Chapitre 26

Nous étions finalement rentrés en Perseigne. Nous avions nettoyé le bazar, et je n'avais pas encore tout dit, mais nous avions décidé de rentrer. Ce serait aussi plus simple de raconter tout une seule fois à tout le monde et de ne pas se répéter. C'était aussi pour cette raison que nous rentrions, mais aussi parce que je m'inquiétais pour la meute. Steven Brock aurait très bien pu user de ce carnage comme leurre pour s'attaquer à la meute. Je suis presque sûre qu'ils savaient tous se défendre, mais il était bien capable d'envoyer une bombe par colis et de la faire exploser au moment même où la porte s'ouvrira. J'étais peut-être parano, mais je me sentirais bien mieux à la maison. Je trouverais peut-être même un moment pour dire la nouvelle à Cameron.

Je lâchai un soupir, en regardant l'entraînement des loups. Ils s'entraînaient tous comme si une grande bataille allait arriver. Je trouvais ça un peu cliché, mais si ils ne faisaient rien, ils allaient tout de même se taper les uns sur les autres vu la tension qui régnait. J'étais censée tout leur dire, mais j'avais encore des appréhensions. J'avais beau savoir qu'ils n'iraient pas jusqu'à me haïr, mais je n'avais aucune envie de la pitié chez eux, et encore moins chez Cameron. Si jamais, il venait à avoir pitié de moi, je... je ne savais pas ce que je ferais. Je lâchai un soupir fébrile, avant de me lever et de rejoindre l'endroit où toutes les discussions sérieuses avaient lieu. La cuisine. Elle était vide, sans personne, alors qu'il y avait habituellement au moins une personne à l'intérieur, en cette heure.

Je sentis un poids sur mon cœur, mais je devais être courageuse et le leur dire. De plus, j'avais décidé de ne plus rien cacher à Cameron. Je voulais avoir un avenir avec lui, et les secrets n'étaient pas une base très solide. Je dirais même que c'était un terrain bien trop friable pour construire quelque chose dessus. Je poussais un autre soupir, avant de tirer une chaise pour m'asseoir. Mes doigts étaient crispés sur le dossier de cette dernière. Je devais me calmer, cela n'allait pas être si terrible. Je devais penser positivement. Être trop pessimiste ne m'apportait rien de bon. D'ailleurs, cela ne me ferait que stresser davantage et ce n'était pas bon pour mon bébé. Je devais faire attention, et en parler à Cameron. En privé si possible. Enfin, en espérant que les loups de la meute connaissent le sens de ce mot. Je lâchai un autre soupir, et posai mes fesses sur la chaise. Je croisai mes bras sur la table et enfouis ma tête à l'intérieur.


« Tu comptes dire des secrets à cette table ? Plaisanta la voix de Peter, me faisant sursauter.

– Peter ! Couinai-je, en posant une main sur mon cœur.

– Quoi ? Tant de drames pour rien. Ne me dis pas que tu vas faire une crise cardiaque pour si peu. Soupira-t-il, en secouant la tête.

– Je ne compte pas en faire une. Enfin si peut-être... mais seulement quand je serais vieille et ridée, ou que Cameron me trouve repoussante quand mes cheveux seront blanchis et que je devrais vivre de soupe. Rétorquai-je, avec un petit sourire.

– Même vieille et ridée, il serait bien capable de te trouver encore bandante et sexy. Gloussa-t-il, en venant s'asseoir à côté de moi. »


Je ris avec Peter un petit moment, avant de me calmer. Je posais ma main sur mon ventre. L'enfant de mon loup se trouvait là. J'imaginais l'avenir avec lui, jusqu'à voir nos arrière-petits-enfants courir autour de nous. Je devrais sans doute le garder, ne pas m'inquiéter d'être enceinte. Cependant j'avais cette agitation en moi, qui me disais que quelque chose manquait. Qu'il avait beau être un cadeau du ciel, qu'il était venu trop tôt, trop vite. C'était peut-être parce que j'étais encore dans un marasme de problèmes, mais je ne pouvais m'empêcher de me poser des questions sur ce petit être. J'avais peut-être peur que dès sa venue au monde, il soit pris pour cible. Il serait victime de traumatisme qu'un enfant ne devrait pas subir.


