Chapitre 15
Il était parti quelques minutes après, me laissant dans ce fauteuil roulant. Il ne m'avait pas paralysé de nouveau. Laissant mon cou libre et ma capacité à parler. J'allais pouvoir penser tout haut ou bien rétorquer à cette garce d'Alenka d'aller se faire voir. Enfin pour l'instant j'étais seule face à un champ de tournesols. J'aurais certainement pu apprécier la vue si je ne savais pas ce qu'elle signifiait. Heureusement que la nuit tombait, je n'aurais pas pu observer ce jaune plus longtemps. Je fermais les yeux, lâchant un soupir. Je me sentais moins engourdie qu'avant. Le serpent au fond de moi sifflait encore et encore. Cherchant sûrement à me dire quelque chose, mais je n'avais pas encore le traducteur pour ça.
J'attendais encore. J'ignorais ce que j'attendais exactement. Quelqu'un qui vienne me parler ou qu'on vienne me sauver. Cette fois-ci, je pouvais voir le jour défiler sous mes yeux. Il n'y avait rien de plus agréable et dérangeant quand on était prisonnier d'un fou psychopathe. Je me demandais bien quand Cameron viendrait. Même si il m'arrivait de voir sa progression dans mes rêves.
Il allait me trouver même si cela faisait trois ou quatre jours. Je n'étais pas sûre, mais à vu de nez ça devait durer au moins ça. Je lâchai un soupir, en fermant les yeux. Je devrais essayer de dormir ou d'essayer de communiquer avec le serpent tapis au fond de moi. Avec un peu de chance, il m'aiderait. Je me détendis comme je pus, et me laissai porter par le sommeil.
***
Il se tenait debout face à je ne savais quoi. Son regard était assombri par la flamme de la vengeance. C'était comme si sa tendresse et sa gentillesse n'existaient plus. Un frisson me parcourut l'échine. Son visage était creusé par ma fatigue. Je devais lui dire où j'étais.
« Cameron ! » avais-je, crié du plus profond de moi.
Il ferma les yeux, inspirant et expirant lentement, pendant que je continuais de crier son nom. J'avais la sensation qu'il pourrait m'entendre. Même si je n'étais qu'un écho lointain pour lui, je savais qu'il m'entendrait.
« Cameron ! Un champ de tournesols ! 25 ans ! » Avais-je décidé de dire.
Je continuais de dire la même chose, comme un disque rayé. Cameron rouvrit les yeux. Ses prunelles violettes cherchant quelque chose ou quelqu'un. J'entendis un sifflement, et je tournai la tête vers l'arrière. Il y avait le serpent noir. Il siffla plusieurs fois, formant des notes et me donnant l'impression d'envoyer un message codé.
Je retournai mon attention vers mon loup. Ses prunelles indigo étaient posées sur moi, même si il ne me distinguait pas. Il fronça des sourcils, et la même série de sifflements se reproduisit. Cameron secoua la tête et tendit l'oreille. Je sentis ma gorge se nouer, alors que ma voix voulait sortir en hurlant. Je tentais de crier une dernière fois son nom.
***
J'ouvris les yeux en sursaut. La lune était déjà haute, baignant le champ silencieux devant moi. Je lâchai un soupir et clignai plusieurs fois des yeux. Mon cœur battait la chamade. Je ne ressentais rien au niveau du bas du corps, signe que je n'avais pas de besoin pressante, ou encore que je m'étais faite dessus, simplement.
« Bon dieu. Encore combien de temps. Marmonnai-je, pour moi-même.
- Dans une éternité. Entendis-je, derrière moi.
- Alenka. Grinçai-je, entre mes dents.
- Je vois qu'il t'a rendu ta voix. Déclara-t-elle, en venant à mes côtés.
- Et bientôt, il me rendra aussi l'usage de mes mains, que je puisse lis tordre le cou. Rétorquai-je, en souriant avec sarcasme.»
