Chapitre 2

Le soleil commençait à se lever, tout comme les survivants. Une fois, Cerise réveillée, je me mis debout afin d'étirer mes muscles ankylosé... En voyant qu'elle m'observait, je lui demandais si elle avait bien dormi.

- Bien, merci et toi ?

- Comme je te l'ai dit hier, j'ai veillé à ce qu'on ne nous attaque pas, puisque notre imbécile de chef n'est pas capable de désigner des personnes pour faire des tours de ronde.

- Tu n'es pas trop fatigué ?

- Non, non, ne t'inquiète pas.

Je lui tendais la main pour l'aider à se relever.

- Merci...

- RASSEMBLEMENT !!!

Juste le fait d'entendre sa voix m'agaçait, alors je n'imaginais même pas le fait de voir sa tronche de guignol. Luc prit la parole, une fois tous le monde rassemblé...

- Bonjour ! Voilà un jour de plus qui commence et qui nous prouve à quel point, on est fort, malgré ce que certains pensent, dit-il en me lorgnant.

- Ce que je dis n'est que la pure vérité... Le danger peut venir de partout à la fois, et si nous ne sommes pas prêt, nous mourrons...

J'étais intervenu sans réfléchir et je savais que j'allais le regretter...

- Qu'est-ce que tu es pessimiste...

Il s'approcha doucement, l'air menaçant.

- Oserais-tu donc contrer mes ordres encore une fois ?

- Si je ne suis pas d'accord avec eux, oui.

Je savais pertinemment que j'allais regretter cette réponse, mais je détestais les personnes qui refusent d'avouer leurs erreurs, aussi infime, soit-elle.

Luc me bondit dessus, me prenant au dépourvu.... Il abattit son poing sur ma joue et je sentis un goût de fer dans ma bouche. Il ne m'avait pas loupé, je sentais ma colère poindre, mais elle m'était inutile dans cette situation, je n'étais pas prêt à me battre, j'étais crevé, j'avais faim et soif... Le sois-disant chef me rua de coup. J'essayais de contrattaquer, mais c'était vain, il était beaucoup plus fort que moi... Je ne baissais pas les bras pour autant et essayais de rendre coup pour coup. Je réussissais, pour mon plus grand bonheur, à l'atteindre une fois et j'avais même eu la fierté de l'entendre pousser un faible gémissement... Au bout d'un temps qui me parut interminable, alors que je commençais à partir vers un monde de rêve, j'entendis un faible cri...

- Arrête, Luc ! Tu vas le tuer...

Il écouta la voix angélique de mon amie, se redressa, se frotta les genoux afin de les dépoussiérer.

- Bien, si il y en a encore certains qui oseriez défier mes ordres, retenez bien ce qu'il vient de se passer et dites-vous que je ne serais pas aussi clément... Bon, je me casse, vous me saoulez.

- Ha mais non... Te casse pas, après on va devoir réparer les morceaux, répliquais-je sarcastiquement.

Il me fusilla du regard et se retira à l'autre bout de la clairière, suivi par d'autres survivants... Si bien qu'il ne restait plus que Cerise et moi. Elle s'approcha de moi en vitesse...

- Ça va ? Qu'est-ce qui t'a pris de le défier ? Tu es complètement con !

- Je sais, merci de me l'avoir rappelé, mais je ne peux pas me le blairer...

- Désolée, j'ai eu tellement peur pour toi, sanglota-t'elle.

Toujours au sol, j'écartais mes bras pour qu'elle puisse s'y réfugier, je m'en voulais de lui avoir causé une telle frayeur...

Après son étreinte, elle m'aida à me relever, passa un bras au-dessus de mon épaule et m'aida à marcher. Je boitais légèrement et mes côtes me faisaient souffrir mais je ne me plaignais pas... Après tout, c'était de ma faute, je l'avais cherché...

Je m'allongeais près du même arbuste que la veille, Cerise retira mon teeshirt, ou plutôt ce qu'il en restait pour pouvoir examiner mes blessures. Afin de la mettre mal à l'aise, je me mis à contracter mes abdos qui ressortaient plus que pour la plupart des adolescents de mon âge. Elle vira au rouge pivoine tandis que je pouffais de rire...

- Mais arrête ! C'est pas sympa !

- Je ne vois pas de quoi tu parles...

- Ne joue pas les innocents avec moi ! Bon, décontracte-toi, sinon, je ne pourrais pas voir tes blessures, bien que je ne pense pas trouver des plantes médicinales dans le coin, désolée...

- Ne t'excuse pas, c'est de ma faute, je me suis attiré des problèmes, maintenant je dois assumer...

Elle baissa la tête, les yeux larmoyants...

- Hé, s'il te plaît, ne pleure pas, je suis desolé...

- Tu fais comment pour être aussi fort ? Je ne t'ai pas vu pleurer une seule fois...

- C'est normal, ça ne fait qu'un jour qu'on se connaît...

- Il t'a pas loupé ce con !

- Tu changes de sujet rapidement...

- C'est ça, moque toi !

- Si c'est demandé si gentiment...

J'éclatais de rire, suivi par Cerise, sous le regard mauvais des autres survivants...

- Tu me rends mon teeshirt ?

- Non.

- Ha d'accord...

Je fis mine de tenter de me redresser pour le lui arracher des mains et poussais un gémissement de douleur...

- Ça va ? Tu as mal où ?

J'éclatais de rire et attrapais mon haut...

- C'était faux ? Eh ! C'est méchant, tu m'as fait super peur...

- On va marcher ?

- Maintenant ? Alors qu'il y a 10 minutes, tu étais au bord du malaise ?

- Oui, il faut quand même qu'on se trouve à manger, je n'ai plus rien dans mon sac...

- Hein ?

Sous son regard inquisiteur, je lui expliquais que je l'avais caché en arrivant, mais qu'hélas, je n'avais plus à manger ni à boire dedans, il me restait juste deux pulls à capuches, ainsi qu'une photo de ma mère et de ma sœur...

Au bout de plusieurs grosses heures, nous rentrâmes, avec quelques fruits dans mon sac, nous avions fait nos provisions...

Rassasié, on s'installait dans un coin pour papoter, puisqu'on n'avait rien d'autres à faire...

- Tu ne penses pas qu'on devrait migrer vers d'autres terres, me demanda Cerise.

- J'y pensais aussi, nous ne trouverons pas à manger éternellement, les temps sont durs, nous devrions partir vers un nouvel endroit, là où on pourrait tous reconstruire...

- Il n'y a qu'un seul problème, comment s'enfuir sans que Luc ne le sache, le connaissant, il ne l'accepterait jamais et nous mettrait des bâtons dans les roues....

- Je partage ton avis, nous trouverons un moyen de diversion, en attendant, il faut qu'on dorme, afin d'être en forme demain...

- D'accord... Repose-toi bien, me murmura Cerise qui s'endormait déjà.

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