« Qu'est-ce qui te tracasse ? S'enquit mon petit frère, en passant un bras autour de mes épaules.

– J'ai peur. Soufflai-je, finalement, en lançant un regard vers mon ventre, encore plat.

– De quoi ?

– De tout. J'ai peur de ce qui va arriver. Peur de ce qui pourrait se passer. De l'avenir qu'on nous réserve. Je crains de ne pas être à la hauteur. C'est... »


Je sentis mes larmes montés à mes yeux. Je craignais pour mon enfant, pour son avenir. Je savais que j'avais déjà pensé à avorter, mais il était là à présent. Mon bébé était en moi, il grandissait et j'étais inquiète pour lui. Comme toute mère, mais plus encore je m'inquiétais à ce qui pourrait nous arriver. Nous ne connaissions rien de l'Ouroboros, mis à part qu'ils étaient plus problématiques que l'A.O.S et qu'ils cherchaient à m'avoir. Il faudrait en savoir plus sur ces expériences, mais je doutais fortement qu'on puisse découvrir sur quoi ils travaillaient avec acharnement.


« Tu réfléchis trop ! Ne te prends pas la tête avec ça. Ça ne fera pas avancer le schmilblick, que tu te tortures les neurones avec. Décompresse un petit peu. Me conseilla Peter, en souriant.

– Est-ce que c'est un conseil avisé qui sort de ta bouche, mon cher frère ? Plaisantai-je, en lui lançant un regard narquois.

– Mes conseils sont toujours avisés. Rétorqua-t-il, en haussant les épaules, avec un sourire presque condescendant. »


Je ris et il me suivit dans mon éclat. Je lui offris un sourire éclatant, et il me répondit pas un autre tout aussi lumineux. Je finis par me lever, parce que rester assis, ce n'était pas trop mon truc. Enfin quand mon ventre se sera bien arrondi, j'aurais sûrement envie de m'asseoir, mais pour l'instant il n'était pas plus gros que d'habitude. Je commençai à me préparer du thé, avant d'avoir une soudaine envie de pancakes et de sirop d'érable. Je me tournais vers Peter, qui m'avait rejoint pour s'asseoir sur le comptoir. J'avais les sourcils froncés, en posant mon regard sur lui. Il haussa un sourcil.


« Quoi ?

– J'ai envie de sirop d'érable sur des pancakes. Tu peux aller en acheter ? Demandai-je, en gardant ma mine sérieuse.

– T'as déjà des envies de femme enceinte ? Pouffa-t-il, sans pour autant bouger ses fesses.

– C'est pas comme si je te demandais d'aller me chercher des fraises des bois trempés dans du chocolat suédois en pleine tempête de neige, non plus. Rétorquai-je, avec un grand sourire. »


Peter leva les yeux au ciel, et secoua la tête. Il descendit du comptoir, et il était parti. À peine deux minutes plus tard, quand je sortais la farine, il revenait en courant vers moi. Je fronçais des sourcils, peu sûre qu'en si peu de temps il ait pu m'acheter du sirop d'érable. J'allais ouvrir ma bouche, et avant même que sa main ne se plaque sur ma bouche. J'allais lui lécher la main ou encore la lui mordre, mais un bruit inquiétant commença à se faire entendre. C'était comme si un hélicoptère volait au dessus de la maison. Ce qui était déjà normalement interdit. Je retirai la main de Peter de ma bouche, lui demandant qu'il m'explique ce qui se passe, mais il m'attrapa le bras et m'emmena au sous-sol. Des louves et des enfants étaient déjà à l'intérieur. Ce n'était pas bon signe déjà. Les enfants vinrent s'agglutiner autour de moi, alors que Peter remontait en haut. J'allais le suivre, mais les petits bras m'en empêchèrent. Une louve s'approcha de moi.