Elle me lança un regard noir, tandis que mon sourire s'agrandissait. Je la vis serrer les poings. Elle avait envie de me frapper. Seulement, elle n'en avait pas le droit. "Gabriel" le lui avait interdit. Il servait au moins à une bonne chose, comme à ma protection physique. Elle lâcha un lourd soupir, montrant son irritation. Elle se passa une main dans ses cheveux.
« Si tu n'étais pas la banshee, je t'aurais sûrement réduite en miettes. Avec les pires souffrances possibles. Grogna-t-elle, perdant toute élégance. »
Je tirai la langue en grimaçant. Cette nunuche pouvait toujours courir pour que ça se fasse. Dans tout les cas, Cameron viendra me sauver dans pas longtemps. Je savais qu'il viendrait, il avait perçu mon signal ou plutôt celui de mon serpent. Il ne restait plus qu'à espérer qu'il comprenne.
Alenka attrapa ma main, la serrant fortement entre ses doigts. Si je sentais quelque chose, et bien maintenant, j'étais certaine de ne plus rien ressentir.
« Lâche ma main, à moins que tu ne veuilles mourir jeune. Ordonnai-je, en fronçant des sourcils.
- Tu n'as aucun moyen de me tuer. Rétorqua-t-elle, un sourire aux lèvres.
- Tu veux parler à ces pauvres bougres qui ont croisés ma route ? Pouffai-je, avec ironie.
- Tu penses pouvoir me faire peur alors que tu es collée à ce siège ? Ricana-t-elle, en montant dans les aiguës.
- Facilement. Répliquai-je, en souriant.
- Espèce de...
- Crois-moi, tu n'as aucune envie de finir ta phrase. Tu vas amèrement et sûrement le regretter. Et c'est la précieuse banshee de ton maître poisseux qui te le dit. Menaçai-je, sur un ton sarcastique. »
Elle me dévisagea, en me lâchant la main. Je vis un soupçon de terreur naître dans ses yeux. Elle avait peur. Peur du cri de la Bansidh qui prédit une mort imminente. Au moins maintenant, elle prendra des pincettes pour venir me parler. Elle s'en alla en silence, me laissant seule avec mes pensées. Je me demandais où pouvait bien être Cameron. Si il se rapprochait de moi ou non. Il me manquait, et être retenue prisonnière, m'exaspérait. Je lâchai un soupir et fermai les yeux. La nuit n'était pas finie et je n'avais rien de mieux à faire.
***
« Bon sang ! Cameron ! Calme-toi ! » s'était exclamé la voix de sa mère.
Il semblait que cela faisait un moment qu'il s'arrachait les cheveux et qu'il s'en prenait à presque tout le monde, vu son humeur massacrante. Il lança un regard noir à gauche, visant sûrement sa mère.
« Me calmer ?! Ça fait presque une semaine, voir plus, et je ne l'ai toujours pas retrouvée ! Et si ce salaud lui fait du mal ? » Rétorqua-t-il, en vomissant presque les mots.
Il se remit à marcher plusieurs pas, avant de se tenir à quelque chose, son bureau ou la table de la cuisine. Il inspira et expira. Il serra les poings, imaginant sûrement le pire pour moi.
« Je vais le tuer. Je le plumerai comme un poulet, avant de l'éviscérer et le faire bouillir dans son propre sang dilué dans son urine. Et je le pendrai avec ses boyaux. » avait-il proféré avec une voix rauque et grondante.
Une boule se forma dans mon ventre. J'avais tellement envie de le toucher. De lui faire comprendre que j'allais bien, et comme une gentille princesse, j'attendais que mon prince vienne me sauver. Enfin si j'arrivais à tenir jusqu'à là.
Je sentis la boule dans mon ventre devenir chaude et fourmiller, se répandant à travers mon corps. Je sentis le frôlement glacé de mon serpent sur ma peau, donnant un jeu de chaud et froid. Mes doigts engourdis se serrèrent machinalement, me surprenant un peu. Je secouais mes bras avec fascination. Je pouvais bouger mes mains à présent.
