Le jour de ses douze ans, la jeune fille fut éveillée encore plus tôt que d'habitude. Elle affronta courageusement le regard de son bourreau, en mettant toute la haine, le dégoût et le mépris possible dans le sien, et décela une trace d'avidité au fond de ses yeux. Oh, elle ne fut pas surprise qu'il lui jette sa nourriture comme à un chien. Elle ne fut pas surprise de l'ignoble goût du quignon de pain moisi. Cependant, une touche d'amertume s'était ajoutée au maigre repas. Elle ne savait pas qu'à cause de cette amertume, son quotidien déjà terrible allait tourner au cauchemar.

* * *

À midi, le début du tournoi fut sonné. Installée avec les autres professeurs dans la salle de projection, Imae regardait l'avancée de la compétition à l'aide des caméras disposées un peu partout sur le terrain, commettant et écoutant les commentaires de temps à autre. Dans un premier temps, tout se passa bien. Yuji combattait Aoi, Megumi rencontra Kamo, Maki réglait des comptes avec sa soeur et les autres restaient hors du champ de vision des professeurs.

Puis, les choses prirent une autre tournure. Un rideau fut abaissé sur la zone du tournoi, coupant toutes les ondes, et plus aucune image ne leur parvint. Presque en même temps, tous se levèrent, et prirent rapidement une décision.

- On devrait peut-être y aller, non ? Les auras que je sens ne sont pas très puissantes, mais bon... On ne sait jamais, proposa calmement Imae.

- Je suis d'accord, acquiesça Utahime en hochant la tête.

- Bah, plus vite on ira, plus vite ce sera réglé... ajouta Satoru, tout aussi calme qu'Imae.

Sur ces mots, tout le monde se mit d'accord, et, sans précipitation, ils sortirent de lycée pour se diriger en courant vers le rideau. Ils y arrivèrent rapidement, et Satoru tandis la main pour pénétrer à l'intérieur. Il voulait en finir au plus vite et reprendre cette épreuve.

Mais au moment où sa main entra en contact avec la surface brillante du rideau, il y eut un jet de lumière et il retira brusquement sa main fumante.

- Tiens tiens... dit-il à voix basse. Seule Imae l'entendit.

Tandis que Satoru examinait sa main Utahime s'y risquait à son tour, et murmura après avoir passé tout son bras jusqu'au coude :
 

- Je peux passer moi, pourtant...

- Bon, y'en a marre ! s'exclama Imae avant de mettre un gros coup de pied dans la barrière occulte. Le même phénomène qu'avec Satoru se produit, et elle recula.

- Je crois que seuls les exorcistes de classe S ne peuvent pas passer... conclut-elle en hochant la tête. Allez-y, Imeo, Utahime et M. Gakukanji. On vous rejoint dès qu'on a annulé ce rideau.

Elle fit un signe de la main vers l'intérieur, et les trois hochèrent la tête avant de pénétrer la barrière et de se disperser sous plusieurs directions.

- Bon ! Ce qui est sûr, c'est qu'ériger une telle barrière a dû consommer énormément d'énergie occulte, affirma Satoru. Pour nous empêcher de passer tout les deux... il faut avoir un bon niveau. Je ne serai pas étonné que cette attaque est à voir avec les deux classes S de l'autre jour...

- Tu sens leur aura ici ? 

- Juste d'un seul. Et je ne pense pas qu'il agisse de son propre chef. Non, ils doivent avoir un objectif... réalisable, sinon ils ne seraient pas là. Ainsi qu'un plan.

Imae réfléchit. Que seraient venus faire ici leurs ennemis, pendant un tournoi ? Et surtout, comment ont-ils pu entrer malgré les barrières érigées par Tengen ? Elle décida de garder cette question pour plus tard, et tilta pour la première.

- Ils ont dû venir récupérer des reliques de classe S...

Elle se tourna vers Satoru. Il était occupé à examiner le rideau.

- Satoru, combien de doigts de Sukuna on garde ici ? demanda-t-elle.

L'autre releva la tête. 

- Bonne question...Six, je crois, non ? Attends, j'ai trouvé comment détruire la barrière.

- Explique, je vais m'en occuper, comme ça tu pourras te défouler comme tu veux après.

Satoru sourit.

- Tu me connais trop bien en fait. Ça fait presque peur !

Après quelques explications, et une vingtaine de minutes après l'installation du rideau, Imae recula, et concentra son énergie occulte autour de son sabre du vent.

- Déchainement des Cieux ; sort de vent : rafales.

Elle abaissa le katana, et sur une longueur de dix mètres, une large ouverture s'ouvrit dans le rideau. Puis, après un court temps, la barrière explosa à partir du haut, et se désagrégea. Imae rengaina, et Satoru lança :

- Après toi !

Puis, il disparut. Imae, quant à elle, partit à la recherche des autres, et trouva Utahime, Nobara et Maki, face à un homme avec une queue de cheval blonde sur le côté de la tête.

Elle sauta sur le toit, s'installa confortablement, et leur lança en souriant :

- Vous vous débrouillez, ou faut que je vienne ?

L'homme fut le premier à répondre :

- Quatre jeunes filles ! rien que pour moi ! J'ai hâte de voir quelle partie du corps vous allez m'offrir !

Hm... Il n'a pas l'air très fort... songea Imae, en le fixant. Son aura n'est pas très intense...

Elle le vit attaquer à des kilomètres, et était déjà sur le mur d'en face quand il arriva là où elle était une fraction de seconde plus tôt.

- Ooooh, en voilà un joli morceau ! s'exclama l'homme.

À ce moment-là, l'aura écrasante de Satoru emplit l'air, et tous levèrent la tête.

- Oulà... Ça va chauffer par ici... Je me casse ! lança le blond en disparaissant derrière un mur. Estimant qu'il n'était pas une menace directe, Imae l'ignora, préférant admirer le spectacle qui allait se dérouler là-haut.

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YO ! (premier mot de l'auteur omg *^*)

Déjà, est-ce que l'histoire vous plait ? Est-ce que Imae va bien avec Satoru ? Dites-moi *^*

Ensuite, à partir du chapitre 10, il y aura un risque de spoil des chapitres...*vérifie* Chapitre 83, le drame de Shibuya (1) àààààà bah la fin mdr, donc voilà, je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez, donc à vous de voir si vous continuez ^^

Voili voilou, euuuuh ah oui aussi ! comme ça n'aura pas été très long au final (je pense 11-12 chapitres max) j'écrirai sans doute des petits bonus, donc si vous auriez voulu voir un truc en particulier, dites-moi et je verrai ce que j'en fais (je précise qu'ils seront hors du contexte de l'histoire)

Voilà voilà ! sur ce, Je Me CaSsE