« On nous attaque, Madame. Il vous faut rester ici, en sécurité. M'annonça-t-elle, inquiète. »


On nous attaquait et j'étais la dernière au courant ? Mais c'était quoi ça ? Et rien qu'à sa dernière phrase, j'avais envie de remonter. J'étais inquiète pour tout le monde là-haut, et je n'aimais pas rester sans rien faire. J'avais toujours été en première ligne, dans mes souvenirs... Ce qui était un miracle que je m'en sortes aussi bien à chaque fois. J'inspirais un coup, et demandais aux petits de bien vouloir s'écarter. Pas que je ne les aimais pas, mais parce que je comptais bien monter en haut. Même si j'avais une certitude que tout se passait bien en haut, je m'inquiétais pour eux. Je remontais donc, malgré qu'on m'appelait pour ne pas que j'y aille. Je lançais des regards prudents dans la maison, mais il n'y avait personne. Avait-il déplacé le champ de bataille ? Sûrement. Connaissant Cameron, il avait dû les attirer dans la forêt. La maison était un vrai foutoir, on aurait dit qu'un troupeau de vaches armées était passé par là. Je me dirigeais donc vers ce qui restait de la cuisine. Un vrai massacre. Un frisson me parcourut l'échine, et un mauvais pressentiment s'empara de moi, quand je passais près du comptoir. Je jetais un œil derrière, et mon sang se glaça.

Un loup. Un cadavre de loup. Je reculais de plusieurs pas, alors que mon cœur battait à toute vitesse, que mes yeux s'embuèrent et que mes tripes se tordaient dans tout les sens. Je me dépêchai de rejoindre l'extérieur. Je n'avais pas la force de vérifier les autres pièces. L'idée que Cameron, Peter ou un autre loup puissent finir... mort me retourner l'estomac. Le jardin était aussi silencieux, il ne semblait pas y avoir de macchabée, et j'ignorais si c'était bon signe ou non. J'avançais vers l'orée de la forêt. Ils étaient sûrement dedans. Je déglutis, puis respirer un bon coup. Je n'avais jamais été si poule mouillée. J'avais déjà vu pire quand même. Je m'engageai dans la forêt qui donnait l'impression d'être plus hostile qu'accueillante.

Je n'avais fait que dix minutes de marches que l'odeur du sang saturait l'air. J'espérais fortement de ne pas rencontrer de cadavres, parce que je n'étais pas sûre de pouvoir rester sur mes jambes si j'en voyais. Il en fallait beaucoup pour les senteurs de la forêt soient à ce point empoisonnés. Plus j'avançais, plus mon cœur se serrait d'appréhensions. Et si jamais Peter avait été blessé ? Et si l'un d'eux était sur le point de rendre l'âme. Les battements de mon cœur s'accélérèrent, devenant irrégulier. Je me sentais mal. Mon estomac se contracta douloureusement, et sans même m'en rendre compte, je m'étais mise à courir. Je ne regardais pas vraiment où j'allais, et je ne savais pas du tout par où je devais aller. Je ne faisais que suivre mon instinct.

Après plusieurs minutes à courir dans la forêt, je débouchais sur une petite clairière. Des corps étaient partout, me rendant malade. Il y avait aussi bien des cadavres de loups que des cadavres humains. Mon estomac se retourna et je vomis mes tripes. Je fermais les yeux, tout en vomissant et imaginant le carnage qu'avait dû se passer ici. Un soupir tremblant s'échappa de mes lèvres alors que je m'essuyais la bouche. Je sentis une présence derrière moi.


« Je peux savoir ce que tu fiches ici ? Peter t'avait mise en sécurité. Grommela la voix de Cailean dans mon dos.

– Tu pensais que j'allais rester planquer ou quoi ? Rétorquai-je, en frottant mon visage avec mes mains, avant de me tourner vers lui.

– Pour quelqu'un qui a mon neveu dans son ventre, oui, j'aurais aimé ! Ronchonna le bêta, en croisant ses bras sur son torse.

– Comment tu.. ?

– Peter me l'a dit, mais il m'a fait promettre de ne rien dire à Cameron avant que tu ne le fasses. Avoua-t-il, en haussant ses épaules.

– Il y a qui au courant sauf ton frère ? Grinçai-je, en levant les yeux vers le ciel.