Je posai mon regard sur Cameron, qui continuait à s'en prendre à son entourage. Je tendis la main et lui effleurait la base de sa nuque. Il sursauta, et se retourna vers moi. Il m'avait sentie. Je caressai cette fois-ci sa joue mal rasée. Ses yeux fouillèrent devant lui. Je traçait du bout du doigt l'arrête de sa mâchoire, observant ses réactions. Je sentis que sa colère noire avait laissé place à quelque chose de subtile et de léger comme une lumière d'espoir.
« Cameron ? » s'était inquiété le père de mon loup.
Je descendis sur son cou, passant pas son épaule pour atteindre sa main. Je la pris entre mes doigts, l'étreignant doucement. Il referma ses doigts sur les miens fantomatiques. Un sourire fleurit sur mes lèvres, et je lui touchai les doigts pour qu'il les ouvre. Ce qu'il fit, sans vraiment comprendre pourquoi. Notre lien n'était pas vraiment revenu pour qu'il puisse croire vraiment que c'était moi, qui communiquait avec lui. Je traçais avec mon index les lettres de mon message vocal qui ne l'atteignait jamais, sauf grâce au sifflement de mon serpent.
Il regarda sa paume, la laissant ouverte et essayant de décrypter ce que j'écrivais en grosse lettre pour bien qu'il comprenne ce que je traçais sur sa main. J'avais tracé sur sa main une première fois, avant de recommencer pour qu'il comprenne correctement tout les mots. Il secoua un peu la tête, avant de se tourner d'un côté, m'ouvrant toujours sa main.
« Un crayon ! J'ai besoin d'un crayon et du papier ! » avait-il lancé aux autres.
Rapidement, il eut un crayon en main, se penchant sur la table pour écrire. Il tendait toujours sa paume vers moi. Je réécris encore une fois mon message, avec plus de lenteur et appuyant un peu plus pour qu'il capte bien toutes les lettres. Après avoir tracé trois fois le message dans sa main, il relut ce qu'il avait écrit.
« Champ de tournesols. 25 ans. » avait-il lu à voix haute.
Je n'avais pas mis son nom ou encore mis le mien. J'avais bien trop peur de manquer de temps. Je lâchai un soupir, en espérant que Cameron prendrait ce message au sérieux, et pensant que c'est moi. Je lui caressai une nouvelle fois la joue, puis je passai un doigt sur ses lèvres. Je me penchais un peu en avant, pour déposer un baiser au niveau du cœur. Il devrait comprendre comme ça.
Il posa une main sur son cœur, et serra légèrement le t-shirt. Il baissa les yeux sur moi, même si il ne me voyait pas vraiment. Il tendit une main devant lui.
***
Je sentis que quelque chose frottait mon corps. J'ouvris donc les yeux pour tomber sur les plumes noires de Gabriel. Que faisait-il accroupi à mes pieds ?
« Je peux t'aider ? Croâssai-je, avec ma voix matinale.
- Ah ! Tu es réveillé. Je me suis dit qu'il était temps pour toi de te dégourdir les jambes. S'expliqua-t-il, avec un sourire.
- Tu n'as pas peur que je fuis après t'avoir assommé ? M'enquis-je, en me raclant la gorge.
- Premièrement, tu manqueras d'élan et d'équilibre pour l'instant. Deuxièmement, tes muscles sont atrophiés, ce qui veut dire que tu peineras à tenir debout très longtemps. Troisièmement, je te rattraperai avant même que tu n'es franchie le champ de tournesols. Déclara-t-il, en énumérant sur ses doigts. »
Je commençais à détester ce type. Il avait réponse à tout, ce n'était pas possible. En tout cas, il me connaissait pas aussi bien qu'il voulait le croire. Je pouvais certainement lui échapper si j'avais mes jambes. Quoi que, j'aurais sûrement des difficultés à ouvrir les portes sans mes mains.. pendant qu'il était occupé à me rater les mollets, je pliais l'index en espérant qu'il le fasse. Et il l'avait fait. Je pouvais bouger mes mains, et Gabriel ne semblait pas me savoir. C'était bon signe. Je remis mon doigt à sa place. J'avais l'effet de surprise de mon côté maintenant.
