Chapitre 6
PDV extérieur
Biélorussie avait bien raison, l'écharpe qu'elle portait, c'est son père qui lui avait envoyé depuis la prison. Un accès de bonté et de gentillesse ? Peut-être, qui sait. Quand il l'avait envoyé, un doux sourire s'était peint sur ses lèvres. Mais ça Biélorussie ne le savait pas. Tout le monde vit dans l'ignorance des actions des uns et des autres. Tout le monde. Même vous. N'ai-je pas raison ? Vous ne savez pas ce qui se passe à l'autre bout de la Terre, pas précisément.
PDV Amérique
Dès qu'il a ouvert la porte, j'ai pris mes jambes à mon cou. C'est ma maison, si il me poursuit, je peux le semer facilement. En plus, je l'ai aidé plusieurs fois, quand il s'est perdu. Dans ce genre de situation, on se rend compte qu'il est bien plus délicat qu'il en a l'air. Pff... c'est ridicule. Il ne pourra jamais m'aimer. Lui, il est sensible, doux, beau, gentil, moi insensible, égoïste et égocentrique. Non mais, je m'imagine des choses impensables. J'suis une merde. Personne n'a besoin de moi, si ? Il... il veut toujours le bien pour tout le monde ! Alors que moi... alors que moi... il m'arrive de souhaiter que des gens meurent ! Alors même qu'il ne m'ont rien fait ! C'est juste que je ne peux pas me les voir... juste pour ça... je fais pitié, hein ? Il y a pas plus connard que moi, c'est sûr. Je suis un profiteur. Alors que Russie... je l'aime, y a pas moyen ! J'aimerais lui dire, mais vu que je suis comme je suis, il ne m'aimera sans doute jamais... c'est bien dommage. Mais je dois m'y résigner. Il m'a dit que j'étais mignon, mais je suis sûr qu'en vérité, il me déteste. Oh oui, il me déteste. Tout le monde me déteste, je suis tellement cruel... j'ai fait du mal. Au secours papa, au secours maman ! Je suis un monstre. J... je me sens tomber, d'un coup...
PDV Russie
Je vais quand même aller voir. Dans le coin du couloir, je vois une main. La main d'Amé. Il est pâle et a les yeux vides. Merde, merde !
Je hurlais :
- France !
Je cours vers la cuisine en continuant de hurler. France sort :
- Bah qu'est-ce qu'il y a, pourquoi tu cries comme ça ?
- Amé... par terre... dans le couloir... évanoui... quelqu'un... il faut l'aider.
- Que... QUOI ?! Espagne, Italie, continuez sans moi !
Nous courons tout les deux jusqu'à l'endroit ou j'ai trouvé Amé.
- Tu penses qu'on peut essayer de le réanimer nous même ? Me dit France, en pleurant. Je fixe ses lèvres. Petites, fines, resserrées, légèrement pulpeuses. Non, ce n'est pas bien Russie, tu ne dois pas faire ça. Quoique... tant pis. J'approche mon visage du sien et je l'embrasse.
- Ru... Russie ? Qu'est-ce que tu fais ?
Avec ma main, je lui fait signe de se taire. Oh, j'ai l'impression qu'il reprend vie. Il me regarde, ses lèvres collées contre les miennes, rougit, et ferme les yeux. Je m'enlève et il me regarde. Longtemps. Je crois. Peut-être qu'en fait non.
- Ru... Russie ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi je me suis évanoui ?
- Je... j'en sais rien.
- Oh ? Ah, bon.
PDV extérieur
- Tu sais Reich, USA est vraiment un abruti.
- Pourquoi ?
- Je t'ai dit quand je l'ai embrassé ?
- Oui...
- A ce moment là, dans ma bouche, j'avais une gélule contenant du poison. Pas une dose suffisante pour le tuer, mais au moins bien lui amocher la santé.
- J' avoue que sur ce coup, je te félicite.
- Merci, je ne mérite pas un tel honneur ! Le remercia URSS en rigolant.
PDV Amérique
Je comprends pas... pourquoi je me suis écroulé, comme ça ? Russie... il m'a... embrassé ? Il m'aime ? Il ne m'aime pas ? Je ne sais pas, je ne sais pas ! Quand j'étais enfant, tout était plus simple. Je vivais l'instant présent. Quand je voyais un oiseau, je me mettais à sauter en disant :
- Regarde, je vole, comme toi !
Et j'étais content. Peut -être que je devrais appliquer ce mode de pensée. Je me dirige vers le salon. Je m'assois devant la cheminée. Les flammes, telles des langues de feu, lèchent doucement la bûche. C' est reposant comme spectacle. Russie s'assoit à coté de moi.
- C'est beau, hein ?dit-il
- Oui, comme toi.
- Amé !
- Quoi, c'était pour rire !
- Oh...
Merde. Il va croire que je l'aime pas. Qu'est-ce que je peut dire ?
- Mais... euh... je... c'était pas pour dire que t'étais moche !
- Je te crois...
- C'est faux ! Tu penses que je mens !
- Oui, je ne te crois pas, et c'est mon droit.
- Mais non !
- T'as essayé de te rattraper pour être poli.
- Mais c'est complètement faux ! Je te trouve magnifique ! Dis-je, au bord des larmes.
- C'est ça, c'est ça.
- Je...
Il détourna la tête et moi aussi. Mais moi, c'était pour ne pas qu'on me voie pleurer.
- Je... je... j'y vais !
- Fais comme tu veux.
Il n'a pas remarqué que je pleurais ? Il faut que je lui dise, c'est ça ?!
- Regarde-moi !
- Pourquoi ?
- Parce que, tu vas vite comprendre !!
- Si ça te fait plaisir...
Il se retourne.
- Tu pleures ?
- OUI ! ÇA NE SE VOIT PAS ?!
- Je ne v...
- JE TE DÉTESTE !
- Non ! Ne me...
- Hmm ?
- ... Déteste pas. Dit-il en commençant à pleurer à son tour.
- Ça m'arrange que tu pleures !
Je claquais la porte. Non mais ! Je voulais me rattraper et lui... je le déteste.
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