– Presque tout le monde, sauf quelques-uns. Ils attendent tous patiemment que tu en parles avec Cameron. »


J'avais envie de me taper la tête contre un tronc d'arbre. Bien sûr que ces loups savaient que j'étais enceinte. En revanche, j'ignorais pourquoi Cameron était l'un des seuls à n'avoir rien remarqué. Je supposais que la première personne à m'avoir grillé, en dehors de Peter, c'était Rowena. Il n'y avait qu'elle pour ça. Elle en aurait ensuite parler à Audrick. Enfin, au moins, ils avaient décidé que c'était à moi de dire la bonne nouvelle à mon loup, et pas eux. Un nouveau soupir s'échappa de mes lèvres.


« Je te raccompagne. Déclara-t-il, mais je le stoppais d'un geste de la main.

– Non, je ne retourne pas à la maison. Je vais voir ce qu'il se passe. J'ai un très mauvais pressentiment, et je sais qu'ils tombent souvent juste. Objectai-je, en lui lançant un regard sévère. »


Cailean passa une main sur ses yeux, avant de lâcher un soupir. Il m'attrapa par le bras, m'ordonnant de ne surtout pas le lâcher d'une semelle. Je hochai de la tête, pour lui dire que j'avais bien compris ses consignes. J'étais sûre qu'il regrettait déjà de ne pas me forcer à rentrer, mais il connaissait la tête de mule que j'étais. Il était en couple avec Peter, il devait savoir gérer ce genre de comportement. Nous nous dirigions donc vers le cœur de la forêt. Cailean faisait attention que je ne le perde pas de vue, et que sa cadence ne soit pas trop soutenue pour ne pas m'épuiser. J'étais persuadée qu'il voulait me porter pour qu'on y aille plus vite, mais il était hors de question qu'il me porte. J'avais des jambes, et je savais les utiliser. Nous continuons jusqu'à ce que les arbres s'écartent pour laisser place à une clairière. Elle aurait pu être magnifique, voir magique, si le sang et la mort n'y régnaient pas en cet instant. La plupart des loups était en difficulté, chose qui était incompréhensibles. Ils auraient dû avoir l'avantage. Quelque chose ne tournait pas rond. Il y avait aussi des morts dans le camp ennemi, mais ils étaient toujours aussi nombreux, et beaucoup plus vivaces. La meute était entrain de perdre du terrain, et ce n'était pas du tout normal. Ils auraient dû n'en faire qu'une bouchée, comme Peter avec ses pâtes. Mais non..


« Dis-moi que c'est un mauvais rêve. Chuchotai-je, à Cailean. »


Ce dernier grinça des dents, avant de me mettre à l'abri derrière un arbre. Il m'ordonna de ne pas bouger et rejoignit la bataille en cours. Certains loups allaient de blessé en blessé, et parmi eux, je pus reconnaître Donovan. Il leva sa truffe vers moi, avant de se remettre à s'occuper de son blessé. Je frissonnai de peur face à ce spectacle macabre. L'atmosphère oppressante me pesait sur le corps. Il était devenu si lourd que j'avais l'impression d'être écrasée par la gravité. Mon corps était glacé de l'intérieur comme si le cœur même d'un iceberg y résidait. Mes yeux cherchaient frénétiquement Peter, Cameron et Cailean. Ils étaient quelques parts sur le champ de bataille, j'en étais sûre. Je réussis à apercevoir Cailean qui tentait de défendre un autre loup, que je supposais être Peter, vu la façon dont il balayait les adversaires à coup de crocs et de griffes. Je n'avais pas trop à m'en faire pour eux. Il ne devrait rien leur arrivée si ils étaient ensemble. Cependant la personne pour qui je m'inquiétais le plus, c'était Cameron. Je ne le trouvais toujours pas, et je le savais quelque part entouré d'ennemis.

