Emprisonnés


Tout alla très vite. Imae se sentit comprimée de tout côtés, comme si on essayait de la faire rentrer de force dans un minuscule tuyau en caoutchouc. Elle était écrasée de partout, et n'avait plus aucune conscience de l'espace ou du temps. Et puis tout d'un coup, la pression se relâcha, et elle prit une grande inspiration. Sa vue ne fonctionnait pas, mais son sens du toucher, si. Elle sentait une étoffe douce en-dessous d'elle. Une étoffe qui se soulevait à un rythme régulier. On aurait dit une respiration. Lente, profonde, rassurante. Une respiration qui lui caressait le visage, accompagnée de battements réguliers. Des battements de coeur. Alors elle était sur quelque chose de vivant. D'ailleurs, où était-elle ?

- Argh...Imae, tu m'écrases, là... grommela une voix que l'intéressée reconnu comme étant celle de Satoru.

- Hein ? Quoi ? Ah ! Quoi ? bafouilla Imae. Pardon ! Attends, je...

Elle essaya de remuer les bras, et parvint à ôter ses coudes du torses de Satoru, qui cessa alors de suffoquer.

- J'arriva pas à me décaler plus...Attends...euh...

Elle commençait à voir un peu autour d'elle, mais tout restait assez sombre. Elle distinguait les visage et les cheveux clairs de Satoru, étrangement proche d'elle, d'ailleurs. Elle pouvait détailler chaque cil qui entouraient les yeux bleus de Satoru. Elle rougit malgré elle, et tenta de s'écarter un peu plus, mais toujours sans réussir à "descendre" de Satoru.

- Ahem...Euh, la Lisière du Supplice, c'était pas pour une personne à la base ? Pourquoi je suis là ? dit-elle, en détournant le regard.

- Excellente question. Je te propose de la poser à ceux d'en haut, répondit Satoru en souriant.

- Euh...Mission impossible. Regarde comment je suis installée, pas moyen de se retourner !

- Moi je trouve qu'on est bien, comme ça...

- Quoi-

Elle se sentit tirée en avant et se retrouva encore plus plaquée contre Satoru, l'oreille droite collée contre l'endroit où se trouvait son coeur, dont les battements lui apparurent encore plus nets. Elle soupira, résignée, et se détendit. Elle sentit des bras s'enrouler autour d'elle. Il avait beaucoup trop de pouvoir sur elle pour qu'elle lui résiste longtemps.

- On a du temps devant nous, à mon avis, affirma Satoru quelques minutes plus tard. Même si...

Il lâcha Imae, et elle se contorsionna pour enfin lui échapper, en marmonnant : "Quelle idée de faire des reliques aussi minuscules..." et réussit finalement à atterrir sur la terre ferme. Elle s'adossa contre quelque chose - elle ne sait pas quoi - et s'assit en tailleur. Quant à Satoru, il semblait très bien installé, à-demi allongé. Il remettait son bandeau.

- Bon Imae...

- Ouais.

Quelques petites manipulations et ils surent qu'à l'extérieur la Lisière venait de tomber violemment par terre. Satoru lança alors à l'adresse du dehors :

- On dirait que le temps ne s'écoule pas vraiment, ici...

C'est vrai, pensa Imae. Elle avait l'impression d'être là depuis à la fois une seconde et la fois une éternité.

- Nous voilà dans de beaux draps. Enfin, ça va s'arranger... On peut faire confiance aux petits.

- Évidement. D'ailleurs, j'ai quelques mots à dire à Yuji et Nobara, quand ils nous auront sortis de là.

- Ah bon ? Quoi ?

- Bof, quelque chose.

- J'ai pas le droit de savoir ?

- Non.

- Dommage.

- Et ouais.

- Bon, je disais donc, qu'on a un peu de temps devant nous.

Imae fronça les sourcils, et le regarda avec étonnement.

- Et ? Attends... C'est mort, ajouta-t-elle en voyant l'air neutre de Satoru.

- Eh, oh ! J'allais dire que nous pourrions en profiter pour entrainer notre répartie !

- T'es sûr ? Tu pensais pas à autre chose ? dit Imae en plissant les yeux.

- Bien sûr que non, répondit Satoru en passant un bras autour des épaules d'Imae pour l'attirer contre lui. Tu voudrais pas te remettre comme tout à l'heure ?

- Hors de question, rétorqua Imae.

Elle sentit une main lui enserrer le menton et la forcer à tourner le visage vers les yeux (cachés) de Satoru.

- J'ai dit non.