« Une petite balade ne te ferait pas de mal. Ajouta-t-il, en se levant, après m'avoir mis les pieds à terre.
- C'est sûr. Et si tu me permettais de rentrer chez moi, ce serait encore mieux. Soufflai-je, en grimaçant tout en me mettant debout.
- C'est ici, chez toi. Enfin je veux dire... auprès de moi. Précisa-t-il, en objectant l'idée que ma maison se trouvait auprès d'un autre. »
Je lui lançais un regard exaspéré, avant de mettre mon poids sur une jambe et l'autre. Je les testais pour voir si elles tiendront lors de la fuite. Ça me semblait un peu fragile pour s'enfuir. Elles tremblaient un peu quand je mettais à peine tout mon poids sur l'une d'entre elles. Je ne risquais pas d'aller bien loin. Enfin bon, c'était quand même bien d'avoir retrouvé mes jambes. Il me pris par le bras, le serrant doucement puis m'incita à le suivre. Ce que je fis, et laissant prendre mollement mon bras comme si je n'en avais pas le contrôle. Il ne devait pas savoir que c'était possible que je puisse les bouger à nouveau.
« Une balade dans le champ de tournesols te fera du bien. Me dit-il, en ouvrant la baie vitrée.
- Ouais.. mieux que d'être sur une chaise déjà. Marmonnai-je, en réponse. »
C'était d'un glauque incroyable. Je crois que je verrais ces fleurs en horreur. Elles me rappelleraient trop ce spectre. Il m'aida à avancer jusqu'à dehors, prenant le temps qu'il fallait pour que je ne tombe pas à la renverse. On descendit les quelques marches de la terrasse en bois, avant de rejoindre les fleurs. Je me sentais drôlement petite à côté d'elles. Gabriel avait replié ses ailes dans son dos, afin que ces dernières ne le gène lorsque nous traverserons cette forêt de fleurs jaunes. D'ailleurs, je devais lui poser une question, surtout que maintenant j'avais récupéré ma voix.
« Est-ce que tu t'appelles vraiment Gabriel ? Questionnai-je, en fronçant des sourcils.
- C'était le nom que je portais quand j'étais encore vivant. Me répondit-il, simplement.
- Parce qu'on porte un autre nom quand on est mort ? Répliquai-je, ironique.
- Pas vraiment, mais.. on finit par se faire donner un autre nom, ou plutôt un surnom. Soupira-t-il, en grimaçant.
- Et c'est quoi le tien ? Juste par curiosité. »
Il me regarda longuement, avant de lever les yeux au ciel. Il ne semblait pas vouloir me le donner. Comme quoi, il n'en était pas fier. C'était si honteux que ça, que d'avoir un autre nom. Quoi qu'il était vrai que certains noms étaient pires, mais ça ne pouvait pas être si catastrophique que ça.
« Bourbe. Lâcha-t-il, dans un murmure.
- Pardon ? L'incitai-je à se répéter, en haussant un sourcil.
- Bourbe. C'était mon nouveau nom. Répéta-t-il, en roulant des yeux.
- Et un magnifique nom pareil, c'était parce que... ?
- Mon corps ressemblait à une putain de pustule crevée. Grinça-t-il.
- Je ne vois pas le rapport...
- Le pus épaissi. Indiqua-t-il. »
Oh... Ça.. et bien, je ne voyais pas en quoi c'était drôle ou fâcheux. Certes c'était dégoûtant, mais il y avait pire comme caca ou pipi. Là ça aurait été compréhensible, mais Bourbe, ça passait encore. Et puis, on aurait pu imaginer qu'il soit mort dans un marée ou quelque chose du genre. Quoi que.. ressembler à une pustule..
Je me retins de rire, parce que je ne voulais pas risquer ma peau. Ce n'était pas parce qu'il interdit aux autres de me toucher que lui n'allait pas le faire. Je me raclais la gorge, et tentais de rester impossible, même si envie de me foutre de lui était quand même vachement tentante.
