Chapitre 5

PDV Allemagne

- Pologne...

- Oui ?

- Est-ce que je suis quelqu'un de bien ?

- Mais oui, bien sûr ! Pourquoi tu me demandes ça ?!

- Parce que... avant-hier... Finlande... a dit que j'étais le fils du nazi.

- Mais ça se fait pas !

- Et plus j'y pense... je suis affreux. Surtout mes dents. Ces dents...

Ces dents qui m'avaient rapporté tant de moqueries. A cause de mon père, aussi. Il avait les mêmes dents. Des dents de requin. C'était affreux. Le nombre de fois ou j'avais été mis à l'écart à cause de ça... heureusement que Pologne était là. Lui, il avait toujours été là pour moi. Et je lui rendais bien. J'avais... quasiment toujours été là pour lui aussi. A part quand mon père... je préfère ne pas en parler.

PDV Amérique

Pendant un temps assez court, ma famille et moi avons recueilli Russie et ses deux sœurs.

- Amé, j'ai une idée... commença ma mère.

- Hmm ?

- Faire la cuisine pour tout le monde va être trop fatiguant.

- On va aller au resto, alors ?

- Non, mieux ! Je vais appeler Italie et Espagne pour qu'ils m'aident !

Radine.

- Super ! Dis-je d'un ton sarcastique qui masquait très mal mon mécontentement.

- Cache ta joie, surtout !

* Italie et Espagne sont arrivés *

- Coucou France ! Comment ça va ?! Dirent-t-ils, en étant parfaitement synchronisés.

- Écoutez, ça va super bien, et vous ?

- Bah, bien, écoute ! Ah, salut Méri ! Me dit Espagne, toute joyeuse.

- Uhh... j'tai déjà dit de pas m'appeler comme ça !

- Maiis ! C'est mimi comme tout ! Renchérit Italie, sur un ton amusé.

- Amé, c'est pas le moment. Vous venez m'aider ? Coupa ma mère.

- Vale ! (d'accord ) tu viens, Italie ?

Ils partirent tous à la queue-leu-leu.

- C'était qui, eux ? Me demanda Russie. Bordel, pourquoi il est si sexy ?!

- Euh... ah ! Euh, c'était Espagne et Italie, des potes à ma mère, Ruru !

- C'est quoi ce nouveau surnom ?

- Chais pas.

- Ça a le mérite d'être clair.

Russie monta alors les escaliers pour, je suppose, aller dans la chambre qui lui avait été dédiée, juste à coté de la mienne.

PDV extérieur

Russie tourna la tête de gauche à droite pour voir si il n'y avait personne autour de lui. Il regarda ses bandages aux bras et murmura :

- Heureusement qu'il n'a pas vu ça...

Et une petite larme coula le long de sa joue pour tomber sur son bras gauche. Il poussa délicatement la porte de "sa" chambre, afin que personne ne l'entende. Il se dirigea vers "son" lit, et s'écroula dessus, en pleurant à chaudes larmes, mais le plus discrètement possible. Il avait tellement honte... de lui-même. Amé faisait tout pour lui, et il ne pouvait même pas lui rendre la pareille... non, vraiment, il se sentait comme l'être le plus inutile sur Terre. Cependant, ce que Russie ne savait pas, c'est que Amérique avait monté lui aussi les escaliers, et avait entendu des drôles de bruits provenant de sa chambre ( à Russie ). Maintenant, Amérique avait l'oreille collée contre la porte de la chambre, et écoutait attentivement.

PDV Amérique

- * hoquette* Je dois changer mes bandages...

Qu'y avait-il sous ces bandages ?!

- Aouch ! Encore les traces de brûlures...

P... Pardon ?

- Ça fait longtemps... quand j'avais 8 ans, il me semble ?

Comment peut-il parler de... ça aussi simplement ?! Son... son "père" était allé jusque là ?

PDV Biélorussie

Quelle magnifique maison ! Je n'ai jamais vu de pièces aussi grandes, lumineuses, propres et garnies de meubles de ma vie ! En même temps, ma vie, je l'ai passé tout le temps au même endroit. Et puis, je vois du monde, j'apprécie tout particulièrement Nouvelle-Zélande. Je suis allée à l'hôpital, me présenter à Estonie, accompagnée de Finlande. Nous nous sommes tout suite très bien entendues. Finlande lui tenait la main, et semblait content qu'elle se soit fait une nouvelle amie, c'est à dire, moi.

- Parfait ! C'est bon pour aujourd'hui ! m'exclamais-je en refermant mon journal intime. Depuis que j'étais ici, j'étais de plus en plus heureuse de jour en jour. France m'avait acheté plein de beaux vêtements. Avant, j'avais des sortes de loques... chose étrange, le jour où j'étais arrivée, j'avais reçu un colis contenant une belle écharpe rouge, que je porte tout le temps désormais. C'est peut-être Папа qui me l'a envoyé... peut-être. Il ne faut pas rêver. C'est un... monstre. Un monstre moral. Sinon je pense que si on lui retirait sa cruauté, sa méchanceté... il serait assez populaire. Regrettable, en effet. Il n'a probablement pas choisi la bonne voie, ou quelque chose l'a poussé à être comme ça. Mais ce n'est pas grave. Ce qui est passé est passé, je dois être forte.

PDV Russie

Pendant que je changeais mes bandages, je sentait comme... une présence derrière la porte. Non Russie, tu dois te faire des idées. Comme je les retirais plutôt doucement, ça m'arrachait la peau. Sur des brûlures en plus... tss. J'suis vraiment pas malin. Ces brûlures, c'est mon père qui me les a faites. J'avais refusé de lui obéir, alors il avait pris une allumette, et il m'avait brûlé les deux avants-bras. J'ouvris la porte et... j'ai comme entendu le bruit de quelqu'un qui court, non ? Alors comme ça on m'espionne ? Ils respectent vachement l'intimité des gens dans cette maison... le bruit venait de ma gauche, il est allé dans le dédale des chambres. En espérant qu'il s'en sorte ! Je viens de le dire, c'est un vrai labyrinthe. Il m'est arrivé plusieurs fois de me perdre. Heureusement qu'il y avait Amé... rien que de prononcer son nom, j'ai honte. Je l'aime, je l'aime bordel ! A la folie, je veux qu'il soit toujours près de moi. Je veux lui remonter le moral quand il est triste, je veux rire avec lui quand il heureux, je... je... je veux qu'il m'aime comme je l'aime. Mais... mais... il ne m'aime pas, non ?! Il ne faut pas rêver Russie, tu es bien trop froid, bien trop antipathique, personne ne t'aime réellement. Non, comme je suis, personne ne m'aime. Par contre, tout le monde aime Amé. Il est souriant, drôle, constamment joyeux, gentil... tout ce que je ne suis pas. Mon alter-égo, en somme. Je ne m'en étais pas rendu compte, mais maintenant, je serrais mon pull au niveau du cœur. Tu n'as aucune chance, Russie, il ne t'aimeras jamais.


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