Un sourire charmeur ornait le visage du jeune homme tandis qu'il approchait lentement le visage d'Imae du sien. Quand il fut à moins de deux centimètres, Imae soupira et baissa la tête, les lèvres de Satoru touchèrent son front.

Étonné, celui-ci releva la tête et se tortilla légèrement.

- Bah, on a le temps, dit Imae en haussant les épaules comme elle le pouvait.

- Je n'ai même plus le droit de t'embrasser ? 

- Pauvre petit... le nargua-t-elle gentiment.

- Attends, j'enlève mon...

Il sourit, laissa un petit suspens, puis :

- Mon bandeau. J'enlève mon bandeau.

- Pourquoi ?

- Parce que.

- C'est pas une réponse...

- J'ai besoin d'une raison pour dévoiler ma beauté ? demanda Satoru en ôtant son bandeau.

Imae détourna la tête, croisa les bras et ne répondit rien.

- Je sens que ça va être looooooong...soupira-t-elle après un temps.

- On est ensemble, au moins, dit Satoru. Dans ses paroles, Imae sentit qu'il souriait, mais elle ne dit rien.

- Je te rappelle que c'est toi qui a volé à mon secours quand cette relique m'a emprisonné, continua Satoru d'une voix de plus en plus basse, de plus en plus séduisante. Imae se recroquevilla, rougissante.

- Mon coeur a bondi, renchérit-il. Sa voix n'était plus qu'un murmure ensorcelant.

- Qu'est ce que tu essaies de faire, au juste ? demanda finalement Imae en se retournant vers lui. Elle mit sa tête en arrière quand elle remarqua qu'il était très proche, et la pencha légèrement à droite.

- Mais rien. Je ne suis qu'un homme simple et innocent... Pour qui me prends-tu ? s'indigna Satoru.

- Pour un... PeRvErS, répliqua Imae en accentuant bien ce dernier mot.

Elle sentit quelque chose de chaud et humide s'appuyer dans son cou, et elle redressa brusquement la tête en sentant les bras de Satoru s'enrouler dans son dos, l'attirant vers son propriétaire.

- Pour la deuxième fois, qu'est ce que tu fais ? questionna Imae d'une petite voix en sentant les lèvres de Satoru lui parcourir le cou.

- J'avance le court du temps.

- Il ne s'écoule pas, ici, répliqua Imae, paniquée.

- Tu sais ce que je veux dire...

- Euuuuuh maiiiiiiiiis... gémit la jeune femme, je ne suis pas consentante...

- Je sais. Mais je n'avais pas l'intention d'aller plus loin que ça, murmura Satoru en la regardant droit dans les yeux. Je vais plutôt attendre d'être sorti d'ici avant les choses sérieuses...

Imae ouvrit la bouche et la referma. Elle se blottit contre Satoru et soupira.

- Mouais... 

- J'ai hâte qu'on sorte de là. J'espère que les petits se dépêcheront un peu...

- Oulà, moi je ne sais pas... Enfin si quand même, c'est pas très confortable comme endroit.

- Ah ! Tu vois !

- Mais pas pour tes sinistres desseins, mon cher, dit-elle d'une voix chantante en lui passant un doigt le long de la joue.

- Oui, bref, tout ça pour dire que IL EST QUELLE HEURE ? hurla-t-il à l'adresse de l'extérieur. 

Il se leva à demi pour entendre une éventuelle réponse, mais rien. Impossible de savoir depuis combien de temps ils étaient enfermés ici.

- Je vais faire une sieste, déclara Imae en s'enfonçant contre Satoru.

- Je ne sais pas si on fait ce que sont sensés faire des scellés, ricana-t-il.

- Hm... Bonne nuit, murmura Imae, fatiguée. Réveille-moi si il y a du nouveau. 

- Je me disais que ce serait une bonne idée d'embêter un peu les "méchants", proposa Satoru.

- Oui mais là je dors.

- Dors, dors, s'exclama Satoru en la serrant contre elle.

Et c'est ainsi que moi, Ery, termina cette histoire sur un chapitre claqué parce que je sais pas comment le finir ! 

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Bon, voilà qui clôt cette - un peu courte - fanfic 

j'espère qu'elle vous a plu ! J'ai pris du plaisir à l'écrire donc j'espère que vous en avez pris à la lire, et désolée pour les imperfections TwT

En fait c'est la première ff que je termine 😁

N'hésitez pas à aller checker les autres d'ailleurs, je fais un peu de tout (mais là j'ai Demon Slayer, l'Atelier des Sorciers, Kaiju n°8, Moriarty...et d'autres) et un recueil de nullités qui doit sortir because j'ai toujours des idées nulles à caser ;-;

Bref ! j'ai fini de parler, à bientôt 👀

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