Je sentis une truffe venir se poser sur ma main, et je me tournais vers le loup qui était là. C'était Donovan. Il se plaça près de moi, comme pour me protéger. Il avait visiblement fini de s'occuper des blessés, et je remarquais que certains tentaient de retourner au combat, mais que des Omégas les en empêchaient, pour y aller à leur place. Je me pinçais les lèvres. Je n'avais aucune envie que ces petits loups y aillent. Ils n'étaient pas fait pour la bataille, mais ils semblaient vouloir aller sauver les leurs. Je comprenais cette envie. Même si on savait que nous n'étions pas très forts, nous ne pouvions pas rester en arrière alors que ceux auquel on tenait était en danger. Je lançais un regard à Donovan, qui restait impassible à mes côtés. Je lui tapotais la tête pour lui dire qu'on devait rejoindre le groupe de blessés. Il se dirigea donc vers eux, à mes côtés. Moi du côté des arbres, et lui du côté du champ de bataille. On marchait rapidement mais furtivement. On ne voulait pas vraiment se faire repérer. En arrivant, Donovan intercepta un blessé qui cherchait à retourner se battre. Je me mis à ses côtés, et le loup me regarda moi, plutôt que mon protecteur. Je mis un genou à terre pour être à sa hauteur. Je posais ma main sur l'échine du loup blessé.


« Je sais que tu veux y retourner pour soutenir ton Alpha. Tu n'es pas le seul, vous le voulez tous autant que vous êtes. Mais vous êtes blessés et aussi bien à lui qu'à moi, nous serions terriblement peinés si vous en veniez à mourir. Je sais que pour des guerriers comme vous, ces paroles vont à l'encontre de votre honneur, mais s'il vous plaît. Croyez en Cameron, et surtout en vos semblables. Ils ne peuvent pas perdre. Pas ici. Pas sur leur territoire. Et puis j'ai besoin de protection, vous pourriez me protéger. À moins que ce ne soit une tâche trop ingrate pour vous ? Soufflai-je, en les regardant tous. »


Plus aucun ne cherchait s'éloigner. Ils me regardaient tous, avant de venir m'entourer, pour me protéger. Ils n'étaient que six et blessés, mais je me sentais plus en sécurité que derrière mon arbre. Donovan me lança un regard brillant de fierté, avant d'aller rejoindre les autres Omégas sur le champ de bataille. J'avais le cœur qui battait la chamade, et qui se serrait. Si j'avais pu, je lui aurais dit de ne pas y aller, mais je ne le voulais pas. Je savais au fond de moi que Donovan devait y aller si on voulait clore ce massacre. Les loups se resserraient autour de moi, alors que je regardais la bataille qui faisait rage. Les hommes semblaient à présent, tomber comme des mouches quand on les aspergeait d'insecticide. Je pus apercevoir Cameron qui se battait comme un beau diable au milieu de ce chaos. Il était couvert de sang, un peu du sien et beaucoup de ses victimes. Il devait être épuisé de combattre, mais il tenait bon. Mon vaillant loup ne faiblissait pas. Cependant j'étais toujours angoissée, il n'y avait personne pour veiller à ses arrières. Même si il était un puissant Alpha Dominant, il n'en restait pas moins qu'il avait ses faiblesses comme tout le monde.

J'étouffais un cri quand je vis un homme planter quelque chose dans le flanc de mon loup, alors qu'il était occupé à ouvrir le ventre d'un autre. Donovan bondit sur celui qui l'avait blessé, et lui arracha la gorge, avant de le jeter sur un opposant encore debout. Il s'occupa rapidement de retirer la lame dans le corps de son Alpha, avant de lui donner quelques coups de langues, alors que Cailean et Peter les rejoignaient pour se débarrasser de ceux qui cherchaient à les attaquer. Je lâchai un soupir de soulagement, mais je me sentis d'un coup partir en arrière. Un coup de feu retentissant tout prêt de moi, et un le sifflement d'une balle qui me frôla de peu. Si l'un des loups n'avait pas agrippé un bout de mon haut dans sa gueule pour me tirer, je me serais certainement prise une balle. Je lançais un regard dans la direction d'où venait le coup de feu, mais je ne vis que trois loups s'acharnaient sur un cadavre déjà mort. Je tapotais machinalement la tête de loup, qui était penchée au dessus de moi, pour voir si je n'avais rien.


« On ferait mieux de bouger. Dis-je, aux loups. »


Les trois arrêtèrent de charcuter celui qui nous avait attaqués, pour suivre les trois autres qui formaient mon cortège. Nous cherchions un endroit pas trop proche, mais pas trop éloigné non plus. Je voulais tout de même surveiller le cours du combat. Même si les loups semblaient reprendre le dessus, j'avais encore ce mauvais pressentiment. Et il devenait de plus en plus persistant.

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