« Je sais que tu as envie de rire. Me fit-il savoir, en écartant une fleur de notre passage.
- Il faut dire que tu n'as pas été gâté. Rétorquai-je, en souriant.
- Non mais je le serai bientôt. Déclara-t-il, avec un rictus qui me fit froid dans le dos. »
Il était peut-être temps que je lui échappe. Je n'avais aucune envie de faire parti de son projet d'une quelconque manière qui soit. Mes jambes semblaient avoir repris un peu de forces, j'espérais juste que ça suffirait pour m'éloigner de lui.. par contre, je ne savais pas trop comment sortir de ce labyrinthe. Ça risquait d'être problématique. Bon, être perdue là-dedans, ça valait mieux que d'être avec ce fou de psychopathe pustulaire.
J'inspirai et expirai. D'un coup sec, je libérai mon bras, et m'apprêtai à courir le plus vite et le plus loin possible, mais un hurlement sanglant, terrifiant et animal me glaça sur place. C'était presque comme si mon corps entier avait été lesté par du plombs. Je lançais un regard vers Gabriel pour savoir si il savait quelque chose à ce sujet, et ses sourcils étaient froncés. Il n'avait même pas fait de remarque sur le fait que je puisse bouger les bras.
« Comment a-t-il pu faire si vite ? Chuchota-t-il, pour lui-même. »
J'avais du mal à comprendre de qui il parlait. Seulement, l'espoir que ce soit Cameron m'effleura, et le hurlement se fit entendre de nouveau. Sans même réfléchir ou par simple instinct, je me mis à courir vers la source de ce son effroyable. J'entendis un juron derrière moi, au moment où je m'élançais. Forcément, Gabriel allait me suivre. J'entendis le bruissement de ses ailes, et la peur qu'il puisse m'avoir avant que je ne puisse atteindre ma cible.
Je courais le plus vite possible, me repérant aux hurlements. Mon cœur battait vite, et je sentais la présence de mon bourreau juste derrière moi. Je devais me dépêcher. Même si je n'étais pas sûre que ce soit Cameron, c'était ma seule porte de secours, et ce même si je finissais dans le ventre d'un monstre carnivore horrible ou je ne savais quoi d'autre.
Je sentis un courant d'air tout près de moi. C'était Gabriel. Il avait pris de la hauteur pour me chasser comme un rapace le ferait. J'étais vraiment dans la merde. Je continuais de courir, mais cette fois-ci en zigzaguant. C'était peut-être plus d'énergie de dépenser et mes pauvres jambes allaient en souffrir plus tard, mais si ça m'évitait de finir entre les serres de Gabriel, ce serait déjà ça de gagner.
Je n'étais vraiment pas avantagée dans toute cette merde. J'avais les jambes qui me hurlaient de stopper, tandis que je tentais de me diriger approximativement de mon but, et dans un labyrinthe de fleurs quasiment plus grandes que moi. En bonus, j'avais un spectre rapace qui me pourchassant, et peut-être une mort atroce qui m'attend à la fin. Avait-on plus de chance que moi dans ce bas-monde ? Je ne crois pas.
En parlant de chance, il fallait forcément qu'elle joue au garce, en me faisant trébucher sur une espèce de.. je sais même pas ce que c'était que je vis l'ombre de Gabriel grossir sur le sol. Ô miséricorde. Les forces cosmiques convergent pour me tuer. Il n'y a aucun doute. Il doit y avoir un alignement des planètes aujourd'hui pour ça même.
Je me retournais pour voir Gabriel arriver d'en haut, espérant pouvoir me défendre le moment venu. Même si je n'espérais pas lui faire de gros dégâts, j'aurais au moins tenté quelque chose. Alors que le prédateur se rapprochait de plus en plus, un grondement suivi d'une ombre surgit de nulle part pour l'éloigner. C'était un être féroce, aux poils hérissés. Il avait quatre pattes, des griffes acérées. Il était terrifiant.
Je le regardais un peu hébétée par sa gigantesque forme. Il faisait au moins deux fois la taille de Cameron sous sa forme animale. Un loup godzilla...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top