... Je minterrompt en ententant un bruit de verre qui se brise en atteignante le sol, j'ai l'impression d'avoir reçu un coup de poing au ventre, je sens son parfum avant même de la voir. Mon regard est aimantée en direction de l'entrée.
Putain, j'ai vraiment la poisse !
Gayle se tient devant la porte, ses yeux bruns agrandis par une multitude d'émotions. Mon foutu cœur commence à battre plus vite, putain j'ai besoin de la toucher mais quand j'amorce un mouvement dans sa direction, elle recule et s'enfuit.
Aucun doute possible, elle a vu ce qui s'est passé.
Putain, j'ai sûrement le mot malheur profondément imprimé sur le cul.
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